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P.Gen. inv. 174 24,3 cm x 13,6 cm VI/VIIe s. ap. J.-C.

Planche XXXIV Provenance inconnue

Ce papyrus est en assez bon état ; il a cependant été déchiré de manière très nette et régulière à droite, ce qui nous prive d’une bonne part de la ¿n des lignes ; le dommage a dû se produire lorsque le papyrus a été plié en deux. Sur la base des restitutions proposées, il semblerait que la lacune est de 24 lettres par ligne en moyenne. On peut lire 21 lignes au recto et il ne manque pas de texte en haut ni en bas ; au verso ¿gure l’adresse (incomplète).1 Le texte est rédigé transvera charta ; on reconnaît une kollesis à env. 1 cm du sommet de la feuille. L’écriture, perpen-diculaire aux ¿bres, est une cursive exercée, rapide et régulière, inclinée vers la droite.2 Par son style, elle peut être datée de la ¿n du VIe ou du début du VIIe

siècle.3 Le scribe use à plusieurs reprises de diérèses ou trémas. La marge supérieure est de 1 cm, celle de gauche varie de 1 à 1,5 cm et la marge inférieure est de 1,5 cm.

Un certain Isaac saisit l’occasion du passage du Père Victor pour écrire à un évêque. Après des formules de politesse particulièrement développées (1–7), il en vient à l’objet concret de sa missive (7–20) : il doit gérer l’envoi de denrées alimentaires contenues dans une outre (ȡȋǔʒȋ). La lettre se termine par une nouvelle formule de politesse (20–21).

En dépit du caractère mutilé du papyrus, il est possible de reconstituer dans les grandes lignes le propos d’Isaac dans la partie centrale du document. Isaac constitue un maillon d’une chaîne hiérarchique au début de laquelle se trouve celui qu’Isaac appelle son maître (8 : ǞǙ˸ ȱǗǎǙǘʒ Ǟ NjǞǙǟ ǖǙ˸ǎǏȋǚʒǞǙǟǞǙ˸ɍǕſ>ǕǙǟȋǞǛʐǙǟ). Ce maître fait penser à celui qui contrôle les agissements du chartularius Kollouthos dans 168, 8 : ǞʑǗ ǔǙǓǗʑǗ ǎǏȋǚʒǞǑǗ ǞʑǗ ȱǗǎǙǘ ʒ Ǟ NjǞǙǗ  ɍǕſ>ǕǙʔȋ@ǞſǛǓǙſǗſ. Isaac a donc reçu un ordre de la part de son maître, qui lui enjoint d’écrire à Probus, lequel va envoyer une outre au port. Isaac s’occupera seulement de l’outre (11 : ǖʒǗǙǗ Ǟʑ ȡȋǔʒǗ) ; cette précision suggère qu’une autre marchandise pourrait entrer en jeu : il s’agit vraisemblablement d’artabes de blé (12 : ǞʉȋǎǙǒǏʐȋNjȋǞ̆ǖ>ǙǗNjȋǞǑǛʐ̃, où il faut probablement restituer ȡǛǞʊnjNjȋ). Nous sommes dans une situation proche de celle décrite dans 168, 2–3 : ǞǙ˸ǎǓǎǙǖʌǗǙǟǞ̆Ǟ˛ſ>ȋɞȋʐNjȋǖǗʎǖǑȋ@_ȡnjnjˌȒǏǗǙʔǒ˙ȋʐǞǙǟǞǏǔNjʏǔǛǓǒ˛ȋ 1 Sur ce type d’adresse, cf. 174, verso n.

2 Sur la présentation transversa charta, cf. introduction, XI–XIV.

3 L’écriture du recto présente des ressemblances avec plusieurs documents édités récem-ment dans CPR XXV : 12 (VIe s. ; Tafel 11) ; 15 (VI/VIIe s. ; Tafel 14) ; 24 (¿n du VIe s. ; Tafel 22) ; 26 (VI/VIIe s. ; Tafel 24) ; 31 (première moitié du VIIe s. ; Tafel 29).

169 LETTRE D’ISAAC À UN ÉVÊQUE 133 ɪǚʋǛ Ǟ˛ȋ ȱǗ ȢǍʐǙǓȋ ǔʔǛNj>ȋ ſſſſſ@. Dans le cas présent, il semble que la marchandise – peut-être seulement le blé – est restée bloquée pendant dix mois, et que dans l’intervalle elle a subi des dégâts dus à la pourriture (14 : ȱǔǞ˛ȋȋǑǢʌǣȋ). Isaac souhaite éviter que l’outre ne subisse elle aussi des dégâts (15 : ɒǗNj ǖʍ ǚʊſȋſ>ǡ˙ ɞ ȡȋǔʒȋ) et sollicite par conséquent l’aide du destinataire de la lettre. L’évêque semble avoir la haute main sur un monas-tère et sur les donations dont béné¿cie cette institution : il se pourrait que les denrées dont il est question ici servent entre autres à des distributions aux pauvres (18–19 : Ǐɍǎʕȋ ǞʑǗ ȡǍNjǒʑǗ ɪǖ̅Ǘ ȋǔǙǚʑǗ Ǐɍȋſ >Ǟʑ ǖǑǎʌǗNj ſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@ _ Ǟ̅Ǘ NjɩǞ̅Ǘ ǚǏǗʌǞǣǗ njǕNjnj˛ǗNjǓ). La lettre se termine avec une phrase énigmatique qui suggère qu’Isaac aurait reçu pour mission de procéder à des changements dans le monastère ; mais le sens précis reste obscur.

