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Les attitudes fondamentales dans l’entretien

Dans le document Compétences sociales (Page 127-131)

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4) Forme active avec l’objet en début de phrase

5.1 Donner des instructions de travail

5.1.1 Les attitudes fondamentales dans l’entretien

Il est particulièrement important dans les situations de communication basées sur les rôles sociaux, de communiquer en montrant de l’estime pour l’autre, si l’on veut atteindre les objectifs. Le comportement d’une personne impliquée dans une conversation peut être déterminé par diverses attitudes fondamentales. Cette attitude intérieure affecte le comportement et peut, en particulier dans les situations difficiles, conduire à des attitudes défensives, inattendues par rapport à l’autre.

Thomas A. Harris a développé un modèle qui suppose quatre paramètres de base qui peuvent survenir lors d'une conversation:

Attitude fondamentale 1: Je suis O.K. – tu es O.K.

Attitude fondamentale 2: Je suis O.K. – tu n’es pas O.K.

Attitude fondamentale 3: Je ne suis pas O.K. – tu es O.K.

Attitude fondamentale 4: Je ne suis pas O.K. – tu n’es pas O.K.

Harris und Harris 1985

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Attitude fondamentale 1

Figure. 18: Attitude fondamentale 1

Je suis O.K. – tu es O.K.

Il s’agit ici d’une attitude fondamentale positive et coopérative qui a un impact positif sur la communication et la coopération.

«Je m’accepte avec mes besoins, comportements, etc. et je t’accepte aussi en tant que Personnalité avec tes désirs, attentes, idées... »

Ce cadre de direction ne se sent ni supérieur ni inférieur à ses collaborateurs. Il entretient un style de partenariat.

Il sait qu'il n'est pas exempt d'erreurs et accepte aussi les erreurs des autres. Néanmoins, il peut critiquer et abordera l’erreur et résoudra ensemble les problèmes. Mais il fera cela de manière partenariale.

La communication à partir de cette attiutude fondamentale montre de l’estime envers l’autre, même dans des situations difficiles.

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Attitude fondamentale 2

Figure. 19:Attitude fondamentale 2

Je suis O.K. – tu n’es pas O.K.

La communicaton est ici basée sur un sentiment de supériorité.

«Je m’accepte avec mes besoins, comportements, etc. mais je ne t’accepte pas... »

Dans le comportement de communication, un cadre de direction avec cette attitude fondamentale aura des difficultés à être à l’écoute, parce qu’il partira du principe qu’il sait comment le

collaborateur argumente. Les problèmes qui surviennent en cours de discussion sont généralement vus chez l’autre. Le cadre dirigeant se concentre sur ses propres idées et solutions. Il fait peu confiance aux compétences des autres, ce qui fait qu'il ne délègue pas vraiment. Il doit fortement contrôler, parce qu'il ne croit pas en les capacités de ses collaborateurs. Dans le pire des cas, il en résulte un cercle vicieux dans le sens de la prophétie auto-réalisatrice: les contrôles conduisent à l'incertitude chez les collaborateurs, ce qui réduit la confiance, des tâches plus exigeantes ne sont plus attribuées, la confiance en soi diminue encore plus, encore plus de contrôles sont nécessaires ...

La communication à partir de cette attitude fondamentale montre un manque de confiance.

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Attitude fondamentale 3

Figure. 20 Attitude fondamentale 3

Je ne suis pas O.K. – tu es O.K.

La communicaton est ici basée sur un sentiment d’infériorité.

«Je ne peux pas m’accepter tel que je suis, mais je t’accepte comme tu es. »

Des cadres dirigeants avec cette attitude ont tendance à avoir peu confiance en eux. Ils s’engagent très peu pour leurs propres idées et les font rarement prévaloir. Ils pensent que les idées des autres sont meilleures. Dans les négociations, ces dirigeants font rapidement des concessions. Ils ont un grand besoin de reconnaissance et d'attention. Cela apparaît clairement dans leur comportement trop complaisant envers les collaborateurs.

La communication à partir de cette attitude fondamentale est très prudente.

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Attitude fondamentale 4

Figure 21: Attitude fondamentale 4

Je ne suis pas O.K. – tu n’es pas O.K.

Ici, une valeur particulière n’est accordée ni à soi-même ni à l'autre.

Le message est: « Je ne m'accepte pas moi-même, mais je ne t’accepte pas non plus. »

Des conversations avec des personnes ayant cette attitude sont généralement caractérisées par le refus, le doute, le rejet. Cette perception négative de soi, qui n'est souvent pas extériorisée, s’accompagne d'un sentiment d'infériorité.

Les cadres de direction avec cette attitude ne prennent pas très au sérieux leur rôle de leadership. Ils contribuent peu par des approches constructives et des solutions. Il leur manque un feed-back constructif et une vision positive des potentiels et opportunités.

La communication à partir de cette attitude fondamentale est très destructrice.

L’attitude fondamentale «Je suis o.k. – Tu es o.k. » est la meilleure base pour un entretien avec des collaborateurs. Vous pourrez par cette attitude communiquer plus facilement vos idées et vous avez de fortes chances que votre collaborateur vous comprenne et soit prêt à accepter votre position ou du moins de se pencher sur la question.

L’estime est donc une condition préalable importante pour créer une volonté d'écoute.

Entendre se fait automatiquement, mais écouter est un processus conscient et une décision

consciente. L’écoute implique la disposition à écouter. Sans cette volonté, la communication en tant qu’acte de langage ne peut pas réussir.

En outre, de nombreux obstacles, qui empêchent d'écouter de manière intéressée sur une longue période, peuvent être éliminés.

Les raisons qui conduisent, malgré une volonté d’écoute, à ce que nous entendions sans réellement écouter sont, par exemple:

 trop de détails,

 penser plus vite que l'autre,

 rêvasser au cours de la conversation

 présentation ennuyeuse ...

Exemple

Un chef d'équipe a besoin de statistiques pour une présentation au Conseil d’administration. Pour cela, il demande à un collaborateur de s’occuper de cette tâche supplémentaire, bien qu’il sache que ce n'est pas son domaine et qu’il est déjà très occupé par d’autres tâches du projet.

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Cet appel ne peut réussir que si les conditions (temps, organisation, capacités) sont favorables. De plus, le collaborateur doit comprendre ce que le chef d'équipe attend de lui, accepter le contenu de la demande, accepter que le chef d'équipe veuille qu’il remplisse cette tâche et être prêt à accomplir la tâche.

La communication du cadre de direction ne réussit que si sur le plan factuel elle est compréhensible et sur le plan relationnel elle est valorisante.

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