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CHAPITRE III: LA MISE EN ŒUVRE DE LA RECHERCHE SUIVANT LA

3. Au niveau sociétal

Le phénomène de la justice réparatrice encourage des individus à prendre la responsabilité de leurs actes et à réparer le tort causé. Ce qui semble parfois à contre-sens de notre société actuelle. Cependant, nous avons démontré que cette société, en plus de rendre les individus responsables de leurs actes, devrait aussi offrir des milieux de vie

aimants où des liens de confiance sont tissés. Le « mal » est présent dans les relations humaines. Le phénomène de la justice réparatrice par le biais de la conférence familiale met en évidence la faillibilité de l’homme et son besoin de rédemption.369 Selon Ricœur, ce mal représente un défi à relever en raison de la souffrance que cela engendre.370

Baecher dit que nous devrions être une société qui affronte le mal, appelle à la repentance et au rétablissement des relations. Il nous semble toutefois qu’un certain nombre de préalables devraient être présents dans une école comme fondement du maintien de l’harmonie relationnelle. Cela pourrait demander au milieu scolaire d’intégrer certaines valeurs dans leur code de vie. Pour assurer le shalom et le maintien des relations (l’alliance), ce code de vie devrait parler du respect de la valeur d’autrui, et de l’acceptation des différences, par exemple. Une école pourra alors vivre en harmonie en insistant sur des valeurs telles que la gentillesse, les encouragements, etc. Nous jugeons utile de nous attarder sur la mise en place de ce code de vie. Nous estimons que la prévention et le travail en amont est essentiel lorsqu’il est question de la réaction à la faute. Notre objectif est de faire ressortir des éléments de réflexion dans le développement et le maintien des relations dans un milieu de vie.

John Stott est cet auteur anglican qui a écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrage dont un commentaire sur la lettre de l’apôtre Paul aux Éphésiens, intitulé La lettre aux Éphésiens : Vers une nouvelle société. Son livre a pour but de démontrer les intentions de Saint-Paul dans cette lettre.

Il divise la lettre en quatre parties :

A. La vie nouvelle que Dieu nous a donnée en Christ (Éph.1.3-2.20); B. La nouvelle société que Dieu a créée par Christ (Éph.2.11-3.21);

C. Les nouvelles normes qui caractérisent cette nouvelle société, essentiellement l’unité et la pureté (Éph.4.1-5.21);

D. Les nouvelles relations dans lesquelles Dieu nous introduit : l’harmonie dans le foyer et l’hostilité au diable (Éph.5.21-6.24).371

369 Le sens du mot rédemption ici est le besoin de l’être humain d’être pardonné de sa faute.

370 Paul Ricœur, Le mal: un défi à la philosophie et à la théologie (Suisse : Labor et Fides), 2004, 57-59. 371 J. Stott, La lettre..., p. 21.

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3.1. Faire tomber les murs

Cette nouvelle société dont Paul parle doit essayer de faire tomber les murs que l’être humain érige autour de lui dans ses relations : « …de quel droit osons-nous rebâtir des murs de séparation au sein de la seule et unique communauté humaine dans laquelle Christ les a détruits. Il est grave de perpétuer délibérément ses barrières…et même simplement de les tolérer. »372 En lien avec le sujet de notre recherche, ce serait une tendance naturelle d’ériger un mur entre un offenseur et sa victime. Nous pensons à ces jeunes qui, en juin 2012, ont fait de l’intimidation à cette surveillante, Karen Klein, dans un autobus scolaire à Rochester, dans l’état de New-York. La vidéo montre cette pauvre femme en train de pleurer et de leur demander pourquoi ils agissaient de la sorte.373 Les noms et les photos des jeunes en question sont sur cette vidéo.374 Une pétition fut organisée sur le web. Elle a même reçu un montant d’argent à titre de dédommagement. Plusieurs personnes furent touchées par le témoignage de cette femme. Le visionnement de la vidéo est émouvant certes, mais selon nous, la façon de traiter cette situation étonne. Par cette façon de faire, nous isolons les parties et montrons les offenseurs comme des monstres. Nous érigeons ce mur dont Paul parle dans sa lettre aux Éphésiens. À notre avis, cette tendance populaire d’isoler les offenseurs et les victimes est bien présente dans nos communautés. Nos sociétés peuvent avoir une tendance à rejeter les individus qui commettent des méfaits. Les victimes eux peuvent aussi avoir tendance à se regrouper et à défendre leurs propres intérêts ce qui est en soit une chose valable. Mais pousser à l’extrême cette défense d’intérêts peut amener un éloignement des parties et, par le fait même, créer un mur entre eux.

