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- Commerciales : achat et vente au détail des produits agricoles, plus ou moins transformés (issus des industries agroalimentaires).

Cette mission s'exerce :

o à l'aval, par la mise à disposition du consommateur des produits dont il a besoin pour nourrir sa famille (y compris animaux domestiques), en différentes circonstances de la vie courante (consommation à domicile pour les GMS et petits commerces de détail, restauration hors foyer, commerciale ou institutionnelle). o A l'amont par la mise à disposition d'un réseau structuré (GMS) qui garantit des volumes. Ce service est

payant (pratique du référencement, participation aux événements, promotions… marges arrières).

- Transformation : les GMS, au-travers de filiales spécialisées (pêche, industries de la viande…) ou de rayons spécialisés dans leurs magasins (boucherie à la coupe, boulangerie, pâtisserie…), et les entreprises de restauration (commerciale, institutionnelle) procèdent à une élaboration plus ou moins poussée des produits qu'ils mettent à la disposition des consommateurs.

Objectifs poursuivis en général et sur la question de la recherche appliquée et du

conseil aux agriculteurs

GMS et grandes entreprises de la RHD : accroître leurs parts de marché pour développer leur chiffre d'affaires et mieux négocier leurs marges.

Les GMS ont une finalité financière : le besoin de fond de roulement négatif qui caractérise l'activité (le consommateur paie comptant tandis que les fournisseurs sont payés de 20 jours (viande fraîche) à 35 jours (30 jours fin de décade de livraison) génère une trésorerie qui fait l'objet de placements financiers.

Moyens et activités en général et dans les domaines de la recherche appliquée et

du conseil aux agriculteurs

Font jouer la concurrence et l'organisent, avec une remise en cause permanente des fournisseurs.

La concentration du secteur est accrue par le regroupement des enseignes en centrales d'achat (6 sur la France), dont la dimension devient de plus en plus européenne.

Spécialistes de la distribution et du consommateur qu'ils connaissent bien par l'analyse de ses achats, ils ne prennent pas de risques sur de nouveaux produits s'ils n'ont pas l'assurance de la rotation des rayons occupés. Par contre, ils sont prêt à facturer le service correspondant de testage des produits.

Impliqués dans les démarches qualités : ont été à l'origine de la mise en place des CCP et de la traçabilité par leurs demandes de garanties lors des grandes crises alimentaires (ESB…). S'impliquent dans les cahiers des charges pour l'élaboration des produits qu'ils vendent sous leur propre marque (MDD).

Connaissent parfaitement les coûts de production des produits qu'ils achètent.

Contraintes et problèmes auxquels il est confronté

Baisse de la consommation alimentaire en proportion des dépenses des consommateurs. Ont réagi de longue date en diversifiant leur offre aux besoins du foyer (PGC, électronique, meubles…).

Développement du Hard-discount qui réinvesti sur les concepts de départ de la grande distribution : prix bas, offre réduite, peu de service en magasin.

Eléments de rétrospective (qu’est ce qui a changé pour cet acteur dans les

dernières années)

Activité jeune : les premiers hypermarchés se sont mis en place il y a 40 ans en France (1963).

Une réglementation contraignante (lois Raffarin…) a limité ces dernières années les ouvertures de nouveaux hypermarchés. Il en est résulté une croissance interne par changement de format et extension des magasins existants, et externe par des fusions/absorptions (Carrefour et Promodès) qui ont contribué à concentrer davantage le secteur.

Crise des hypermarchés au profit des magasins de proximité (supermarchés et hard discount). Le développement à l'international n'a pas rencontré le succès escompté dans tous les pays.

En Bourse, les valeurs de la distribution ne sont plus des valeurs de croissance. En quête d'une nouvelle rentabilité, les enseignes recentrent leurs actifs (filialisation de l'immobilier), se défaussent de leurs implantions dans certains pays (Carrefour au Japon) et investissent dans des pays émergents (Europe centrale, Chine…). Recentrage sur la distribution : à l'exception de Leclerc et Intermarché, les grands distributeurs se sont plutôt désengagés de la production (Casino…). Par ailleurs, les magasins qui ont conservé des ateliers de découpe et conditionnement des viandes éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver de la main d'œuvre compétente. Baisse des taux d'intérêt : la baisse de rémunération des liquidités a incité les grandes surfaces à développer leurs marges pour compenser le résultat financier.

Depuis 2005, le gouvernement français a entamé une action visant à limiter les marges sur les produits de grandes marques qui s'étaient développées durant les dernières années. Une nouvelle réglementation vise à faire baisser les prix en redéfinissant la notion de vente à perte et en restreignant la pratique des marges arrières sur les produits transformés (30% en moyenne).

Eléments de prospective (qu’est ce qui va changer)

Nouvelles progressions du hard discount, avec un champ d'approvisionnement sur cahiers des charges qui va s'étendre au niveau européen, puis mondial, pour les produits transformés.

Développement des premiers prix et des produits sous marques distributeurs en hypers et supermarchés, pour contrer le hard discount, avec une pression accrue sur les marges des fournisseurs.

Les enseignes vont développer leur présence sur tous les formats de magasins, ce qui ne changera pas les logiques précédentes.

Face à la mondialisation des approvisionnements, besoin de rassurer le consommateur en développant une valeur "proximité" pour les produits frais (viandes) et de première élaboration (saucisse fraîche). Construction de partenariats et développement de relations contractuelles pour y parvenir.

Dépendance accrue à l'industrie de première transformation par le développement des UVCI, du fait de la difficulté à trouver du personnel spécialisé en hypermarchés (bouchers pour la découpe) et pour développer des points viande dans les magasins de proximité.

Développement du "prêt à consommer" (plats à emporter, restauration rapide ou prêts à cuisiner).

Autorisation de la publicité télévisée pour la distribution : les valeurs sur lesquelles les enseignes vont communiquer influenceront la demande faite aux fournisseurs.

Relations avec d’autres acteurs : quels sont ceux qu’il influence, qui l’influencent,

avec lesquels il est en concurrence …

Producteurs au sens large : agriculteurs, groupements et coopératives de première transformation, industries de transformation à qui il impose ses règles de fonctionnement. La concentration des GMS entraîne celle des fournisseurs (notion de taille critique sur un marché pour représenter un poids suffisant permettant de défendre ses marques et ses marges).

Recherche, Instituts et centres techniques sur des thèmes comme la longue durée de conservation de la viande fraîche pour limiter les fréquences de livraisons des magasins.

Associations de consommateurs et citoyens (environnement : sacs plastiques).

Syndicats d'agriculteurs dans la défense du pouvoir d'achat de leurs mandants et sur le thème de la souveraineté alimentaire.

Pouvoirs publics (réglementations à l'installation des magasins, prix, marges arrières…). Banques (services bancaires concurrents, cartes de crédit…).

Petits détaillants spécialisés qui résistent en différenciant leurs produits et services. Rédaction : Daniel Daridan, le 10 février 2006 (suite à présentation du 17 janvier au groupe)

Fiche acteur « Secteur bancaire »