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Les perceptions de leur parcours post-migratoire

Chapitre IV – Présentation des résultats

4.2 Présentation des résultats

4.2.3 Les perceptions de leur parcours post-migratoire

4.2.3.1 Les besoins lors de l’installation

Lors de l’arrivée dans le pays hôte, les immigrants commencent leur processus d’installation. Plusieurs besoins ont été nommés comme importants dans ce processus par les participants, dont la recherche de logement, la connaissance de la ville et les services qui y sont offerts. Six participants (Diana, Francisco, Helena, Ignacio, Juliana et Lorenzo) ont

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partagé leur expérience en ce qui concerne la recherche de logement. Diana et Helena ont été accueillies par un organisme communautaire qui les a hébergées pendant les premières journées. Durant ce temps, et avec l’aide de l’organisme communautaire, elles devaient chercher un logement, ce qui a été perçu par les deux femmes comme un gros défi. Le manque de connaissances de la ville, l’état de certains logements, ainsi que la difficulté de la langue ont été les principales difficultés liées à cette tâche. Diana l’exprime ainsi :

Une des principales difficultés à laquelle on a été confrontée a été la recherche d’un appartement. C’est vrai que les personnes réfugiées reçoivent de l’aide de l’organisme d’accueil, mais à l’époque, il y avait une pénurie de logements et nous avions un certain nombre de jours pour rester à l’hôtel. Il fallait choisir un appartement et l’organisme nous en montrait quelques-uns qui ne nous convenaient pas. Soit ils étaient très couteux, soit ils étaient dans une condition déplorable. Cela a été difficile parce qu’aux yeux de l’organisme, on était très exigeant.

Helena a vécu une expérience similaire dans la recherche d’un appartement. Selon cette participante, certains appartements étaient très couteux ou dans un état déplorable. Lorsqu’elle a réussi par en trouver un qui lui convenait, le propriétaire voulait lui faire signer un bail d’un an et demi. « L’organisme a parlé avec le propriétaire pour signer le bail à un an » (Helena).

L’état des appartements a aussi été nommé par Juliana et Lorenzo comme un élément choquant lors de leur installation. Se basant sur les photos envoyées par un propriétaire contacté sur internet, ils avaient loué un appartement peu avant leur arrivée. Une fois à Québec, ils constatèrent que l’appartement ne correspondait pas à celui qu’ils avaient regardé sur internet. « C’était une cuisine avec un canapé-lit. Pour ouvrir le frigo, il fallait doubler le canapé-lit ».

Ignacio avait trouvé une auberge temporaire pour le premier mois, afin de chercher un appartement une fois arrivé sur place. Étant propriétaire d’un animal de compagnie, la

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recherche de logement était encore plus difficile. « Ce qui m’a frappé, c’était l’état de certains appartements, très sales et pas beaux! Finalement on en a trouvé un qui convenait à nos besoins ».

Francisco, pour sa part, était habitué à vivre dans une grande maison. Habiter dans un petit appartement à Québec était difficile pour lui. « J’étais habitué à vivre dans une grande maison avec une cour. Ici, je me sentais coincé dans un petit appartement. »

La situation d’Esperanza était différente. Elle avait une amitié qui était installée au pays depuis quelques années et qui lui avait trouvé un appartement semi-meublé pour son installation. Selon l’affirmation de cette participante, arrivée à Québec avec son époux et ses filles, l’appartement convenait à ses besoins.

Connaître la ville et ses services, dont le service de transport a été relevé par Benjamin, Cristian et Georgina comme un des besoins les plus importants. La sensation d’être dans une ville inconnue peut devenir stressante pour l’immigrant, pour qui tout peut sembler étrange. Pour les participants qui sont arrivés en hiver ou en automne, le froid et la neige ont été cités comme des éléments qui leur semblaient bizarres et qui avaient un impact négatif sur leur état d’esprit. Selon Francisco, « la météo a une influence sur nos émotions, et on est arrivé en automne ». Cristian va dans le même sens en mentionnant : « on est arrivé en décembre et cela a été très choquant, pas juste à cause de la neige et du froid, mais aussi parce que c’était le temps de fêtes et on était loin de la famille ». Cependant, les participants qui sont arrivés en été mentionnent l’étape d’installation comme une étape « de vacances ». Selon Antonio, « au début, c’était la lune de miel, on a voyagé ailleurs au Canada ». Esperanza et Georgina mentionnent, elles aussi, qu’elles ont profité du bon temps pour connaître la ville et faire des activités propres à l’été.

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Pour les familles avec des enfants, trouver une garderie ou une école a été évoqué comme une des premières procédures à faire, processus qui a été décrit comme relativement facile, contrairement à la recherche d’un logement.

