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Restes minéralisés

11.4.3.2 Les restes carbonisés

Toutes périodes confondues, on compte un total de 110 taxons identifiés dont 22 taxons domestiques et 88 taxons sauvages.

Les plantes cultivées

Parmi les 22 taxons domestiques identifiés, 13 l’ont été au rang de l’espèce ou de la variété. Il s’agit de sept céréales, quatre légumineuses et deux oléagineux.

Les céréales sont l’orge nue (Hordeum vulgare var. nudum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), le millet commun (Panicum miliaceum) et le millet des oiseaux (Setaria italica), les blés vêtus épeautre (Triticum spelta), engrain (Triticum monococcum) et amidonnier (Triticum dicoccum). A ces espèces s’ajoutent un taxon supplémentaire de blé vêtu, le « nouveau » blé, ainsi qu’un ou plusieurs blés nus (Triticum aestivum/durum/turgidum), dont seule une forme tétraploïde (Triticum cf. durum/turgidum) a été reconnue par l’identification de segments de rachis.

Les légumineuses sont l’ers (Vicia ervilia), la lentille (Lens culinaris), le pois (Pisum sativum) et la féverole (Vicia faba var. minor) tandis que les oléagineux comprennent la caméline (Camelina sativa) et le pavot somnifère (Papaver somniferum).

Les taxons restants ont été reconnus au rang du type (Cerealia), du genre (Triticum sp.) ou d’un taxon valise associant deux des espèces déjà nommées (Triticum dicoccum/spelta, Panicum miliaceum/Setaria italica,…). La détermination d’une partie des légumineuses s’est également effectuée au rang de la famille (Fabaceae).

Les vestiges de blé comprennent généralement à la fois des caryopses et des vannes. Seul le « nouveau » blé n’a été identifié que sous forme de bases de glume et d’épillet.

Les 37 restes recueillis pour le Hallstatt A1 attestent la présence de l’orge vêtue, du millet commun, du « nouveau » blé vêtu, de l’épeautre, et de la lentille.

A partir du Hallstatt A2-B1, pratiquement toutes les espèces citées plus haut sont mentionnées (Tableau 42) et elles vont se maintenir, pour les plus importantes, tout au long des quatre périodes. C’est le cas de l’orge vêtue, du millet commun, des blés vêtus épeautre, amidonnier et engrain, de la lentille, de l’ers et du pois, et de la caméline. Durant le Hallstatt A2-B1, on cultive également le « nouveau » blé vêtu, dans la continuité de la période précédente, la féverole et le pavot somnifère. Au cours du Hallstatt B2/3-C, période la mieux documentée, le spectre des cultures est à son extension maximale. Toutes les cultures attestées lors du Hallstatt A2-B1 se poursuivent, tandis qu’apparaissent de nouvelles plantes, dont les mentions sont cependant sporadiques. Il s’agit de l’orge nue, d’une ou plusieurs espèces de blé nu dont un type tétraploïde, et du millet des oiseaux.

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Tableau 42 : Buchères « Parc Logistique de l’Aube »- Attestation des taxons cultivés par période.

Au cours de la période suivante, le spectre est un peu moins large. Quelques espèces d’importance mineure, l’orge nue et le « nouveau » blé vêtu, ne sont plus répertoriées. Les blés nus sont toujours présents mais aucun type n’a été reconnu.

A la fin du Hallstatt et durant la transition avec La Tène, deux espèces supplémentaires ne sont plus mentionnées : il s’agit de la féverole et du pavot somnifère.

La diversité des cultures que l’on observe n’est pas un effet de la longue durée, qui ferait s’accumuler sur le long terme des cultures pratiquées successivement. On trouve en effet couramment, à toutes les périodes, de six à huit espèces ou variétés différentes dans un même assemblage, et jusqu’à un maximum de douze espèces dans un échantillon du Hallstatt C/D1.