Même si le détail des transactions apparaissant dans ce document reste peu clair, le contexte général semble être le même que celui de 168, tel qu’il transparaît aussi dans l’étude consacrée par Amin Benaissa au dossier des deux évêques Senouthès. Il s’agit de transactions d’ordre logistique entre des subalternes chargés de gérer des livraisons de marchandises, sous le contrôle de dignitaires ecclésiastiques. Toutefois, aucun des noms appa-raissant ici ne permet d’établir un lien certain avec le dossier des deux Senouthès.  ̭ǏɩǔNjǓǛʐNjǗǏɪǛʕǗȭǚNjƭʐǔǞǙǛǙȋǞſ>Ǚ˸ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙǟȡǗNjǍǔNj˩ǙǗ@  ȾǍǑȋʊǖǑǗǍǛʊǢNjǓǔNjʏǞʍǗȱǚǙǠſ>ǏǓǕǙǖʌǗǑǗǚǛǙȋǔʔǗǑȋǓǗǞ˜ɪǖǏǞʌǛˊ@  ǚNjǞǛǓǔ˜ȢǍǓǙȋʔǗ˙ɢǒǏǗǎǓʉǞNjſ>ʔǞǑȋǖǙǟǞ˛ȋȱǚǓȋǞǙǕ˛ȋǚǛǙȋǔǟǗ̅@  ɪǖˌȋǚNjǛNjǔNjǕ̅ǗɪǖˌȋǖǗǑȋǒ˛>ǗNjǓǞ˛ȋǚʊǗǞǙǞǏȱǖ˛ȋnjǛNjǡʔǞǑǞǙȋ@  ǔNjʏǞ˛ȋǚǛǙȋǔǟǗǙʔȋǑȋɪǖˌȋǞǑ>ſſſſſſſſſſſſſſſɒǗNjɞƳǏʑȋǎǓʉ@  Ǟ̅ǗȢǍʐǣǗɪǖ̅ǗǏɩǡ̅Ǘ˷ʔȋǑǞNjʐ>ǖǏȱǔǞ˛ȋȱǚǓǔǏǓǖʌǗǑȋɝǛǍ˛ȋȋʓǗǞ̆@  ǒǏǙǠǓǕǏȋǞ ʊǞ̃ ǖǙ˸ǚʊǞǛǓǞ̆ȢǍʐſ>̃ſſſſſſſſſſſſſſſȱǔǙǖǓȋʊǖǑǗ@  ǚNjǛʉǞǙ˸ȱǗǎǙǘʒǞ NjǞǙǟ ǖǙ˸ǎǏȋǚʒǞǙǟǞǙ˸ɍǕſ>ǕǙǟȋǞǛʐǙǟȱǗǞǙǕʍǗɒǗNj@  ǍǛʊǢǣǞ̆ǔǟǛʐ̃ƻǛʖnj̃Ǟʑɪǚſ>ǙǍǏǍǛNjǖǖʌǗǙǗȡȋǔʑǗſſſſſſǚʌǖǢNjǓ@  ǏɍȋǞʑǗɢǛǖǙǗǏɍǎʋȥǛNj̠ɺȋǏɍǔʒȋ̠ ſ>ſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@  ǚǙǓʎȋǣǖʒǗǙǗǞʑȡȋǔʑǗǎǓſNjſǕʎſ>ǖǢǏȋǒNjǓſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@  ȱǚʏNjɩ^ǞʑǗ`́Ǟʉȋ̌^ǞRǟǗ`ǞʉȋǎǙǒǏʐȋNjȋǞ̆ǖ>ǙǗNjȋǞǑǛʐ̃ſſſſſſſſſſſ@  ȱǚʊǗǣ́ǖſǙǟǏɍȋǎʌǔNjǖ˛ǗNjȋ̌ǏɍȋǚǛˌȋǓǗǔNjʏǙɩǔȱǎǟǗʎǒǑſ>Ǘſſſſſſſſſ     ſſſſſſſſſſſſſſſ@  ȱǔǞ˛ȋȋʎǢǏǣȋǔNjʏȱǔǞ̅ǗǚǙǗǞǓ>ſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@ 5 A. Benaissa, ZPE 166 (2008) 179–194.

134 LES PAPYRUS DE GENÈVE  ǔNjʏȱǚʏǞǙ˸ǚNjǛʒǗǞǙȋɒǗNjǖʍǚʊſȋſ>ǡ˙ɞȡȋǔʑȋſſſſſſſſſſſſſǎǓʑ ȡǘǓ̅@  ǔNjʏȱǖNjǟǞ̆njǙǑǒ˛ȋNjǓǔNjʏǞʑȡȋǔʑſǗſ>ſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@  ǔNjʏɒǗNjǖǑǎʋǗǚNjǛʉǍǗʖǖǑǗǚſ>ǙǓʎȋǣſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@  ǏɍǎʕȋǞʑǗȡǍNjǒʑǗɪǖ̅ǗȋǔǙǚʑǗǏɍȋſ>ǞʑǖǑǎʌǗNjſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@  Ǟ̅ǗNjɩǞ̅ǗǚǏǗʌǞǣǗnjǕNjnj˛ǗNjǓǏſ>ſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@  ǔNjʏȱǚʌǞǛǏǢʌǗǖǙǓȡǚʊǕǕNjǘNjǓǞʑǖǙǗ>NjȋǞʎǛǓǙǗſſſſſſſſſſſſǍǛʊǠǣ@  ǞNj˸ǞNjȡȋǚNjǐʒǖǏǗǙȋǞǙʓȋǞǓǖʐǙǟȋǚſ>ʒǎNjȋɪǖ̅Ǘ YDFDW   @ Verso :  >̭ǎǏȋǚʒ Ǟ˙ Ⱦǖ̅ǗǞ̆ǚʊǗǞǣ Ǘ ȢǍǓǣǞ ʊǞ̃  ǔNjʏ ɞȋǓǣǞʊ Ǟ̃ ǚNjǞǛ@ʏ ǚǗſǏǟǖ NjǞǓǔ̆ ȒǟǗſǞ  ȱǚǓȋǔʒǚ ̃ ̭əȋNjǔǙȋɪǖʌ ǞǏǛǙȋ   ǎǙ˸ǕǙȋǖſǙǓſ   2 l. ǖǏǞʉǞ˛ȋȱǚǙǠǏǓǕǙǖʌǗǑȋǚǛǙȋǔǟǗʎȋǏǣȋ 3 l. ȢǍǓǣȋʔǗ˙ 4 ǥǖNjȋ 9 l. ƻǛʒnj̃ 11 et 16 l. ǞʒǗ 15 et 17 ǤǗNj 19 l. ǚǏǗʎǞǣǗ 22 ǤȋNjǔǙȋ

