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7. Résultats

7.2. Compréhension et élaboration des inférences

7.2.4. Le score au questionnaire de compréhension des inférences

Comme expliqué dans l’introduction, le questionnaire (annexe 9) que nous avons créé permet de vérifier la compréhension des inférences même si la personne ne les mentionne pas spontanément dans la description. Ces questions permettent de valider les éléments représentés sur l’image et de contrôler l’élaboration des inférences visuelles extraites de notre grande image. Nous pouvons donc aisément dire que les sujets contrôles ne rencontrent pas de difficultés pour appréhender notre image. En effet, les questions « contrôles » et les questions « inférentielles » obtiennent une moyenne de 17,71 sur un maximum de 18 questions soit 98,36% (Figure 6). Ainsi 84,2% de l’effectif ont répondu correctement à toutes les questions. Nous remarquons que 7, 4 % des sujets ont obtenu un score de 17 points (1 erreur), 2,1% ont obtenu 16 points (2 erreurs) et 6,3% ont obtenu 15 points (3 erreurs). Le nombre maximal d’erreurs par sujet est donc de 3. Le groupe 1 présente un score moyen de 17,98. Un seul sujet sur 53 n’a pas répondu correctement à toutes les questions. Le groupe 2 réalise un score de 17,31 avec deux tiers des sujets qui ont répondu correctement à toutes les questions. Le score du groupe 0, en ne tenant compte que des 11-17 ans, est de 17,67 avec la même

L’analyse des erreurs aux questions montre qu’elles sont concentrées en 5 questions à savoir les questions numéros 2, 6, 7, 17 et 18. Les questions 2, 6, 7 sont considérées comme « inférentielles » et les questions 17 et 18 comme questions « contrôles » (voir annexe 9). Les nombres d’erreurs pour ces questions sont respectivement de 5, 5, 11, 5 et 3. Nous remarquons que ce ne sont donc pas uniquement les inférences qui posent quelques problèmes aux sujets. Le score de 11 erreurs, soit 38% de l’ensemble des questions « échouées » obtenu pour la question 7 a permis de relever le caractère ambigu et problématique de cette question, ceci pour tous les groupes d’âges et plus particulièrement pour les adultes âgés. Il est à noter que les questions 6 (Peut-on voir les heures d’arrivées sur l’image ?) et 7 (Sinon, où pourraient-elles se trouver ?) sont interdépendantes, ainsi il est fort probable que les personnes ne répondant pas ou ne comprenant pas la question 6, présentent plus de difficultés pour répondre à la question 7. De plus, même si la question 7 est intéressante car elle permet au sujet de faire des liens et de chercher un élément non présenté sur l’image, elle n’est pas directement représentative de la compréhension des inférences visuelles présentes sur notre image. De plus, elle requiert une certaine habitude de fréquentation et d’utilisation des trains, ce qui peut expliquer le malentendu engendré par cette question auprès de certaines personnes interrogées qui sont principalement les sujets les plus âgés ou les plus jeunes de notre population contrôle. Ainsi le fait que 11,6% de nos participants échouent à cette question nous pousse à remettre en cause sa pertinence. En éliminant cette question 7 problématique, nous obtenons un score de 16,82, soit 98,95%. Le groupe 1 réalise un sans faute et le groupe 2 obtient un score de 16,53 soit 97,2% contre 96,1% avant la suppression de la question 7. Le groupe 2 s’améliore donc également mais garde un taux de réussite légèrement inférieur, ce qui démontre certaines difficultés dues à l’âge. Les résultats montrent que les adultes âgés (60 -75ans) obtiennent le score maximal, les erreurs ont donc été effectuées par les adultes très âgés (76-90 ans). La

Figure 7. Résultats au questionnaire sur 17 questions

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L’annexe 11 donne un aperçu des réponses adéquates données par les sujets contrôles.

Pour l’analyse du questionnaire, nous avons tenu compte uniquement des réponses des sujets âgés entre 11 et 17 ans pour le groupe 0 soit un effectif total de 95 sujets. En effet, certaines de ces questions font appel à des processus en voie d’acquisition (lecture de mots, heures, etc.) qui ne sont pas encore présents chez les plus jeunes enfants interrogés. Il est cependant intéressant de noter que les erreurs des enfants sont comparables à celles des adultes âgés avec en plus la question 3 (Est-ce qu’on se trouve sur le quai 2A ?). Tous les enfants interrogés semblent donc avoir compris les inférences visuelles proposées et ont su nous les expliquer.

PARTIE B – ANALYSES COMPARATIVES

7.3. Analyses comparatives entre l’image du Quai de Gare et l’image du Cookie Theft Les résultats obtenus nous permettent de valider aisément notre image selon différents critères.

Cependant, il est important de la comparer avec l’une des images les plus utilisées en clinique, à savoir l’image du Cookie Theft issue du HDAE-F. En effet, une comparaison avec cet outil de référence nous permet de valider notre nouvelle image de manière plus objective. Cette comparaison a pour but de situer notre image par rapport à une image de référence, de mettre en évidence les différences et les avantages que notre image apporte au point de vue clinique.

7.3.1. Analyse du quadrant de début de narration

Avant l’analyse de l’image en tant que telle, nous nous sommes interrogées sur la façon dont les sujets appréhendent chacune des images. Nous avons relevé le quadrant dominant par lequel les sujets commencent préférentiellement la description de chacune des images présentées. Nos résultats nous montrent que ces deux images incitent le locuteur à des descriptions initiées par des parties différentes de l’image.

Concernant le CT, 72 participants commencent préférentiellement leur narration par le quadrant 1 (la mère qui essuie une assiette) (Tableau 5). Cette préférence pour le côté supérieur droit est plus fortement marquée par le groupe 1 dont 85% des sujets débutent leur description par le quadrant supérieur droit de l’image alors que 54,5% des enfants et 58,3% des adultes âgés commencent par ce même quadrant. Les effectifs restant de ces deux groupes commencent quant à eux leur description par le quadrant 2 (le garçon qui va chercher des « cookies »). Les 2 quadrants inférieurs ne sont pas sollicités. Ces résultats montrent que l’image du CT est divisée principalement en 2 quadrants droite-gauche.

Effectif total narration par le côté gauche de notre image, dont 81 participants qui commencent leur description par le quadrant 2 (chef de gare qui siffle et celui qui court) (Tableau 6). Cette préférence est plus marquée pour le groupe des adultes âgés (89%) suivie du groupe 0 (81,8%). Seules 2 personnes interrogées commencent par le quadrant supérieur droit (quadrant 1) contre 8 personnes qui commencent par le quadrant inférieur droit (quadrant 4). Un début de narration par le quadrant 2 semble cohérent puisqu’il s’apparente au balayage visuel normalement effectué dans notre culture (notamment en lecture).