Cette diversité recouvre toutefois une forte disparité de l’importance qu’occupe chaque plante dans l’économie végétale. Le calcul de la valeur moyenne (voir 7.2) appliqué aux résultats (NMI et

Orge nue

Hordeum vulgare var.nudum X

Orge vêtue Hordeum vulgare X X X X X Blé am idonnier Triticum dicoccum X X X X Blé engrain Triticum monococcum X X X X Blé épeautre Triticum spelta cf. X X X X Nouveau blé vêtu X X X Blé nu Triticum aestivum/durum/turgidum X X cf. Blé nu type tétraploïde Triticum turgidum/durum X Millet com m un Panicum miliaceum X X X X X

Millet des oiseaux

Setaria italica X X cf. Lentille Lens culinaris X X X X X Pois Pisum sativum X X X X Ers Vicia ervilia X X X X Fèverole

Vicia faba var. minor X X X

Cam éline

Camelina sativa X X X X

Pavot som nifère

Papaver somniferum X X X

Hallstatt A2/B1 Hallstatt B2/3-Hallstatt C

Hallstatt C/D1-Hallstatt D1

Buchères "Parc Logistique de l'Aube"

Taxon cultivé X Période Hallstatt A1 Hallstatt D1/D2 -

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occurrences) pour chaque espèce et chaque période permet de définir la structuration de la production végétale (Figure 46).

(M=Valeur moyenne= = ∑/N * n/N, avec ∑= Nombre total de graines d’un taxon dans un groupe donné ; N =nombre total d’échantillons dans ce groupe; n= nombre d’échantillons où ce taxon est présent. Mr= Valeur moyenne relative d’un taxon = M/∑M, avec M= valeur moyenne de ce taxon et ∑M= somme des valeurs moyennes des taxons cultivés).

Figure 46 : Buchères « Parc Logistique de l’Aube » - Variation de la valeur moyenne relative des espèces cultivées au cours du temps

Celle-ci est caractérisée par une relative stabilité sur toute la séquence. Elle repose sur une polyculture avant tout céréalière dominée à toutes les périodes par l’orge vêtue. Cette dernière est présente dans pratiquement tous les échantillons, en quantités largement supérieures aux autres plantes (Tableau 43).

Suivent à distance le millet commun et les blés. Le millet commun est la céréale qui semble connaitre la plus grande fluctuation. Son optimum se situe au Hallstatt B2/3-C, où on note, sur le Parc, une forte augmentation des quantités recueillies. C’est également durant cette phase d’occupation que s’installe la culture du millet des oiseaux. Il semble donc que ce groupe de petites céréales ait revêtu une importance particulière dans l’agriculture à ce moment là.

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Les blés aussi sont importants. Tous taxons confondus, les restes recueillis dépassent généralement ceux des millets - sauf au Hallstatt B2/3–C - pour des nombres d’occurrences comparables. Ce genre offre une grande diversité au sein de laquelle les espèces vêtues amidonnier, épeautre et engrain jouent un rôle quasi-exclusif. Le « nouveau » blé apparaît comme une espèce résiduelle, tandis que la culture des blés nus est régulière, mais de moindre importance. Parmi les trois blés vêtus importants, il n’est pas possible, étant donné le faible taux d’identification des blés par rapport à ceux qui restent indéterminés (Triticum sp.), d’affirmer la domination de l’une ou l’autre espèce. L’importance de l’engrain, au moins équivalente à celle des deux autres blés, est cependant à souligner. L’examen des quantités de vannes confirme le rôle de ces trois blés et le fait qu’aucun ne soit une culture résiduelle ou une contamination tolérée.

Bien qu’en retrait par rapport à celle des céréales, la représentation des légumineuses est loin d’être négligeable. Toutes espèces confondues, elle se rapproche de celle des blés. L’ers et la lentille constituent les espèces centrales de cette famille dont la place globale connaît un déficit durant le Hallstatt C/D1 et D1, par rapport aux trois autres périodes. On note également quelques mouvements en son sein. La culture de l’ers tend à décroître alors que celle de la lentille s’intensifie. La féverole, assez importante durant les trois premières périodes, est absente de la dernière. Le pois est plus régulier, mais sur de faibles quantités.

