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La flore sauvage

10.2.3.3 L’occupation du Hallstatt B2/3

Les vestiges végétaux issus des structures attribuées au Hallstatt B2/3 sont ceux de onze taxons domestiques et quatre taxons sauvages.

Les plantes cultivées

On retrouve durant cette occupation la plupart des espèces céréalières attestées durant l’occupation du Bronze D. L’orge vêtue, les blés vêtus engrain, épeautre, amidonnier et « nouveau » blé sont présents ainsi que le millet commun. Seuls les blés nus n’ont pas été identifiés. Les céréales sont présentes sous la forme de caryopses pour l’orge, le millet, l’amidonnier, l’épeautre ainsi que pour des blés et des céréales indéterminés. Des bases de glume ou d’épillet ont été identifiées pour les quatre blés vêtus.

Deux nouvelles catégories de plantes font leur apparition aux cotés des céréales. Les légumineuses comptent deux espèces, la lentille (Lens culinaris), présente dans trois des six contextes, et l’ers (Vicia ervilia), attestée dans un unique contexte. Les plantes à huile sont représentées par la caméline (Camelina sativa) recueillie en quatre exemplaires dans un même assemblage.

La flore sauvage

La noisette est l’unique fruit sauvage recueilli. Trois herbacées, le chénopode blanc, le gaillet bâtard et la fléole des prés ou le pâturin annuel sont présentes dans un des assemblages du four-foyer 2096.

Caractérisation des assemblages

Les restes céréaliers représentent près de 80% du NMI global. Les assemblages, quantitativement très modestes (5 d’entre eux comptent moins de 14 individus) comprennent quelques caryopses de céréales, parfois associés à un cotylédon de lentille, un fragment de coque de noisette, ou une partie d’épillet de blé. Un des assemblages du four-foyer 2096 est un peu plus important. Il montre une composition hétérogène où, à l’exception de la noisette, toutes les espèces identifiées sur le site sont présentes. Les bases de glume et d’épillet sont légèrement en surnombre par rapport aux caryopses, mais dans des proportions peu significatives. On est ici en présence de petits rejets domestiques et de piégeages de graines dans les structures en creux.

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Figure 24 : Balloy « La Haute Borne » – Occupation du Bronze D - Composition des assemblages de la fosse 2123 - a : p1 ; b : p2 ; c : fond.

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10.2.4 Synthèse des résultats

L’analyse carpologique de Balloy « La Haute Borne » concerne deux occupations protohistoriques. La période du Bronze D est documentée par quatre assemblages de moyenne densité issus de deux fosses. Ils rassemblent 1258 individus. Ces ensembles composés exclusivement de restes céréaliers où dominent les vannes (bases d’épillet et segments de rachis), et d’adventices sont le résultat d’activités de traitement des récoltes. Les cultures comprennent l’orge vêtue, les blés vêtus amidonnier, épeautre, « nouveau » blé et engrain, des blés nus dont une espèce de type tétraploïde,

et du millet commun. Deux fruits de cueillette, la noisette et la fraise sauvage, sont également attestés.

L’analyse de l’occupation du Hallstatt B2/3 a porté sur un ensemble de trois structures (un silo, une fosse et un four/foyer) pour six échantillons et 112 individus. Les assemblages, de faible densité, sont à dominante céréalière mais plus hétérogènes que ceux de l’occupation précédente. Ils comprennent, les mêmes céréales (à l’exception du blé nu) mais également deux légumineuses, la lentille et l’ers, et un oléagineux, la caméline. Les plantes adventices sont peu nombreuses et la noisette est le seul fruit identifié.

