• Aucun résultat trouvé

« L’agriculture est un bon

emploi parce que j’y trouve de quoi me nourrir et bien vivre. » Libéria

Depuis 2008, plusieurs pays africains ont mis en place des pro-grammes de subventions encourageant les agriculteurs à utiliser des engrais dans leurs cultures vivrières, sans pour autant les inciter à uti-liser des variétés plus productives et de meilleures pratiques de ges-tion. Les agriculteurs ont par conséquent consacré une bonne partie de leurs terres aux cultures vivrières, au détriment de cultures à fort rapport économique et à plus haute intensité de main-d’œuvre, frein-ant ainsi le rythme de la création d’emplois et l’augmentation de la productivité dans l’agriculture. Dans certains cas, la production des cultures vivrières a brièvement augmenté, pour ensuite retomber bru-talement, une fois que la distribution coûteuse (et souvent politisée) des engrais subventionnés a pris fin. Les premières données suggèrent que, même pendant la période de subvention, les rendements obte-nus pour les variétés utilisées étaient nettement plus bas que prévu.

Beaucoup de choses peuvent être faites pour améliorer la production des cultures vivrières sans pour autant compromettre la croissance et la création d’emplois. La leçon à tirer de ces expériences est que l’utilisation des engrais doit s’inscrire dans un programme plus vaste visant à stimuler les gains de productivité et à encourager la diversi-fication vers des produits à fort rapport économique et plus haute intensité de main-d’œuvre.

Compromettre la croissance et la création d’emplois sans améliorer la sécurité alimentaire à long terme

E n c a d r é 4 . 3

tés par ménage et par travailleur sont de petite taille et s’amenuisent avec la croissance démo-graphique. Dans ces conditions, l’investisse-ment dans l’irrigation, l’utilisation d’intrants achetés, les variétés améliorées, les cultures à fort rapport économique, les doubles et triples récoltes, la culture en terrasses et autres pra-tiques peuvent accroître la productivité des terres et les revenus. Les investissements facili-tant l’accès aux marchés accroissent la demande de produits agricoles et réduisent leur coût de transport. La rentabilité de l’intensification augmente et d’autres investissements de ce type sont réalisés.

Pourquoi les exploitations agricoles sont-elles donc si petites dans les zones où les terres sont abondantes, comme dans la majeure par-tie de l’Afrique ? La taille des exploitations agri-coles est souvent limitée à la superficie qu’un ménage est capable de cultiver manuellement, parce que les machines sont chères, ne peuvent être acquises sans financement et peuvent être difficiles à posséder et utiliser de manière col-lective. La traction animale permet de cultiver de plus grandes surfaces, mais la trypanoso-miase et d’autres maladies animales limitent l’utilisation des animaux de trait dans de nom-breuses parties de l’Afrique.

Dans d’autres cas, la terre peut être abon-dante, mais pratiquement impossible à acqué-rir en raison d’ambiguïtés dans les possibilités de négocier la terre à travers l’achat, la vente, la location, l’héritage, l’attribution selon les règles traditionnelles, et l’hypothèque (Banque mondiale, 2012b). Lorsque les contraintes pesant sur les opérations des marchés fonciers augmentent le coût de l’accès à de nouvelles terres, un jeune atteignant l’âge adulte peut se contenter de cultiver une partie de sa propriété familiale de naissance au lieu d’acquérir une nouvelle parcelle. Il n’est pas rare que la frag-mentation continue des petites propriétés per-siste parallèlement à l’acquisition de grandes étendues par des investisseurs extérieurs, aussi bien nationaux qu’étrangers.

