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HISTOIRE DU CAMEROUN : DE LA DIVERSITE A L’UNITE

A l’instar des autres pays d’Afrique, le Cameroun est une entité récente. La création du pays dans ses limites géographiques actuelles date du 1er octobre 196112. L’Etat a donc une

cinquantaine d’années. Comme la majorité des pays du continent, le Cameroun a un passé mal connu ; les périodes les plus récentes, à savoir la période coloniale et l’indépendance, sont les plus documentées.

Une volonté d’unification : de 1884 à nos jours

La volonté d’unification du territoire a commencé avec la création du Kamerun. Auparavant, le territoire était morcelé en une centaine de groupes différents (Owana, 1973, p.17). En 1868, un marchand de Hambourg s’installa près de Douala et y créa un comptoir commercial. On y commerçait de l’ivoire et de l’huile de palme. Face aux profits générés par ce nouveau comptoir, l’Allemagne décida d’étendre sa zone d’influence sur ces contrées. Le 12 juillet 1884, Gustav Nachtigal, mandaté par le chancelier allemand Otto von Bismarck, conclut un traité avec les rois Bell et Akwa. Cet accord international instituait un protectorat allemand sur ces deux territoires qui, unifiés, formaient le Kamerun. De 1884 à 1916, le Kamerun ne cesse de s’étendre. Son expansion se fait majoritairement par la force et seuls les chefferies Douala et le royaume Bamoun (par l’intermédiaire du sultan Njoya) seront annexés au Kamerun par négociation. Le sud forestier est conquis en 1887, avec la prise de Kribi le 15 octobre. L’extension vers le nord est plus lente, puisque l’Adamaoua est inclus au Kamerun en 1899 et les rives du lac Tchad en 1902. L’est du pays est pacifié en 1907. Le coup d’Agadir de

44 1911 permet la création du Neukamerun, une partie des terres de l’Afrique équatoriale française étant cédées à l’Allemagne. Le Cameroun comprend alors une partie de l’actuel Tchad, du Nigéria, de la Centrafrique, du Congo et du Gabon. Le Kamerun et le Neukamerun réunis forment alors un vaste espace en Afrique Centrale, plus grand que l’actuel Cameroun. Suite à la défaite des Allemands lors de la première guerre mondiale, le Kamerun allemand disparaît au profit d’une tutelle française et d’une tutelle britannique, ce qui de fait, sépare le pays en deux entités distinctes. Le 1er janvier 1960, le gouvernement français reconnaît le

Cameroun oriental comme un Etat souverain et indépendant. En 1961, la Grande Bretagne demande par plébiscite aux Cameroons (zone sous protectorat anglais) de se rallier au Nigéria ou au Cameroun. La partie nord se rallie au Nigéria en juin alors que la partie sud se rallie au Cameroun le 1er octobre. Les frontières actuelles du Cameroun sont délimitées. De 1961 à

1972, le Cameroun est une république fédérale. Le 2 juin 1972, le pays franchit une nouvelle étape vers l’unification en devenant un Etat unitaire. La Figure 16 résume les étapes de l’unification du Cameroun, en mettant en relief les frontières changeantes de ce pays.

45 Les coups d’Etat successifs (1982, 1984) et les révoltes de 1987 à 1989 n’ont pas détruit cette nouvelle unité. La majorité de la population étant jeune (âge médian estimé à 18,4 ans en 2015), le sentiment d’appartenance nationale est majoritaire.

En examinant ne serait-ce que l’histoire du Cameroun au siècle précédent, il semble que se fonder sur les limites actuelles du Cameroun en excluant systématiquement les données archéologiques trouvées dans les pays limitrophes serait une erreur. C’est pourquoi le champ d’étude de cette thèse sera le Cameroun dans son acception large.

Par ailleurs, si l’on regarde en amont de la période coloniale, les diverses régions de l’actuel Cameroun ne semblaient pas être reliées par une organisation politique ou une culture unique. En effet, bien que l’histoire du Cameroun précolonial soit largement méconnue, un faisceau d’indices nous porte à affirmer l’absence de cohérence politique ou culturelle.