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10.3 JAULNES « LE BAS DES HAUTS CHAMPS-OUEST »

10.3.1 Présentation du site

10.3.1.1 Localisation et données physiques

La commune de Jaulnes est localisée à l’extrémité orientale de la Seine-et-Marne, 10 km en amont de Balloy, sur la rive gauche de la Seine. Le gisement archéologique, découvert au lieu-dit « Le Bas des Hauts Champs-Ouest », est implanté en fond de vallée sur un terrain plat situé à 57 m d’altitude. Le substrat est constitué d’une large zone de graviers, ponctuée de cuvettes peu profondes remplies de limon. Un important paléochenal orienté est-ouest divise le terrain en deux (Peake et al. 2011).

10.3.1.2 Les occupations protohistoriques

La fouille préventive a été motivée par un projet d’extension d’une carrière de granulats. Précédée d’un diagnostic archéologique mené en 2006 par Nathalie Ameye (Inrap), elle s’est déroulée en 2008, sous la responsabilité de Rebecca Peake (Inrap). La surface investiguée est d’environ 2,2 ha, répartis en trois zones disjointes.

Les vestiges des occupations mises au jour appartiennent aux périodes protohistoriques. Ils forment un espace domestique situé en zone 3, au nord du paléochenal, et des espaces funéraires situés en zones 1 et 2, au sud du paléochenal (Figure 25).

L’espace domestique est constitué de deux habitats, attribués l’un à l’étape moyenne du Bronze final et l’autre à la période de transition entre l’âge du Bronze et l’âge du Fer. Ils comprennent 46 fosses ou silos et 29 bâtiments sur poteaux et se recoupent géographiquement, rendant la lecture spatiale difficile.

La première occupation, concentrée dans le quart nord-ouest de l’emprise s’étend jusque dans le quart sud-est. Une dizaine de petites fosses ou silos lui est attribuée.

La seconde occupation est présente dans le quart nord-est et se prolonge dans la zone centrale. Elle comprend une dizaine de grandes fosses peu profondes aux contours irréguliers et deux bâtiments. Ce sont les seuls, parmi les 29 identifiés, qui ont pu être attribués à une occupation. Une organisation de ces bâtiments en deux zones, une zone de stockage, au sud, avec des bâtiments sur quatre ou plus rarement six poteaux, et une zone d’habitation, au nord, avec des bâtiments plus grands, sur six à neuf poteaux, est lisible sur le plan. Un puits, aujourd’hui à sec, est présent dans le sud-est de la zone domestique.

L’ensemble funéraire est constitué de 17 monuments fossoyés et de 84 sépultures dont la fourchette chronologique englobe et déborde celle de l’habitat. La nécropole est occupée dès le Bronze moyen, puis à différentes étapes du Bronze final, au début du premier âge du Fer, et à la transition des deux âges du Fer. Les sépultures sont presque exclusivement des incinérations au Bronze final puis des inhumations au premier âge du Fer.

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Figure 25 : Jaulnes « Le Bas des Hauts Champs-Ouest » - Plan de la fouille et localisation des restes carpologiques.

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10.3.2 Matériel et méthodes

10.3.2.1 Les prélèvements

Des échantillons de sédiment ont été pris dans les comblements secondaires des structures domestiques, en suivant un volume standard de 20 litres. On compte 28 prélèvements pour 27 structures. Ils se répartissent de la façon suivante selon les périodes d’occupation :

Transition Bronze/Fer : 7 prélèvements ont été faits dans 4 fosses, 1 silo et 1 trou de poteau

du bâtiment 18 ; 3 fosses et 1 silo ont livré des graines.

 Étape moyenne du Bronze final : 8 prélèvements ont été effectués dans 6 silos et 2 fosses ; 5 silos et 1 fosse sont positifs.

 Protohistoire indéterminée : les 13 prélèvements proviennent de 2 silos, 3 fosses, 1 puits, les 4 trous de poteau du bâtiment 13 et 3 trous de poteau du bâtiment 16 ; les 3 fosses, les 2 silos et les 4 trous de poteau du bâtiment 13 ont livré des restes.

