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Un enjeu de société 

E. L’efficacité de la politique de paysage, c’est­à­dire la mise en rapport des objectifs et des résultats obtenus

II. 3.2 ­ La reconstitution des théories d’action 

4. Les principes généraux d aménagement

4.2 Orientations stratégiques

4.2.1 L organisation des paysages et des espaces naturels

"En passant de l'échelle de la ville à celle de l'agglomération, la

métropole bordelaise se retrouve au contact direct de grands paysages girondins qui ont leurs propres structures, leurs propres valeurs:

X ville/nature X

- le fleuve Garonne et ses espaces adjacents humides, raison d'être

de l'existence de Bordeaux, X ville/fleuve X - le coteau, déroulé en rive droite du fleuve X ville/coteaux X

- la "campagne" de l'Entre-Deux-Mers à l'Est X ville/campagne X

- le vignoble du Médoc au Nord X ville/vignoble X

- le vignoble des Graves au Sud X ville/vignoble X

- la forêt des "Landes Girondines" à l'Ouest et au Sud-Ouest X ville/forêt X

Une politique environnementale, de loisirs et paysagère se doit d'avoir pour objectifs principaux de valoriser, hiérarchiser et préserver

les atouts des sites urbains et périphériques.

X ville/nature X

Quelles relations la métropole bordelaise doit elle tisser avec ces

différents paysages? X ville/nature X

Comment les habitants peuvent-ils profiter au mieux de ces grands

paysages?" X ville/nature X

"Développer une stratégie pour organiser cette rencontre entre ville et

grands paysages, à la fois dans l'espace et dans le temps. X ville/nature X

Plus précisément, cette politique d'articulation des grands paysages

girondins et de l'agglomération bordelaise doit répondre à un double

enjeu: X

ville/nature "Réussir la proximité entre les espaces naturels et la ville, voire

    Figure 15 : Extrait d'analyse des orientations selon les théories d'action qu'elles génèrent, les éléments de paysage  mobilisés, etc. ­ D. Labat ­ 2008.    L’extrait de tableau ci­dessus montre le principe de traitement. Chacune des formulations en « objectif » est  classée selon son potentiel d’action par rapport aux cinq théories d’action. Les champs sont renseignés selon  les communes mobilisées, les objectifs implicites (confirmés par les entretiens), les effets attendus, les biens  supports ciblés (route, campagne, vignoble, etc.), les cadres temporels d’évaluation en fonction de l’impact  prévisible de la mesure. Ces données sont traitées par tableur croisé dynamique pour les interpréter et sont  présentées dans le chapitre quatre consacré aux théories d’action.  L’analyse cognitive du cadre d’action 

Philippe  Bongrand  et  Pascale  Laborier  (2005)  précisent  que,  dans  l’approche  « cognitive »  de  l’action  publique, il s’agit de comprendre les politiques publiques comme construction d’un rapport au monde. Elles  sont le produit de croyances communes aux acteurs publics et privés concernés, croyances selon lesquelles  ces acteurs « envisagent les problèmes publics et conçoivent les réponses adaptées à cette perception 

des problèmes ». Même si l’analyse documentaire est indispensable, « c’est dans l’interview que l’on peut 

faire  émerger  les  éléments  essentiels  des  structures  de  sens  que  constituent  les  référentiels  d’action 

collective  et  les  référentiels  d’action  publique » en citant Pierre Muller. Nous avons donc procédé à une 

enquête  auprès  du  premier  cercle  des  acteurs  de  la  politique  publique  de  paysage  (élus  du  SYSDAU,  technicien  ou  expert  du  SYSDAU  et  de  l’A’Urba,  le  paysagiste  Bertrand  Folléa,  la  profession  viticole,  les  représentants  de  l’Etat,  les  associations,  etc.).  L’ensemble  des  personnes  ayant  participé  aux  ateliers,  commissions, et aux études en lien le paysage sont identifiées et rencontrées, autant que le permet le délai  écoulé. Mais nous avons voulu prendre acte des conseils donnés par les auteurs précédemment cités. Les  entretiens ne doivent pas servir à se construire une image ou une opinion, ou bien même à rentrer dans le 

Graphe d'objectifs pour une politique de paysage Identification des théories d'action

Finalités Buts Objectifs opérationnels

Indicateurs potentiels propo DL CETE SO

Objectifs implicites Effets attendus

Biens supports paysagers / Eléments matériels du paysage Gestion des externalités positives Gestion des externalités négatives Production de services environnement aux exclusifs Gestion des droits de propriété Modification des préférences et des comportements Grandes parcelles favorables à la préservation et au renouvellement du tissu végétal arboré et permettant de gérer une

sécurité de proximité

Sur les espaces concernés, calcul moyen des tailles de parcelles et densité végétale vis à vis des risques d'incendie. Calcul de la

densité du bâti.