Histoire précoloniale

Les sites archéologiques montrent une hétérogénéité dans les productions matérielles et les modes d’inhumation entre la région du Nord, celle du Grassland, et celle du sud Camerounais pour une même unité chronologique. De plus, les écrits (cartes et récits des Européens et des Arabes) confirment une division culturelle et politique.

 Exploitation des données archéologiques et des écrits étrangers (ou conservés à l’étranger) pour reconstituer l’histoire précoloniale récente

La période précoloniale récente bénéficie de deux sources d’informations complémentaires : historique et archéologique. La mémoire populaire est lacunaire en ce qui concerne les périodes antérieures au siècle dernier. Il est donc difficile de retracer l’histoire des régions du Cameroun par ce seul biais. De plus, comme tout témoignage, cette source d’information peut être partiellement erronée du fait de multiples facteurs : perte d’information lors de la transmission entre les générations, déformations du passé pour paraître plus glorieux ou correspondre à une mentalité actuelle. La présence de sources archéologiques et historiques permet d’éviter certains de ces écueils, même si chaque source doit être recoupée par une autre pour être plus crédible.

Les cartes européennes du XVe au XVIIIe siècle montrent des territoires divisés en

46 comme organisation monarchique. Ces cartes anciennes sont difficiles à interpréter notamment en ce qui concerne les régions situées à l’intérieur des terres. Le tracé n’est pas toujours précis, et la sphère d’influence d’un royaume est variable d’une publication à une autre. Par ailleurs, les toponymes ont souvent changé, ce qui constitue un obstacle à la pleine lisibilité de ces documents géographiques.

La façade maritime du Cameroun est facilement identifiable sur les cartes grâce à l’île de Fernando Po aujourd’hui appelée île de Bioko qui lui fait face (cf. carte 1 et annexe A). La mangrove est bien figurée sur ces cartes avec la présence d’une multitude de petits cours d’eau, dont un est toujours nommé : le rio de Camarones aussi nommé Camaroes, Camarone, Camaroel selon les cartes. C’est par cet estuaire que le navigateur portugais Fernando Po découvrit la côte orientale du Golfe de Guinée en 1472. Outre cette référence historique, le rio de Camarones est indiqué car il délimite, pour la grande majorité des cartographes du XVIe

au XVIIIe siècle, la frontière orientale du royaume du Bénin.

Le rio de Camarones est clairement identifiable même s’il ne porte plus le même nom depuis l’annexion allemande en 1884. Camaroes signifie en portugais « crevettes » et ce nom a été attribué au fleuve car son embouchure contenait une telle quantité de crevettes que l’eau en devenait frémissante. Or, ce phénomène biologique est encore actuellement observable vers Douala, dans l’estuaire du Wouri à raison d’une fois tous les trois à cinq ans. Cette association entre le Wouri et le rio de Camarones est confirmée par la mémoire collective locale, le terme ayant été encore usité officieusement après 1884.

Ainsi une partie du Cameroun appartenait à la sphère d’influence de Bénin (ou Edo), ville située dans l’actuel Nigéria.

o Le royaume du Bénin

Le royaume du Bénin est un vaste espace dont les frontières semblent légèrement varier au gré des époques et des géographes (cf. cartes en annexe A). La carte de Sanuto Livio datée du XVIe siècle semble la seule à placer le royaume de Bénin aussi bas en latitude13,

jouxtant la frontière nord du royaume de Manicongo. En revanche, le royaume de Bitum,

13 Excepté la carte de Vaugondy 1778 qui présente un royaume étendu en latitude, réparti sur toute la partie

47 borné à l’est par le rio Camerones et à l’ouest par le rio do Lago, a le même territoire que le royaume du Bénin selon Hondius (XVIIe siècle), Guiljelmus Blaeu (c. 1640) et Pieter Goos

(1666).

