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LES PERLES SYNTHETIQUES

Les perles synthétiques sont réalisées à partir d'un matériau ayant été produit par l'homme. Il faut donc qu'il y ait eu transformation de la matière d'un point de vue physique ou chimique suite à une action anthropique. La plupart des matières synthétiques sont produites à partir d'une chauffe. Ce sont les cas des terres cuites, des alliages de métal et du fer, ainsi que des verres.

Les matériaux composites de types terres cuites, émail & glaçures La terre cuite est un matériau réalisé en Afrique subsaharienne dès le IXe millénaire

avant J.C. comme l'attestent les tessons ornés trouvés sur le site d'Oujoungou, au Mali (Huysecom & alii, 2004, p.7). La céramique est souvent utilisée pour les objets usuels mais elle peut être aussi utilisée en art et dans les parures. Au Cameroun, les plus anciennes perles

136 en terre cuite mises au jour appartiennent à la civilisation Sao. Leur forme simple fait écho aux parures représentées sur les statues Sao et Nok.

 Perles en terre cuite

De nombreuses petites masses en terre cuite percées ont été retrouvées dans les sites archéologiques Sao en contexte funéraire. Les archéologues qui les ont découvertes n'étaient pas certains de leur rôle esthétique et ont généralement oscillé entre plusieurs désignations possibles : poids de filets de pêche, perles ou une terminologie plus floue comme "objets symboliques percés".

Le critère de l'esthétisme nécessite de comprendre la conception du beau dans la civilisation de production. Ceci est particulièrement complexe lorsque la culture a disparu et qu'il n'existe que peu de témoignages permettant de restituer les formes de perles. Les écrits commerciaux conservés en Afrique du Nord et en Egypte ne sont d'aucune aide pour déterminer si ces masses en terre cuite percées étaient ou non des perles. De plus, elles ont été retrouvées dans un sol remanié (remontées telluriques et perturbations postérieures) ce qui laisse planer un doute sur leur utilisation comme parure corporelle. Néanmoins, leur ressemblance avec des perles figurées dans les statues anthropomorphes est un premier indice en faveur de la fonction de perles de ces objets. L'ethnoarchéologie constitue un deuxième indice puisqu'actuellement certaines masses en terre cuites sont utilisées comme perles. Elles contiennent des essences odorantes qui ajoutent de l'esthétisme et pare le corps d'une flagrance agréable. Enfin, les objets archéologiques présentent des traces de couleurs rouges, ce qui semble induire que les objets étaient auparavant peints mais que cette peinture n'a pas tenu. Or, la peinture est un procédé d'esthétisation d'objet. Il est néanmoins possible que l'on peigne des objets utilitaires comme les poids de pêche pour plus facilement repérer dans l'eau le filet à remonter.

Les perles peuvent être de forme abstraite (sphériques, à pointes, biconiques...) ou bien figurer des animaux, comme le montrent les exemples ci-dessous (Figure 47). Les perles sont donc diverses, allant d'un aspect frustre à un objet plus détaillé. Leur longueur et la largeur maximale est de l'ordre de quelques centimètres (de 1,5 à 6 cm en moyenne). La perforation est simple et réalisée par une tige avant la cuisson ce qui crée les lumières droites et non biconiques contrairement à un forage manuel par rotation, qui est nécessaire lorsqu'on

137 a un matériau dur et cassant comme de l'argile déjà cuite. La perforation et la taille sont des caractéristiques communes à toutes les perles archéologiques Sao trouvées. Ce type de grand format est incommode pour la broderie ou le tissage mais est apprécié dans les enfilages simples. L'absence de perles d'espacement montre également que la structure de l'objet perlé est simple.

Figure 47: photographies de perles archéologiques Sao trouvées en contexte funéraire. A gauche : perle provenant du site de Goulfei, 4cm, traces monochromes rouges, conservée au Peabody museum d’Harvard ;

A droite : perle de 5 cm de long et 2 cm de large représentant vraisemblablement un suidé.