La difficulté de communiquer en français a été nommée par l’ensemble des participants comme une difficulté du processus d’installation. Communiquer avec le propriétaire, les voisins et les fournisseurs de services a été un défi pour certains. Même pour ceux qui recevaient de l’aide de la part d’organismes communautaires, le fait de « dépendre » des intervenants ou des interprètes pour entrer en communication a été perçu comme une perte de pouvoir et d’autonomie. Selon Diana, « tu n’es pas capable de dire un mot en français et il faut communiquer avec l’aide d’un interprète. Tu te sens perdu. Je me sentais comme un extraterrestre qui ne savait pas où il se trouvait ou ce qu’il devait faire ».

4.2.3.2 L’intégration économique

L’emploi d’entrée sur le marché du travail

Six participants ont manifesté avoir occupé des emplois non qualifiés peu de temps après leur arrivée. Pour Lorenzo, il s’agissait d’une période d’angoisse économique, mais aussi existentielle. Sans plan défini à propos de son futur professionnel, il commença par chercher un emploi non qualifié et il en trouva un dans un restaurant.

Ce qui est difficile au début, c’est qu’on commence à trouver du travail sans avoir un plan pour le futur. Si j’avais travaillé dans le resto en attendant la rentrée aux études, ou avec un plan concret par rapport à mon avenir professionnel, cela n’aurait pas été si décourageant pour moi. Mais je me levais à 4h du matin pour aller préparer des frites, et cela jour après jour, comme une souris .

Cette angoisse existentielle a été également nommée par Antonio comme un aspect déstabilisant pendant les premiers temps. Il a tenté sa chance pour différents emplois non qualifiés qui lui ont fait réfléchir à propos de sa migration.

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Pendant que je levais des boîtes, j’avais beaucoup de temps pour réfléchir : Qu’est-ce que je fais ici? Qu’est-ce que je suis venu chercher ici? Avec chaque boîte, je me posais beaucoup de questions. Ensuite, j’y répondais : tu es venu pour chercher un meilleur futur et cela fait partie de ton parcours ici, il faut commencer quelque part.

Pour Cristian, arrivé avec sa famille, c’était l’angoisse du manque d’argent qui prenait beaucoup d’importance dans sa tête, ce qui l’a motivé à travailler dans des emplois non qualifiés. Il a occupé plusieurs emplois non qualifiés avant de penser à ouvrir sa propre entreprise.

Quant à Francisco, il a connu des compatriotes établis au pays qui l’ont aidé à trouver son premier emploi dans l’entretien ménager. Son employeur était un Colombien propriétaire d’une entreprise dans le domaine.

Juliana, pour sa part, a occupé un emploi dans un magasin de souvenirs. Contrairement aux autres participants à l’étude, elle mentionne que le fait d’occuper un emploi non qualifié n’a pas été une expérience difficile. Au contraire, cela lui permettait de pratiquer le français ainsi que de connaître le système de transport. Son cas est semblable à celui de Benjamin, pour qui occuper un emploi non qualifié ne représente pas un type de difficulté. Pour ce participant, qui occupe actuellement un emploi dans son domaine d’études et un autre emploi qui est non qualifié, il s’agit d’un emploi qui lui permet de se maintenir en forme et qui ne demande pas une grande quantité d’efforts intellectuels.

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Leur occupation actuelle

Tableau 6 – Occupation actuelle des participantes Pseudonyme Emploi dans le

domaine de formation Emploi hors du domaine de formation Aux études Antonio X Benjamin X X Cristian X Diana X Esperanza X Francisco X Georgina X X Helena X Ignacio X Juliana X Lorenzo X

La condition des participants à l’étude en ce qui concerne leur occupation actuelle peut être divisée selon trois situations : ceux qui occupent un emploi dans leur domaine d’études, ceux qui occupent un emploi hors de leur domaine d’études et ceux qui sont présentement aux études.

Benjamin, Esperanza, Georgina, Helena et Diana sont dans la première situation. Benjamin, depuis l’accomplissement de ses études postsecondaires au cégep, occupe un emploi à temps partiel dans son domaine de formation. Il souligne : « alors c’est ravissant lorsque l’on réussit à obtenir un emploi dans son domaine de formation. Puisque tu as dédié tellement de temps aux études, tu sens que cet effort a valu la peine ». Il occupe également un emploi à temps partiel, non relié à ses études, dans une entreprise d’hygiène et de salubrité. Le fait d’occuper cet emploi n’est pourtant pas mal perçu par Benjamin. Au contraire, il s’agit pour lui d’une façon d’équilibrer les charges psychiques et psychologiques dans ses occupations. « D’après moi, le fait d’avoir ces deux emplois différents est un équilibre parfait parce que dans le

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premier (emploi), j’utilise le cerveau, tandis que dans le deuxième, je me maintiens en forme. Il faut relâcher le cerveau de temps en temps! » (Benjamin)