Une troisième considération est que, dans certains cas, les petites exploitations agricoles à haute intensité de main-d’œuvre peuvent être économiquement adaptées, efficaces et ren-tables. De récentes preuves empiriques, tirées d’un ensemble hétérogène de données couvrant

Figure 4.1 Les jeunes ne possèdent généralement pas de terres

Source : Sur base des données de l’Étude sur la mesure des niveaux de vie — Enquêtes intégrées sur l’agriculture

15–19 20–24 25–29 30–34 35–39 40–44 45–49 50–54 55–59 60+

% possédant au moins une parcelle

Âge (années)

Malawi

Tanzanie Ouganda

« Si vous n’avez qu’un petit terrain pour huit personnes, tout le monde ne peut pas manger. » Madagascar

une large zone géographique, confirment l’exis-tence d’une relation inverse entre le rendement du maïs et la taille des exploitations, étayant ainsi l’hypothèse avancée dans des études antérieures que les petites exploitations sont souvent productives dans le contexte africain et que les petits exploitants ne négligent pas nécessairement les économies d’échelle (Larson et coll., 2012). Historiquement, la production primaire de denrées de base n’a pas enregistré une augmentation des rendements d’échelle, et les petits exploitants qui constituent volon-tairement des groupes de producteurs peuvent réaliser des économies d’échelle, par exemple, dans la commercialisation de leurs produits et l’accès à l’information (voir Encadré 4.4 ; Mor-ris, Binswanger-Mkhize et Byerlee, 2009)

La taille idéale des exploitations est toutefois une question économique et non de principe ou d’idéologie. Lorsque des coûts de produc-tion peuvent être facilement divisés, les petits exploitants le feront aussi bien, sinon mieux, que les autres. Lorsque les coûts ne sont pas divisibles pour quelque raison que ce soit, les petits exploitants seront défavorisés, mais res-teront très nombreux. Dans ce cas, les pro-grammes facilitant des ajustements de la taille des exploitations ou abordant la question des coûts indivisibles seront utiles.

Fournir aux jeunes Africains les exploitations dont ils ont besoin

Même lorsque les petites exploitations sont manifestement efficientes, leur productivité agricole ne peut augmenter si la main-d’œuvre familiale s’y multiplie. Le revenu qu’un ou deux hectares peuvent générer est rarement suffisant pour sortir tous les membres d’un ménage de la pauvreté. Pour que la productivité agricole et les revenus augmentent, les jeunes doivent être en mesure d’acquérir plus de terres et doivent également pouvoir quitter leur exploitation familiale de naissance pour d’autres formes d’emploi.

Bien que la mobilité vers l’extérieur de l’agriculture ait été faible en Afrique, la plu-part des terres applu-partiennent aujourd’hui à des agriculteurs vieillissants, malgré l’importante cohorte des nouveaux entrants potentiels. Les obstacles aux transferts intergénérationnels des terres sont particulièrement coûteux lorsque les terres sont rares ou que les jeunes ont des difficultés à acquérir des parcelles pour com-mencer à les cultiver eux-mêmes. Lorsqu’il n’existe pas de pensions de vieillesse et que les

marchés locatifs sont peu développés, les agri-culteurs âgés conservent souvent le contrôle sur des propriétés qui pourraient être gérées plus efficacement par des agriculteurs plus jeunes, innovants et dynamiques (Encadré 4.5).

Une plus grande fluidité des marchés fon-ciers offrirait aux jeunes de meilleures possibili-tés de pratiquer une agriculture plus productive et plus exigeante en matière de gestion. Mainte-nant que les transformateurs et les consomma-teurs urbains exigent la qualité et la traçabilité des produits agricoles et que des changements dans les conditions météorologiques mettent à mal les règles empiriques traditionnellement appliquées dans le cycle agricole, l’agriculture requiert un niveau de gestion plus sophisti-qué. Les jeunes sont bien placés pour acquérir et exercer une expertise de gestion et peuvent le faire de diverses façons, mais la perspicacité de gestion d’un agriculteur est aussi indivisible qu’un tracteur. Chacun de ces aspects engendre des pressions économiques en faveur d’une fusion des très petites exploitations en des uni-tés de plus grande taille, ou du développement de nouveaux réseaux de producteurs en vue de partager les coûts. C’est pourquoi une plus grande fluidité des marchés fonciers, en parti-culier de la location, est essentielle pour qu’une nouvelle génération d’agriculteurs africains puisse tirer parti des opportunités émergeant dans l’agriculture. Les organisations de produc-teurs pourraient être amenées à innover dans la prestation de services de gestion, un domaine dans lequel elles n’ont pas été actives dans le passé.