Si la frontière orientale fait presque consensus, il n’en est pas de même pour la frontière occidentale. Cornelis Danckert la place au niveau de la côte des palmiers « C. aas palmas » dans sa carte de 1670. Le Bénin serait alors un véritable empire s’étendant jusqu’à l’actuelle frontière entre le Libéria et la Côte d’Ivoire ! A l’inverse, les cartes de Benjamin Wright (1600) ou d’Ortelius (1570) montrent une limite orientale proche de la ville, au niveau du cap Fermosa. On peut expliquer ces différences par de multiples raisons : d’abord, les frontières d’un "royaume" peuvent évoluer au fil des siècles ; ensuite, les cartes comprennent des approximations géographiques (voir notamment le Niger qui prend sa source au niveau du lac Tchad et se déverse dans l’océan atlantique au niveau du Sénégal) mais aussi parce que le terme de royaume est ambigu et n’a pas la même signification pour tous les auteurs. Dans le cas de la carte de Danckert, il est probable qu’il comprenne le terme royaume au sens de territoire à forts échanges, notamment commerciaux. Au contraire, un petit territoire peut faire référence à une unité politique, et non à une sphère d’influence commerciale et culturelle. Dans la définition la plus large, le royaume du Bénin inclut le royaume d’Adra, qui implosera au cours du XVIIe siècle en plusieurs identités dont le royaume de Juda aussi écrit

Ouidah et le royaume d’Abomey ou Dahomey. Or, ces deux royaumes sont rivaux : l’apogée de l’un correspond au déclin de l’autre14, de nombreuses guerres ont été menées, et les

populations sont clairement distinctes : l’Adra étant composée majoritairement de Yorubas alors que le royaume du Bénin est constitué d’une multitude de peuples. De surcroît, leur politique envers les Européens n’est pas la même : le royaume d’Adra puis le Dahomey se concentrera sur le commerce des esclaves, alors que le royaume du Bénin commercialisera majoritairement de l’huile de palme, des ivoires, des peaux de panthère, du poivre et des accoris15. En revanche, il existe une forte interaction culturelle : les rites religieux sont

similaires, et des échanges artistiques ont lieu tout particulièrement entre la ville de Bénin et celle d’Ifé, ville yoruba.

14 Le royaume Dahomey, héritier du royaume d’Ardra, atteint son apogée au XVIIIe siècle, période de déclin

notoire du royaume du Bénin ; au XIXe siècle, le royaume de Bénin reprend son essor alors que le royaume de

Dahomey décline.

48 Les textes des Européens mentionnent la richesse du pays et de sa la capitale, appelée Bénin, Edo, ou Oedo. L’abbé Prévost, se référant à Nyendal, fait éloge de la qualité de vie de ces habitants dans Histoire générale des voyages :

« Le roi, les grands & les gouverneurs des provinces, font subsister les pauvres dans les villes de leur demeure, emploient à divers exercices ceux que leur âge & leur santé rendent propres au travail, & nourrissent gratuitement les vieillards & les malades. Aussi ne voit-on pas de mendiants dans le pays. »

(Green, Deleyre et Prévost, 1747, vol.15, p. 170). Mais la splendeur de la ville dont les auteurs du XVIe et du XVIIe siècle ont fait l’éloge

est remise en cause au début du XVIIIe siècle. Bosman qui, contrairement à Olfert Dapper, a

effectué des voyages en Afrique et ne s’est pas fondé sur les anciens témoignages, écrit en 1705 :

« Vous m’avez ordonné de vous faire la description de la ville de Bénin, en cas où j’eusse l’occasion d’y aller. Je l’ai vue deux fois & je vous la présenterai dans l’état où elle est présentement, & vous jugerez si ce que le Sieur Dapper en a dit est conforme ou non. Le village de Bénin (car il ne mérite pas d’être appelé ville, dans l’état où il est) qui est le lieu de la résidence des rois & donne le nom à tout le pays & à la rivière (…) a pour le moins quatre lieues d’étendue. On y voit des rues fort longues et fort larges où l’on tient des marchés deux fois le jour, & où l’on vend des vaches, du coton, des dents d’éléphant, des marchandises d’Europe & tout ce que l’on peut trouver dans le pays. Le village a été très bien bâti ci-devant, lorsqu’il était fort peuplé, ce que l’on peut voir par les maisons demi-ruinées qui y sont encore ; mais présentement les maisons sont fort éloignées les unes des autres. »

