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« J’ai toujours été limité par

le fait de ne pas avoir été à l’école… Je ne veux pas que mes enfants vivent la même chose que moi ».

Madagascar

Part (%) Part (%)

30 20

0 10 40

Côte d’Ivoire

Ghana

Rwanda

Sierra Leone

Tanzanie

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Moyenne

30 20

0 10 40

Côte d’Ivoire Ghana Cameroun

Rwanda Malawi Mozambique

Sénégal Sierra Leone Tanzanie Ouganda Moyenne

a. A été apprenti b. A fréquenté un institut d’EFTP

Figure 3.18 Beaucoup de jeunes, en particulier d’Afrique de l’Ouest, ont été apprentis, tandis que l’EFTP est moins répandu

Source : Sur la base des enquêtes de ménages et d’emploi harmonisées, dernières données disponibles (voir annexe).

au Ghana a révélé que l’apprentissage était principalement délivré par des personnes ayant au maximum fréquenté le premier cycle de l’enseignement secondaire (Monk, Sande-fur et Teal, 2008). Presque tous les inscrits dans l’EFTP avaient étudié au-delà du primaire.

Le type de formation suivie détermine assez étroitement le futur secteur d’emploi. L’appren-tissage est principalement une voie d’accès au travail dans une entreprise individuelle, étant donné que les apprentis sont plus susceptibles de devenir des indépendants. En revanche, l’EFTP formelle est essentiellement un chemin vers l’emploi salarié.

L’expérience de formation des travailleurs diffère donc selon les secteurs d’emploi. Pour les jeunes adultes de 25 à 34 ans travaillant dans le secteur des entreprises individuelles, l’ap-prentissage est la forme la plus commune de formation postscolaire : 32 % ont été appren-tis à l’un ou l’autre moment, contre 30 % des jeunes adultes dans le secteur salarié moderne et 13 % dans le secteur agricole (Figure 3.20).21 Le rendement de l’apprentissage peut être particulièrement élevé dans les entreprises individuelles. Une étude menée au Ghana a observé que les anciens apprentis gagnaient

environ 49 % de plus par an en étant indépen-dants qu’en travaillant comme salariés, malgré un niveau d’instruction et un âge légèrement inférieurs.22 Relativement peu de jeunes tra-vailleurs s’engagent dans le secteur des entre-prises individuelles après avoir été dans l’EFTP formel. Seuls 6 % des 25 à 34 ans travaillant dans les entreprises individuelles ont fréquenté un institut d’EFTP (Figure 3.20). La part des travailleurs salariés sortis de l’EFTP formel est beaucoup plus élevée (17 %).

Apprentissage et formation privée informelle

La distinction est assez floue entre l’apprentis-sage et la formation privée informelle (deux des formes les plus répandues de formation des jeunes). L’un et l’autre englobent une gamme de services offerts par des prestataires privés.

En Afrique, l’apprentissage a majoritaire-ment lieu dans de petites entreprises infor-melles, sous la férule d’un maître-artisan ou d’une autre personne relativement qualifiée.

Des arrangements privés sont passés entre l’apprenti et la personne qui offre une for-mation pratique en cours d’emploi, pour une durée allant de quelques semaines ou mois à

Niveau inférieur au primaire Primaire Premier cycle du secondaire Secondaire ou plus

Pourcentage Pourcentage

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Côte d’Ivoire

Ghana

Rwanda

Sierra Leone

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Côte d’Ivoire Ghana

Rwanda

Sierra Leone

Tanzanie

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a. Anciens apprentis b. Diplômés de l’EFTP

Figure 3.19 L’apprentissage s’adresse en priorité aux jeunes faiblement instruits

Source : Sur la base des enquêtes de ménages et d’emploi harmonisées, dernières données disponibles (voir annexe).

Agriculture Entreprise individuelle Emploi salarié

Pourcentage Pourcentage

30 20

0 10 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

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Ghana

Rwanda

Sierra Leone

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Moyenne

Côte d’Ivoire Ghana

Rwanda

Sierra Leone

Tanzanie

Ouganda

Moyenne

a. Apprentissage b. EFTP

Figure 3.20 L’EFTP est orienté vers le travail salarié, tandis que l’apprentissage conduit à l’emploi aussi bien dans une entreprise individuelle que dans le secteur salarié

Source : Sur la base des enquêtes de ménages et d’emploi harmonisées, dernières données disponibles (voir annexe).

trois ou quatre ans. Beaucoup d’apprentis-sages renforcent les capacités techniques dans un nombre limité de professions tradition-nelles ou artisanales, telles que la ferronnerie, la menuiserie, la mécanique ou la couture. Si certains délivrent une certification, la plupart ne le font pas. L’apprenti peut éventuellement être dédommagé ou percevoir un petit revenu tout en apprenant.