Favoriser un habitat de faible densité en périphérie urbaine, Préserver du risque

d'incendie les terrains urbanisés proches des massifs boisés, Préserver

des terrains non imperméabilisés en relation

avec l'infiltration des eaux pluviales

Intégration du bâti au paysage forestier par la préservation ou la plantation de grands arbres à l'intérieur des parcelles

privées

Bâti X X

Créativité architecturale permettant l'intégration des

bâtiments

Pourcentage de construction neuve réalisé par un maître d' uvre "architecte"

Favoriser l'émergence de formes architecturales

différenciées

Invention d'une typologie architecturale originale qui renforce le carctère singulier du paysage de forêt

Bâti X X X

Maîtrise des clôtures pour garder une transparence

des lieux

Evolution des clotures dans les nouvelles constructions

Stopper les phénomènes de banalisation des territoires

urbanisés

Perméabilité visuelle entre espaces publics et privés et perception d'une continuité du

paysage forestier

Clôture X X X

Préservation ou création d'îlots forestiers traités en espaces publics

évolution du nombre d'ilots forestiers en espaces publics

Préserver la "bio diversité", Protéger de l'urbanisation des espaces naturels

sensibles

Inclusion de parcelle de forêt dans la trame urbaine de

manière à assurer la transition entre ville et forêt

Boisement X X X

Enherbement large des bas côtés et aménagement de circulations douces le long des voies de circulation

nombre de travaux menés en ce sens (travaux de plantations et de verdissement)

Préserver des terrains non imperméabilisés en relation avec l'infiltration des eaux pluviales

Préservation du caractère paysager des routes forestières et adaptation aux usages de circulation urbaine

Voie de circulation X X X Accompagnement des

voies de desserte par des arbres (pins et chênes)

nombre de plantations sur

les voies de desserte Renforcer la "bio diversité"

Prolongement du paysage forestier dans la ville le long des voies de circulations, agrément (ombrage) et qualification (rappel de la nature en ville) des voies

Voie de circulation X X X Création et intégration de

circulations douces entre les parcelles privatives

kilomètres de circulation douces entre les parcelles privatives

Créer ou préserver un maillage viaire connectant à travers les futurs quartiers d'habitation, Créer un réseau de liaisons douces à travers l'agglomération, Hiérarchiser les réseaux de circulation

Création de circulation alternative à la route en c ur d'îlots et d'un réseau viaire hiérarchisé

Voie de circulation X X Orientation des grands

arbres et du bâti, Ouest / Sud Ouest en relation aux vents dominants

pourcentage d'alignement des façades face au vent en orientation Ouest/Sud Ouest

Rompre avec des processus d'urbanisation uniquement liés aux voies de circulation

Optimisation de l'implantation bâti sur la parcelle en relation au cadre de vie, définition d'une orientation dominante participant à la lisibilité urbaine

Bâti X X X

Préserver les grands paysages tout en favorisant la création de paysages urbains différenciés En relation avec la forêt, orienter le développement urbain selon le "concept" de la cité- parc dans sa variante de"ville sous la forêt"

sujet. Le caractère rélictuel des souvenirs (plus de dix années) et les attitudes de jeux d’acteurs, de valorisation  ou de modification de la réalité font que les données doivent être interprétées avec prudence. On utilise alors  les concordances, on vérifie auprès d’autres acteurs, on croise les versions des documents, etc. 

