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4. L ’analyse des données

4.1 Les modalités de l'analyse

4.2.1 La phrase.

4.2.2 Le groupe nominal. 4.2.3 Le groupe verbal.

4.2.4 Le groupe prépositionnel. 4.2.5 Le lexique.

4.2.6. L'orthographe d'usage et la ponctuation. 4.3 L'analyse du corpus dirigé.

4.3.1 La phrase.

4.3.2 Le groupe nominal. 4.3.3 Le groupe verbal.

4.3.4 Le groupe prépositionnel. 4.3.5 Le lexique.

4.3.6 L'orthographe d’usage et la ponctuation. 4.4 Tableaux statistiques.

Chapitre IV

4.

L’analyse des données

Cette partie de la recherche sera consacrée à l’analyse plus détaillée des données. Dans un premier temps, nous commencerons ce chapitre par les modalités d'analyse. Nous déterminerons la zone de concentration des erreurs qui est, d'un point de vue pédagogique, utile. Cette opération signale les aspects linguistiques sur lesquels il faudrait insister dans l'enseignement et l'apprentissage du français écrit chez nos élèves.

Dans une deuxième étape, nous essayerons d'expliquer les sources de ces erreurs ainsi que les difficultés d'expression des élèves en examinant le système linguistique de la langue maternelle des élèves. Nous étudierons aussi le contenu du manuel relatif à l'écrit. Cette étude nous servira de base à la formulation des propositions et des suggestions didactiques du chapitre V. Pour confirmer les résultats obtenus, nous ferons une étude comparative du corpus dirigé. Et nous terminerons ce chapitre par une étude statistique.

4.1

Les modalités de

l’analyse

Une rapide étude typologique des catégories grammaticales telles que noms, adjectifs, verbes etc., contenues dans les textes produits par nos élèves montre que les critères traditionnellement retenus ne sont pas pertinents en regard de notre analyse. Notre impression première était que les textes se différenciaient essentiellement au plan de la structure. Nous avons donc lu successivement tous les textes du corpus en essayant de retenir leurs caractéristiques formelles. Il s’agit de l'étude de la phrase, du groupe nominal, du groupe verbal et du groupe prépositionnel. Cependant, plusieurs problèmes se posent lorsqu'on utilise la longueur des phrases comme critère d’analyse : la difficulté de définir l'unité de la

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phrase, d'une part et la variation de la longueur des énoncés selon la situation, d’autre part.

Pour trancher la question, nous tenons compte des principes de la grammaire traditionnelle : dans la linéarité du discours écrit, la phrase au sens de la grammaire traditionnelle, est déterminée par les marqueurs de début et de fin. H s'agit de la majuscule et du point

Outre les critères de sélection du corpus établis, dont nous avons parlé dans le chapitre précédent, nous avons laissé de côté encore un certain nombre d’éléments :

1) Tout ce qui ne constituait pas une phrase, c'est-à-dire tout groupe de mots qui n’apparaît pas organisé syntaxiquement.

2) Les discours directs, car il était précisé dans les consignes du corpus de ne pas faire parler les personnages.

Nous avons ainsi été amenée à exclure six phrases pour la première catégorie, deux phrases pour la troisième. La totalité des phrases du corpus renferme 1202 phrases.

En vue d'enregistrer les erreurs, les consignes suivantes sont respectées :

1) toutes les erreurs sont considérées;

2) pour un mot qui comporte plus d'une erreur du même genre, une seule erreur est enregistrée, même si l'erreur commise revient plusieurs fois;

3) pour un mot qui comporte deux types d'erreurs ou plus, toutes les erreurs sont enregistrées. A titre d'exemple, dans la phrase "Elles préfère", on enregistre une erreur d'usage (l'accent aigu) et une erreur de conjugaison (le pluriel) pour le mot

Après la cuillette des données, nous avons étudié les sujets et les thèmes libres qui ont été traités dans les textes que nous avons recueillis. Nous avons constaté à la lecture des textes qu'un assez grand nombre d'élèves avait choisi des sujets et des thèmes concernant leur vie quotidienne, telle que "Ma vie", "Ma famille", "Mes vacances", "Mon weekend" et surtout "Mon école".

Avant de passer à l’analyse proprement dite, nous présenterons les démarches d'analyse utilisées pour expliquer les erreurs relevées :

Première étape : nous mettrons en parallèle des phrases des deux langues selon le procédé suivant :

a) Présentation de la phrase fautive;

b) Présentation, éventuellement, de la phrase corrigée;

c) Reproduction en thaï, langue maternelle et éventuellement en anglais, première langue étrangère apprise.

Deuxième étape : nous mettrons en évidence le fait que la structure fautive est inexistante dans l’une ou l'autre langue.

En fin de compte, nous expliquerons les erreurs à la lumière de structures linguistiques de la langue maternelle et éventuellement de l'anglais, la première langue étrangère enseignée. D'ailleurs, la correction sera mise entre parenthèses.

A cause de l'ampleur du système grammatical des deux langues, le français et le thaï, l'analyse des erreurs au niveau grammatical s'avère considérablement exigeante. En effet, il nous paraît très difficile de cerner tous les problèmes s'y rapportant, même si nous avons réussi à identifier toutes les structures des deux langues en présence. Bref, il en découle une réelle difficulté à établir un inventaire exhaustif des interférences grammaticales d’une langue à l'autre et, plus particulièrement, du thaï au français.

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Ainsi, nous nous contenterons de ne déceler essentiellement que les causes des erreurs pour arriver à la compréhension des problèmes chez nos élèves et en trouver ultérieurement les solutions.

Après avoir fait passer les tests aux élèves, nous avons commencé le dépouillement des textes. Dans un premier temps, nous avons regroupé les textes en un certain nombre de thèmes. Nous en avons trouvé quatre : Ma famille, Mon école, Mes vacances et Pendant le weekend. Nous avons ensuite tenté d'en faire une description linguistique aussi rigoureuse que possible car, à partir de là, nous pouvions dégager plus facilement ce que voulaient exprimer les élèves. Nous pouvions par la suite expliquer des difficultés éprouvées par nos élèves dans leur apprentissage de l'écrit.

Dans un deuxième temps, nous avons mis en commun nos classements et nous avons fait l'explication des erreurs relevées. Pour ce faire, nous prenons des textes des élèves du M. 5 et M. 6 (cinquième et sixième année) des corpus libre et dirigé. Nous nous sommes ainsi retrouvée avec un nombre de 83 textes du corpus libre et de 39 textes du corpus dirigé à analyser. L’analyse portera essentiellement sur les catégories mentionnées dans les chapitres précédents. La fixation des critères a été une des difficultés au niveau du choix des erreurs.

4.2. Etude

du corpus libre