Les oléagineux sont présents en bien moindres quantités et nombres d’occurrences que les autres familles de plantes. On note cependant l’attestation régulière de la caméline tout au long de la séquence. Le pavot somnifère, moins fréquent, disparaît des mentions de la dernière période.

Si la part des espèces cultivées dans le NMI global domine celles des autres catégories de plantes durant toute la séquence, on note d’assez importantes variations. Pour les quatre périodes bien documentées, cette fraction oscille entre 86 % et 87 % pour les deux premières périodes avant de descendre à 67 et 72 % pour les deux dernières périodes, au profit des herbacées sauvages.

Les fruitiers sauvages

Les vestiges de fruits recueillis sont de différentes natures, fragments de coquille, de noyau ou de chair de fruit, semences et cotylédons. Ils attestent l’exploitation de la noisette (Corylus avellana), fréquente à toutes les périodes, de la prunelle (Prunus spinosa), également régulière et, de façon plus sporadique, du gland (Quercus sp.), de la pomme sauvage (Malus sylvestris), et peut-être de la poire (Malus sylvestris/Pyrus pyraster), de l’églantier (Rosa sp.), et de la mûre ou de la framboise (Rubus idaeus/fruticosus). Leur place est modeste et ne dépasse jamais 2% du Nombre Minimum d’Individus.

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NMI % Occ. NMI % Occ. NMI % Occ. NMI % Occ. NMI % Occ.

Plantes cultivées 33 97,1 1285 85,0 4357 88,7 1864 67,3 574 72,7

Céréales (grains) 29 85,3 713 47,2 2663 54,2 1416 51,1 464 58,7

Hordeum vulgare cf.var. nudum 7 0,1

Hordeum vulgare (vêtue) 14 41,2 3 294 19,5 13 760 15,5 59 608 21,9 29 141 17,8 21

Panicum miliaceum 4 11,8 2 87 5,8 10 648 13,2 41 117 4,2 18 92 11,6 13

Panicum miliaceum/Setaria italica 8 0,2 4 27 1,0 3 3 0,4 2

Setaria italica (+cf.) 219 4,5 4 43 1,6 4 1 0,1 1

Triticum aestivum/durum/turgidum type 1 87 1,8 2

Triticum aestivum/durum/turgidum type 2 (compact) 27 0,5 1

Triticumaestivum/durum/turgidum (+cf.) 22 0,4 3 19 0,7 5 3 0,4 2 Triticum cf. aestivum/durum/turgidum/spelta 2 0,1 1 Triticum dicoccum (+cf.) 28 1,9 7 72 1,5 17 34 1,2 7 26 3,3 7 Triticum dicoccum/monococcum 3 0,2 1 3 0,1 1 Triticum dicoccum/spelta 30 2,0 4 29 0,6 9 9 0,3 2 9 1,1 4 Triticum monococcum 23 1,5 6 25 0,5 12 50 1,8 9 8 1,0 5 Triticum spelta (+cf.) 1 2,9 1 19 1,3 6 66 1,3 20 26 0,9 7 11 1,4 6 Triticum sp. 3 8,8 2 44 2,9 9 208 4,2 41 116 4,2 19 27 3,4 12 Cerealia 7 20,6 1 185 12,2 13 482 9,8 55 365 13,2 29 143 18,1 23 Céréales (vannes) 3 8,8 445 29,5 1089 22,2 234 8,4 17 2,2

Triticum "nouveau" blé vêtu (+cf.),b. d'ép. + b. de gl. 1 2,9 1 10 0,7 2 18 0,4 7