Saisissant l’occasion (fournie par) le Père Victor, porteur de cette lettre, j’ai considéré qu’il était nécessaire d’écrire avec l’adoration qui est due à votre paternelle sainteté. C’est pourquoi, par ma présente lettre, je vous adore en vous priant de vous souvenir de ma sempiternelle modestie, ainsi que de (…) qui vous adore, pour que Dieu, à travers vos saintes prières, me préserve de la colère qui me menace, moi et mon père très aimé de Dieu, le défunt (…). J’ai reçu de mon très glorieux maître l’illustre un ordre selon lequel je devais écrire au seigneur Probus pour qu’il charge au port l’outre mentionnée ci-dessous. Mais si, comme il semble, (…) je ferai traiter seule-ment l’outre (…) en plus des (…) données au monastère (…) à mon égard pour dix mois en vente, et je n’ai pas pu (les vendre ?) du fait de la pourriture et des (…) et pour l’instant pour que l’outre ne subisse pas de dégâts (…). C’est pourquoi je (vous) demande de m’aider moi aussi et (…) l’outre (…) et pour que je ne fasse rien contre (votre) avis (…) connaissant ton excellent but visant à ce que personne (…) parmi les mêmes pauvres ne subisse un dommage (…) et il m’a enjoint de changer le monastère (?). J’écris cela en manifestant mon affection à vos estimés pieds.

Verso : À notre maître le plus sacré et le plus saint de tous, notre père spirituel Synt( ), évêque, (de la part d’)Isaac, votre serviteur (…).

1 ȭǚNj %ʐǔǞǙǛǙȋ. Le nom ƭʐǔǞǣǛ est trop fréquent pour permettre une identi-¿cation ; on trouve mention de plusieurs ȭǚNj%ʐǔǞǣǛ dans les papyrus. Sur l’emploi du titre ȭǚNj, cf. T. Derda / E. Wipszycka, JJP 24 (1994) 35 ; sur l’usage de prénoms de saints ou de martyrs, voir R.S. Bagnall, BASP 19 (1982) 110–111. 1–2 ǏɩǔNjǓǛʐNjǗ ǏɪǛʕǗ ȭǚNj ƭʐǔǞǙǛǙȋ Ǟſ>Ǚ˸ ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙǟ ȡǗNjǍǔNj˩ǙǗ@ _ ȾǍǑȋʊǖǑǗ ǍǛʊǢNjǓ. La restitution de la lacune correspond à une expression ¿gurant dans de

169 LETTRE D’ISAAC À UN ÉVÊQUE 135 nombreux parallèles ; cf. p. ex. P.Fouad. I 89, 1 (Aphrodité, VIe s.) : ǏɩǔNjǓǛʐNjǗ ǏɪǛʕǗ ǞǙ˸ ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙǟ ȡǗNjǍǔNj˩ǙǗ ȾǍǑȋʊǖǑǗ ǍǛʊǠǏǓǗ ; P.Oxy. XVI 1861, 1–2 (Oxyrhynque, VI/VIIe s.) : ǔNjʏ Ǘ˸Ǘ ǞʍǗ ǏɩǔNjǓǛʐNjǗ ǞǙ˸ ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙǟ ȋǞNjnjǕʐǞǙǟ ǏɪǛʕǗ ȡǗNjǍǔNj˩ǙǗ ȾǍǑȋʊǖǑǗ _ ǔNjʏ  ǍǛʊǢNjǓ ; P.Apoll. 54, 1 (provenance inconnue, VIIe s.) : ǏɩǔNjǓǛʐNjǗ ǏɪǛʕǗ Ǟ̅Ǘ ǚNjǛʒǗǞǣǗ ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǣǗ. Le terme ǍǛNjǖǖNj ǞǑǠʒǛǙȋ semble pouvoir aussi bien désigner une fonction of¿cielle de messager que servir de paraphrase pour signi¿er le service rendu. Sur les ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙǓ, cf. F. Morelli in E. Cantarella (éd.), Symposion 2005, 351–355. Sur la fonction of¿cielle, cf. P.Apoll. 55, introduction : « Les ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙǓ disposent d’un bateau postal régulier. Ainsi, le courrier, rassemblé à Antinoé, doit attendre le départ du bateau, puis être distribué le long de la route ; et au retour, les messagers se chargent, de pagarque en pagarque, des lettres destinées à la capitale provinciale. » Sur la transmission des lettres en Égypte gréco-romaine en général, cf. R.S. Bagnall / R. Cribiore, Women’s Letters from Ancient Egypt 37–40. Si le Père Victor n’a pas de fonction of¿cielle de porteur de lettres, il se pourrait que le terme ǍǛNjǖǖNjǞǑǠʒǛǙȋ soit une simple apposition servant à désigner le service rendu ; cf. P.Oxy. XVI 1861, 1, qui présente la même tournure que notre texte : ǞǙ˸ǍǛNjǖǖNj ǞǑǠʒǛǙǟȋǞNjnjǕʐǞǙǟ.

