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Méthodologie de la recherche

Section 3 : La triangulation méthodologique

3.1. La netnographie comme méthode de collecte de données

3.1.3. La collecte de données en netnographie

Notre question de recherche à laquelle nous tentons de trouver une réponse tout en s’appuyant sur les données issues de la page Facebook est la suivante: Comment promouvoir les valeurs olympiques au sein des communautés virtuelles via le BAO (Bouche à Oreille)?

La création de la page Facebook «Promotion des valeurs olympiques» va porter cette problématique tout au long de notre travail de recherche.

Nous avons sélectionné des administrateurs de la page qui ont des profils différents mais qui sont en rapport avec le milieu sportif à savoir: des entraîneurs nationaux, une ex- championne d’Afrique de natation, ex-championne de natation de Tunisie, champion du monde et olympique, président de la Fédération Tunisienne de l’Aviron ainsi que membre du CNOT et des professeurs en STAPS.

Ces «admins» se sont bien familiarisés avec la page Facebook dés leur première visite puisqu’ ils sont déjà membres du site depuis des années.

3.1.3.1. Les sources de données

Bernard Y. (2004) a mis en évidence les différents outils de collecte des données qui sont les suivants:

o conversation de terrain à savoir l’observation participante et l’observation non partici- pante

o analyse de matériaux officiels et matériels

o entretien individuel

o notes de terrain du chercheur

Tableau (13) : les outils de collecte des données Netnographie Conversation de terrain Observation non participante

Lecture des communications des membres (forum,

chat, liste de diffusion)

Observation participante

Intervention du chercheur dans des discussions (chat, forum, liste de diffusion) ; il peut susciter une nouvelle discussion, voire même créer un site Inter- net consacré à l’objet de consommation, en laissant aux visiteurs la possibilité d’interagir

Analyse de matériaux officiels et matériels

Livres, brochures et autres productions (des membres ou autres) en rapport avec la communauté et/ ou l’objet de consommation. Visite des sites Internet des membres de la communauté, du site officiel quand il existe ; exploration de l’éventuel web ring

Entretien individuel

Entre le chercheur et un sujet ; il peut se faire en ses- sion privée sur un chat (voire par échange de cour- riers électroniques) Possibilité de réunion de groupes en ligne (Galan J-Ph. et Vernette E., 2000)(653).

Notes de terrain du chercheur

Sentiments, perceptions et commentaires du cher- cheur suscités par sa présence dans la communauté ; à consigner dans un journal de recherche

Source : Bernard (2004) Nous avons déployé l’outil de «conversation de terrain» autrement dit l’observation participante et l’observation non participante dans notre travail de recherche.

653

) Galan J.-Ph. et Vernette E., (2000), «Vers une 4ème génération : les études de marché "on-line», Décisions

3.1.3.2.

L’observation non participante :

Au début de la création de la page Facebook, nous avons voulu tenir une certaine dis- tance. De ce fait, nous n’avons pas postulé des commentaires ou même participé.

Nous enregistrons et notons uniquement tout ce qui se passe dans cette communauté vir- tuelle il s agit d’«une observation structurée des comportements et des conversations en mi-

lieu naturel» (Da Silva G.B., 2001) (654). A ce niveau, nous lisons tous les commentaires pos- tés sur la page Facebook afin de détecter les motivations des fans.

Quel que soit le type d'observation, nous cherchons à comprendre le comportement de cette communauté et d expliciter davantage notre étude de recherche et non pas de décider.

3.1.3.3.

L’observation participante :

Nous avons crée une page Facebook «Promotion des valeurs olympiques» destinée à cet objet de consommation. Ainsi, nous intervenons et suscitons parfois une nouvelle conversa- tion pour stimuler les interactions communicationnelles et être influent au delà de l’observation (Da Silva G.B., 2001) (655)

. Nous sommes bien immergés dans ce site commu- nautaire afin d’acquérir toutes les informations nécessaires. Soulé B. (2007)(656)

définit l’observation participante comme une méthode qui «permet de vivre la réalité des sujets ob-

servés et de pouvoir comprendre certains mécanismes difficilement décryptables pour qui- conque demeure en situation d’extériorité. En participant au même titre que les acteurs, le chercheur a un accès privilégié à des informations inaccessibles au moyen d’autres méthodes empiriques». Suivant les mêmes réflexions, D’Arripe A. (2009) (657) ajoute aussi qu’elle

«permet de se décentrer de son propre point de vue et de comprendre de l’intérieur les lo-

giques et les langages des acteurs observés. Il s’agit d’une sorte d’apprentissage progressif de ces logiques et langages en étant immergé dans le quotidien des acteurs».

 654 ) Da Silva. G.B, (2001), Op.cit., pp. 117 – 121. 655 ) Ibid. 656

) Soulé B., (2007), «Observation participante ou participation observante? Usages et justifications de la notion de participation observante en sciences sociales», Recherches qualitatives, Vol. 27, 1, pp. 127-140.

657

) D’Arripe A., (2009), «Construction d’un dispositif méthodologique et de ses outils: savoir commun et savoir scientifique, de l’induction aux hypothèses», Études de communication Revues.org, n° 32, pp. 97 – 108.

Ainsi, nous avons interagi dans cette page communautaire avec un ensemble de ques- tions sous forme de commentaires qui portent sur la promotion des valeurs olympiques (voir Annexe 1).

La durée de présence sur la page Facebook a été de plus de trois mois ce qui évidem- ment était court pour une observation participante valable. Nos informations sur le contexte olympique et virtuel ont donc été complétées par d'autres sources telles que les entretiens semi-directifs en ligne.

La collecte de données s’est achevée quand nous sommes arrivés au seuil de saturation c’est à dire que les récentes informations ne procurent plus d’«éléments significatifs au travail

d’analyse et d’interprétation» (Bernard Y., 2004) (658)

.

3.1.3.4.

Le problème d’éthique

La netnographie est une approche qualitative qui se base sur le Web donc le problème d’éthique suscite tout notre intérêt. Pour garantir cette démarche, Bernard.Y (2004) (659)

pro- pose quatre recommandations que nous avons mises en relief :

1) Nous n’avons pas voulu dévoiler explicitement nos intentions de recherche aux membres de la communauté Facebookers «Contribuer par la recherche à la préservation des

valeurs olympiques» et «cette page est dédiée de préférence à tous les sportifs sans distinc- tion ».

2) Nous avons assuré la confidentialité des informateurs vu que ce site présente déjà des applications qui protègent la vie privée des utilisateurs.

3) Nous avons incité et stimulé le feed back des participants pendant tout notre travail de recherche pour éperonner les interactions sociales.

4) Nous avons obtenu le consentement des adhérents concernés.

658

) Bernard.Y, (2004), Op.cit., pp. 49-62.

659