Lorsque les dotations en facteurs et les caractéristiques de la technologie et des mar-chés impliquent que la taille optimale des exploitations soit supérieure à celle observée dans la réalité, les limitations des marchés des capitaux et fonciers font peser un lourd far-deau d’inefficacité sur les populations rurales.

Même si tous les petits exploitants n’ont pas nécessairement les compétences ou le goût du risque requis pour gérer une centaine d’hec-tares, beaucoup pourraient vraisemblablement exploiter cinq à dix hectares, s’ils avaient accès aux machines nécessaires et, en particulier, si des investissements publics étaient réalisés dans les infrastructures pour leur permettre

Des alliances productives rurales peuvent réunir les organisations de producteurs et les acheteurs commerciaux en vue d’accroître les revenus et l’emploi grâce à la participation aux chaînes d’approvisionnement modernes. Ces alliances ont montré leur capacité à élever les revenus agricoles et à accroître l’emploi rural, en particulier pour les travailleurs agricoles et les femmes travaillant dans les activités d’après récolte (Banque mondiale, 2012a). Les agriculteurs ont également bénéficié des opportunités d’emploi générées par des partenariats public-privé améliorant la productivité agricole. Par exemple, un modèle efficace en Amérique latine, qui visait à accroître la compétitivité le long de la chaîne de valeur du manioc (production, transformation et utilisa-tion), a collaboré avec des groupements et coopératives d’agriculteurs (entre autres) et a finalement étendu la formation et les emplois pour les agriculteurs dans l’agro-industrie du manioc.

Source : Banque mondiale, 2012a.

Organisations de producteurs et transition vers les chaînes d’approvisionnement modernes

E n c a d r é 4 . 4

de rendre l’agriculture plus profitable. Si les exploitations agricoles de taille moyenne fai-saient partie des options accessibles aux jeunes et étaient connues pour exiger des compé-tences de base en lecture et en calcul, les jeunes seraient nettement plus motivés à poursuivre leur scolarité et à acquérir ces compétences. Les exploitations agricoles de taille moyenne ne peuvent apparaître qu’à condition que les mar-chés fonciers soient plus actifs.

Le fait que l’expansion de la taille des exploi-tations agricoles en Afrique pourrait entraîner un déplacement de la main-d’œuvre, alors que la démographie exige précisément que l’agri-culture en absorbe peut être préoccupant. Dans certaines parties du monde où la taille des exploitations agricoles est passée de très petite (deux hectares ou moins) à moyenne (5 à 100 hectares), la main-d’œuvre a souvent été dépla-cée. Un tel déplacement ne doit pas nécessaire-ment avoir lieu en Afrique, où des terres sous-utilisées peuvent être mises en production.

L’Afrique peut encore se développer aux marges extensives des exploitations, sans empiéter sur les zones forestières. Lorsque la superficie et l’emploi peuvent se développer simultané-ment, les exploitations agricoles de plus grande taille ne doivent pas nécessairement avoir une intensité de main-d’œuvre inférieure à celle des petites exploitations. Toutefois, lorsque la taille des exploitations augmente grâce à une conso-lidation de terres déjà cultivées et est accompa-gnée d’une subvention en capital réduisant le coût de la mécanisation, comme ce fut le cas au Brésil, les exploitations agricoles de plus grande taille risquent de déplacer la main-d’œuvre.

Lorsque le changement résulte d’un passage à une technologie et à des marchés requérant de plus solides compétences de gestion, les exploi-tants agricoles autrefois indépendants peuvent devenir des travailleurs salariés ou de petits planteurs travaillant dans des propriétés de plus grande taille, techniquement plus sophis-tiquées. Les effets sur l’emploi de la modifica-tion de la taille des exploitamodifica-tions dépendent donc de la dotation en facteurs sur un marché donné et des forces déclenchant le changement.

Les conditions de l’Afrique offrent de vastes opportunités d’augmentation à la fois de la taille moyenne des exploitations et de l’emploi.