L’enquête  se  déroule  sous  forme  d’entretiens  semi­directifs.  Il  n’y  a  pas  de  questionnaire  type,  mais  un  questionnaire  par  personne  rencontrée.  Le  contenu  des  questions  est  adapté  à  la  fonction  que  détenait  l’individu, à sa fonction actuelle, à sa perception de l’action menée entre 1996 et 2001, et à son analyse en  l’état des actions du SYSDAU et des acteurs qui ont collaboré à la démarche. Les entretiens ont eu lieu en  2009 et 2010 auprès de vingt­quatre personnes dont la liste figure en annexe 17 (p. 53). Ils ont été réalisés  après  avoir  terminé  l’analyse  historique  et  documentaire,  et  l’analyse  des  théories  d’action.  La  prise  de  connaissance des éléments du passé et des leviers d’intervention est indispensable pour disposer d’un certain  recul vis à vis de la fonction de la personne rencontrée, et d’une base de connaissance pour mieux interpréter  les dire de l’acteur et réagir en conséquence. Ces entretiens ont duré en moyenne plus d’une heure. Ils ont été  enregistrés et notés dans leur intégralité. Nous n’avons pas observé de réticence à l’enregistrement et nous  avons  même  noté  une  certaine  liberté  dans  les  récits,  que  nous  lions  aux  dix  années  écoulées.  Bien  que  longue, cette démarche de saisie permet de croiser les informations, de vérifier les détails chronologiques, les  précisions méthodologiques, intentionnelles, etc. La méthode mise en œuvre s’inscrit également en rapport  avec l’expérience menée par l’équipe de François Papy (2001). 

II.3.3 ­ L’analyse des interactions entre le schéma directeur et les PLU 

Le principal régime d’action de la compatibilité permet l’analyse de la mise en œuvre effective de la politique  paysagère. Elle nous renseigne sur l’efficacité des outils de la planification et les incohérences possibles entre  échelles d’action.    La mise en œuvre d’une action publique doit être différenciée selon les acteurs qui l’ont produite, et selon les  acteurs qui la mettent en œuvre (Lascoumes P. et Le Galès P., 2007, p. 40). L’ambiguïté dans notre situation  réside dans le fait qu’il s’agit en fait des mêmes acteurs. Les élus du SYSDAU sont aussi les élus communaux  chargés  de  mettre  en  compatibilité  leur  document  communal.  Mais  cette  obligation  est  conditionnée.  Par  exemple, la commune de Cestas en limite extérieure de la CUB dispose toujours d’un POS datant de 1987 qui  a fait l’objet de multiples modifications sans avoir été révisé en PLU. Pourtant son maire est un des principaux  élus actifs du SYSDAU. La mise en compatibilité a lieu lorsqu’un écart avéré du PLU existe vis­à­vis du SCOT.  Dans ce cas, l’analyse de la mise en œuvre n’est pas possible sur ce type de commune. 

Le caractère strictement réglementaire du SD 2001 en matière d’action nous oblige à identifier les impacts de  la  politique  sur  les  PLU  censés  être  mis  en  compatibilité  dans  les  trois  ans  qui  suivent  l’approbation  du  schéma196.  Dès  lors,  la  politique  paysagère  du  SD  2001  fait  l’objet  d’une  réinterprétation  à  l’échelle  communale.  Cette  interrelation  entre  le  SD  2001  (valant  SCOT)  et  le  PLU  est  centrale  dans  notre  problématique, puisque les paysages sont en partie gérés par l’intermédiaire des plans de zonage des PLU.  Dès lors, l’analyse de cette compatibilité est essentielle. Elle participe de l’analyse de l’efficacité de la politique  paysagère et de sa cohérence externe.          196  Cf. Article L123­1­9 du code de l’urbanisme. 

Une  des  difficultés  consiste  à lier de manière opérationnelle les intentions paysagères, plus ou moins bien  précises, aux outils chargés de les mettre en œuvre. Comment passer du projet de paysage à l’application  réglementaire du droit des sols ? 

Il  sera  nécessaire  de  vérifier  ce  rapport  de  compatibilité  et  d’identifier  les  difficultés  ou  les  avantages  qu’il  comporte dans cette étape de transmission de l’intentionnalité paysagère. 

Pour  cela,  nous  utilisons  la  méthode  des  graphes  d’objectifs  qui  permet  d’identifier,  sous  forme  d’arborescence, les correspondances et la traçabilité entre les orientations du SD 2001 et celles des PLU  jusqu’à leur règlement. Il est ainsi plus aisé de proposer une traduction du SD 2001 dans le PLU et de  porter une appréciation sur la faisabilité des orientations quel que soit leur niveau. 