2 ǞʍǗ ȱǚǙǠſ>ǏǓǕǙǖʌǗǑǗ ǚǛǙȋǔʔǗǑȋǓǗ. Cette restitution repose sur des formules épistolaires qui ¿gurent en général en conclusion des lettres ; cf. PSI XIV 1428, 14– 15 (provenance inconnue, 1e moitié du VIe s.) : ǞNj˸ǞNj ǍǛʊǠǣ ǖǏǞʉ Ǟ˛ȋ ȱǚǙǠǏǓ ǕǙǖʌǗǑȋ ɪǖ˩Ǘ ǚNjǛ̦ ȱǖǙſ>˸@ _ ǚǛǙȋǔǟǗʎȋǏǣȋ ; P.Oxy. I 128, 12–13 (Oxyrhynque, VI/VIIe s.) : ȾǍǏʐȋǒǣǞ˛ȋȱǚǓȋǞ>Ǚ@Ǖ˛ȋ_ȾȱǚǙǠǏǓǕǙǖʌǗǑǔNjǞʉǡǛʌǙȋǚǛǙȋǔʔǗǑȋǓȋǞ˜ ɪǖǏǞʌǛˊȱǗǎǙǘʒǞǑǞǓ ; aussi PSI XIII 1345 14–15 (Apollonopolis, seconde moitié du VIIe s.) ; P.Flor. III 296, 56–57 (Aphrodité, 548–565 [?] ap. J.-C.). La restitution est cependant con¿rmée par la présence aux lignes 2–3 de l’expression >Ǟ˜ɪǖǏǞʌǛˊ@_ ǚNjǞǛǓǔ˜ ȢǍǓǙȋʔǗ˙, que l’on trouve aussi bien au début qu’à la ¿n de P.Fouad I 86 (Aphrodité, VIe s.) ; 1 : ǍǗǣǛʐǐǙǖǏǗǞ˜ɪǖǏǞʌǛˊȢǍǓǙǝʔǗ˙ ; 19–20 : ǚǕǏ˩ȋǞNjǚǛǙȋǔʔ ǗǙǖǏǗ (l. ǔǟǗǙ˸ǖǏǗ) ǔNjʏ ȡȋǚNjǐʒǖǏǒNj _ ǞʍǗ ɪǖǏǞʌǛNjǗ ǚNjǞǛǓǔʍǗ ȢǍǓǙȋʔǗǑǗ « nous adorons au plus haut point et nous embrassons votre paternelle sainteté ».

2–3 >Ǟ˜ɪǖǏǞʌǛˊ@_ǚNjǞǛǓǔ˜ȢǍǓǙȋʔǗ˙ (l. ȢǍǓǣ). Outre le parallèle cité dans la note précédente, on retrouve l’expression dans P.Fouad I 88, 3 (Aphrodité, VIe s.) ; P.Grenf. ǿǿ 91, 1–2 (Thébaïde, VI/VIIe s.) : ǚǛʑǚʊǗǞǣǗǍǛʊǠǣǚǛǙȋǔǟǗ̅ǗǔNjʏȡȋǚNj ǐʒǖǏǗǙȋǞʉǞʐǖǓNjɑǡǗǑǞ̅ǗǚǙǎ̅ǗǞ˛ȋɪǖǏǞʌǛ Njȋ _ǚNjǞǛǓǔ˛ȋȢǍǓǣȋʔǗǑȋ.

3 ǎǓʉ ǞNjſ>ʔǞǑȋ ǖǙǟ ȱǚǓȋǞǙǕ˛ȋ. La construction générale trouve un parallèle dans la formule très courante ǎǓʉ ǞNjʔǞǑȋ ǖǙǟ Ǟ˛ȋ ȱǍǍǛʊǠǙǟ ȡȋǠNjǕǏʐNjȋ ; cf. p. ex. P.Cair.Masp. II 67161, 7 (Antinoopolis, 566 ap. J.-C.) ; P.Ross.Georg. III 13 verso 2 (nome arsinoïte [?], VIe s.). Pour la formule ǞNjʔǞǑȋ ǖǙǟ Ǟ˛ȋ ȱǚǓȋǞǙǕ˛ȋ, cf. p. ex. BGU IV 1086, ii, 3–4 (provenance inconnue, 160 ou 183 ou 215 ap. J.-C.) : ǞNjʔǞǑȋ ǖǙǟ >Ǟ˛ȋ ȱǚǓȋǞ@ǙǕ˛ȋ Ǟʑ ȡǗǞʐǍǛNjǠǙǗ ǎǑǖǙȋʐˊ ȵǗ ǞǏ >ǞNj˩ȋ ǖǑǞǛǙǚʒǕǏȋǓ ǔNjʏ ȱǗ ǞǙ˩ȋ@ ȱǚǓȋʎǖǙǓȋ Ǟ>̅Ǘ ǗǙ@ǖ̅Ǘ ǞʒǚǙǓȋ ǚǛǙǒǏ˩ǗNjǓ ǠǛǙǗǞʐȋNjǞǏ « Prenez soin d’af¿cher la copie de ma présente lettre en public dans les métropoles et dans les lieux visibles dans les nomes. »