Le contexte de la lettre aux Éphésiens parle notamment de la relation entre les Juifs et les païens qui se détestaient. Nous comprenons que par son amour pour l’humanité, Christ a détruit les murs de séparation qui engendrent la haine. Dans le cas qui nous préoccupe, une faute commise envers une autre personne peut facilement déclencher une certaine

372 J. Stott, La lettre..., p. 107.

373 HashHD, Bullied by School Children [http://www.youtube.com/watch?v=K8uRfuyUER4&feature=

related] (consulté le 1 octobre 2012).

374 BobwellTV, Justice for Karen Klein [http://www.youtube.com/watch?v=q6GlyN54V28] (consulté le 1

animosité chez la victime et ses proches. Le doute et les perceptions négatives peuvent aussi faire ériger ses murs. Selon Stott, en réponse à la haine : « La prière de Paul vise la réalisation de sa vision d’une nouvelle société d’amour que Dieu veut instaurer ».375 Les chapitre 4 et 5 de la lettre aux Éphésiens viennent justement établir certaines normes pour réaliser ce « mieux vivre ensemble ». Regardons quelques éléments.

3.2. Les fondements du maintien de l’harmonie relationnelle dans un milieu de vie

Pour Stott, l’apôtre Paul nous dit au début du chapitre quatre, qu’il y a cinq fondements au maintien de l’harmonie dans la communauté : l’humilité, la douceur, la patience, le support mutuel et l’amour.376 Le terme humilité fait référence au respect de la valeur d’autrui. Le respect est à la base de toute relation de confiance. Les écoles devraient encourager les élèves à se respecter. La raison en est bien simple : la valeur d’autrui. Si nous croyons que la personne qui est devant nous a une valeur, nous devrions en principe la respecter.

La douceur serait la capacité d’une personne de se maîtriser et de se mettre au service des autres. Avoir en tête de servir les autres peut changer une perspective et faire en sorte d’être davantage capable de dire du bien de son entourage, de se maîtriser en actions et en paroles. La conférence familiale en milieu scolaire aide à ce que les élèves soient en mesure de se maîtriser.

La patience et le support mutuel se rapporte à l’attitude de tolérance mutuelle même devant des personnes exaspérantes. En ce sens, l’amour est la recherche du bien d’autrui. Être tolérant devant une personne qui irrite, cela n’est certes pas facile, mais primordial pour amener une certaine cohésion en classe. Cela peut se faire en recherchant le bien d’autrui. Le tableau 5 reprend les éléments mis en lumière par Stott sur les fondements du maintien de l’harmonie relationnelle dans un milieu de vie.

375 J. Stott, La lettre..., p. 136. 376 Ibid, 142

163 Les fondements du maintien de l’harmonie relationnelle

Humilité (respect de la valeur d’autrui) Maitrise de soi (au service des autres) Patience et support (tolérance des différences)

Amour (recherche du bien d’autrui)

Tableau 5

Le texte de Paul va plus loin maintenant en donnant des exemples concrets touchant quelques responsabilités relationnelles. Explorons davantage la question en voyant ce modèle à appliquer dans la vie quotidienne.