Les silos et les fosses analysés ont un remplissage de nature détritique. On constate une différence de richesse des comblements entre les deux occupations, liées essentiellement à l’état de conservation des structures. Celles de la première occupation sont conservées sur une plus grande profondeur (50 cm en moyenne) que celles de l’occupation postérieure (30 cm en moyenne) qui sont plus larges. Les plus profondes ont des remplissages de limon brun foncé comprenant des inclusions de charbon et des nodules de terre cuite, associés à des fragments de céramique et de faune, caractéristiques des rejets domestiques. C’est en partie sommitale des remblais que se situent les plus riches concentrations de déchets. Les structures peu profondes sont moins riches, les couches les plus détritiques ayant été écrêtées (Peake et al. 2011).

Un échantillonnage important a été tenté dans les structures funéraires afin d’établir la trace d’éventuels gestes ou offrandes liés au végétal. Ce sont 24 incinérations, 1 inhumation, 11 fosses et une zone de chauffe qui ont été prélevées dans les zones 1 et 2, pour un total de 54 échantillons. Les incinérations 192 et 2051 ont livré des restes carpologiques ainsi que la structure 2055 dont la fonction reste indéterminée. Elle se présente sous la forme d’une petite fosse comblée d’un sédiment gras et charbonneux, qui n’a livré aucune esquille osseuse, pas plus que de mobilier.

10.3.2.2 Attributions chronologiques des ensembles étudiés

Les attributions chronologiques sont fournies par l’étude du mobilier céramique, réalisée par Rebecca Peake. La première occupation domestique est caractérisée par la présence d’ensembles céramiques du Hallstatt A2 et du Hallstatt B1 tandis que la seconde a livré des ensembles caractéristiques du Hallstatt B3-C1. En complément, une série d’analyses radiocarbones a été effectuée auprès du laboratoire de Groningen (Pays-Bas) pour dater certaines sépultures dépourvues d’éléments de mobilier. Deux datations concernent des structures ayant livré des macro-restes. Il s’agit des incinérations 2051 et 192, dont l’analyse a porté sur des amas osseux avec les résultats suivants :

 Incinération 192 : GRA-41821 : 1252/1012 cal. BC : (Hallstatt A1/A2)

 Incinération 2051 : GRA-42748 : 1616/1454 cal. BC (Bronze moyen) La troisième structure de l’espace funéraire (St 2055) n’est pas datée.

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10.3.2.3 Représentativité de l’échantillon

L’échantillonnage des occupations domestiques a porté sur une fraction importante des structures datées, parmi les mieux conservées. Les échantillons du Hallstatt A2-B1 ont bénéficié d’une meilleure préservation des structures que ceux de l’occupation postérieure. Cependant le nombre de contextes étudié est modeste pour chacune des deux occupations, ce qui n’assure pas la représentativité au niveau du site.

10.3.2.4 Mode de conservation et état de préservation

Tous les macro-restes sont conservés par carbonisation. L’état des semences est généralement médiocre. Les céréales sont altérées et environ la moitié des caryopses (hors millets) n’a été déterminée qu’au niveau du type (Cerealia) ou du genre (Triticum sp). Certains grains de millet n’ont pas pu être attribués à une espèce et sont classés en Panicum miliaceum/Setaria italica. De nombreuses bases de glume ou d’épillet ont toutefois été conservées, de même qu’un rachis de blé nu de type hexaploïde (Triticum aestivum). L’état de conservation des bases d’épillet et de glume est plutôt bon puisque plus de la moitié de ces restes est identifié à l’espèce. Cela tient en partie à la présence importante du « nouveau » blé vêtu, et dans une moindre mesure de l’épeautre, deux espèces dont les bases d’épillet sont résistantes. Aucun caryopse de nouveau blé n’a été reconnu. On note la préservation de trois espèces oléagineuses durant la première occupation, conjonction rare en milieu sec pour un nombre de contextes aussi modeste.

