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Les débats épistémologiques de la perception 1 L’approche philosophique de la perception

Le cadre théorique de la recherche et les propositions

Section 2 : Les concepts

2.1. Définition de la communauté virtuelle

2.2.3. Les débats épistémologiques de la perception 1 L’approche philosophique de la perception

Les objets qui sont visualisés dans le monde sont considérés par tous les hommes exis- tant en dehors de leur corps et leur sens. L’homme estime que les objets se reflètent, pour ain- si dire, dans son esprit, dans la perception. L'objet lui-même ne pénètre pas dans l'œil, par exemple, dans l'acte de voir, mais il y a une transmission des vibrations de l'objet, avec lequel sa conscience entre en contact, qui devient le contenu de sa conscience, et à cause de laquelle il connaît l'existence de l'objet (Krishnananda S., 1992)(311).

Cette perception est causée par les opérations de l’esprit dont l'existence en tant que médiateur entre le vrai soi et de l'objet extérieur. Cette réflexion est évidente du fait de la syn- thèse des sensations et de la possibilité de l'absence de perception à certains moments. «Sense -knowledge» est le produit de la connexion entre l'esprit et les organes sensoriels. C'est pour cette raison il n'y a pas de simultanéité de la connaissance des impressions reçues par les dif- férents organes sensoriels. Les gens disent : «Mon esprit était ailleurs», je n'ai pas vu cela. L'impossibilité de cette simultanéité des connaissances à travers différents organes sensoriels est une indication de l'existence de l'esprit (Krishnananda S., 1992)(312).

L'esprit n'est pas quelque chose de statique, passif et simplement réceptif. Il prend une part active dans la perception à la fois en raison de son activité et la nature de cette activité comme étant causée par ses tendances latentes (Krishnananda S., 1992)(313).

Selon cet auteur, les sens externes ne sont que des instruments dans le processus de perception. L’auditoire, centres tactiles, visuelles, gustatives et olfactives sont dans le cerveau et dans le corps astral. Ces centres sont les sens réels qui rendent la perception possible (Krishnananda S., 1992) (314).

2.2.3.2. La théorie intellectualiste de la perception

Suivant la même réflexion philosophique, la théorie met l’accent sur l’aspect construit, produite par la perception, baptisée «la théorie intellectualiste». Dans la Seconde Médita- tion de Descartes, cette théorie intellectualiste de la perception prouve que la perception se réfère à l’interprétation et au jugement et non pas à la sensation comme l’affirme Alain Emile 

311

) Krishnananda S., (1992), Op. Cit., p. 100.

312 ) Ibid. 313 ) Ibid. 314 ) Ibid.

Chartier (1941) (315) «l'objet est pensé, et non pas senti». En effet, la constitution naturelle corporelle consiste au niveau substantiel. Ces sensations nous faites savoir uniquement sur la réalité des choses, «Honnêtement, il faut décrire le monde comme on le voit; et ce n'est pas

simple, car on me le voit pas comme on le sent ; et chacun sait bien qu'il n'est pas non plus comme on le voit». Il s’agit de la transformation des sensations à la perception par le biais de

la faculté d’esprit. Cette intelligence, après tout au long d’un travail interprétatif, permet de fournir aux différentes sensations une liaison et une signification. Dans l’ouvrage «ses Élé- ments de philosophie» en 1941, Alain Emile a pu montrer ce «surplus intellectuel» se focali- sant au niveau de la perception. Il a illustré ce cas par un exemple sur la perception du mou- vement qui se rattache aux notions de toucher et plus particulièrement à la connaissance que toute personne possède dans ses propres mouvements à travers les contacts, avec ou sans le soutien visuel, et les tensions, «C'est toujours par le mouvement pensé que j'arrive au mou-

vement senti; et dans l'ensemble d'un mouvement qu'une partie de mouvement est partie de mouvement» (Alain E.C , 1941)(316).

2.2.3.3. Théorie de la forme : critique à la théorie intellectualiste

L’école psychologique la plus connue, est l’école allemande de Gestalt ou de la «forme», crée en 1910 par Wertheimer, Koffka et Köhler. Elle constate que la théorie intellec- tualiste est abusive dans le sens où elle se contente uniquement des intellectuels et de la cons- truction mentale dans le processus de la perception et que la forme est fondée sur l’intelligence. En plus, le processus sensoriel est la base de la perception. De ce fait, l’interprétation et la mémoire permettent de donner à la diversité des sensations une forme

(317)

. Mais la théorie de la forme met en question cette pensée, elle prétend que la forme per- çue et sentie, la forme et la matière sont indissociables ; par intuition, la forme est attribuée avec la matière. Par conséquent, la sensation et la perception sont vraiment identiques.

2.2.3.4. L’approche de la psychologie cognitive

La psychologie cognitive tend à expliquer et comprendre les raisons mentales et invi- sibles des comportements des êtres humains (Le Ny J-F., 2005) (318). Elle étudie les grandes 

315

) Alain E-C., (1941), Op. cit., p. 48.

316

) Alain E-C ,(1941).Ibid.p30

317

) http://sebfrancheteau.free.fr/COURS/cours%20Terminale%20S/Philosophie/La%20raison%20et%20l'exper ie nce.pdf

318

activités psychologiques des individus comme l’intelligence, la mémoire, le langage et la per- ception. Elle s’intéresse généralement à la connaissance. Il s’agit bien de la reformulation de la psychologie de la connaissance dans l’approche cognitive. Elle est apparue durant les an- nées cinquante aux Etats Unis et en Europe au cours 1980 (Juignet P., 2010) (319). Le but de la psychologie cognitiviste est le fait «de reconstituer et de décrire les différents processus in-

ternes, de nature psychologique, que l’on suppose à l’origine des conduites» (Launay M.,

2004, p. 18) (320).

