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Les avantages de la participation

“Le PAM peut, au moyen d’approches et d’outils participatifs, mieux localiser les populations vulnérables qui ont faim et comprendre leurs problèmes. Les pauvres tirent également avantage de cette

participation en acquérant des compétences et des connaissances nouvelles et une plus grande confiance en soi.” (Politique du PAM visant à favoriser le développement, 1999).

Le PAM encourage la participation car l’expérience montre qu’elle conduit à des programmes de meilleure qualité et à de meilleurs résultats pour les bénéficiaires.

La participation débouche sur des programmes plus efficients Lorsque les communautés font l’apport de leur propre temps, de leurs propres compétences et de leurs propres ressources, l’efficience peut s’améliorer et les coûts diminuer. Dans les opérations d’urgence, les interventions prolongées de secours et de redressement (IPSR) et les activités de développement, la participation accroît l’implication des populations dans les programmes et les activités et peut réduire les détournements d’aide alimentaire et les coûts à long terme pour le PAM.

EXEMPLE:

Une évaluation récente d’une opération d’urgence en Chine confirme l’importance de la diffusion de l’information: “La participation des bénéficiaires a été positive: l’affichage des listes de bénéficiaires ...

a amélioré la transparence et a réduit les risques de détournement de l’aide alimentaire.” (Rapport d’évaluation: “Secours alimentaires d’urgence aux populations sinistrées par les inondations dans les provinces chinoises d’Anhui, de Hubei, de Hunan et de Jianqxi”, WFP/EB.2/2000/3/1).

La participation débouche sur des programmes plus efficaces Dans le contexte des secours d’urgence, un programme “efficace”

est un programme qui permet de distribuer des vivres aux groupes appropriés, lorsque ces derniers en ont besoin et en quantités adéquates. La participation peut beaucoup améliorer l’efficacité des opérations d’urgence. Même des consultations relativement rapides et limitées peuvent améliorer la sécurité des distributions, ainsi que les évaluations, le ciblage, la distribution et le suivi.

EXEMPLES:

En Angola et au Rwanda, les bénéficiaires connaissant bien la situation locale de la sécurité ont été interrogés pour déterminer où et quand les vivres pouvaient être distribués sans risque.

Il ressort d’une évaluation du ciblage des activités sur les

communautés réalisée en 1999 que “toutes les parties prenantes ont réagi de façon extrêmement favorable au ciblage des activités sur les communautés” 3.

Lorsque les inondations ont déferlé sur le Mozambique en 2000, il a été demandé aux bénéficiaires quelles impressions ils avaient retirées de l’impact de l’aide alimentaire. Cela a beaucoup éclairé le PAM quant aux effets de son aide humanitaire

Dans le cas des activités de développement, un programme

“efficace” est un programme qui aide les populations à créer les avoirs qu’ils veulent ou à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour améliorer leurs moyens de subsistance. La

participation des principales parties prenantes est précieuse dans des domaines comme l’identification des avoirs et la mise au point de solutions communautaires réalistes pour la gestion de

ressources naturelles dégradées. Cette participation a également prouvé qu’elle pouvait accroître la durabilité des activités, par

exemple en renforçant l’engagement des communautés d’entretenir les avoirs créés après que l’aide a pris fin.

EXEMPLE:

En Éthiopie, les cultures en terrasse et bois qui avaient été aménagés sans consultation adéquate ont été détruits par les “bénéficiaires”

lorsque le gouvernement est tombé. “Certains ouvrages de conservation ont été détruits car ils étaient associés, dans l’esprit des bénéficiaires, au pouvoir de l’État. La plupart des ouvrages ont néanmoins été détruits car ils ne répondaient pas aux besoins des agriculteurs.” Par la suite, il a été adopté une approche participative de la planification et les agriculteurs ont reçu un appui technique pour mettre au point les ouvrages qu’ils veulent avoir 4.

La participation se traduit par une plus grande égalité dans la distribution des ressources

Pour garantir l’égalité, il faut veiller à ce que les activités soient ciblées sur tous les groupes selon leurs besoins et que lesdits groupes reçoivent des vivres de manière non discriminatoire. La participation des femmes et des groupes marginalisés comme les personnes déplacées dans leurs propres pays ou les populations autochtones améliore l’équité quant à l’accès à l’alimentation et à une assistance selon les besoins, sans égard à des caractéristiques comme le sexe, l’âge, l’origine ethnique ou des handicaps

éventuels. Dans de nombreuses situations d’urgence, il se peut que les structures sociales évoluent continuellement et qu’il soit possible de promouvoir des transformations positives débouchant sur une plus grande égalité (par exemple en mettant la distribution des vivres entre les mains des femmes).

EXEMPLES:

Dans le district de Marsabit, au Kenya, les bénéficiaires ont déclaré que s’il n’avait pas été utilisé en 2000 un ciblage sur les

communautés “tout le monde serait mort aujourd’hui, sauf le chef et son riche entourage” 5.

Lorsque des activités forestières de vivres-contre-travail ont

commencé à être organisées en Inde, les femmes ne pouvaient pas avoir une part équitable des avantages à long terme des activités car les espèces plantées (principalement pour l’exploitation de bois d’oeuvre) ne répondaient pas à leurs besoins. Par la suite, les femmes ont participé à la sélection d’espèces pouvant être utilisées comme bois de feu et d’espèces non ligneuses et ont été incluses dans les arrangements concernant le partage des avantages.

La participation habilite les populations

Pour la PAM, habiliter les pauvres signifie les aider à acquérir les connaissances, les compétences, la confiance en soi, la cohésion collective et le pouvoir de décisions nécessaire pour influencer et améliorer leur propre sécurité alimentaire. La participation aux programmes d’aide alimentaire, spécialement par ceux qui ont traditionnellement été exclus des processus communautaires de prise de décisions, habilite les populations et les aide à combattre la faim et la pauvreté. Concevoir les programmes de telle sorte que les populations marginalisées et les groupes locaux, surtout les femmes, se voient confier des responsabilités peut beaucoup contribuer à améliorer leur sécurité alimentaire à longue échéance.

Le PAM a acquis une expérience considérable de l’habilitation des populations, tant au plan individuel qu’en groupes, grâce à ses programmes de développement, à ses IPSR et à ses secours d’urgence.

EXEMPLES:

Au Bangladesh, la participation des femmes pauvres au Programme de création d’activités génératrices de revenus au profit des groupes vulnérables s’est traduite par une “amélioration de la mobilité des femmes et de leur accès à la vie publique et une plus grande sensibilisation individuelle et sociale” 6.

Au Burundi, les microprojets gérés par les groupes de femmes avec l’assistance du PAM ont permis à celles que la guerre avait dépouillées de tout pouvoir économique “d’améliorer leurs compétences de gestion, d’accroître leur confiance en soi et de rehausser leur image aux yeux des villageois” 7.

Dans le sud du Soudan, les communautés qui avaient reçu une aide alimentaire et avaient organisé leurs propres centres d’alimentation pour les pauvres ont continué à les gérer au moyen de leurs propres ressources lorsque l’aide alimentaire a pris fin.

La participation et le partenariat au service