136 LES PAPYRUS DE GENÈVE 4 ǚNjǛNjǔNjǕ̅ǗɪǖˌȋǖǗǑȋǒ˛>ǗNjǓ@. Cf. P.Fouad I 89, 5 : ǚNjǛNjǔNjǕ̅ǞʑǗȱǖʑǗǎǏȋǚʒǞǑǗ ǖǗǑȋǒ˛ǗNjǓ ; PSI X 1161, 15 (provenance inconnue, IVe s.) ; aussi P.Lond. VI 1929, 6–7 (provenance inconnue, milieu du IVe s.) : ǚNjǛNjǔNjǕ̅ ǙɯǗ ǚǟǔǗǙ_>Ǟʌ@Ǜǣȋ Ⱦǖ̅Ǘſ ǖǗʎȋǒǑ>ǞǓ@ ; P.Herm. 8, 9–11 (Lykopolis, ¿n du IVe s.) : ǚNjǛNjſ_ǔſNjſǕ̅ǗɢǚǣȋǖǗǑǖǙ ǗǏʔ˙ȋ ǔȡǖǙ˸ ǞǙ˸ ȋǏ _ ǚǛǙȋǔǟǗǙ˸ǗǞǙȋ ; P.Herm. 9, 7–9 (Lykopolis, ¿n du IVe s.) : ǚNjǛNjǔNjǕ̅_ȋ>Ǐ@ɺſȋſȱǗǞ˜ǚǛǙȋſǏǟǡ˜_ǖǗſǑǒ˜ȋ (l. ǖǗǑȋǒ˜ȋ) ȱǖǙ˸.

>Ǟ˛ȋǚʊǗǞǙǞǏȱǖ˛ȋnjǛNjǡʔǞǑǞǙȋ@. Cf. P.Fouad I 88, 4–5 : ǚNjǛNjǔNjǕ̅_ǖǗǑȋǒ˛ǗNjǓǞ˛ȋ ȱǖ˛ȋ njǛNjǡʔǞǑǞǙȋ ; P.Cair. II 67151, 166 (= FIRA III 66 ; Antinoopolis, 570 ap. J.-C.) : ǏɍȋǖǗǏʐNjǗǞ˛ȋǚʊǗǞǙǞǏȱǖ˛ȋnjǛNjǡʔǞǑǞǙȋ.

5 Ǟ˛ȋ ǚǛǙȋǔǟǗǙʔȋǑȋ ɪǖˌȋ ǞǑ>ſſſſſſſſſſſſſſſ. On trouve une tournure proche dans BGU II 547, 3 (nome arsinoïte, IV–VIIe s.) : >ǚǛ@ǙȋǔǟǗǙʔȋǑȋɪǖˌȋǞ˛ȋ>ȱǖ@˛ȋ ǖ>Ǒ@ǞǛʑȋ ǚNjǛNjǔNjǕ̅ ǞʍǗ ɪǖǏǞʌǛNjǗ ǚǏǛǓnjǕǏǚǞ>ʒǞǑǞNj@. Toutefois, il s’agit là d’un génitif absolu, alors que dans notre texte le génitif dépend toujours de l’in¿nitif ǖǗǑȋǒ˛>ǗNjǓ. On pourrait envisager de compléter la lacune avec le nom d’une femme, p. ex. Ǟ˛ȋ ǚǛǙȋǔǟǗǙʔȋǑȋ ɪǖˌȋ 7Ǒ>ǛǏǗǞʐNjȋ (suivi d’un cognomen). Puisque l’expé-diteur mentionne son défunt père à la ligne 7, il pourrait s’agir de sa mère, qui serait quant à elle toujours vivante.

5–6 >ɒǗNj ɞ ƳǏʑȋ ǎǓʉ@ _ Ǟ̅Ǘ ȢǍʐǣǗ ɪǖ̅Ǘ Ǐɩǡ̅Ǘ ˷ǟȋʎǞNjǓ >ǖǏ ȱǔ Ǟ˛ȋ ȱǚǓǔǏǓǖʌǗǑȋ ɝǛǍ˛ȋ@. Cf. BGU II 547, 10 : ɒǗNj ɞ ƳǏʑȋ ȋʖȋ˙ ǖǏ ȱǔ Ǟ˛ȋ ȱǚǓǔǏǓǖʌǗǑȋ ɝǛǍ˛ȋ ; P.Lond. VI 1925, 9–13 (provenance inconnue, milieu du IVe s.) : ǚNjǛNjǔNjǕ̅ǎʋǞʍǗ_ ȢǍ>ǓʒǞǑǞʊȋǙǟɒǗNjǔ@NjǞ>Nj@ǘʐǣȋ˙ȋǏɭǘNjȋǒNjǓ_>ɪǚʋǛǞ̅ǗȢǖNjǛǞǓ̅ǗǖǙǟɒǗNjɞ@Ƴ Ǐ ʑſȋ ˷ʔȋǑǞNjʐ ǖǏ ȱǔ _ >Ǟ̅Ǘ ſſſſſſſſ ǔNjʏ ȱǔ Ǟ̅Ǘ@ ȡǗNjǍǔſ̅ſǗ Ǟ̅Ǘ ȱǚǓ_ǔſǓǖʌſ>ǗǣǗ ǖǙǓ@ (l. ȱǚǓǔǏǓǖ) « je prie ta sainteté de daigner prier pour mes péchés a¿n que Dieu me préserve des (…) et des contraintes qui me menacent » ; P.Cair.Masp. I 67064, 10– 11 (Aphrodité, env. 538–547 ap. J.-C.) : ȡǘǓǣǒ̅ Ǟ˛ȋ ǚǛǏȋnjǏſʐſNjȋ Ǟ̅Ǘ ɞȋǓ̅Ǘ ɪǖ̅Ǘ Ǐɩǡ̅Ǘɢǚǣȋ˷ǟſȋſǒſ>̅@_ǚſNjſǛſʉǞǙ>˸ƵǛ@ǏſʐſǞ>ǞǙǗǙȋ " @ « puissé-je être digne de l’inter-cession de tes pures prières, a¿n que je sois préservé par le Tout-Puissant (?) ». 7–9. Les restitutions proposées ici sont fournies à titre d’exemple, sans que nous disposions de parallèles précis datant de l’époque contemporaine de notre document. 8 ǚNjǛʉ ǞǙ˸ȱǗǎǙǘʒǞ NjǞǙǟ ǖǙ˸ǎǏȋǚʒǞǙǟǞǙ˸ɍǕſ>ǕǙǟȋǞǛʐǙǟ. Cf. 168, 8 : ǞʑǗǔǙǓǗʑǗ ǎǏȋǚʒǞǑǗǞʑǗȱǗǎǙǘ ʒ Ǟ NjǞǙǗ ɍǕſ>ǕǙʔȋ@ǞſǛǓǙſǗſ.