Cette approche modélise la perception sous forme de «représentation» et de «réseaux sémantiques» pour deux causes principales ; d’une part, la fonction essentielle de la percep- tion est l’action. La différence entre deux champs visuels s’appuie sur deux objectifs de la perception: la perception «contemplative» et la perception pour l’action. D’autre part, la deu- xième cause porte sur la reconsidération du concept représentation en dehors du cadre langa- gier via les bébés, les animaux et les personnes non langagiers. Deux solutions peuvent se présenter ; la première est plutôt d’ordre réflexif traditionnel autrement dit, les fonctions neu- ronales provoquent le comportement suivant une relation établie congénitalement. La seconde solution est qualifiée comme totalement réflexive (Auclair L., 2006) (321).

2.2.3.5. L’approche écologique de la perception visuelle

Le psychologue James Jerome Gibson en 1979, a fondé une nouvelle approche de la perception nommée «l’approche écologique de la perception visuelle». Il met en avant les relations entre l’animal et l’environnement. Ce courant est contre le béhaviorisme ou le cog- nitivisme et la philosophie (322).

Cette théorie écologique se focalise à l’univers comme un milieu de l’animal. Ce der- nier, est un être animé qui peut agir et percevoir. Par contraste, à un objet inanimé, statique qui n'a aucune sensation. Ces deux variables se complètent. L’animal a besoin de son envi- ronnement pour survivre et l’environnement sans animal n’existe pas.

Ce schéma illustratif suivant explique la perception globale visuelle suite au traitement des messages en 5 étapes (323):

319

) Juignet.P, 2010, «la psychologie cognitiviste», Philosciences.com, 2010. http://www.philosciences.com/ Humain/Psychocognitiviste.html#mozTocId782011

320

) Launay, M. (2004). Psychologie cognitive. Paris : Hachette Supérieur.p18

321

) Auclair.L, 2006, Op. Cit. p. 91.

322

) http://fr.wikipedia.org/wiki/Approche_%C3%A9cologique_de_la_perception_visuelle consulté le 10/03/ 2013.

323

1) d’abord, la lumière englobe le soleil, l’étoile et les lampes sont des sources primaires. 2) la lune, les planètes, les objets éclairés sont des sources secondaires qui diffusent la lumière qu’elles reçoivent.

3) il faut que l’œil reçoive la lumière à partir du récepteur sensoriel (Image de la rétine) pour assurer la visualisation de l’objet.

4) ensuite, cette visualisation transmet via les messages nerveux sensitifs au cerveau afin de traiter ces messages.

5) enfin, Ce traitement de message permet la perception globale de l’objet.

Figure (7) : La perception visuelle

2.2.3.6. La théorie de la perception «directe»

James Jérôme Gibson est fondateur de la théorie de la perception directe durant les an- nées 50 et les années 70. Cette approche perceptive est qualifiée comme une «conduite adap-

tative permettant au sujet de s’adapter à son environnement» (Jimenez M., 1997) (324).

L’action est une réponse liée au changement du milieu. La perception doit être en rap- port avec l’action pour donner un sens, vu qu’elle apparaît grâce à son mouvement. Jérôme Gibson caractérise la représentation en tant qu’un concept cognitif, post-perceptif et qu’elle n’a aucun rapport avec le stimulus et la réponse. Cette pensée est en corrélation avec la psy- chologie cognitive. La théorie de Gibson s’appuie également sur la répétition de traitement de l’information de l’environnement qui fournit à l’organisme le sentiment de certitude concer- nant l’univers perçu.

324

) Jimenez M., (1997), La psychologie de la perception, Paris, 1997.

Messages nerveux Sensitif

Perception Œil : récepteur sensoriel

(Image sur la rétine) Lumière : source primaire Objet : source secondaire Diffusion

Cerveau : traite- ment des messages

2.2.3.7. L’approche behavioriste

La théorie behaviorisme réside au niveau du fonctionnement psychologique de l’être humain et non pas sur la psychologie en tant que telle. Elle recommande vivement l’usage des méthodes expérimentales afin d’analyser les processus psychiques à travers l’aspect compor- temental relatif à une réponse à des stimuli. Diffusée par les recherches de Fechner, Wundt, Piéron et Pavlov, la psychologie béhavioriste a été axiomatisée en 1914 par Watson en USA par la publication de l’article nommée «Psychologie as the Behavioriste views it» dans la re- vue Psychological review (Guastavino C., 2003, p. 30) (325). Mais durant cette période, la psy- chologie était consacrée pour des recherches des états intrinsèques ou des affections à l’aide des techniques subjectives d’introspection. Ces méthodes ont été exercées depuis longtemps en France par Ribot, Binet... etc. Elles sont préconisées comme les autres méthodes de la psy- chologie expérimentale Elle est annoncée par le professeur Kulpe, fondateur de l’école de Wursbourg (Michotte A., 1907, p. 507)(326).

Pour que ces méthodes soient conformes à la rigueur scientifique, elles doivent respec- ter ses trois normes suivantes ;

 premièrement, le scientifique doit être capable de faire émerger un nouveau phéno- mène et l’examiner avec attention.

 deuxièmement, le chercheur doit présenter le même phénomène et avec les mêmes cir- constances.

 troisièmement, le scientifique prend le même phénomène mais avec des conditions différentes.