Les statues anthropomorphes modelées dans l'argile représentent des personnes parées de perles de taille équivalente réunies en collier simple ras du cou (

Figure 48). Elles correspondent donc aux hypothèses soulevées par l'observation des perles dans leur contexte.

138 Figure 48: statues Sao représentant les perles utilisées en tour de cou (conservées au musée de Ndjamena et

au MQB)

Les perles en terre cuite sont visibles dans les sites archéologiques du Nord Cameroun et appartiennent à la culture Sao. En l'état actuel des connaissances, il n'existe pas de perle en terre cuite provenant de sites d'autres régions du Cameroun.

 Perles en "faïences"

D'après la définition donnée par Annie Caubet durant l'exposition "Faïences de l'Antiquité" au musée du Louvre du 10 juin au 12 septembre 2005, le mot faïence désigne au sens large tout matériau composite constitué de pâte siliceuse dont la silice n'est pas entièrement fondue, contrairement au verre. Elle recouvre donc plusieurs matériaux et procédés différents dont la fritte, l'émaillage et la glaçure. La fritte est une matière incomplètement vitrifiée dans la masse contrairement aux autres techniques qui n'ont d'aspect vitreux que la surface externe de l'objet façonné. Actuellement, on utilise le terme de glaçure pour les surfaces transparentes à translucides, et d'émail pour un revêtement opaque. Les perles en faïence sont attestées depuis le VIe millénaire av. J.C. en Mésopotamie

sur le site de Tell Brak : il s'agissait de perles en stéatites glaçurées posées autour des fondations du temple. Celles-ci étaient en forme d'animaux et de coques de fruits. Dans l'état actuel de nos connaissances, il ne semble pas qu'il y ait eu d'atelier de production utilisant ces techniques au Cameroun. Les perles en faïences seraient donc exogènes contrairement aux perles en terre cuite ou en métal.

Les perles en faïence sont rarement décrites comme telles et sont souvent confondues avec d'autres matériaux comme le verre ou le plastique. De plus, elles sont souvent assemblées avec des perles réalisées en d'autres matières ce qui tend à les omettre (cf. Figure 49). Leur présence est donc plus fréquente que ne suggèrent les écrits.

139 Figure 49: objet perlé contenant des perles de verre (rouge et jaune) et des perles en émail bleu. Anc. coll.

Jean Gabriel Gauthier

Dans l'exemple ci-dessus, les perles en faïence ont été réalisées par pressage c'est-à- dire que la pâte siliceuse est comprimée dans des moules afin de former directement des perles. Il s'agit là d'une technique industrielle inventée au XIXe siècle par Jean Felix

Bapterosses, mécanicien autodidacte, et son frère chimiste. Elle fut très utilisée par la

Compagnie des émaux de Briare en France jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle et par

Gablonzer bijouterie localisée à Jablonec (Gablonz) en actuelle République Tchèque de 1870 à

aujourd'hui. Les produits de ces ateliers étaient destinés essentiellement au continent africain.

Entre le VIe millénaire av. J.C. et nos jours, les techniques et la composition de la pâte

siliceuse ont fortement évolué. Les perles glaçurées étaient d'abord sur stéatite, puis sur pâte composite avant d'être sur argile dégraissée dès le IIe millénaire av. J. C. L'arrivée tardive de la

céramique comme support à la glaçure est due aux différences de coefficient d'expansion entre la glaçure et la terre cuite qui nécessitent une grande maîtrise des propriétés de ces matériaux. L'argile, facile à modeler permet des formes plus précises et des détails plus