9–10 Ǟʑɪǚſ>ǙǍǏǍǛNjǖǖʌǗǙǗȡȋǔʑǗſſſſſſǚʌǖǢNjǓ@_ǏɍȋǞʑǗɢǛǖǙǗ. Pour la restitution de ǚʌǖǢNjǓ, fournie à titre d’exemple, cf. PSI VIII 939, 4 (Aphrodité, VIe s.) : ǚʌǖǢNjǓ ǚǙǕʓǗȋ˩ǞǙǗǏɍȋǞʑǗɢǛǖǙǗ.

11 Ǟʑ ȡȋǔʒǗ (l. ǞʒǗ). Pour la confusion entre le masculin et le neutre, cf. F.T. Gignac, Grammar II 42–43. Il s’agit bien d’une confusion de ce type plutôt que d’une faute d’inattention, car le scribe reproduit la même erreur à la ligne 16. Le terme ȡȋǔʒȋ désigne un objet en cuir, comme un soufÀet ou une outre. Cf. SB XIV 11621, 7 (provenance inconnue, Ve s.) ; P.Naqlun I 9, 8 (Naqlun, nome arsinoïte [?], VIe s.).

169 LETTRE D’ISAAC À UN ÉVÊQUE 137 12 ȱǚʏ Njɩ^ǞʑǗ`́ Ǟʉȋ ̌ ^ǞRǟǗ` Ǟʉȋ ǎǙǒǏʐȋNjȋ Ǟ̆ ǖ>ǙǗNjȋǞǑǛʐ̃. Le scribe a proba-blement voulu écrire dans un premier temps ȱǚʏNjɩǞʑǗǞʑǗǎǙǒʌǗǞNjǔǞǕ, avant de se raviser et de corriger en ȱǚʏNjɩǞʉȋǞʉȋǎǙǒǏʐȋNjȋ. Pour la forme ǞǙǟǗ, cf. P.Louvre II 99, 2–3 (Oxyrhynque [?], début du IIe s. ap. J.-C.) : ǚǛʑ ǞǙ˸^Ǘ` _ ȋʔǗǒǑǞNjǓ ; P.Oxy. LV 3813, 71–72 (Oxyrhynque, III/IVe s.) : ǚǛʑ _ >Ǟ@Ǚ˸^Ǘ` ȱǘ>ʌǕ@ǒǣ. F.T. Gignac, Grammar I 113 donne plusieurs exemples de ny rajouté – ou omis – à la ¿n des mots. Le participe ǎǙǒǏʐȋNjȋ annonce un substantif, lequel est perdu dans la lacune. On pourrait penser par exemple à une donation en blé à un monastère (Ǟʉȋ ǎǙǒǏʐȋNjȋ ȡǛǞʊnjNjȋ ?) : cf. 168, 2–3 : ɒǗNj ǍǛʊǢǣ ɪǖ˩Ǘ ǚǏǛʏ ǞǙ˸ ǎǓǎǙǖʌǗǙǟ Ǟ̆ Ǟ˛ſ>ȋ ɞȋʐNjȋ ǖǗʎǖǑȋ@ _ ȡnjnjˌ ȒǏǗǙʔǒ˙ ȋʐǞǙǟ ǞǏ ǔNjʏ ǔǛǓǒ˛ȋ « pour que je vous écrive à propos du blé et de l’orge octroyés à l’abbé Senouthès de sainte mémoire au nom de la défunte dame (…) ». C’est sur cette base que nous proposons la restitution Ǟ̆ ǖ>ǙǗNjȋǞǑǛʐ̃, qui n’a cependant pas de caractère assuré. Sur la gestion des donations par les institutions religieuses en Égypte romaine, cf. G. Schmelz, Kirchliche

Amts-träger im spätantiken Ägypten 166–171.