La diminution actuelle de la taille moyenne des exploitations agricoles africaines est un indi-cateur préoccupant du fait que les contraintes pesant sur les marchés fonciers sont déjà en train de nuire aux perspectives des jeunes et se renforcent (Djurfeldt et Jirström, 2013).

Parcours d’emploi dans l’agriculture pour l’avenir

Les jeunes qui se tourneront vers l’agriculture pour y trouver un emploi sont familiarisés avec l’agriculture traditionnelle, mais compte tenu des changements en cours dans le

sec-Les jeunes du Kenya ont beaucoup de difficultés à s’établir en tant qu’exploitants agricoles. Selon un vaste échantillon national composé de participants au Projet pour la productivité agricole et les agroentre-prises au Kenya, les personnes dont l’activité économique principale est l’agriculture ont, en moyenne, une bonne cinquantaine d’années.

Dans la plupart des cas, elles sont également le principal décideur de l’exploitation agricole.

Les hommes qui s’identifient principalement comme des agri-culteurs ont en général cette activité comme première occupation, et leurs épouses travaillent dans le ménage et sur l’exploitation, et ne gagnent pas grand-chose à l’extérieur de celle-ci. Les femmes qui s’identifient principalement comme des agricultrices peuvent ou non avoir dans leur ménage un homme adulte dont le salaire contribue aux revenus de celui-ci. Les agricultrices dont le ménage comprend un homme adulte salarié se débrouillent très bien dans l’agriculture et même, la plupart du temps, mieux que les hommes. En revanche, les femmes célibataires qui gèrent des exploitations agricoles ont, en moyenne, près de 10 ans de plus que les autres agriculteurs, et leurs revenus sont les plus faibles. Ces femmes conservent probablement le contrôle de leurs terres parce que le coût de leur possession est bas grâce à l’absence d’impôt foncier et qu’elles n’ont pas d’autre moyen de continuer à se nourrir pendant leurs vieux jours. Cette information suggère que les femmes âgées et les jeunes agriculteurs à la recherche de terres pourraient bénéficier de programmes facilitant les transferts de terres intergénérationnels, tout en offrant l’une ou l’autre forme de filet social aux propriétaires fonciers âgés.

Source : Torkelsson, 2012.

Options pour la création ou la sortie d’une exploitation agricole au Kenya

E n c a d r é 4 . 5

teur, leurs années de travail seront vraisem-blablement assez différentes de celles de leurs parents. L’appui dont ils auront besoin pour réussir sera lui aussi différent. Quatre grands parcours d’emploi seront offerts aux jeunes agriculteurs : continuer à exploiter la propriété familiale, mais avec une combinaison différente d’activités ; créer leur propre exploitation sur de nouvelles terres ; combiner l’agriculture avec un autre emploi à temps partiel ; ou tra-vailler en tant que salarié sur des exploitations commerciales de taille moyenne ou grande.

Même si ces quatre parcours de base couvrent de nombreuses options, la diversité de l’agri-culture africaine amènera certains jeunes à être confrontés à d’autres choix. Par exemple, les jeunes des zones pastorales font face à une com-binaison différente de défis et d’opportunités.

Les besoins de terres, de capitaux et de compétences varient en fonction des quatre parcours de base d’emploi dans l’agriculture (Tableau 4.2). Les deux premiers parcours (emploi à temps plein sur la propriété familiale existante et exploitation à temps plein d’une nouvelle propriété) sont les plus répandus.

Parmi les ménages interrogés en 2008 dans neuf pays africains, à la question concernant le moyen le plus courant pour les jeunes d’obte-nir des terres, 51 % ont répondu l’héritage de terres déjà cultivées, 16 % l’obtention de terres non cultivées précédemment, 9 % la location ou l’emprunt et 12 % l’achat de terres (Proctor et Lucchesi, 2012).

Pour que chacun de ces parcours puisse devenir une source d’emplois plus productive, les décideurs politiques devront faire appel à toute une série d’approches afin d’améliorer l’acquisition de terres, de capitaux et de compé-tences par les jeunes. Les expériences de divers

pays africains suggèrent plusieurs approches qui semblent prometteuses.