T. aestivum/durum/turgidum, segment de rachis 28 0,6 1

T. cf. durum/turgidum, segment de rachis 8 0,2 1

T. dicoccum, bases d'épillet + bases de glume 50 3,3 4 7 0,1 4 17 0,6 1

T. dicoccum/monococcum,b. d'épillet + b. de glume 18 0,4 1 53 1,9 4

T. dicoccum/spelta,bases d'épillet + bases de glume 5 0,3 1 198 4,0 4 16 0,6 7

T. monococcum,bases d'épillet + bases de glume 28 1,9 5 223 4,5 11 89 3,2 10 8 1,0 4

T. spelta,bases d'épillet + bases de glume 25 1,7 4 217 4,4 15 26 0,9 6 4 0,5 4

T.sp., bases d'épillet + bases de glume 2 5,9 2 323 21,4 12 360 7,3 34 32 1,2 11 5 0,6 4

Cerealia, base de germe 4 0,3 2 8 0,2 1

Cerealia, segment de rachis 4 0,1 2 1 0,0 1

Légumineuses (graines) 1 2,9 106 7,0 560 11,4 130 4,7 89 11,3

Lens culinaris 1 2,9 1 11 0,7 5 146 3,0 19 59 2,1 10 59 7,5 10

Pisum sativum 3 0,2 2 26 0,5 10 7 0,3 3 3 0,4 3

Vicia ervilia (+cf.) 67 4,4 11 249 5,1 18 27 1,0 9 26 3,3 14

Vicia faba var. minor 11 0,7 5 124 2,5 10 32 1,2 4

Fabaceae 14 0,9 7 15 0,3 13 5 0,2 3 1 0,1 1 Oléagineux/Techniques (semences) 21 1,4 45 0,9 84 3,0 4 0,5 Camelina sativa 14 0,9 3 41 0,8 8 55 2,0 9 4 0,5 2 Papaver somniferum 7 0,5 2 4 0,1 4 29 1,0 2 Flore sauvage 1 2,9 190 12,6 473 9,6 845 30,5 182 23,0 Arbres fruitiers 6 0,4 55 1,1 44 1,6 13 1,6