Esperanza occupe également un emploi dans son domaine d’études, sans pour autant avoir complété une formation au Québec. Elle occupe un poste à temps plein dans le champ des technologies de l’information. L’insertion à l’emploi a été relativement facile pour cette femme, qui a été embauchée par une compagnie avant même de finir le processus de francisation. Elle se dit en harmonie avec son occupation actuelle. Son cas est différent de Georgina, qui est arrivée au Québec avec une vaste expérience de travail dans le domaine de la santé. Étant peu intéressée à refaire des études au Québec, celles-ci étant nécessaires pour que son diplôme étranger soit valide et reconnu, elle renonça à l’idée d’appartenir à un ordre professionnel. « Je pensais que pour appartenir à l’ordre professionnel, il fallait juste présenter un examen. Pourtant, après, j’ai réalisé que le processus était plus complexe que ça et qu’il fallait faire une formation à Montréal ». Elle réussit cependant à obtenir l’autorisation pour offrir certains services reliés à son domaine de formation, ce qu’elle fait à temps partiel et selon la demande des clients. Comme Benjamin, cette femme complète son revenu avec un emploi à temps partiel dans un domaine différent à celui de sa formation.

Helena, après avoir entrepris des formations au cégep et à l’université, sans les terminer, décida de faire une courte formation dans un domaine d’emploi très en demande au Québec. Elle occupe présentement un emploi dans le domaine de la santé, et elle se dit en harmonie avec son occupation. Diana, pour sa part, a complété des études aux niveaux technique et universitaire dans le domaine de la relation d’aide; elle occupe actuellement un emploi relié à ce domaine. Elle se dit très satisfaite du fait d’avoir complété ses études et d’occuper un emploi. « Faire des études ici n’est pas juste de parler la langue, c’est plus complexe que ça. C’est de t’intégrer aux groupes, d’être capable de communiquer avec les enseignants. Après cela, c’est le défi de trouver un emploi dans ton domaine ».

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Antonio, Cristian et Francisco occupent un emploi hors de leur domaine de formation. Depuis son arrivée, Antonio a occupé plusieurs postes dans des domaines différents à Québec. Par peur de se retrouver sans argent et de se voir obligé de demander de l’aide financière au gouvernement, ce professionnel de l’administration a commencé à occuper des emplois non qualifiés peu après son arrivée dans la ville. Finalement, ses compétences ont été valorisées dans une entreprise où il a été promu à plusieurs reprises. Il occupe actuellement un poste de sous-direction dans un département de la compagnie. Bien que le poste qu’il occupe ne soit pas lié à son domaine de formation académique, il se dit très satisfait de son progrès. Il mentionne à ce sujet : « mon plus grand défi a été de gagner la confiance du directeur de la compagnie et du siège social situé aux États-Unis ». Il assure pourtant qu’il serait prêt à relever de nouveaux défis ailleurs, étant donné que cela fait partie de sa façon d’être.

Pour ce qui est de Cristian, peu après son arrivée au Québec, il a décidé d’ouvrir une garderie à la maison. Cette initiative s’est avérée une manière de devenir financièrement autonome. Actuellement, la garderie continue à offrir des services à l’aide de sa conjointe. Il occupe toutefois un emploi à temps partiel dans un magasin et il est à la recherche d’un emploi dans son domaine. En ce qui concerne Francisco, il est arrivé au Québec sans avoir fini ses études universitaires en Colombie. Il recommença une formation universitaire peu de temps après son arrivée, formation qu’il n’a pas encore terminée. Actuellement, il occupe un emploi dans une entreprise de salubrité industrielle où il se dit bien rémunéré, ce qui, selon lui, va lui permettre d’entreprendre de nouveaux projets dans le futur.

En ce qui concerne les participants qui sont aux études, on retrouve Juliana, Lorenzo et Ignacio. Juliana, dont la formation est reliée aux sciences de la santé, a occupé un emploi au niveau technique dans une clinique dentaire. Elle affirma que le fait de ne pas être autorisée à accomplir un travail pour lequel elle a les compétences et l’expérience la frustre. Elle a constaté l’écart quant au salaire et aux conditions de travail entre un emploi de niveau technique et celui de niveau professionnel. Elle décida alors de quitter son emploi et d’entreprendre des études universitaires. Ce cas est similaire à celui de Lorenzo, qui a

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également occupé un emploi dans son domaine d’études, mais au niveau technique. Voici ses mots: « mes responsabilités dans ce poste n’avaient rien à voir avec ma formation professionnelle ». Toutefois, le fait d’occuper cet emploi lui a permis de connaître le travail des professionnels dans son domaine ainsi que les conditions d’emploi. « Cette expérience m’a motivé à faire des études professionnelles à l’université. Malgré le fait que certaines personnes me disaient que faire des études professionnelles était impossible, moi, je le croyais possible ». Pour ce qui est d’Ignacio, dès son arrivée, il a fait les démarches nécessaires pour appartenir à l’Ordre des ingénieurs du Québec. Il a profité du programme PAROIQ offert par le Centre RIRE 2000 afin de préparer les examens d’admission à l’ordre. Lorsqu’il devint membre de l’ordre professionnel, il occupa un poste au niveau technique de façon temporaire. Peu de temps après, il entreprit des études de deuxième cycle à l’université.

