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Le cadre théorique de la recherche et les propositions

Section 2 : Les concepts

2.1. Définition de la communauté virtuelle

2.2.2. Les méthodes d’études de la perception

Il existe trois méthodes d’étude de la perception à savoir :

- Les techniques neurophysiologiques sont qualifiées de comparatives et servent à connaître le mécanisme des neurones au sein du système nerveux central quand le stimulus se présente afin de savoir quelles sont les neurones qui déclenchent et réagissent aux stimuli (Auclair. L., 2006, p. 72)(300).

- Les techniques comportementales : baptisées la psychophysique, permettent d’étudier aussi les objets manifestes du processus perceptif. Elles sont nécessaires pour expliquer le fonctionnement des données neurobiologiques et composent principalement la psychophy- sique qui analyse quantitativement les techniques adaptées pour les liaisons entre les sensa- tions et les stimuli.

En effet, il existe différentes mesures pour la psychophysique notamment: seuils de dé- tection, seuils de discrimination, théorie de la détection du Signal, méthodes d’échelonnage temps de Réaction... etc. A titre indicatif, nous exposons brièvement le seuil de détection, la théorie de la détection du signal et le temps de réaction pour comprendre les principes de cette technique.

 Théorie de la détection du Signal (TDS) :

Cette théorie a été fondée par Green et Swets en 1966. Elle est employée pour analyser les données venant d'expériences où la tâche et de catégoriser les stimuli ambigus qui peuvent être produits les uns ou autres par un processus connu (appelé le signal) ou être obtenus par hasard (appelé le bruit). Par exemple un opérateur de radar doit se décider si ce qu'il voit sur l'écran radar indique la présence d'un avion (le signal) ou la présence de parasites (le bruit). Ce type d'application était le cadre de recherches de la TDS par Green et Swets en 1966. Mais les notions de signal et de bruit peuvent être envisagés comme métaphorique dans certains 

299

) Ibid.

300

) Il existe une panoplie de méthodes comme la stimulation galvanique de l'appareil vestibulaire (Lund et Bro- berg,1983 cité par C. Capaday ,1997) C. Capaday ,1997, « Neurophysiological methods for studies of the motor system in freely moving human subjects »Journal of Neuroscience Methods 74 (1997), p 201–218) la baisse différentielle de la vitesse de conduction fibre afférente par refroidissement local(Paintal, 1965; Matthews, 1989 C. Capaday ,1997), l’anesthésie locale de périphérique des nerfs (Matthews and Rushworth, 1957; Gassel and Diamantopoulos, 1964 cité par C. Capaday, 1997)

contextes expérimentaux. Par exemple, dans une expérience de la recognition de la mémoire, les participants décident si le stimulus qu'ils voient actuellement a été présenté auparavant (Abdi H., 2007) (301).

Le but de la théorie de détection consiste à estimer deux paramètres principaux à partir des données expérimentales. Le premier paramètre, appelé d’, indique la force du signal (par rapport au bruit). Le deuxième paramètre appelé C (une variante de celui-ci est appelé B), reflète la stratégie de la réponse du participant (par exemple, en disant oui facilement plutôt que de dire non). Cette approche est employée dans différents domaines de la psychologie (psychophysique, la perception, la mémoire) et le diagnostic médical à la décision statistique (les données indiquent que l'expérience a un effet ou non) (Abdi H., 2007)302.

En effet, il existe diverses réponses possibles : Une réponse Oui donnée à un stimulus ancien est une réponse correcte, qui est appelée un «Hit», mais un oui donné en réponse à un stimulus nouveau, c'est une erreur, il est appelé une fausse alarme «FA». Une non réponse à un nouveau stimulus, est une réponse correcte, elle est appelé un rejet correct «Correct Rejec-

tion», par contre, une réponse «Non» à un stimulus ancien est une erreur, elle est appelé

«Miss».

Nous nous appuyons sur les recherches d’Abdi H. en 2007 sur les quatre types de ré- ponses et leur fréquence qui peuvent être organisées comme le montre le tableau suivant.

Tableau (7) : Les réponses des participants

DECISION:(PARTICIPANT’S RESPONSE)

REALITY Yes No

Signal Present Hit Miss

Signal Absent False Alarm (FA) Correct Rejection

Source : Abdi H. (2007) La fréquence relative de ces quatre types de réponse n'est pas toute indépendante. Par exemple, quand le signal est présent (ligne 1) la proportion «Hit» et la proportion «Miss» s'élève à une (parce que quand le signal est présent le sujet peut dire Oui ou Non). De même

301

) Abdi H., (2007), « Signal Detection Theory (SDT) », In: Neil Salkind (Ed.) (2007), Encyclopedia of Measurement and Statistics. Thousand Oaks (CA): Sage.pp 1-9.

quand le signal est absent, il augmente la FA et la proportion de Rejet Correct. Donc la pro- portion permet à toutes les informations de HIT et de FA.