Corylus avellana,coque 5 0,3 4 42 0,9 17 16 0,6 8 5 0,6 5

Malus sylvestris, pépin 2 0,0 1

Malus sylvestris/Pyrus pyraster, chair de fruit 2 0,1 1

Prunus spinosa, chair de fruit 2 0,0 1

Prunus spinosa,noyau 1 0,1 1 4 0,1 3 4 0,1 2 6 0,8 5

Quercus sp., gland 1 0,0 1 1 0,0 1

Rosa sp., chair de fruit 5 0,2 1

Rosa sp., graine 16 0,6 2

Rubus fruticosus/ideus,graine 1 0,0 1

Coque indéterminée 3 0,1 2

Fruit indéterminé 2 0,3 2

Autre flore sauvage (semences) 1 2,9 184 12,2 418 8,5 801 28,9 169 21,4

Agrostemma githago 3 0,2 2 5 0,1 2 4 0,1 1

Alchemilla sp. 5 0,2 1

Anagallis arvensis 4 0,3 2 29 1,0 2

Apiaceae 3 0,1 3 14 0,5 2 8 1,0 1

Arenaria serpyllifolia 1 0,0 1

Arrhenatherum elatius subsp. bulbosum 1 0,1 1

Asteraceae 10 0,7 2 3 0,1 2 19 0,7 3 Avena sp.(+cf.) 16 0,3 6 2 0,1 2 5 0,6 5 Boraginaceae 1 0,1 1 Brassicaceae 1 0,1 1 1 0,0 1 1 0,0 1 Bromus cf. arvensis 5 0,2 2 Bromus sp. 16 1,1 3 48 1,0 15 10 0,4 3 Capsella bursa-pastoris 5 0,2 1 Carex divulsa 2 0,3 2 Caryophyllaceae 2 0,0 1 12 0,4 1 Cerastium sp./Stellaria sp. 4 0,1 1 Chenopodiaceae 4 0,1 2 4 0,5 1 Chenopodium album 35 2,3 5 48 1,0 12 3 0,1 2 16 2,0 3 Chenopodium hybridum 1 0,1 1 7 0,1 5 6 0,2 6 4 0,5 2 Chenopodium sp. 1 0,1 1 11 0,2 4 2 0,1 2 2 0,3 1 Conium maculatum 3 0,2 1 11 0,4 1 Cyperaceae 5 0,2 1 Daucus carota 4 0,3 1 13 1,6 2 Euphrasia/Odontites 2 0,1 1 1 0,0 1 1 0,1 1 Fabaceae 16 1,1 1 5 0,2 1 1 0,1 1 Fallopia convolvulus 16 1,1 5 14 0,3 8 19 0,7 7 8 1,0 5 Festuca sp./Lolium sp. 1 0,0 1 Galeopsis angustifolia/ladanum 1 0,0 1 Galium aparine 7 0,5 3 11 0,2 6 44 1,6 7 6 0,8 4 Galium cf. parisiense 1 0,0 1 Taxons

Buchères "Parc Logistique de l'Aube" (1/2)

Hallstatt D1/D2 à D3/LTA 23 structures / 25 co ntextes Hallstatt C/D1 et D1 Hallstatt B2/3-C Hallstatt A2-B1 Hallstatt A1

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Tableau 43 : Buchères « Parc Logistique de l’Aube » - Synthèse des identifications carpologiques des assemblages carbonisés.

Les herbacées sauvages

Les herbacées sauvages comptent 81 taxons sur l’ensemble de la séquence. Ils sont 45 à être identifiés au rang de l’espèce ou d’un groupe d’espèces, 22 au rang du genre ou d’un groupe de genres et 14 au rang de la famille.

Un total de 49 taxons a pu être associé à un groupe écologique actuel (Tableau 44). Environ la moitié de ces taxons appartient aux groupements des adventices de cultures. Les espèces les plus communes sont les gaillets gratteron et bâtard (Galium aparine et spurium), les chénopodes blancs et hybrides (Chenopodium album et hybridum), la vrillée liseron (Fallopia convolvulus), l’avoine (Avena sp. et cf. Avena sp) et la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare). Elles apparaissent régulièrement, souvent dès le Hallstatt A2-B1. Les autres espèces sont plus sporadiques, et un certain nombre d’entre elles n’apparaît qu’une fois, durant une seule période. C’est le cas, par exemple, du coquelicot argémone (Papaver argemone) et du grand coquelicot (Papaver rhoeas), de

NMI % Occ. NMI % Occ. NMI % Occ. NMI % Occ. NMI % Occ.

Galium spurium 1 2,9 1 38 0,8 11 7 0,3 4 7 0,9 5 Galium verum 2 0,0 2 Galium sp. 1 0,1 1 10 0,2 4 3 0,1 3 5 0,6 5 Hyoscyamus niger 2 0,1 2 Lamiaceae 1 0,0 1 1 0,1 1 Lapsana communis 4 0,3 1 3 0,1 1 3 0,1 2 1 0,1 1 Lathyrus aphaca 3 0,1 2 Lathyrus sp. 22 0,8 1 Lathyrus sp./ Vicia sp. 3 0,2 1 157 5,7 12 18 2,3 7 Cf. Legousia speculum-veneris 2 0,1 1 Leucanthemum vulgare 35 1,3 2 cf. Linaria repens 1 0,0 1 Lithospermum arvense 26 3,3 1 Malva sylvestris 7 0,3 1 Malva sp. 3 0,1 1 29 1,0 2 Malvaceae 2 0,0 1 Medicago lupulina 3 0,1 1 Medicago /Melilotus/Trifolium sp. 2 0,0 2 11 0,4 2 6 0,8 3 Mentha sp. 33 1,2 2 Panicum sp./Setaria sp. 3 0,1 1 Papaver argemone 11 0,4 1 Papaver rhoeas 1 0,0 1 Papaver sp. 1 0,1 1 2 0,1 1

