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LISTE DES TABLEAUX

Dans le document SATURNISME (Page 33-46)

Tableau 1: Historique de la réglementation concernant le plomb ... 6 Tableau 2 : Caractéristiques du plomb et de ses principaux composés ... 10 Tableau 3: Tableau qui résume les sources naturelles et anthropologiques du plomb ... 23 Tableau 4: L’exposition prolongée au plomb et leur effets ... 31 Tableau 5: Test de plomburie provoquée par l’EDTA calcicodisodique ... 44 Tableau 6: Modalités de suivi de la plombémie ... 48 Tableau 7 : Répartition des plombémies moyennes en fonction des facteurs d’exposition au niveau des deux types de populations PE et PNE (n= 150) ... 57 Tableau 8: Évaluation des perturbations clinico-biologiques après le contrôle chez les

enfants à plombémies > 100 µg/L ... 58 Tableau 9 : Données Cliniques du Dimercaprol ... 73 Tableau 10 : Données Cliniques du Calcium édétate de sodium ... 74 Tableau 11 : Données Cliniques du Succimer = DMSA... 75 Tableau 12 : Conduit à tenir selon les résultats de la plombémie chez l’enfant ... 76

Introduction ... 1 Historique ... 4 Caractéristiques toxicologiques ... 8 I. Dérivés inorganiques du plomb... 9

1. Toxicocinétique... 11 1.1. Absorption ... 12 1.2. Distribution et stockage ... 13 1.3. Elimination ... 14 2. Toxicodynamie ... 15 II. Dérivés organiques du plomb ... 20 1.1. Toxicité aiguë ... 20 1.2. Toxicité chronique ... 20 Sources d’intoxication et population à risque ... 22

I. Sources naturelles et anthropologiques ... 23 II. Autres sources de plomb ... 25 III. Populations à risque ... 26 Symptomatologie ... 27

I. Signes d’exposition au plomb ... 28 II. Toxicité aiguë ... 30 III. Toxicité chronique ... 30 1. Syndrome abdominal ... 32 2. Atteinte neurologique... 32 2.1. Neuropathie périphérique ... 32 2.2. Encéphalopathie ... 33 2.3. Autres effets neurologiques ... 34 3. Effets hématologiques ... 34 3.1. Inhibition de la synthèse de l’hème ... 34 3.2. Anémie ... 34 3.3. Autres effets ... 35 4. Effets cardiovasculaires ... 35

5. Effets hépatiques ... 35 6. Effets métaboliques et endocriniens ... 36 7. Effets rénaux ... 36 8. Cancérogénicité... 36 9. Effets sur la reproduction ... 37 Dépistage et diagnostique ... 38

I. Surveillance biologique de l’exposition au plomb ... 39 1. Plombémie ... 39 1.1. Conditions du prélèvement ... 39 1.2. Techniques de dosage ... 39 1.3. Résultats ... 42 2. Plomburie ... 43 2.1. Plomburie spontanée ... 43 2.2. Plomburie provoquée ... 43 3. Mesure du plomb dans d’autres milieux biologiques ... 44 4. Indicateurs biologiques d’effets précoces ... 45 II. Dépistage et diagnostic du saturnisme infantile ... 46 1.1. Dépistage ... 46 1.2. Diagnostic ... 49 III. Dépistage du saturnisme chez la femme enceinte et le nouveau-né ... 50 1.1. Dépistage chez la femme enceinte ... 50 1.2. Dépistage chez le nouveau-né : ... 50 IV. Surveillance médicale de l’exposition professionnelle au plomb ... 51 Études réalisées (REVUE) ... 52

I. Exposition de la population marocaine au plomb ... 53 1. Législation sur le plomb au Maroc ... 53 2. Métal lourd dans l’environnement ... 54 3. Utilisation du plomb au Maroc ... 54 4. Impact de l’exposition de la population au plomb ... 54 4.1. Prévalence du saturnisme chez les habitants de la région de Rabat (Maroc) ... 54

4.2. Évaluation de l’imprégnation en plomb chez les enfants de la région de

Fès-Boulemane ... 55 4.3. Effet de l’exposition à de faibles teneurs en plomb sur les fonctions

neurocognitives des enfants scolarisés dans la région de Marrakech ... 58 4.4. Etude sur les tajines marocains et leurs teneurs en plomb ... 61 II. Cas clinique de Mme B saturnisme hors exposition professionnelle ... 61 III. Intoxication saturnine provoque par usage de khôl ... 63 1. Voie de pénétration dans le cas d’utilisation du khol : ... 63 2. Relation entre l’utilisation de khol et la plombémie : ... 63 3. Etude réalisée pour le dépistage du saturnisme chez une famille travaillant dans la fabrication artisanale du Khôl (revue) : ... 64 IV. Etude réalisée sur l’intoxication au plomb chez la femme enceinte dans l’ouest guyanais France : prévalence et conséquences obstétricales ... 65 Traitement ... 67