140 complets contrairement à la pâte composite siliceuse préalablement utilisée. Celle-ci se craquelait durant son modelage et les formes obtenues étaient plus grossières. L'émail sur support argileux est appelé "faïence". Les perles glaçurées et émaillées sont la spécialité du continent Eurasien. En revanche, la fritte est d'origine africaine. Les premières perles en fritte datent du Moyen Empire égyptien et étaient généralement de couleur bleue, d'où leur autre appellation de "bleu égyptien". Les travaux récents mêlant archéologie expérimentale et archéométrie ont permis de restituer les techniques du bleu égyptien et des perles en faïences antiques (cf. A. Caubet, G. Pierrat-Bonnefois, 2005, p.19 pour les perles tubulaires et film le

bleu égyptien de Gérard Onoratini édité par le CNRS en 2002).Mais d'autres foyers de fritte ont vu le jour ailleurs en Afrique, notamment en Afrique de l'ouest et en Afrique australe. Le site de Mapungubwe présente des frittes réalisées à partir de verre pilé auquel on ajoute des fondants. Les perles obtenues sont très grandes et on remarque facilement la composition mixte non fondue. Les perles obtenues sont régulières rondes (type I) cylindrique de couleur verdâtre. Elles ont été moulées, comme les perles en fritte de Kiffa en Mauritanie, celles d'Ifé au Nigéria et celles réalisées par les Krobo du Ghana (Figure 50). Les perles de Kiffa et du Ghana sont retravaillées après moulage pour obtenir des décors tandis que celle d'Ifé sont juste polies et ne sont pas recuites.

Figure 50 : perles en fritte- à gauche : perle archéologique de Mapungubwe avec moule, au centre perle actuelle du Ghana (1,6 cm de diamètre) et à droite perle ethnologique de Kiffa (2cm de long)

A Tegdaoust au Mali, des moules semblables à ceux utilisés actuellement pour former des perles en fritte au Ghana50 ont été mis au jour (C. Vanacker, 1984, p.46-50). Ces moules

ont été trouvés en place dans des strates datées par 14C du IXe au XIIe siècle. Cette période

correspond à l’âge d’expansion de la ville commerciale, qui décline fortement à partir du XIVe

siècle pour disparaître au XVIIe siècle. Néanmoins, si la ressemblance est frappante, il n’existe

50 Pour plus d’informations sur la production du village d’Adjagba au Ghana, se reporter à l’article d’A. Sordinas

141 pas de reste de fritte dans les moules, ce qui aurait pu permettre de conclure avec certitude de l’existence d’un atelier de production ancien de perle en fritte au Mali.

Le métal

Le métal est fréquemment utilisé au Cameroun pour réaliser des perles. Fer, laiton et bronze ont été moulés ou enroulés afin d'obtenir des perles métalliques. Les découvertes archéologiques récentes sur la métallurgie en Afrique montrent que les peuples vivant sur le territoire camerounais avaient une connaissance ancienne des techniques métallurgiques.

 Perles en fer

Le fer a été produit au Cameroun dès le IIIe millénaire av. J. C. selon les datations

obtenues à Oliga, un site du plateau méridional (cf. Essomba, 1989, p. 47). La grande proportion de minéraux riches en fer dans le sol camerounais explique en partie l'ancienneté de la métallurgie du fer. Le fer n'est pas un métal natif ; il doit subir une transformation pour être isolé. La chauffe du matériau à une température suffisante avec introduction de carbone dans une atmosphère réductrice (peu d'oxygène) permet de séparer le minerai en deux éléments : le fer et les scories. Les fours de réduction du fer sont nombreux sur le territoire et ont des formes diversifiées, témoignage d'une évolution des techniques dans le temps. Au nord Cameroun, on dénombre trois formes principales pour ces fours : ceux d'excavations de forme circulaire s'élevant par un mur à 75 cm du sol muni de soufflets, ceux en demi-cylindres d'argile de 2 mètres de haut, et enfin ceux dont l'air est envoyé du haut vers le bas (R. Wente- Lukas, 1977, p. 113-114). Marie-Claude Dupré et Bruno Pinçon (1997) font également le constat de la diversité des formes de fours de réduction chez les Téké et remarquent des similitudes techniques avec l'ouest et le sud du Cameroun. D'après les données ethnoarchéologiques et l'archéologie expérimentale, quelle que soit la forme du fourneau celui-ci ne peut chauffer à la température de fusion du minerai de fer oxydé (magnétite, limonite ou hématite). Le degré de fusion des roches riches en fer serait abaissé par l'introduction de matières "fondantes", c'est-à-dire d'éléments interagissant chimiquement avec la roche, la rendant plus facilement fusible. Selon Edwin Eme Okafor (2002), le sable, riche en silice aurait permis d'obtenir du fer réduit en formant du silicate de fer, forme de minerai où le fer n'est plus oxydé. Son hypothèse s'appuie sur une analyse physicochimique des scories trouvées sur le site de Nsukka au Nigéria (2002, p.36-48). Le phosphore a aussi été mis en avant comme possible fondant à travers l'étude des scories de Tanzanie ; il serait à la