Dans un programme d’apprentissage au Malawi, les maîtres-artisans étaient essen-tiellement concentrés dans les secteurs de la charpenterie et menuiserie (19 %), la couture (18 %), la mécanique automobile (11 %), la fabrication et soudure (11 %). Au Rwanda, une part importante de la formation en apprentis-sage observée était concentrée dans la couture (Johanson et Gakuba, 2011).

La durée de l’apprentissage peut varier considérablement. Beaucoup de jeunes ne passent que quelques mois en apprentissage.

Au Rwanda, 56 % des propriétaires d’entre-prises individuelles ayant été apprentis décla-raient l’avoir été pendant moins d’un mois (Johanson et Gakuba, 2011). Au Malawi, chez les participants à un programme

d’appren-tissage, la durée déclarée était en moyenne de 3,3 mois ; pour les mécaniciens auto la forma-tion avait duré plus de trois mois contre trois semaines seulement pour la coiffure (Cho et coll., 2013). En revanche, dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, où l’institution de l’apprentissage est mieux établie, celui-ci peut durer plusieurs années et être difficile à quitter.

L’offre de formation informelle privée est assez large en Afrique. De nombreux four-nisseurs de microformations développent leurs propres programmes d’enseignement, commercialisent leurs services et offrent un mélange de formation théorique et appliquée à des personnes rassemblées en petits groupes.

Au Rwanda, par exemple, 97 % de l’ensemble des fournisseurs de formations sont privés et recueillent 90 % des inscriptions (Figure 3.21 ; Johanson et Gakuba, 2011). Presque la moitié des structures de formation privées appar-tiennent à des individus, et l’autre à des associa-tions et coopératives. Un peu plus de la moitié des prestataires sont des fournisseurs de micro-formations, tels que des associations, des coo-pératives ou des centres de formation, comp-tant un maximum de 12 inscrits. Au Rwanda,

même si la microformation privée n’accueille que 8 % des apprenants, le total de ses inscrip-tions dépasse néanmoins celui de l’ensemble de la formation professionnelle publique formelle (Figure 3.21). En Tanzanie, les établissements de formation privés, notamment les organi-sations confessionnelles et les ONG, délivrent environ les trois quarts des diplômes profes-sionnels, même si la majorité de ces institutions ne fonctionnent pas au maximum de leur capa-cité (Cojocaru, 2011).23

Tout comme l’apprentissage, les pro-grammes de formation informels sont sou-vent concentrés dans un ensemble limité de domaines. Au Kenya, par exemple, les jeunes bénéficiaires d’un programme de bons de for-mation professionnelle se sont principalement inscrits à une formation informelle en couture (37 %), mécanique (18 %), coiffure (9 %), conduite automobile (7 %) et maçonnerie (6 %) (Hicks et coll., 2011). Au nord de l’Ou-ganda, les groupes de jeunes admissibles à un programme de transferts en espèces ont choisi des formations fortement concentrées dans quelques métiers : couture (38 %), menuiserie (24 %), ferronnerie (13 %), coiffure (8 %), et affaires ou gestion (5 %).24

La durée de la formation informelle peut être assez courte. Au nord de l’Ouganda, grâce à une subvention en espèces, les jeunes enga-gés dans la formation informelle pendant une moyenne de 321 heures sur deux ans ont pu augmenter à 560 heures leur investissement

dans la formation. Lorsque les bénéficiaires de ces subventions étaient inscrits dans l’EFTP privé formel, la formation durait sensiblement plus longtemps, parfois jusqu’à deux ans (Hicks et coll., 2011).

EFTP formel

L’EFTP formel est une filière parallèle à l’en-seignement général secondaire ou tertiaire. Il répond au besoin de compétences techniques intermédiaires ou avancées. Les exigences à l’entrée comprennent souvent l’achèvement des études primaires ou secondaires. Les par-ticipants à l’EFTP formel sont donc sensible-ment plus instruits que ceux des autres types de formation postscolaire.

Au Nigéria, les collèges techniques du niveau secondaire forment des artisans et des maîtres-artisans, essentiellement dans les métiers tech-niques traditionnels (électriciens, mécaniciens auto et maçons). Au niveau tertiaire, les ins-tituts professionnels (écoles polytechniques) produisent des techniciens, des spécialistes et des ingénieurs. La formation professionnelle axée sur les affaires est également répandue.

Près de la moitié des diplômés des écoles poly-techniques recherchent des qualifications en comptabilité, études commerciales, marketing, banque et finance (Banque mondiale, 2011a).

Au Rwanda, les écoles techniques secondaires préparent les étudiants à entrer sur le marché du travail à peu près au même niveau que les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement

Public

Semi-public Public

Semi-public

Grands fournisseurs

privés de formations

Grands fournisseurs

privés de formations Fournisseurs privés

de microformations

Fournisseurs privés de microformations

a. Établissements de formation au Rwanda b. Inscriptions à la formation professionnelle au Rwanda Figure 3.21 L’Afrique dispose d’un large éventail de fournisseurs privés de formations informelles, 2009

Source : Johanson et Gakuba, 2011.

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