Phleum pratense/Poa annua 8 0,5 4 4 0,1 3 1 0,1 1

Phleum sp./Poa sp. 13 0,9 1 48 1,7 5 9 1,1 1 Plantago cf. lagopus 2 0,0 2 Poaceae 2 0,1 2 5 0,2 2 1 0,1 2 Polygonaceae 8 0,5 1 5 0,1 2 12 0,4 4 4 0,5 2 Polygonum aviculare 2 0,1 2 3 0,1 3 5 0,2 3 1 0,1 1 Potentilla sp. 6 0,2 2 Rosaceae 1 0,1 1 2 0,0 2 2 0,1 2 Rumex conglomeratus 6 0,4 4 4 0,1 4 90 3,2 7 7 0,9 3 Rumex crispus 2 0,1 2 Rumex sp. 3 0,1 3 Sambucus ebulus 11 0,7 6 42 0,9 7 41 1,5 9 6 0,8 4 Secale cereale 3 0,1 2 Setaria cf. glauca 1 0,1 1 Setaria verticillata/viridis 1 0,0 1 Solanaceae 1 0,0 1 1 0,0 1 Solanum nigrum 1 0,1 1 63 1,3 3 Solanum sp. 16 0,6 2 Stachys annua (+cf. ) 2 0,0 2 1 0,0 1 Stellaria sp. 3 0,1 1 Torilis japonica 1 0,1 1 7 0,3 2 Torilis sp. 1 0,1 1 Valerianella dentata 3 0,1 1 Veronica hederifolia 3 0,1 1 2 0,3 1 Veronica opaca/polita 1 0,0 1 Veronica teucrium 1 0,0 1 Vicia hirsuta/tetrasperma 12 0,2 1 Vicia sp. 42 0,9 5 6 0,2 3 1 0,1 1 Autres restes 36 2,4 84 62 2,2 34 4,3 Bourgeon 1 0,1 1 2 0,1 2 1 0,1 1 Indéterminé 35 2,3 8 84 1,7 14 60 2,2 12 33 4,2 8 Matière organique 2 6 4 1

Nom bre Minim um d'Individus 34 1511 4914 2771 790

Hallstatt C/D1 et D1

30 structures / 35 o ntextes 23 structures / 25 co ntextes Hallstatt D1/D2 à D3/LTA Taxons 3 structures / 3 co ntextes 11 structures / 14 co ntextes

Hallstatt A1 Hallstatt A2-B1 Hallstatt B2/3-C 52 structures / 66 co ntextes

NMI = Nombre Minimum d'Individus ; % = pourcentage du NMI ; Occ. = Occurrences = nombre de contextes où le taxon est présent.

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la valérianelle dentée (Valerianella dentata) et de la capselle bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris). Aucune adventice ne domine fortement, ni en quantité ni en nombre d’occurrences. Les autres groupements importants sont ceux des milieux rudéraux et des prairies ou pelouses. On note peu d’espèces récurrentes en leur sein si ce n’est la fléole des prés ou le pâturin annuel (Phleum pratense/Poa annua), et dans une moindre mesure, la lampsane commune (Lapsana communis), attestée dans un ou deux assemblages de chaque phase d’occupation.

Les derniers habitats représentés rassemblent peu d’espèces mais certaines sont très fréquentes. C’est le cas de la yèble (Sambucus ebulus), espèce des ourlets forestiers, dont les semences ont été recueillies dans 26 assemblages, et qui est présente de façon continue depuis le Hallstatt A2-B1. La patience agglomérée (Rumex conglomeratus), plante de friches ou de prairies humides, est également couramment attestée à toutes les périodes.

L’avoine déjà citée et le seigle (Secale cereale), identifiés respectivement dans 13 et 2 assemblages, en petites quantités (23 et 2 individus) sont classés parmi les adventices.