142 fois présent en petite quantité dans le minerai oxydé et dans les végétaux servant à alimenter le feu (M. Durand-Charre 2012 p.10). Quoi qu'il en soit, après cette première phase, le fer doit être débarrassé du maximum de fondant car il fragilise le matériau, le rendant moins malléable. Il faut donc veiller à ne pas introduire trop de fondant dans le mélange.

Les perles de fer (Figure 51) peuvent être obtenues ab initio ou par récupération. En effet, au Cameroun comme ailleurs en Afrique, le fer est considéré comme une matière précieuse qui doit être réemployée lorsque l'objet est usé et hors d'usage. Manuel Valentin, lors de son intervention au centre Malher le jeudi 12 février 2015, avait mentionné la fabrication de perles en fer chez les habitants d'Afrique du Sud à partir de pointes de flèches et d’hameçons usagés retaillés. A l'inverse, Chérubin Missié Ngoulou, doctorant en archéologie sous la direction de Manuel Gutierrez, durant son enquête ethnographique dans le massif du Chaillu (Congo), a su que des perles de fer étaient réalisées par moulage et constituait une des spécialités de ces villages. Concernant les perles en fer du Cameroun, les données sont faibles. Néanmoins par la forme des produits finis, on peut imaginer que les deux techniques sont employées. La fonte est en effet une technique bien connue du Cameroun, même si elle est plus utilisée pour la confection de perles en alliage cuivreux.

Figure 51 : perles en fer conservées au musée de Leiden (n°5899-1039)  Les alliages cuivreux

Plus fréquentes dans les fouilles, les perles en cuivre et en alliages cuivrés sont théoriquement plus récentes que celles en fer, le cuivre étant appris après la métallurgie du

143 fer sur le continent africain. De plus, le cuivre est plus rare au Cameroun et semble provenir majoritairement d'importation, comme en témoigne les écrits d'Al Bakri. Les perles archéologiques les plus anciennes proviennent, dans l'état actuel des connaissances, du Nord du Cameroun, zone dépourvue de cuivre. Les quelques gisements de cuivre connus sont situés à l'extrême du sud du pays. Ces perles sont associées à la culture matérielle Sao, civilisation qui s'était fondée sur les alentours du lac Tchad. Elles sont réalisées à l'aide de la technique de la cire perdue, même si la technique du repoussé est aussi utilisée pour d'autres bijoux tels que les anneaux bracelets. L'analyse physico-chimique des perles sao a montré que la composition chimique n'était pas uniforme (J. P. Lebeuf 1985). Les perles sont toutes réalisées avec un alliage de plusieurs métaux : parfois uniquement en étain et cuivre (bronze), d'autres fois en plomb et cuivre (cuproplomb) ou zinc et cuivre (laiton), mais plus fréquemment avec un alliage de trois ou quatre métaux : zinc, plomb, étain et cuivre. Les différentes compositions montrent donc plusieurs savoir-faire dans les alliages. La possibilité d'importation d'objets finis provenant de multiples lieux a été écartée à cause de la présence de vestiges de fabrication des perles en alliage cuivreux sur les sites archéologiques Sao. Par ailleurs, la forme des perles, le plus souvent complexe, conserve les mêmes conventions stylistiques que la sculpture céramique. Les perles peuvent représenter des anthropomorphes, des zoomorphes tels que les oiseaux et les éléphants, des coquilles de cauris simplifiées et des signes géométriques dont on ignore s'il s'agit de représentation abstraite ou de style figuratif si schématisé et codifié qu'il nous est impossible de reconnaître. Les figurations anthropomorphes sont toutes liées à des pendants tandis que les perles zoomorphes ont des typologies plus variées (types IV et V).