I. Traitement de la Toxicité aiguë due au plomb ... 68 II. Traitement de saturnisme chez les adultes ... 69 III. Traitement et suivi du saturnisme infantile ... 70 1. Détection et éradication des sources de plomb ... 70 2. Traitement chélateur ... 71 3. Suivi ... 76 IV. Traitement de l’exposition professionnelle au plomb ... 77 Discussion ... 78

I. Facteurs de risque associés à des niveaux de plombémies élevées chez l’enfant ... 81 II. Facteurs de risque associés à des niveaux de plombémies élevées chez les adultes ... 84 Recommandation, prévention et mesure hygiéno-diététique ... 92

I. Limite l’exposition ... 93 1. Déceler les sources ... 93 2. Stopper l’intoxication... 93 II. Conseils d’hygiène aux parents ... 94 III. Recommandations alimentaires ... 94

IV. Modification pour la pratique médicale et implications pour la recherche ... 95 Conclusion ... 97 Résumés ... 99 Référence ... 103

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« La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. »

Constitution de l’OMS

Le milieu culturel d’une société définit les types de risques auxquels vont être exposés ses citoyens, conséquence de leurs croyances, adaptations technologiques et considérations sociales générales. La santé, la maladie, les risques environnementaux sont toujours à intégrer dans le contexte culturel. Le professeur d’anthropologie médicale américain « Arthur Kleinmann », a proposé d’interpréter la maladie comme un modèle explicatif qui, au travers d’interactions culturelles et sociales bien précises, rassemble des phénomènes disparates (les symptômes) et leur donne un nom collectif (celui, justement de maladie) et non pas comme une entité objective appartenant au monde physique.

D’après ce concept, tant le patient que le médecin ne peuvent connaître la maladie qu’au travers d’une série d’interprétations qui supposent des modalités particulières d’interactions entre la biologie, les pratiques sociales et les systèmes culturels[1].

Le saturnisme est une maladie connue depuis longtemps et qui est toujours d’actualité, il correspond à une intoxication aiguë ou chronique par le plomb ou ses dérivés (vapeurs ou sels) à partir d'une source d'exposition environnementale, qu’elle soit professionnelle ou domestique. C’est une maladie grave qui peut affecter tous les mammifères et les oiseaux (saturnisme aviaire) ainsi que les humains et en particulier les enfants[1].

Sur le plan professionnel, le saturnisme est défini comme étant la maladie professionnelle numéro 1 (Affections dues au plomb et à ses composés) au niveau du Régime Général de la Sécurité Sociale depuis 1919 et Numéro 18 du Régime Agricole (Maladies causées par le plomb et ses composés) depuis 1955.

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En anglais, un terme est plus communément utilisé que celui de « saturnism » ou « plumbism » c’est le « lead poisoning ».

Il n’existe pas de plombémie « physiologique », le plomb ne faisant pas naturellement partie de l’organisme humain. Chaque Etat définit donc le seuil de plombémie considéré comme dangereux et/ou nécessitant une prise en charge médicale. En France, il est désormais reconnu que le plomb est toxique même à de faibles concentrations, on parle d’une toxicité sans seuil.

Les autorités sanitaires Française ont décidé, par arrêté en date du 8 juin 2015, d’abaisser de 100 à 50 microgrammes par litre la concentration en plomb dans le sang (plombémie) définissant le saturnisme chez l’enfant. hors exposition professionnelle (HCSPF Haut Conseil de la Santé Publique Française)[2].

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Les métaux lourds sont des polluants largement dispersés dans l’environnement et ont, en concentration excessive, un fort impact toxicologique sur l’être humain.

Le plomb fait partie de ces métaux lourds, il est naturellement abondant dans la croute terrestre. Il est, en particulier, le polluant de l’environnement le plus étudié et ses effets nocifs sur la santé sont bien documentés[3].

Sa malléabilité, sa facilité d’extraction, un bas point de fusion ainsi que sa grande disponibilité en ont fait un métal de prédilection pour la fabrication et la production d’un nombre important de produits, allant des pigments de peintures pour céramique à la tuyauterie, jusqu’à son utilisation dans certains produits cosmétiques[1].