Nous  considérons  que  les  orientations  du  schéma  directeur  doivent  avant  tout  être  formulées  de  telle  sorte que leur cohérence et leur intégrité puisse être retranscrite dans le PLU à travers le filtrage de la  notion de compatibilité. 

Cette analyse sera effectuée sur trois communes dont les typologies et la localisation dans l’espace du  SYSDAU permettent de porter une évaluation sur l’ensemble des orientations paysagères du SD 2001.  Nous évoquons le terme de « filtrage » car la notion de compatibilité est par essence un procédé de mise  en  cohérence  des  documents  d’urbanisme,  du  SCOT  au  PLU,  qui  prête  à  confusion.  Jean­Pierre  Lebreton rappelle dans une de ses analyses du rapport de compatibilité dans le droit de l’urbanisme, que  selon  certains  auteurs  s’appuyant  sur  la  jurisprudence,  « le  rapport  de  compatibilité  aurait  un 

contenu  variant  en  fonction  du  degré  de  précision  des  éléments  rapportés :  plus  la  norme  et  la 

mesure qui doit la respecter sont précises et plus la compatibilité se rapproche de la conformité » 

(Lebreton  J.­P.,  1991).  Cette  analyse  expliquerait  en  partie  la  réticence  des  élus  à  trop  détailler  les  orientations,  géographiquement  ou  dans  leur  contenu,  de  telle  sorte  qu’une  marge  de  manœuvre  et  d’interprétation minimale du SD/SCOT au POS/PLU soit conservée. 

 

La compatibilité est insérée dans une relation d’opposabilité d’un document de norme supérieure (le SD  2001 ou le SCOT) sur un document de norme inférieure (le POS ou le PLU) ; mais ceci dans une relation  non  de  stricte  conformité  au  sens  positif  de  son  contenu  mais  plutôt  en  négatif.  On  évalue  dans  le  POS/PLU  le  respect  des interdictions sans pour autant identifier ce qui reste possible d’orienter et qui  pourrait se trouver contraire aux objectifs initiaux du SD/SCOT. Jean­Pierre Lebreton cite René Chapus  pour qui « se conformer à la norme supérieure signifie ne rien faire qui soit contraire avec elle ».  Par  ailleurs,  l’aptitude  normative  du  SCOT  sur  le  PLU  est  issue  de  son  contenu.  De  la  qualité  de  la  définition des orientations dépend donc sa capacité à impulser l’action au niveau du PLU. « L’invocation 

de  la  compatibilité  est  donc  le  masque  d’une  volonté  prétorienne197  qui  s’emploie  à  façonner  de 

manière audacieuse le relief normatif du schéma directeur ». 

En  l’absence  de  règles  précises d’application des orientations du SD ou du SCOT, le juge s’en réfère aux  orientations majeures et vérifie la capacité du POS/PLU à les respecter. Ainsi une zone protégée au titre du  SD/SCOT  ne  peut  faire  l’objet  d’une  urbanisation,  tandis  qu’une  installation  localisée  et  définie  dans  le 

       

197 La volonté prétorienne doit être comprise comme la portée du droit prétorien, synonyme du droit jurisprudentiel : « Selon Bernd Rüthers, il s’agit de 

toutes les règles décisionnelles, appelées règles jurisprudentielles, qui n'apparaissent pas dans la loi mais dans les décisions des juges: Elles  figurent  non  dans  le  droit  objectif  émanant  de  la  loi  mais  dans  les  décisions  de justice des hautes ou dernières instances, celles qui vont  combler un vide juridique ou qui vont s'écarter de la loi ». Cf.« Vers la reconnaissance du juge comme créateur de règles de droit » par Cyprien  Dufournier  ­  :  http://m2bde.u­paris10.fr/content/vers­la­reconnaissance­du­juge­comme­cr%C3%A9ateur­de­r%C3%A8gles­de­droit­par­cyprien­ dufournier 

SD/SCOT ne peut faire l’objet d’une traduction obligatoire dans le POS/PLU. En ramenant cette analyse sur  notre territoire d’étude, une zone protégée au titre des espaces naturels ne peut théoriquement faire l’objet  d’une urbanisation, mais la définition d’un parc comme celui des Jalles ne doit pas obligatoirement faire l’objet  d’une application dans le POS/PLU en dehors de son zonage. La dimension qualitative du projet de paysage  trouve ses limites dans le principe de compatibilité du SCOT vers le PLU. 