3.3. Dire la vérité

Au verset 25 du chapitre 4, il est dit de rejeter le mensonge et de dire la vérité à son prochain. Pour Stott, la communion avec l’autre se bâtit dans la confiance et la confiance repose sur la vérité.377 Nous sommes au cœur de notre problématique en parlant de la franchise et de la sincérité. « M’a-t-elle dit la vérité? », « Est-elle sincère? ». La question que l’on pose au fond, comme le dit Stott, est : « Puis-je lui faire confiance? ». Cette relation de confiance reste à bâtir et c’est l’avenir qui nous le dira. Comme nous l’avons vu, ce changement de comportement est essentiel pour tenter de dissiper les doutes. Dans ce contexte, la vérité doit être accompagnée de gestes et de comportements cohérents.

3.4. Gérer sa colère

Le texte parle ensuite de bien gérer sa colère. Pour l’auteur, la manifestation de la colère ne devrait pas avoir à la base : «…l’animosité, la rancune, la malveillance, l’animosité ou

bien la vengeance».378 Le texte biblique ne dit pas que l’on ne doit pas se mettre en colère, mais il suggère plutôt de regarder les motifs derrière cette colère. La colère vient certainement nous montrer que nous avons atteint une certaine limite. L’auteur poursuit en disant que les choses ne doivent pas en rester là, mais que ce qui engendre une colère devait se régler avant le coucher du soleil.379 La Parole de Dieu n’est donc pas oisive, mais active, et elle encourage le dialogue lorsque quelque chose ne va pas.

3.5. Faire du bien en parole

Au verset 29 du chapitre 4 de la lettre aux Éphésiens, il est mentionné de rejeter les paroles mauvaises et d’utiliser plutôt des paroles qui aident les autres à progresser, qui répondent à un besoin et qui font du bien. Pour l’auteur, Paul parle de rejeter toute parole qui blesse, qu’elle soit malhonnête, injurieuse ou vulgaire.380 Nous avons ici, au niveau des paroles, l’établissement des bases du code de vie d’une école. Un élève ne devrait pas blesser l’autre par ses paroles, il devrait dire la vérité, ne pas insulter et enfin, être poli dans ses relations.

3.6. Être bons et aimables plutôt que désagréables et amers

Nous terminons cette section par les versets 31 et 32 du chapitre 4 de la lettre aux Éphésiens qui encouragent les lecteurs à éliminer la méchanceté et à être pleins d’affection les uns pour les autres en se pardonnant mutuellement. Pour l’auteur, l’apôtre dresse ici la liste de six attitudes ou actions qu’il faut totalement bannir ou ôter du milieu d’eux.381 L’amertume (pikria) fait référence à un esprit aigri et des propos acerbes. Les termes animosité (thymos) et colère (orgê) sont sensiblement synonymes; le premier désigne plutôt la fureur, l’explosion de rage, tandis que le second exprimerait davantage l’hostilité. Le mot clameur (kraugê) décrit des gens qui se querellent, se mettent à pousser des cris perçants. Calomnier (blasphêmia), c’est dire du mal de quelqu’un dans

378 J. Stott, La lettre..., p. 182. 379 Ibid., 183.

380 Ibid., 184. 381 Ibid., 186-187.

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son dos, c’est porter atteinte à sa réputation. Le sixième terme est celui de méchanceté (Kakia); il désigne une pensée malveillante envers quelqu’un, jusqu’à vouloir passer à l’acte. Comme nous le soutenons, ce qui caractérise une communauté aimante sont les gestes de bonté. Dans le verset 32, être bon (chrêstos) réfère à être bon pour les ingrats et pour les méchants, tel que mentionné en Luc 6.35. Pour l’auteur, à l’exemple du Christ, le chrétien devrait être compatissant, pardonner et faire grâce. Les éléments décrits ci-haut nous donnent le modèle au tableau 6.