Plus récemment, le plomb a aussi été largement utilisé en tant qu’antidétonant pour les carburants automobiles. Le plomb a été largement utilisé pour la fabrication de batteries d’accumulateurs. Le minium de plomb a longtemps été le matériau de choix pour protéger les pièces de fer ou de fonte de la corrosion. Ces propriétés ont ainsi permis son utilisation comme anticorrosif dans la tuyauterie d’eaux, la couverture de toits, de terrasses, de balcons, pour l’isolation contre le bruit et les vibrations, la protection de câbles, de fils d’acier ou de lignes téléphoniques. En alliage avec d’autres métaux, il permet de produire des fils et des bâtons de soudure (Pb/Sn), des caractères d’imprimerie (Pb/Sb), des bronzes à ciseler, des projectiles de munitions (le trinitrorésorcinate de plomb est également utilisée comme amorce de munition)[1].

Le Tableau 1 présente l’évolution historique de la description de la problématique d’exposition au plomb, ainsi que les principales réglementations accompagnant ces évolutions[3].

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Tableau 1: Historique de la réglementation concernant le plomb [3]. 500-300

avant JC

 Les fonderies de plomb romaines produisent des émissions dangereuses

100 avant JC

 Epidémie de « la goutte saturnienne » et observation du phénomène de stérilité chez l’aristocratie Romaine

 Les médecins grecs établissent une description clinique de l'intoxication au plomb

1883  Les ateliers et usines reconnaissent le saturnisme comme danger potentiel dans l’environnement du travail

1887  Les autorités médicales diagnostiquent le saturnisme infantile 1892  L’intoxication au plomb chez les enfants est signalée en Australie

1904  Pour la première fois, la peinture est identifiée comme source d’intoxication au plomb

1909  Première interdiction des peintures intérieures à base de plomb par la France, la Belgique et l’Autriche

1920  Introduction du tétraéthyle de plomb dans l’essence pour améliorer les performances du moteur à essence chez General Motors aux USA

1921  La Compagnie nationale du plomb reconnait le plomb comme un poison 1922  La ligue des nations interdit les peintures intérieures à base de plom

1922-1931  Un nombre considérable de pays interdisent les peintures intérieures à base de plomb

1943

 Premier rapport concluant que le comportement consistant à manger de la peinture au plomb (PICA) entraîne des problèmes physiques et neurologiques, des troubles du comportement, d'apprentissage et de l'intelligence chez les enfants. 1948  Interdiction de l’utilisation de la peinture au plomb dans les logements en France 1978  Les Etats unis interdisent à leur tour les peintures intérieures à base de plomb 1980  L’Académie Nationale des Sciences américaine statue que le plomb dans

l’essence est la plus importante source de pollution atmosphérique au plomb. 1991  Le CDC d’Atlanta établit un seuil d’intervention à une plombémie de100 µg/L 1993  l'OMS recommande une dose journalière tolérable de plomb de 25 µg / /kg/jour

1994

 La Commission de l'ONU appelle les gouvernements du monde entier à passer à l'essence sans plomb

 Une étude de l’American Academy of Pediatrics montre une relation directe entre l’exposition au plomb et les déficits en quotient intellectuel chez l’enfant

7 2000

 L’American Academy of Pediatrics et la Pediatric academic societies rapportent des déficits cognitifs en mathématique, lecture et mémoire courte à des

concentrations en plomb inférieures à 25 µg/L  L’Union Européenne interdit l'essence au plomb

2004  L’OMS-Europe inclue le plomb dans la liste des substances chimiques dangereuses

2011

 L’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb a vu le jour en

2011. Et depuis sa création, cette structure mène un combat pour la généralisation, en 2020, de la mise en place d’un cadre juridique contraignant. Ce cadre permettra à chaque pays de mettre fin à la fabrication, l’importation, l’exportation, la distribution, la vente et l’utilisation de peintures au plomb et de produits recouverts de celles-ci.

 Cette action tombe à point nommé puisque seuls 62 pays se sont dotés d’un cadre législatif contraignant pour éviter une exposition anormale au plomb, et ce, malgré la toxicité hématologique, neurologique et rénale qui affecte particulièrement les enfants.

 À l’occasion de la Semaine de sensibilisation (la Semaine d’action internationale

pour la prévention de l’intoxication au plomb et la promotion de l'interdiction des peintures au plomb lancée par L’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb), le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc et la Société marocaine de toxicologie clinique et analytique organisent chaque année une Journée nationale de lutte contre l’intoxication par le plomb. Ces journées vont, sans nul doute, contribuer à faire connaître cette problématique[4].

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Caractéristiques

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