II.3.4 ­ L’analyse des représentations paysagères des habitants 

La Convention d’Aarhus et la CEP en particulier, insistent sur la nécessité de favoriser la participation de la  population à la construction des politiques paysagères notamment. Nous constatons qu’en France ces étapes  correspondent  dans  l’échelle  du  niveau  démocratique,  davantage  à  une  consultation,  qu’une  réelle  participation telle que nous pouvons le constater par exemple dans le cadre de production des Agendas 21. En  cohérence  avec  la  définition  de  la  CEP,  et  l’objectif  d’analyse  de  l’utilité  de  la  politique  paysagère,  nous  proposons  une  analyse  des  représentations  paysagères  de  la  population  du  territoire  d’étude.  Cette  étape  participe également de l’identification des effets de la politique sur les dimensions immatérielles du paysage.  Cette initiative reste ambitieuse sur un bassin d’étude de 800 000 habitants. Par conséquent, nous proposons  deux démarches expérimentales d’analyse de la pertinence des orientations paysagères du SYSDAU vis­à­vis  de la perception des enjeux par la population.  La première consiste en une enquête exploratoire dont l’objectif sera d’identifier des enjeux paysagers perçus  par la population à l’échelle du SYSDAU. Cette méthode est constituée d’un sondage, selon le média Internet,  permettant à toute personne connectée sur le territoire du SYSDAU de répondre au questionnaire198. Nous 

avons  obtenu  243  participations. Le  sondage  est  construit  selon  une  définition  des  grands  paysages  (en  confrontation de ceux définis par les experts), une identification de la cohérence et de la pertinence des enjeux  paysagers et des orientations du SD 2001 par rapport à ceux perçus par la population. L’analyse ne porte pas  spécifiquement  sur  la  comparaison  des  orientations  ou  objectifs  du  SD  2001  avec  ceux  que  la  population  aurait  souhaité  voir  mettre  en  œuvre. Nous considérons que si le contexte de la CEP et de la Convention  d’Aarhus incite à une plus grande participation des populations aux décisions et choix publics, les décideurs  ont pour responsabilité d’apporter les solutions issues de l’analyse technique des problématiques. Autrement  dit, ce n’est pas à la population d’identifier les meilleures mesures et leviers d’action pour penser l’efficacité de  l’orientation. Par contre, il serait possible d’identifier quel niveau de contrainte réglementaire la population est  prête à accepter.  

En  complément,  il  est  nécessaire  de  réaliser  cette  analyse  des  représentations  sur  une  échelle  plus  opérationnelle que le SCOT. C’est pourquoi nous proposons une deuxième analyse des représentations sur  les trois communes qui feront l’objet d’une analyse de la compatibilité entre le SD 2001 et leur PLU. Sous  forme d’entretiens individuels (15 entretiens/commune), nous pourrons recueillir des observations nominatives  et  beaucoup  plus  détaillées  que  par  le  biais  du  sondage.  Ces  enquêtes  devront  permettre  d’identifier  des  représentations  des  paysages,  mais  aussi  de  l’évolution  des  territoires  de  manière  personnalisée  sans  disposer du biais des sondages par internet. En nous inspirant des travaux de François Papy et al. (2001),  nous souhaitons interroger les habitants, les associations, les agriculteurs et les représentants communaux sur  les évolutions perçues de leur commune selon un registre le plus large possible.          198 Cette méthode nous a été fortement inspirée par les travaux menés au sein de l’observatoire des paysages de la Catalogne. Nous remercions à ce  titre, Péré Di Sala d’avoir aimablement partagé son expérience issue d’une enquête menée en 2007. ­ X3 Estudis Ambientals, "Participacio publica i social  en el Cataleg de paisatge de les Comarques Gironines. Participacio ciutadana via internet", Observatori del Paisatge de Catalunya, 2007, 71 p.