Responsabilités relationnelles

Dire la vérité (lien de confiance) Gérer sa colère (avant la fin du jour) Faire du bien en parole (poli, encourageant) Être bons et aimables (se faire grâce mutuellement)

Tableau 6

Aux fondements relationnels vus au tableau 5, s’ajoutent au tableau 6 les responsabilités relationnelles. Il est donc vrai de dire que l’absence de ces principes peut engendrer le doute et la méfiance de l’autre. Ces modèles peuvent paraître moralisateurs. Nous entendons ici un moralisme dans le sens de Ricœur, c’est-à-dire un enseignement qui serait un catalogue d’interdictions et de connaissances.382 Pour nous, tout comme Ricœur, le commandement et l’interdiction sont seulement des instruments pour un problème beaucoup plus fondamental qui est l’accomplissement de l’homme.383 Nous estimons que le code de vie d’une école devrait être bonifié pour ajouter les éléments des tableaux 5 et 6.

382 P. Ricœur, Pourquoi la philosophie ?…, p. 12. 383 Ibid.

4. Au niveau de l’église

Le phénomène de la justice réparatrice propose un défi à l’Église moderne. Ce domaine de recherche se situe à l’intérieur du troisième acte de la théologie pratique, soit l’édification.384 L’objectif poursuivi par le biais de la justice réparatrice est de construire un monde meilleur. Sans tomber dans une espèce d’angélisme, on peut aussi parler d’une pratique de réconciliation dans les relations interpersonnelles.385

La conférence familiale est utilisée suite à une offense et en regard de la faute, les textes sacrés nous renseignent à ce sujet. Comment réagir à l’offense? L’attitude de compassion et la responsabilisation semblent être l’avenue à privilégier. Au lieu de punir le fautif, ce dernier ayant pris la responsabilité de son geste aura l’occasion de réparer les torts qui ont été commis. Nous n’encourageons pas une dynamique de vengeance, mais de responsabilisation. Pour le protestant mennonite Howard Zehr, le cycle de la vengeance et de la violence fut brisé sur la croix.386 Tout innocent qu’il était, Jésus fut injurié, maltraité, crucifié, et malgré cela, il n’a pas répondu avec violence à ses bourreaux. Sur le plan symbolique, ce geste est un puissant exemple pour guider le monde vers une voie plus pacifique. Nous sommes conscients que le rapport au religieux au Québec est particulier, en ce sens que nous sommes devenus une société laïque qui, en raison de son histoire, s’est éloignée du christianisme. Le rapport au sacré dans cet ouvrage ne doit pas être vu comme des commandements de Dieu, mais ce regard théologique permet d’entrevoir ce que peut être un mieux vivre ensemble. Ce mieux vivre ensemble fait appel à des notions telles que la paix, la justice et la construction du Royaume libérateur de Dieu. En ce sens, comme l’a dit Baecher, l’Église doit être présente dans la société. Aussi, tout comme Bonhoeffer le suggère, elle doit offrir des solutions au monde. Pour ce faire, l’Église devrait comprendre les concepts fondamentaux que sont le shalom et

384 Marcel Viau, « Les actes fondateurs de la théologie pratique. » Dans Précis de théologie pratique sous

la direction de G. Routhier et M. Viau, (Montréal : Novalis; Bruxelles : Lumen Vitae, 2007), 248. Les quatre actes fondateurs de la théologie pratique sont : la proclamation, la célébration, l’édification et le soutien.

385 Raymond Vaillancourt, « Se réconcilier et repartir à neuf. » Dans Précis de théologie pratique sous la

direction de G. Routhier et M. Viau, (Montréal : Novalis; Bruxelles : Lumen Vitae, 2007), 638.

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l’alliance. Elle devrait aussi connaître le sens donné au mot justice dans les Saintes Écritures.

