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6. Méthode d’analyse

6.3. Analyses comparatives entre l’image du Quai de Gare et l’image du Cookie Theft 27

Sachant que notre image a été construite en 4 quadrants, il nous a semblé intéressant d’établir, pour chaque description, le quadrant de début de narration. Pour ce faire, nous nous sommes inspirées de l’ordre des quadrants des graphiques mathématiques et dans chaque narration, nous avons relevé par quelle partie de l’image commençait le sujet. Cette analyse, effectuée pour les deux images, permet de mettre en évidence le quadrant de début de narration préférentiellement choisi

par les sujets. D’un point de vue clinique, cela offre au clinicien la possibilité de relever une éventuelle héminégligence ou une certaine déviance par rapport à la norme. La comparaison entre les deux images montre si l’une ou l’autre offre une constance de début de narration et quelle partie de l’image est décrite en premier.

6.3.2. Analyse comparative globale des descriptions entre les deux images

Les données concernant chaque sujet ont été regroupées dans un tableau récapitulatif (voir annexe 12). Suite à la transcription de chaque description, nous avons comptabilisé le nombre de mots total, ainsi que le temps de narration et ceci pour chacune des images. L’ensemble des transcriptions et des réponses aux questions se trouve dans le dossier d’annexes B1.

Afin d’éviter tous biais dans les résultats et de rendre les transcriptions les plus comparables possibles entre les deux images, nous avons choisi d’éliminer certains mots « parasites » ou vides de sens, tels que « ben », « euh », « et puis », « donc », « alors », « voilà ». Nous avons également éliminé les répétitions, telles que « le le le », et les phrases finales de types « c’est tout », « ben voilà », « je ne vois plus rien », « je n’ai plus rien à ajouter », « qu’est-ce que je vois encore…», etc.

Nous nous sommes également accordées sur le fait de transcrire les productions de certains syntagmes de manière uniformisée pour notre analyse. En effet, nous avons transcrit les descriptions sous forme de langage écrit, afin d’homogénéiser les productions entre les deux images et de les rendre les plus comparables possibles. Par exemple : « y a » a toujours été écrit

« il y a » et les négations telles que « je sais pas » ont été transcrites « je ne sais pas ».

Toutes les transcriptions ont été relues par les deux étudiantes avant de commencer l’analyse, afin de s’assurer au mieux de la « comparabilité » des données.

Concernant les comparaisons de temps, nous nous sommes basées sur la durée originale des narrations, sans modifications, afin d’éviter de biaiser les résultats obtenus. En effet, des ajustements de temps en fonction du nombre de mots éliminés auraient été impossibles à réaliser de manière fiable.

Dans une première analyse, nous avons mis en évidences (en gras) dans les transcriptions, l’ensemble des mots concrets, se référant à un aspect particulier de l’image à décrire. Nous avons également ressorti les termes interprétatifs et les énoncés de doutes tels que « je pense », « on imagine », « peut-être » ou « je ne sais pas ce qu’il fait » en les indiquant en bleu. Nous qualifions de « termes interprétatifs » tous les énoncés démontrant une interprétation personnelle par laquelle le locuteur montre qu’il effectue un commentaire, une précision ou un jugement sur le contenu de son discours (e.g., « il y a un bonhomme qui court vite parce qu’apparemment, je pense qu’il est en retard pour attraper son train »).

6.3.3. Analyse quantitative des termes utilisés par toute la population

Pour l’analyse quantitative des mots sélectionnés, nous avons créé un tableau de base pour toute la population, répertoriant l’ensemble de ces termes et en les classant selon différents thèmes ou idées principales (e.g., pour le CT : « maman-vaisselle », « garçon et fille », « extérieur » et

« description scène générale »). Chaque thème général a été subdivisé en différents sous-thèmes (e.g., dans le thème « maman-vaisselle », on trouve notamment les sous-thèmes « maman »,

« distraite », « laver », etc.) regroupant chacun les différentes manières de formuler une même idée (e.g., le terme « pas attentive » a été placé dans le thème « maman », dans le sous-thème

« distraite », avec les termes « tête ailleurs » ou « rêvasser »).

Pour l’image du QG, nous trouvons notamment les grands thèmes suivants : « celui qui siffle »,

« grand-maman », « couple amoureux ». Ainsi, le mot « sifflet » a par exemple été placé dans le thème « celui qui siffle », dans le sous-thème « siffler», tout comme « donner le départ ».

Chaque mot n’a été répertorié qu’une seule fois par sujet, malgré les répétitions, car c’est la production du terme par le participant qui nous intéresse et non la répétition de ce dernier. Certains mots identiques ont été placés dans différents thèmes, lorsqu’ils impliquent une idée différente. Par exemple, le mot « rails » a été coté selon son apparition dans la narration sous le thème

« description générale » et dans le sous-thème « quai » (lorsqu’on décrit la scène), mais il a également été répertorié dans le thème « celui qui traverse», dans le sous-thème « traverser les voies » (lorsqu’on parle du personnage traversant les voies en sifflotant).

De plus, dans ce tableau de base, nous avons également ajouté pour chaque thème deux rubriques répertoriant les mots interprétatifs et les doutes, préalablement mis en évidence en bleu dans les transcriptions des deux images. Ceux-ci figurent en gris dans notre tableau de base (voir annexes 13 et 14).

Les analyses qui suivent ont été effectuées sur la base de ce tableau principal, mais sans tenir compte des mots interprétatifs et des doutes (voir annexes 15 et 16). En effet, il nous paraît évident de ne pas les compter, car ces mots ne font pas directement appel aux différents éléments de l’image à décrire. Ainsi, les mots interprétatifs et les expressions de doutes sont étudiés séparément, afin de voir si ces mots sont effectivement employés avec les inférences visuelles proposées et d’en évaluer leur quantité.

6.4. Sélection des mots clés en vue de la construction de grilles de cotation