Les valeurs «Hit» et «FA» sont difficiles à interpréter car elles dépendent essentielle- ment de deux facteurs. Le premier facteur correspond à la difficulté de la tâche: la tâche est la plus facile quand la proportion de Hit est importante et la proportion de FA est plus petite. Quand la tâche est facile, nous disons que le signal et le bruit sont bien séparés, ou il y a une grande distance entre le signal et le bruit (Au contraire, pour une tâche dure, le signal et le bruit sont vraiment proches). Le deuxième facteur est la stratégie du participant qui dit tou- jours Non et ne commettra jamais de fausse alarme; d'autre part, un participant qui dit tou- jours Oui garantit tous les Hits. Un participant qui a tendance à dire la réponse Oui est appelé «libéral» et un participant qui a tendance à donner la réponse non est appelé «conservateur» (Abdi H., 2007) (303).

 Seuil de détection :

Le seuil de détection est déterminé sous l’influence de la théorie du signal détection que nous avons présentée dans la partie ci–dessus. Rossi (1977) le définit comme «le sujet qui est

le plus habile à détecter la présence d'un stimulus» (Rossi J.P., 1977)(304).  Temps de réaction :

Le temps de réaction a été un sujet favori des psychologues expérimentaux depuis le XIXe siècle. Cependant, la plupart des études posent des questions sur l'organisation du cer- veau, de sorte que les chercheurs passent beaucoup de temps à essayer de déterminer si les résultats sont conformes à un modèle mathématique de l'activité cérébrale (Kosinski R.J, 2008)(305). Les mesures de temps de réaction sont devenues de plus en plus répandues pour la recherche de traitement de l’information chez l’individu (Pachella R.G., 1973, p. 1)(306)

. Les psychologues ont nommé trois sortes de base d'expériences de temps de réaction (Luce R-D, 1986(307); Welford A-T, 1980) (308) :

303

) Abdi H., (2007), Op.Cit

304

) Rossi.J-P, « La supériorité de l'identification des mots par rapport aux non-mots, L'année psycholo- gique, Année, 1977, Volume 77, Numéro 2, pp. 475-495

305

) Kosinski R. J, (2008) « A Literature Review of Reaction Time ». htttp://biae.clemson.edu /bcp/ lab/ 110/ reaction.htm

306

) Pachella R.G., (1973), «The Interpretation of Reaction Time in Information Processing Research», Prepared

for Air Force Office of Scientific Research, Ditributed by National Technical Information Service U. S.

Department Of Commerce, pp. 1-87

307

) Luce R-D., (1986), Response Times: Their Role in Inferring Elementary Mental Organization, Oxford University Press, New York.

308

) Welford.A-T., (1980), «Choice reaction time: Basic concepts», In A. T. Welford (Ed.), Reaction Times. Academic Press, New York, pp. 73-128.

 Temps de réaction simple :

Dans les expériences de «temps de réaction simple», il y a seulement un stimulus et une réponse : «Découvrez le point» et «la réaction pour sonner» pour mesurer le temps de réac- tion simple.

 Temps de réaction en recognition :

Les expériences de temps de réaction en mode de recognition, sont à quelques stimuli qui devraient être répondus (jeu de mémoire «set memory») et d'autres qui ne devraient obte- nir aucune réponse (le jeu de distractor «distractor set»). Il y a toujours seulement une ré- ponse correcte, symbole de la recognition 'et' la recognition de l’être humain qui sont les deux expériences de la recognition.

 Temps de réaction de choix :

Dans ce genre d’expérience, il y a des stimuli multiples et des réponses multiples, l'utili- sateur doit donner une réponse qui correspond à un stimulus. Taper une lettre correspond à une lettre imprimée sans aucune faute. C’est un exemple de ce type d'expérience.

- Les méthodes des neurosciences cognitives tentent à expliquer la façon dont le cer- veau humain agit dans la perception, l’action et la pensée. Elles font appel à des outils à sa- voir:

- La tomographie par émission de positions (TER) pour afficher la fonction cérébrale. - Les lésions cérébrales comme l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM).

Les calculateurs à haute vitesse afin d’établir des schémas perfectionnés (Gazzaniga M. S. et al, 2000, p. 69)(309).

Ces méthodes dépendent de la problématique à traiter. Elles demeurent intéressantes si la question de recherche est claire et précise (Gazzaniga M.S et al. 2000) (310).

309

) Michael S. Gazzaniga, Richard B. Ivry et George R. Mangun.,.2000 «Neurosciences cognitives: La biologie de l'esprit », p69, De Boeck Supérieur, 19 oct. 2000 - 608 pages, http://books.google.fr/books?id=4qpd2Y

46azUC&pg=PA69&lpg=PA69&dq=M%C3%A9thodes+des+neurosciences+perception&source=bl&ots=XMY eYcACyX&sig=KCNc2vpDRGSub06tzlUHD9AK5sY&hl=fr&sa=X&ei=DAw9UbuVGOjR0QW41YH4Dg&v ed=0CFgQ6AEwBw#v=onepage&q=M%C3%A9thodes%20des%20neurosciences%20perception&f=false

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2.2.3. Les débats épistémologiques de la perception