(Bosman, 1705, p. 490) Par cette description, il est évident que la population dans la capitale a fortement diminué et ne possède plus la trésorerie suffisante pour entretenir la ville qui se décrépit. La raison du déclin du royaume du Bénin au XVIIIe siècle n’est pas entièrement connue.

Néanmoins elle coïncide avec l’expansion d’un royaume Yoruba, « le grand Ardra » selon Bosman, société guerrière qui s’est enrichie grâce au commerce des esclaves avec les Européens.

49 Le royaume de Bénin reprendra de son lustre grâce à l’abolition de l’esclavage entraînant le déclin du royaume voisin, et au développement de la demande d’huile de palme, denrée commercialisée par ce royaume. En 1897, le royaume de Bénin entre en guerre contre les Britanniques, et le roi (Oba) est contraint de se retrancher au Calabar, région frontalière entre le Cameroun et le Nigéria. La défaite contre le Royaume-Uni sonne la fin de l’indépendance du royaume de Bénin.

Cet ancien territoire a fait l’objet de fouilles programmées au courant du XXe siècle,

cependant les sites mis au jour concernent aussi des périodes antérieures au royaume du Bénin. Les artefacts associés au royaume de Bénin sont principalement issus du pillage de la capitale en 1897. L’exposition internationale « Bénin, cinq siècles d’art royal » produite par le musée ethnologique de Vienne et exposé notamment au musée du quai Branly en 2007-2008, a rassemblé de nombreux objets issus de ce sac et dispersés dans les musées européens. Elle atteste d’un art de cour raffiné avec une grande maîtrise des bronzes et de l’ivoire ainsi qu’une profusion de perles, majoritairement en corail rouge. L’analyse iconographique montre un intérêt prédominant pour les portraits anthropomorphes parés de perles. Ces personnages sont identifiés comme des personnes de la cour, de la famille royale aux serviteurs de la garde armée de sabres et de fusils, ou des musiciens identifiés grâce à leurs instruments. Les représentations animales sont nettement plus rares et limitées à quelques espèces : léopards, béliers, silures, crocodiles, serpents, éléphants, oiseaux et gastéropodes. Ces animaux ont une forte connotation symbolique et sont réputés nobles. Les représentations purement abstraites sont inexistantes et les végétaux, rares, ne sont pas figurés indépendamment de représentation humaine ou faunique. L’analyse physico-chimique des bronzes a permis de révéler une évolution dans leur composition : d’un alliage de cuivre et d’étain avec une faible teneur en étain pour les objets les plus anciens, de faux « bronzes » sont réalisés dès le milieu du XVe siècle avec du laiton, alliage de cuivre et de zinc, à forte teneur en zinc comprise entre

10 et 30% selon les époques.

Les fouilles dans la capitale du royaume ont été réalisées par Graham Connah. La ville d’Edo est antérieure au royaume puisque l’on trouve dans les phases antérieures au XVe siècle

un amoncellement de murs linéaires et de terrasses dans les périodes les plus anciennes et un système défensif constitué d’une enceinte extérieure datée du XIIIe siècle. Cette dernière

50 ayant régné à la fin XIIIe siècle. Ainsi d’après les données fournies par les fouilles de Graham