Parcours 1 : Emploi à temps plein sur la propriété familiale existante

Pour les jeunes qui n’ont pas d’autre option, la solution par défaut consiste à rester sur la propriété familiale et à simplement en culti-ver une partie, essentiellement en subdivisant une parcelle déjà petite. D’autres choisissent de ne pas partir. Dans ce cas, beaucoup peuvent s’attendre à hériter d’une partie de la terre, mais lorsque des frères et sœurs sont dans la même situation, la taille de leur propriété sera petite.

Ces jeunes ont besoin de capitaux et de com-pétences pour tirer le meilleur parti de leurs petites exploitations grâce à une agriculture à plus fort rapport économique. Ceux qui envi-sagent ce parcours pour leur avenir peuvent toutefois être peu enclins à investir dans des compétences, dans la mesure où ils n’auront pas le loisir de les exercer tant que la généra-tion de leurs parents conservera le pouvoir de décision.

Les familles dans cette situation peuvent se retrouver dans des situations de plus en plus difficiles, où des jeunes se sentent frustrés et en veulent à leurs aînés de maintenir leur contrôle sur les ressources. Avec des conseils et un enca-drement, les familles pourraient néanmoins retourner la situation à leur avantage en gérant le ménage comme une entreprise dotée d’un portefeuille d’activités. Beaucoup de ménages exercent déjà différentes petites activités basées sur les ressources naturelles (vente d’œufs et de volaille, transformation du manioc ou de céréales, collecte de roseaux, fabrication de briques) en complément de leur activité agri-cole principale. La différence est ici que le ménage adopte une approche stratégique per-mettant à la petite exploitation familiale d’évo-luer et de subvenir aux besoins de plusieurs générations et familles. À cet égard, le Par-cours 1 ressemble au ParPar-cours 3, mais l’accent est mis sur une agriculture à temps plein dans le cadre d’une entreprise familiale diversifiée, intégrant plusieurs générations.

Dans ce parcours, les compétences et le tra-vail de plusieurs jeunes adultes membres du ménage permettraient une spécialisation. S’il existe une demande de main-d’œuvre, ceux

Tableau 4.2 Les besoins varient en fonction des parcours dans l’agriculture

Type d’emploi Besoin de

terre Besoin de

capital Besoin de compétences Temps plein sur la propriété familiale existante Aucun moyen moyen

Temps plein sur une nouvelle propriété Élevé Élevé Élevé

Temps partiel combiné avec une entreprise individuelle (transformation,

commercialisation, ventes de services)

faible moyen Élevé

Travail salarié en dehors de l’exploitation

familiale Aucun Aucun moyen ou élevé

capables de gagner un salaire en dehors de l’ex-ploitation pourraient le faire, allégeant ainsi les contraintes financières du ménage. Ceux dotés d’une aptitude suffisante pour gérer une agri-culture à plus fort rapport économique pour-raient acquérir les compétences spécifiques requises en suivant des cours de faible durée ou des formations ciblées. Certaines techno-logies plus avancées, telles que les pratiques de conservation du sol, exigent un important investissement en main-d’œuvre en périodes de pointe, et un ménage comptant plusieurs jeunes adultes devrait être en mesure de réaliser le travail requis.

Ainsi, lorsque de jeunes adultes sont occu-pés dans l’exploitation agricole de leur nais-sance, un changement dans la gestion de l’en-treprise familiale peut rendre cette occupation plus gratifiante pour les individus et la famille.

La mise en commun de revenus non agricoles, une évolution de la technologie agricole vers des produits à plus fort rapport économique et plus commerciaux, et la mobilisation de la main-d’œuvre familiale en périodes de pointe devraient permettre aux petites exploita-tions d’absorber les jeunes adultes de manière constructive. Un accent sur des programmes de vulgarisation ciblant les ménages en tant qu’entreprises et ne se bornant pas à offrir des conseils techniques et économiques sur les cultures ou l’élevage pourrait aider ce groupe.

La vision esquissée ci-dessus d’une petite exploitation familiale évoluant à mesure que les jeunes adultes deviennent économiquement

La vision esquissée ci-dessus d’une petite exploitation familiale évoluant à mesure que les jeunes adultes deviennent économiquement