10.3.3 Résultats

10.3.3.1 Bilan quantitatif des occupations domestiques

Au total 19 échantillons concernant les occupations domestiques ont livré des macro-restes. Les six échantillons de l’occupation du Hallstatt A2-B1 ont les densités les plus fortes, supérieures à 10 restes par litre dans trois cas sur six. Ils ont livré 1127 restes pour un volume de sédiment tamisé égal à 120 litres (Tableau 15).

Les cinq prélèvements de l’occupation de la transition Bronze/Fer ont des densités systématiquement inférieures à 10 restes par litre. Ils ont fourni 168 restes pour 100 litres de sédiment tamisé.

Tableau 15 : Jaulnes « Le Bas des Hauts Champs-Ouest » - Bilan quantitatif des analyses carpologiques pour les occupations domestiques. D<1 1<D<10 10<D<100 Hallstatt B3-C1 4 / 5 100 / 20 168 / 132 2 (40%) 3 (60%) Hallstatt A2-B1 6 / 6 120 / 20 1127 / 955 3 (50%) 3 (50%) Total 10 / 11 220 / 20 1295 / 1087 2 (18%) 6 (55%) 3 (27%) Protohistoire 9 / 9 200 / 22 1480 / 1343 3 (33%) 4 (44%) 2 (23%)

Vol = Volume de sédiment tamisé ; L= Litre ; NTR= Nombre Total de Restes ; NM I= Nombre M inimum d’Individus ; D= Densité = NTR par Litre de sédiment tamisé Jaulnes "Le Bas des Hauts Champs-Ouest "

Période d'occupation

Nombre de structures / nombre

de contextes

Vol. total / Vol. moyen

par contexte (L) NTR / NMI

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Les neuf échantillons provenant de structures qui n’ont pas pu être attribuées à une occupation ont des densités variables. Elles sont majoritairement inférieures à 10 restes par litre mais deux échantillons, provenant de comblements de poteaux du bâtiment 3, ont livré davantage de restes et présentent des densités proches de 20 restes par litre. Le Nombre Total de Restes pour les neuf prélèvements est de 1480 pour un volume de 200 litres de sédiment.

10.3.3.2 L’occupation domestique du Hallstatt A2-B1

Les assemblages de l’étape moyenne du Bronze final comprennent 21 taxons de plantes cultivées, 2 taxons d’arbres fruitiers et 18 taxons d’herbacées sauvages.

Les plantes cultivées

Le spectre des plantes domestiques est étendu. Il comprend quinze taxons identifiés au rang de l’espèce dont huit céréales, quatre légumineuses et trois oléagineux. Les céréales sont l’orge vêtue (Hordeum vulgare), l’engrain (Triticum monococcum), l’amidonnier (Triticum dicoccum), l’épeautre (Triticum spelta), le « nouveau » blé vêtu, un blé nu de type hexaploïde (Triticum cf. aestivum), le millet commun (Panicum miliaceum) et le millet des oiseaux (cf. Setaria italica). Les légumineuses sont la lentille (Lens culinaris), l’ers (Vicia ervilia), le pois (Pisum sativum) et la féverole (Vicia faba var. minor), tandis que la caméline (Camelina sativa), le lin (Linum usitatissimum) et le pavot somnifère (Papaver somniferum) sont les trois espèces oléagineuses attestées. La détermination des six taxons restants s’arrête au niveau d’un groupe d’espèces, d’un genre, d’une famille ou d’un type. Ces taxons comprennent notamment des blés, des céréales et des légumineuses indéterminés (Triticum sp., Cerealia, Fabaceae) et des blés nus (Triticum aestivum/durum/turgidum).