14 ȱǔ Ǟ˛ȋ ȋǑǢʌǣȋ ǔNjʏ ȱǔ Ǟ̅Ǘ ǚǙǗǞǓ>. Le mot ȋ˛ǢǓȋ apparaît dans une formule ¿gurant dans deux contrats : BGU IV 1116, 26 (Alexandrie, 13 av. J.-C.) : ǔNjǒʕȋ ǚNjǛǏʐǕǑǠǏǗ ǚǕʍǗ ǞǛǓnj˛ȋ ǔNjʏ ȋʎǢǏǣȋ ; P.Köln. III 147, 4–5 (provenance inconnue, 30 av. J.-C. – 15 ap. J.-C.) : ȱſǖſ ǖſǑſǎſǏſǗʏ ǔNjǞNj_njǏnjǕNjǖǖʌǗNj ǚǕʍǗ ǞǛǓnj˛ȋ ǔNjʏ ȋ^ǔ`ʎ ǢǏǣȋ. À la ¿n de la ligne, on s’attendrait à trouver un mot tel que ǚǙǗǞǓ>ǔ̅Ǘ ou ǚǙǗǞʐ>ǣǗ « marin », ǚǙǗǞǓ>ȋǖʊǞǣǗ « objets lancés à la mer » ou encore ǚǙǗǞǓ>ǐǙ ǖʌǗǣǗ « jetés à la mer, coulés ». Les denrées dont il est question auraient subi non seulement de la pourriture, mais des dégâts dus à un transport en mer. Tous ces mots appartiennent cependant au registre lexical poétique ; ils ne sont attestés nulle part dans les papyrus documentaires.

15 ɒǗNj ǖʍ ǚʊſȋſ>ǡ˙ ɞ ȡȋǔʒȋ. Cf. O.Claud. I 128, 2–6 (Mons Claudianus, env. 107 ap. J.-C.) : ǔNjǕ̅ȋ ǚǙǓʎȋǏǓȋ ȡǕǕʊǘNjȋ _ ǞǙʓȋ ǎŴ ȡȋǔǙʓȋ ǔNjʏ _ ǚʌǖǢNjȋ ǖǙǓ ȋNjǛǍʊǗNj́ȋ̌ _ ǎʔǙɒǗNjǖʍǚʊȋǡǣȋǓǗǙɎȡȋǔǙʐ « S’il te plaît, change les 4 outres et envoie-moi deux paniers pour que les outres ne subissent pas de dommage. »

18–19 Ǐɍǎʕȋ ǞʑǗ ȡǍNjǒʑǗ ɪǖ̅Ǘ ȋǔǙǚʑǗ Ǐɍȋſ >Ǟʑ ǖǑǎʌǗNjſſſſſſſſſſſſſſſſſſ@ _ Ǟ̅Ǘ NjɩǞ̅Ǘ ǚǏǗʌǞǣǗ (l. ǚǏǗʎǞǣǗ) njǕNjnj˛ǗNjǓ. Pour un parallèle proche de cette cons-truction, cf. Memnon (Ier s. av. J.-C. / Ier s. ap. J.-C.), FHG III, fr. 47 (Müller) : ɢǕǙǗ ȵǞǛǏǚǏǞʑǗȋǔǙǚʑǗǏɍȋǞʑǞʉȋȱǚʏǞNj˩ȋǡǛǏljNjǓȋȱǘǦǎǙǟȋǏɑǛǍǏǓǗǞ̅ǗǚǙǕǓǙǛǔǙǟǖLJǗǣǗ « il mit toute son attention à empêcher les assiégés de faire une sortie pour obtenir le nécessaire ». Pour des parallèles à la tournure ǞʑǗȡǍNjǒʑǗȋǔǙǚʒǗ, cf. p. ex. P.Apoll. 65, 5 (provenance inconnue, seconde moitié du VIIe s.) : ǞʑǗ ȡǍNjǒʑǗ ȋǔǙǚʑǗ ǞǙ˸ ƵʔǛǙǟ ; P.Lond. I 77, 48 ([p. 231] ; = M.Chr. 319 ; Thèbes, env. 610 ap. J.-C.) : Ǟ̆ ȱǖ̆ȡǍNjǒ̆ȋǔǙǚ̆. À propos de ǚǏǗʌǞǣǗ (l. ǚǏǗʎǞǣǗ), la confusion ǏǑ est courante à cette période ; cf. F.T. Gignac, Grammar I 243.

20 ȱǚʌǞǛǏǢʌǗ ǖǙǓ ȡǚʊǕǕNjǘNjǓ Ǟʑ ǖǙǗ>NjȋǞʎǛǓǙǗ. Pour des parallèles à cette cons-truction, cf. P.Köln. II 110, 5 (provenance inconnue, V/VIe s.) : ǙɩǔȱǚʌǞǛǏǢʌǗ ǖǙǓ ǔǞʎȋNjȋǒNjǓǔǞʎǗǑ ; P.Oxy. LIX 4005, 8 (Oxyrhynque, VIe s.) : ȱǚʌǞǛǏǢʌǗǖǏ(l. ǖǙǓ) ǎʌ ȩnjǛNjʊǖǓǙȋ ɞ ȋʑȋ ǚǏǗǒǏǛſʑſȋ ǍǛʊǢNjǓ ȋǙǓ ; PSI V 480, 11 (provenance inconnue,

138 LES PAPYRUS DE GENÈVE V/VIe s.) : ɞ ǔʒǖǏȋ ȱǚʌǞǛǏǢʌǗ ǖǙǓ ǍǛʊǢNjǓ Ǟ˜ ȋ˜ ȡǎǏǕǠʒǞǑǞǓ. En l’occurrence, toutefois, la restitution de ǖǙǗ>NjȋǞʎǛǓǙǗ est d’autant plus délicate que la nature précise du changement reste obscure.

