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4. L ’analyse des données

4.2. Etude du corpus libre

4.2.1 La phrase

4.2.3.4 Les adverbes de temps et les connecteurs

Nous étudierons dans ce qui suit, les erreurs commises par les élèves thaïlandais par rapport aux adverbes. Par adverbe, nous entendons un qualificatif du verbe. Le groupe du verbe peut être élargi par un adverbe ou par un groupe du nom introduit par une préposition. L'adverbe est un modificateur du verbe dans le groupe du verbe. Il sert de complément à un verbe, à un adjectif ou à un adverbe. C'est un mot invariable qui, sémantiquement correspond à un groupe prépositionnel dans une phrase. On distingue : les adverbes de manière, de lieu, de temps, de quantité, de négation, d'opinion, de liaison et des modificateurs.

Ces erreurs portent sur un mot ou un groupe de mots invariables que l'on joint à un adverbe, pour en modifier le sens et sur les locutions adverbiales. Dans le cadre de notre recherche, nous ne retiendrons que les adverbes de quantité et les adverbes de temps, correspondant aux erreurs que nous avons relevées dans les productions écrites de nos élèves.

Nous avons relevé dans les neuf copies du M.5, des erreurs d'emploi qui situent l’action dans le temps, par rapport à une autre action et expriment le point de départ, la durée : à présent, maintenant, aujourd'hui, jadis, hier, demain, alors, puis, d'abord, ensuite, après, etc. H s'agit des erreurs du type : "Au futur" au lieu de "Dans le futur" (copies 34, 1, 9, 17, 30, 23, 8, 15 et 10). Au niveau 6, nous avons trouvé des erreurs du type "Au présent" au lieu d' "A présent" dans les copies 20 et 31, et des erreurs du type "Du soir" au lieu de "Le soir" ou "Ce soir".

En ce qui concerne les connecteurs, il s'agit d'un mot invariable qui sert à joindre et à mettre en rapport soit deux propositions, soit deux mots ou des groupes

de mots de même fonction dans une proposition. Il s'agit des mots, des groupes de mots, des propositions ou des phrases, une série de mots ou de locutions et des adverbes de liaison ou de coordination exprimant l'opposition, l'alternative, la conséquence, la liaison, la transition, la cause et des rapports de cause, de but, de conséquence, de temps et de comparaison.

Pour l’emploi des connecteurs, on a constaté que la performance des élèves est très limitée : souvent il n'y a pas de cohérence à l'intérieur des textes. Ceci dit, la structure logique de la pensée de l'élève n’est pas mise en cause par le mauvais emploi et l'absence de mots ou de locutions appelés connecteurs.

Dans les textes des trois groupes, nous avons trouvé des erreurs communes : la plupart des élèves écrivent des phrases simples. Certains écrivent des textes qui se composent de phrases simples coordonnées entre elles par des adverbes de temps (alors, puis, après) et souvent par "et" servant uniquement à exprimer des liens entre les phrases. Dans la plupart des textes, le connecteur "et" est utilisé dans une énumération de plusieurs éléments, plus précisément, devant le dernier élément. Et il est utilisé également avec les adverbes tels "puis", "alors" et "ensuite".

Les élèves emploient "ou" pour marquer les deux termes d'une alternative, et " mais" pour marquer la valeur adversative. Nous avons trouvé l'emploi de "car" et "parce que" pour marquer la cause et "donc" pour indiquer la conséquence. Au niveau syntaxique, on peut dire que ces connecteurs sont employés d’une manière relativement correcte.

Il est à remarquer que dans les productions du corpus dirigé, les élèves n’ont pas maîtrisé la fonction des connecteurs : ensuite, alors, auparavant, etc., ni les adverbes qui impliquent des relations logiques : donc, pourtant, etc. Ils les emploient d'une manière aléatoire. Par conséquent, les textes manquent de cohérence. A titre d'exemple,

(M 6 D : 3) - ...Ils sont restés à l'hôtel, puis ils ont pris le repas.

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Roche a oublié son sac, alors (au lieu de "mais") un garçon lui a rendu son sac. Elle a l'air très contente et elle lui a remercié.

(M 6 D : 11) ...Après avoir déjeuné, elle a oublié une portefeuille. Alors (au lieu de "mais”) le garçon l'a rendu à elle...

Ces erreurs nous ont amenée à regarder du côté des exercices proposés dans le manuel. Notre constat, c'est que l'emploi des connecteurs "et”, "mais" et "parce que" est enseigné pour la première fois dans le dossier VII du niveau II. Le mot "alors" est enseigné dans le dossier D du niveau DI. Dans le dernier dossier du niveau III, les indicateurs du temps tels "d'abord, puis, alors, ensuite, à ce moment-là, finalement et enfin" sont objet d'étude. Au niveau de la pratique, chaque élément n'est étudié que pendant une période; et il se fait d’une façon superficielle. Donc, l'élève a sans doute de la difficulté à percevoir clairement ce qu'il veut dire. Par conséquent, il procède de façon désordonnée dans l’organisation de son sujet. Tout d'abord, il n'élabore pas le plan, mais il livre en masse ses idées. Cela rend difficile la coordination de ses idées pour parvenir à une bonne rédaction. L'élève n'a pas maîtrisé la fonction de ces éléments.

Nous avons cherché l'explication dans le système linguistique de la langue maternelle dans laquelle nous ne voyons aucune interférence. Nous les considérons donc comme une erreur interlinguale ou bien développementale; elles relèvent de la compétence discursive de l'élève.

Néanmoins, nous pouvons arriver à la conclusion que le manque de pratique peut entraîner les élèves à l'emploi des connecteurs d'une manière aléatoire et à procéder de façon désordonnée dans l'organisation de leur sujet.

4.2.4 Le

groupe

prépositionnel