Les vestiges recueillis sont majoritairement des caryopses mais on observe aussi des quantités importantes de vannes de blés, notamment de « nouveau » blé, de blé indéterminé et de blé épeautre. Le « nouveau » blé a été déterminé uniquement sous forme de bases d’épillet tandis que la présence des blés amidonnier et engrain n’est assurée que par la reconnaissance des caryopses. Les restes d’espèces cultivées constituent la fraction majeure des vestiges recueillis : ils représentent environ 85 % du NMI. Les caryopses de céréales représentent 55 % du NMI et les parties d’épillet environ 20%. Si l’orge et le millet commun sont sans conteste les espèces les plus fréquentes et les plus abondantes, le rôle de chaque espèce de blé vêtu est plus délicat à estimer, du fait des quantités importantes de blés indéterminés. La place des blés tous taxons confondus apparaît cependant équivalente à celle de l’orge (Tableau 16). L’importance du « nouveau » blé vêtu ne peut être estimée qu’à partir des seules bases d’épillet. Elles ont été recueillies dans 3 des 6 contextes, et elles y représentent la majorité des vannes de blé identifiées.

Bien que moins importantes que les céréales, les légumineuses apparaissent régulièrement, notamment la lentille et le pois, présents dans cinq des six contextes. L’ers est un peu moins fréquent et la féverole ne compte qu’une attestation. Tous taxons confondus, cette famille de plantes est attestée dans la totalité des contextes et représente 8,5% du NMI.

La caméline, le lin et le pavot somnifère sont présents chacun dans deux assemblages, sous la forme de quelques semences. Celles de lin et de caméline n’appartiennent pas aux mêmes ensembles. Deux fragments d’une capsule proche de celle du lin ont été recueillis dans un des assemblages comprenant des graines de cette espèce.

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Tableau 16 : Jaulnes « Le Bas des Hauts Champs-Ouest - Synthèse des identifications carpologiques pour les occupations domestiques.

NMI % Occurrences NMI % Occurrences

Plantes cultivées 817 85,5% 122 92,4%

Céréales (grains) 523 54,8% 100 75,8%

Hordeum vulgare (Tous taxons) 90 9,4% 6 22 16,7% 3

Panicum miliaceum 228 23,9% 6 50 37,9% 1 cf. Setaria italica 3 0,3% 1 Triticum aestivum/durum/turgidum 14 1,5% 2 Triticum dicoccum 4 0,4% 1 Triticum cf.dicoccum/spelta 4 0,4% 1 Triticum monococcum 4 0,4% 3 1 0,8% 1 Triticum cf.spelta 24 2,5% 3 2 1,5% 1 Triticum sp. 59 6,2% 6 2 1,5% 1 Cerealia 93 9,7% 6 23 17,4% 2 Céréales (vannes) 188 19,7% 14 10,6%

Triticum aestivum, segment de rachis 1 0,1% 1

Triticum "nouveau" blé vêtubase d'ép. + base de gl. 72 7,5% 3

Triticum cf. "nouveau" blé vêtu, base d'épillet 1 0,8% 1

Triticum spelta, base d'épillet + base de glume 27 2,8% 3 2 1,5% 1

Triticum sp., base d'épillet + base de glume 82 8,6% 6 11 8,3% 2

Cerealia, base de germe 4 0,4% 2

Cerealia, segment de rachis 2 0,2% 1

Légumineuses (graines) 78 8,2% 8 6,1%

Lens culinaris 28 2,9% 5 6 4,5% 2

Pisum sativum 20 2,1% 5

Vicia ervilia 22 2,3% 3 2 1,5% 2

Vicia faba var. minor 2 0,2% 1

Fabaceae 6 0,6% 2

Oléagineux (semences) 28 2,9%

Camelina sativa 14 1,5% 2

Linum usitatissimum, semence 4 0,4% 2

cf.Linum usitatissimum, capsule 1 0,1% 1

Papaver somniferum 9 0,9% 2

Flore sauvage 122 12,8% 10 7,6%

Fruitiers sauvages 20 2,1% 1 0,8%

Corylus avellana,coque 18 1,9% 3

Quercus sp. 2 0,2% 1

Coque de fruit 0 1 0,8% 1

Autre flore sauvage (semences) 102 10,7% 9 6,8%

Avena sp. 1 0,1% 1 Bromus cf.secalinus 28 2,9% 1 Bromus sp. 9 0,9% 2 9 6,8% 1 Caryophyllaceae 1 0,1% 1 Chenopodium album 17 1,8% 2 Chenopodium hybridum 2 0,2% 2 Chenopodium sp. 1 0,1% 1 Fallopia convolvulus 3 0,3% 2 Galium spurium 5 0,5% 2 Galium sp. 1 0,1% 1