20–21 >ǍǛʊǠǣ@ _ ǞNj˸ǞNj ȡȋǚNjǐʒǖǏǗǙȋ ǞǙʓȋ ǞǓǖʐǙǟȋ ǚ>ʒǎNjȋ ɪǖ̅Ǘ@. Cf. P.Oxy. VI 1855, 1–2 et 16–17 (Oxyrhynque, VI/VIIe s.) : ǞNj˸ǞNj ǍǛʊǢNjȋ _ ǚǕǏ˩ȋǞNj NjɩǞʍǗ ǚǛǙȋǔǟǗ̅ǔNjʏȡȋǚʊǐǙǖNjǓǞ>Ǚʓ@ȋǞǓǖʐǙǟȋNjɩǞ˛ȋǚʒǎNjȋ. Pour ǞǓǖʐǙǟȋǚʒǎNjȋ, cf. aussi P.Ross.Georg. III 13, 10 (nome arsinoïte [?], VIe s.) ; P.Apoll. 42, 10 (provenance inconnue, seconde moitié du VIIe s.) : ǔNjǞNjȋǚʊǐǙǖNjǓ ǞǙʓȋ ǞǏǞǓǖǑǖʌ>Ǘ@Njȋ (l. ǗǙǟȋ) ǚʒǎNjȋ Ǟ>˛ȋ ɪǖǏǞ@ʌ>Ǜ@Njȋ ǒǏǙǠǟǕʊǔǞǙǟ ǎǏȋǚǙǞǏʐNjȋ « j’embrasse les estimés pieds de votre souveraineté protégée par Dieu ».

Verso 1 >̭ ǎǏȋǚʒ Ǟ˙  Ⱦǖ̅Ǘ Ǟ̆ ǚʊǗǞǣ Ǘ  ȢǍǓǣǞ ʊǞ̃  ǔNjʏ  ɞȋǓǣǞʊ Ǟ̃  ǚNjǞǛ@ʏ ǚǗſǏǟǖ NjǞǓǔ̆  ȒǟǗſǞ    ȱǚǓȋǔʒǚ ̃ . Cf. P.Grenf. II 91, 9 (Thébaïde, VI/VIIe s.) : ǎǏȋǚʒ Ǟ˙ Ⱦǖ̅ǗǞ̆ǚʊǗǞǣ Ǘ ȢǍǓǣǞ ʊǞ̃  ǔNjʏ ɞȋǓǣǞʊ Ǟ̃ ǚNjǞǛʏǚ ǗǏǟǖNjǞǓǔ ̆ȡnjnjˍ ƻʌǞǛ̃ ȱǚǓȋǔ ʒǚ̃ ; P.Grenf. I 66, 4 (Apollonopolis [?], 1e moitié du VIe s.) : >Ǟ̆ ǎǏȋǚʒ Ǟ˙ @ ȱǖǙ ˸  Ǟ̆ ǚʊ ǗǞǣǗ ǒǏǙǠǓǕ ǏȋǞʊǞ̃  ɞȋǓǣǞ ʊǞ̃  ǚ NjǞǛʏ  ſſſ ȡnjnjˍ ƾNjǟǛʐǗ̃ȱǚǓȋǔʒ ǚ̃ ; P.Grenf. II 93, 6 (Apollonopolis [?], VI/VIIe s.) : >̭Ǟ̆ȢǍ@Ǔǣ Ǟ ʊǞ̃  ǚNjǞǛ ʏ  ǔǟǛʐ̃ ǚǗ ǏǟǖNjǞǓǔ ̆ ȡnjnj ˍ  ȒǏǗǙʔǒ˙ ȱǚǓȋǔʒǚ ̃ . Deux évêques appelés Senouthès sont recensés à l’époque : d’une part, Abba Senouthès, évêque d’Apollonopolis Minor ; d’autre part, Abba Senouthès, évêque d’Antinoopolis et vicaire de la Haute Égypte ; cf. A. Benaïssa, ZPE 166 (2008) 179–194. Au vu du contexte général de notre document, une identi¿cation avec l’un de ces évêques aurait été tentante, mais le tracé de l’adresse ne permet pas de lire ȒǏǗǙʔǒ ˙ . 1–2 ɪǖʌ ǞǏǛǙȋ  _ ǎǙ˸ǕǙȋ ǖſǙǓſ  . L’expression ɪǖʌ ǞǏǛǙȋ  ǎǙ˸ǕǙȋ – diversement abrégée – n’apparaît intégrée à la signature qu’aux VI/VIIe siècles ; cf. p. ex. P.Oxy XVI 1861, verso ; P.Oxy. XVI 1866, verso (Oxyrhynque, VI/VIIe s.) ; P.Oxy. LVI 3870, 11 (Oxyrhynque, VI/VIIe s.) ; P.Laur. II 47, verso (nome oxy-rhynchite, début du VIIe s.) ; P.Iand. II 21, 6 (Oxyrhynque [?], VI/VIIe s.) ; SB VI 9616, 16 (Antinoopolis, 550–558 [?] ap. J.-C.) ; P.Grenf. II 91, 8. Quant aux quelques lettres qui suivent ǎǙ˸ǕǙȋ, nous ne sommes pas parvenus à leur trouver un sens satisfaisant. Dans P.Laur. II 47, 10, le scribe semble avoir commis une erreur : ɪǖʌǞǏǛǙȋǎǙ˸Ǖʒȋ^ȋǙǟ` ; mais une telle explication ne semble pas correspondre au cas présent.