Dans les plantes qui n’ont pu être reconnues au rang de l’espèce, on note l’attestation d’un taxon qui englobe différentes espèces de petites légumineuses sauvages, des gesses et des vesces (Lathyrus sp. /Vicia sp.), et qui devient très important au Hallstatt C/D1. Pour cette période, des restes ont été recueillis dans 1 assemblage sur 3, en quantités souvent importantes puisqu’ils représentent 5,6 % du NMI (et même 6,7% si on y ajoute les taxons Lathyrus sp. et Vicia sp.). Ce taxon demeure important au Hallstatt final.

Tableau 44 : Buchères « Parc logistique de l’Aube »- Répartition des espèces sauvages d’après leur habitat actuel principal.

Les variations, aussi bien de la part du NMI représenté par les herbacées sauvages que de leur nombre de taxons, sont importantes d’une période à l’autre. Quelles que soient les données que l’on compare, le NMI des semences sauvages rapportée à la totalité du NMI des plantes cultivées (semences et vannes) d’une part, ou le NMI des semences sauvages rapportée au NMI des seules semences cultivées, on observe une augmentation globale bien que non linéaire, de ces rapports au cours du temps (Tableau 45).

Les deux dernières périodes affichent un rapport bien plus élevé que les deux périodes précédentes. On ne peut attribuer ces résultats à des phénomènes taphonomiques, qui affecteraient davantage ces semences fragiles pour les périodes les plus anciennes. En effet l’état des macro-restes végétaux des premières occupations est similaire à celui des occupations suivantes. En outre, les assemblages du Hallstatt A2-B1 présentent les plus fortes densités de toute la séquence et le plus important taux de vannes de céréales, éléments végétaux parmi les plus fragiles.

Période Habitat principal Nom bre

d'espèces Occ. Nom bre d'espèces Occ. Nom bre d'espèces Occ. Nom bre d'espèces Occ. Nom bre d'espèces Occ. Nom bre d'espèces Occ.

Moissons, cultures d'hiver 1 1 1 2 5 23 11 16 4 12 14 55

Cultures sarclées, cultures d'été 5 14 5 31 5 20 4 11 5 76

Toutes cultures 2 5 1 6 5 12 1 4 5 27

Milieux rudéraux 4 5 3 3 7 12 1 1 10 21

Prairies, pelouses 3 6 3 6 4 9 4 6 10 27

Milieux et ourlets forestiers 1 6 1 7 1 9 2 6 2 28

Milieux humides 1 4 1 4 1 7 1 3 1 18

Ubiquistes 1 1 1 1 2 2

Occ. =Occurrences d' un habitat = so mme des o ccurrences de to utes les espèces de cet habitat

Séquence entière Halstatt A1 Hallstatt A2-B1 Hallstatt B2/3-C Hallstatt C/D1 et D1 Hallstatt D1-D2

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Tableau 45 : Buchères « Parc Logistique de l’Aube »- Rapports par période du NMI des semences sauvages au NMI des plantes cultivées (semences + vannes) ou au NMI des semences cultivées (NMI= Nombre Minimum d’Individus).

On constate également, du Hallstatt A2-B1 au Hallstatt D1, une diversification importante des taxons de flore sauvage, et en particulier de ceux liés aux cultures (Tableau 46). Durant le Hallstatt A2-B1, les plantes adventices sont peu nombreuses. Durant la période suivante, une augmentation est perceptible, qui devient plus forte au Hallstatt moyen, où l’on assiste à une explosion de la diversité taxonomique. Celle-ci concerne au premier rang le cortège des messicoles, et ensuite celui des rudérales.

Les résultats du Hallstatt final montrent un affaiblissement de cette diversité, en dépit d’un taux de semences sauvages qui reste élevé (Tableau 45). Il est toutefois possible que pour cette période, le très faible nombre d’assemblages à plus forte densité (10<D<100) introduise un biais dans les résultats. C’est en effet dans les rejets plus importants, formés des déchets d’activités de décorticage et de nettoyage des stocks, que l’on trouve une plus grande diversité de ces semences.

Tableau 46 : Buchères « Parc logistique de l’Aube » - Évolution du nombre de taxons sauvages par période et par groupement écologique.