Connah, la ville d’Edo aurait préexisté à l’instauration du royaume de Bénin, que les traditions orales et l’analyse des objets pillés en 1897 situent vers le XVe siècle. Les murailles d’enceinte

montrent une ville opulente et ce, dès le XIIIe siècle. Les autres sites archéologiques de ce

territoire ont fourni un matériel abondant qui présente des ressemblances avec les objets du royaume de Bénin, mais aussi de nombreux points de divergences. Igbo-Ukwu compte parmi les sites archéologiques les plus remarquables de cette aire. Le lieu est composé de trois ensembles, à vocation funéraire et cultuelle, dans un contexte urbain. Le recoupement des datations 14C effectuées par Thustan Shaw situe l’exploitation du site entre le IXe et le XIe

siècle16. Les objets mis au jour sont précieux et raffinés, ce qui indique que la personne

inhumée était de haut rang. Près de huit cent objets en bronze ont été exhumés. La composition du bronze diffère sensiblement des bronzes de Bénin : l’alliage est constitué majoritairement de cuivre mêlé à de l’étain et du plomb à quantités égales (cf. T. Shaw, 1977,

Unearthing Igbo-Ukwu, pp. 24-25). Or, le plomb ne se retrouve pas dans les bronzes anciens

du royaume de Bénin (cf. analyses métallurgiques de têtes commémoratives de Berlin, in

Bénin, cinq siècles d’art royal p.188). En revanche, les objets en bronze montrent la même

maîtrise du moulage17 et certains éléments iconographiques sont communs. Les têtes

d’éléphants, les léopards, les béliers, les poissons, les serpents, les oiseaux et les gastéropodes sont des motifs récurrents dans l’art d’Igbo Ukwu. Mais, contrairement à l’art du Bénin, le bestiaire est élargi comprenant des représentations de chevaux, de divers insectes et du pangolin, les figurations humaines sont nettement moins importantes, les motifs géométriques sinueux et les représentations florales sont plus fréquents. D’un point de vue stylistique, les ornementations sont fines, complexes et très nombreuses. Les espaces non ornés sont rares voire inexistants. Généralement, des perles régulières courtes en verre sont incluses dans les objets ou sont figurées. Outre les perles, les cloches sont également très fréquentes. Or ces éléments sont récurrents dans les zones occidentales du Cameroun et le long de la frontière avec le Nigéria. Par ailleurs, les bronzes fabriqués dans les massifs camerounais et le long de la rivière Cross ont une composition similaire à ceux d’Igbo Ukwu d’après Nancy Christine Neaher (1979, p.43).

16 Estimation la plus probable. 17 Cire perdue ou moulage en latex.

51

o Biafra

La partie est et sud du Cameroun à partir de Douala semble faire partie d’une autre sphère d’influence. Selon les cartes anciennes, il y aurait un royaume nommé Biafra parfois Belafra, Biafa, Biafara ou Biafar, situé à l’intérieur des terres à l’est du royaume de Bénin qui lui aussi a des frontières mal définies. Les données écrites sont particulièrement discordantes non seulement en ce qui concerne les limites de cet « Etat » mais aussi son influence géopolitique. Généralement, les auteurs admettent leur ignorance sur cette partie du territoire, comme Nicolas Léger Moutard.

« Enfin vient le royaume de Biafara, le plus peuplé & le plus puissant de toute la Nigritie, si l’on excepte ceux de Bénin, de Tombut, de Mandingue & de Jalof ; les bornes sont Dauma et une partie de Gaoga à l’ouest, Bito & Temiam au nord, Madra à l’est & au sud18 le désert de Seth qui le sépare de Bénin. C’est tout ce que l’on en sait. Les

Modernes connaissent si peu cette partie intérieure de l’Afrique, que nous n’avons pu qu’indiquer la situation des pays avec toute la précision qui nous a été possible, en comparant les cartes modernes avec les descriptions de Léon Africain & de Marmol. »

(Histoire universelle, 1766, vol. 26, p.122)

Cette description succincte est une des plus longues concernant le royaume de Biafara. Généralement, il est invoqué incidemment. Les informations éparses donnent l’image d’un royaume plus ou moins vaste situé à l’est ou au sud du royaume de Bénin avec une capitale mal bâtie située sur les rives du fleuve à l’intérieur des terres 19; les gens y sont barbares dans