Il est pertinent de souligner que pour ces trois participants, le retour aux études s’est avéré une stratégie pour mieux s’intégrer au marché de l’emploi dans un domaine professionnel. Les constats suivants appuient cette affirmation : les trois participants ont occupé des emplois reliés à leur formation universitaire, mais au niveau technique. Ils ont manifesté que s’ils désirent occuper des emplois de niveau professionnel dans leur domaine, il est plus efficace d’obtenir un diplôme issu d’une université québécoise. Des trois participants aux études, uniquement Ignacio appartient à un ordre professionnel.

4.2.3.3 L’intégration sociale

À propos de l’intégration sociale des participants, celle-ci est analysée à la lumière de leurs réseaux sociaux. Cela dit, nous avons questionné les participants par rapport à la création des liens avec les personnes de leur environnement. Plusieurs constats ont ressorti des récits des participants. Un premier constat est le fait que pour la plupart des participants, la création de liens avec des immigrants de différentes origines est perçue comme un avantage. Il s’agit d’une stratégie pour en apprendre davantage à propos d’autres cultures ainsi que pour parler en français, si cette langue est la seule commune entre le participant et

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les autres membres de son réseau. Certains participants ont exprimé le fait que la création des liens s’avère plus facile avec les immigrants d’origines variées que la création de liens avec les Québécois.

Un autre constat est le fait que pour certains participants, leur réseau social est composé majoritairement par des compatriotes colombiens. Le fait de partager des intérêts communs, tels la nourriture, la musique et la langue, fait en sorte que les participants créent des liens forts avec ceux qui leur ressemblent le plus. Cristian l’exprime ainsi : « 97% de mes amis à Québec sont Colombiens. Il s’agit de gens qui ont un vécu semblable au mien et avec qui j’ai beaucoup d’intérêts en commun ». Ignacio signale que son réseau social est composé majoritairement par des Colombiens parce qu’« il s’agit de personnes qui ont fait le processus de travailleurs qualifiés, comme [moi]. On se fréquentait dans les cours de francisation, dans les organismes communautaires, alors on se côtoyait beaucoup ». Toutefois, ce n’est pas le cas de tous les participants. Certains d’entre eux ont souligné que, dû à certaines caractéristiques des Colombiens établis à Québec, ils préfèrent éviter ces derniers et créer des liens avec les immigrants d’autres origines ou avec des Québécois.

D’ailleurs, pour certains participants, l’immigration à Québec a entraîné une diminution de leur réseau social. En plus de s’éloigner de leur famille et de leurs amis en Colombie, ils affirment que la création de nouvelles amitiés de qualité à Québec est difficile. Benjamin déclare à ce sujet : « ici, la pauvreté n’est pas économique, la pauvreté est sociale ». Il explique que, dû à ses multiples occupations d’emploi et d’études, il n’a pas beaucoup de temps pour faire des activités sociales. Juliana et Lorenzo ont manifesté ne pas avoir un réseau social très élargi à Québec. Cela est dû à des raisons comme les caractéristiques inhérentes à eux-mêmes, dont leur personnalité et la difficulté à s’exprimer de façon naturelle dans une langue autre que l’espagnol.

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La perception des participants par rapport à la création de liens avec les compatriotes et avec les Québécois sera analysée plus en détail dans la partie qui suit.

La perception des participants à propos de leurs compatriotes établis à Québec

Quatre participants ont partagé leur perception à propos de leurs compatriotes de façon générale, et ceux établis à Québec en particulier. Antonio a mentionné les caractéristiques de la société colombienne comme un des motifs qui l’ont motivé à quitter le pays. Les problématiques au niveau social, telles que les inégalités socioéconomiques et le chômage, ont été soulignées dans son récit. Cela ne signifie pas qu’il exclue les compatriotes de son réseau social à Québec. Il est toutefois sélectif; il entretient des liens avec les Colombiens qui sont venus en tant que travailleurs qualifiés et qui souhaitent améliorer leur qualité de vie. « Des personnes avec lesquelles je partage le même horizon et qui sont prêtes à travailleur pour la société, contrairement aux autres compatriotes qui s’attendent à ce que la société fasse de quoi pour eux ». Il est méfiant par rapport à l’établissement de liens avec des Colombiens dû à certaines expériences de ses amis, qu’il partage avec nous :

Un ami à moi a été reçu par un Colombien qui l’avait aidé. Celui-ci lui avait