Phleum pratense/Poa annua 22 2,3% 4

Poaceae 3 0,3% 1 Polygonaceae 1 0,1% 1 Primulaceae 2 0,2% 1 Solanum nigrum 2 0,2% 1 Silene alba 1 0,1% 1 Teucrium botrys 1 0,1% 1 Verbena officinalis 2 0,2% 1 Autres restes 16 1,7% Indéterminé 16 3 Matière organique 3

Nom bre Minim um d'Individus 955 132

Jaulnes "Le Bas des Hauts Champs-Ouest"

NM I= No mbre M inimum d'Individus ; % = po urcentage du NM I ; Occurrences = no mbre de co ntextes o ù le taxo n est présent.

14 f. < 2 cm3 Taxons Hallstatt A2-B1 (6 structures / 6 co ntextes) Hallstatt B3-C1 (4 structures / 5 co ntextes)

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Les fruitiers sauvages

Des vestiges de noisettes (Corylus avellana) et de glands (Quercus sp.) sont présents, sous la forme de fragments de coque pour le premier et de cotylédons pour le second, en petites quantités et fréquences. La part de la cueillette représente 2,2% du NMI pour cette première occupation.

Les herbacées sauvages

Les semences d’herbacées sauvages comprennent 18 taxons dont 11 déterminés à l’espèce ou à un binôme d’espèces. On observe essentiellement des adventices des cultures (Tableau 17). L’avoine (Avena sp.), le brome seigle (Bromus secalinus), le gaillet bâtard (Galium spurium) et la germandrée botryde (Teucrium botrys) appartiennent aux groupements actuels des messicoles tandis que les chénopodes blancs et hybrides (Chenopodium album, Chenopodium hybridum), la vrillée liseron (Fallopia convolvulus) et la morelle noire (Solanum nigrum) sont des espèces familières des cultures d’été. Les milieux rudéraux sont représentés par la verveine sauvage (Verbena officinalis) et le compagnon blanc (Silene alba), et ceux des prairies par la fléole des prés ou le pâturin annuel (Phleum pratense/Poa annua). Les semences de ces taxons représentent 11 % du NMI.

Tableau 17 : Jaulnes « Le Bas des Hauts Champs-Ouest - Occupation du Hallstatt A2-B1 – Répartition des espèces sauvages d’après leur habitat actuel principal.

Les autres restes

Des fragments de matériau organique ont été recueillis dans trois assemblages pour des quantités qui n’excèdent pas un cm3 par contexte. Ils sont informes et aucun reste végétal n’est visible.

Caractérisation des assemblages

Les assemblages issus de six structures, dont cinq silos proches les uns des autres, ont des compositions hétérogènes. Ils associent des caryopses et des vannes de blé, des semences d’orge, des millets, des légumineuses et des oléagineux, des vestiges de plantes de cueillette et d’adventices et quelques fragments de matériau organique. Ces compositions où l’on retrouve une fraction importante du spectre des plantes attestées sur le site, sont très semblables d’un contexte à l’autre. Les assemblages sont les résidus probables d’activités domestiques récurrentes, réalisées à proximité des silos, et sont arrivés lors de curages de foyers, déversés dans des dépotoirs proches de l’habitat, comme l’indiquent le caractère cendreux du sédiment et la présence récurrente de charbons dans le remplissage de ces silos.

10.3.3.3 L’occupation domestique du Hallstatt B3-C1