Les notions de rétribution et de réparation sont présentes dans la Bible. Bien que des textes de l’Ancien Testament fassent une large place à la rétribution, nous voyons que ce n’est pas une fin en soi. Le dédommagement, la guérison et le rétablissement de la victime sont primordiaux dans le cas de blessures. La restitution est aussi essentielle dans les cas de vol. Cette restitution pouvait aller jusqu’au double, démontrant que la victime doit être en meilleure position après qu’elle ne l’était avant le crime. Nous voyons aussi qu’à l’époque du Nouveau Testament, la notion du pardon surgit et vient donner une nouvelle dimension face à la réaction à la faute. La justice de Dieu est donc celle qui veut libérer les victimes, mais aussi les offenseurs, tout en les responsabilisant. Elle cherche le maintien des relations tout en mesurant les fruits de la repentance. Cette justice inclut le pardon et la réconciliation. Elle encourage à dire la vérité, elle ne blâme pas, ni ne culpabilise, ni ne pointe la faute. Ce qui veut dire, comme le dit Baecher que le chrétien devrait travailler non seulement à une justice qui se satisfait du pénal, mais qui vise aussi à inclure la miséricorde. Le chrétien est invité à vivre le shalom de Dieu et à pratiquer la réconciliation, à garder l’alliance. La justice de Dieu est inclusive avec le fautif.

Dans la mesure où la communauté chrétienne peut vivre ces concepts, l’Église peut aussi suggérer à la société de vivre une théologie réparatrice. C’est pour cette raison que nous aimerions indiquer les points de convergence concernant la relation entre l’adulte et l’adolescent des auteurs Stott, Grieu et Vanier, dans cette section qui touche l’Église. Les jeunes sont des individus en devenir, en quête d’identité, à la recherche de modèles. Comme le disent ces auteurs, on devrait tenir compte de l’inexpérience, de la vulnérabilité des jeunes et aller plus loin que le comportement ou la faute. Cette relation devrait être basée sur la confiance et l’écoute. Pour ce faire, des lieux de prise de parole sont à mettre en place. L’absence de rigidité envers l’enfant est souhaitée. Enfin, il semble évident que les trois auteurs incitent l’adulte à être une source d’encouragement, à encourager le jeune à utiliser son jugement, à prendre des initiatives, à dire la vérité et à pardonner.

Conclusion de la discussion sur l’interprétation des résultats de recherche

Sur le plan de la médiation, le phénomène de la justice réparatrice en milieu scolaire est une approche différente et inclusive pour régler un conflit en impliquant dans une conférence familiale toutes les parties affectées par la situation. Au plan individuel et familial, cette pratique, comme le démontrent les résultats de notre recherche, engendre des bienfaits pour les participants. Face au doute et à la méfiance qui peut s’installer dans la dynamique relationnelle de la médiation, l’offenseur aura à prouver qu’il peut changer et réparer ses torts. Des gestes de bonté envers le fautif, dont celle de la mise en place d’une conférence familiale, peuvent amener des changements radicaux. Mais ce type d’action ne peut se faire que dans un milieu de vie aimant et favorable. La jeunesse en quête de modèles pourra y voir des adultes qui chaque jour agissent avec bonté et respect et promeuvent le code de vie de l’école. À notre avis, la réaction à la faute commence donc bien avant que celle-ci ne soit commise. Le travail se fait en aval avec la conférence familiale, mais aussi en amont, en prévention, en présentant des exemples de maturité. Le fautif devrait également porter des fruits de repentance. Le suivi auprès de cette personne devient alors essentiel pour nous assurer que le comportement attendu se réalise et se maintient.

Pour la société, le phénomène de la justice réparatrice vient dire l’importance de responsabiliser les individus qui ont commis des actes répréhensibles. De plus, la réparation devient un élément central face au tort causé. Cette société, en plus de rendre responsables les individus de leurs actes, devrait offrir des milieux de vie où l’on tisse des liens de confiance. Des règles de vie viennent donner les balises des valeurs relationnelles importantes que l’école devrait promouvoir. Malgré cela, il serait naïf de penser que l’approche comportementale axée sur la punition, la suspension et l’exclusion changera du jour au lendemain. Nous croyons que des moyens simples pourraient être utilisés pour sensibiliser la population et les directions d’école aux façons de faire de la justice réparatrice. Tout d’abord, les résultats spectaculaires de l’approche devraient être publicisés dans les écoles et dans la société civile pour en mesurer les bienfaits.

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Également, les animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire devraient être initiés au phénomène pour, ensuite encourager leur direction d’école à adopter l’approche. Aussi, comme le gouvernement aspire à impliquer les parents dans la réussite