Les sites d'Igbo Ukwu comprennent également des pendentifs en alliage cuivreux d'une grande complexité et de figuration animale ou humaine. Si certains éléments sont semblables comme l'oiseau aux ailes gonflées et à la petite tête reposant sur le corps servant de perle d'espacement, le style est néanmoins très différent, plus naturaliste et plus chargé (phénomène d'horror vacui). La technologie de ces bronzes est également la cire perdue. Thurstan Shaw (1965, p.89) a réalisé une spectrographie de masse sur les pendants et autres objets en alliage cuivreux des sites d'Igbo en 1965. Toutes les perles pendantes appartiennent au même groupe (B) caractérisé par un alliage comprenant du cuivre, de l'étain et du plomb à des concentrations supérieures à des traces. Comme chez les Sao, les artisans d'Igbo Ukwu réalisaient des alliages à trois composants majoritaires et non deux

144 comme pourraient le faire croire le terme inadéquat mais fréquemment employé de "bronze".

Les perles en alliage cuivreux actuelles sont fabriquées au nord, au Grassland (Herbert, 1990) et dans la région de la Cross River, par le même procédé de fonte à la cire perdue. Elles sont souvent associées aux perles en laiton européennes pour fabriquer des objets perlés. L'origine des perles est facilement distinguable même sans analyse chimique puisque les perles européennes sont faites à partir de moules récupérables ce qui donne des perles identiques alors que les perles faites selon la technique de la cire perdue sont uniques. La Figure 52 montre un collier de perles réalisé dans les monts Mandara et conservé au Metropolitan Museum de New York. Elle illustre la caractéristique du procédé de la cire perdue où toutes les perles sont différentes, même lorsqu'elles obéissent à un même schéma directeur.

145  Les pièces de monnaie étrangères

Les pièces de monnaies percées en leur centre sont très appréciées en parure. Ces types de perles sont particulièrement faciles à dater car elles comportent souvent la date de fabrication sur une des faces. Néanmoins, leur utilisation en tant que perle peut être nettement plus récente que l'année figurée sur la pièce. Selon leur date de fabrication et leur pays d'origine, les pièces peuvent être en argent, en bronze, en fer, en zinc ou en alliage contenant du nickel (maillechort ou cupronickel). Les pièces françaises percées furent fabriquées de 1913 à 1946 soit une période relativement courte. Cependant, dû aux relations intimes entre la France et son protectorat qui couvrait la majeure partie du Cameroun, ces pièces-perles représentant des montants faibles sont assez fréquentes. Une étude des pièces de monnaie européennes percées est disponible en annexe C de cette thèse.

 Les autres métaux (or, étain)

Les perles en or et en étain51 n'ont pas été retrouvées en contexte archéologique au

Cameroun. Pourtant, certaines populations africaines sont célèbres pour leurs perles en or, comme les Ashanti du Ghana qui réalisent des perles très ouvragées ou bien la civilisation du Great Zimbabwe dont le site a fourni des perles sommaires en or. Il en va de même pour les perles en étain, que l'on a trouvé sous forme de cauris dans des sites Nok. La présence de ces perles a été expliquée par la présence d'abondants gisements dans ces territoires. Or, le Cameroun a un sous-sol très riche, pourvu de mines d'étain et d'or. Nous ignorons si l'or était exploité mais nous savons que l'étain l'était puisqu'il était utilisé dans la composition d'alliages. De plus, ces métaux ayant un point de fusion bas, ils peuvent être moulés à partir de la technique de la cire perdue. L'absence de perles en étain serait donc un choix des populations passées dicté par l'esthétisme ou le symbolisme.

Le verre

Le verre est un matériau privilégié pour confectionner des perles car il permet de réaliser presque tous les aspects et toutes les formes.