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Chapitre V : La population de Betania

V.4. La vie économique

L’agriculture est pratiquée en prédominance par les groupes Tanalana et Masikoro.

Rares cependant sont ceux qui cultivent des parcelles de terres dans le quartier. Cela peut arriver parfois, si les cours ou ils habitent ou les alentours présentent des espaces non habités et libres. D’autres agriculteurs vont cultiver un peu plus loin de la ville. Souvent, ces mêmes agriculteurs reportent ici les récoltes obtenues et essaient aussi de les vendre dans les marchés des différents quartiers.

Un des problèmes ou de l’effondrement économique qui fait craquer les industries de Tuléar comme JAMOKA (Société des abattoirs) et entreprise, SNHU (Société Nouvelle des huileries), le TOLY pour la production des équipements et ceux qui sont en voie de disparition HASYMA, SUMATEX et STAR est certes ceux qui sont liés aux problèmes d’approvisionnement en eau, l’insuffisance énergétique, de retard chronique des produits intermédiaires pour la fabrication de la bière de manque de bouteille vide et de santé fragile.

Il s’agit pour ces entreprises, de survivre purement et simplement. Cela n’est plus nous étonner. La solution qu’elles choisissent pour éviter la fermeture est celle qui participe plus sincèrement à la ruralisation de la ville qui peut, à l’échelle urbaine, se caractériser autant par la multiplication de quartiers-villages que par l’usage de la débrouillardise érigée en un véritable système de code de vie.

Photo n°2 : Un menuisier fabricant de meubles à l’intérieur de Betania

Les entreprises ont eu ici finalement un caractère tellement artisanal, ce qui permet les principales manifestations sur la maîtrise de leurs propres débouchés commerciaux et le recours au travail informel. Cet arrondissement a toujours été depuis longtemps, destiné aux échanges commerciaux, non seulement à l’échelle ville, mais incluant également la périphérie et les localités environnantes. Actuellement, le marché qui est le plus mieux équipé dans tous les marchés de la ville, se trouve au 6ème quartier de cet arrondissement aujourd’hui nommé

« marché de Betania ».

V.4.1. La société impose le commerce du marché

Le marché Jirama et des petits marchés se considèrent comme des marchés en voie de disparition, vue de la saturation au niveau de marché Betania cela permet au refonctionnement de ces marchés considérés comme les anciens (SCAMA, JIRAMA, Antsarabo). Tous ces marchés ravitaillent Tuléar en charbon et en bois de chauffe, en divers produits locaux alimentaires et autres… et qui, la plupart d’entre eux, à partir de la soirée, jusqu’à très tard dans la nuit, sont des endroits de restauration populaire, à ciel ouvert. Non seulement « Bazar SCAMA » est un marché de bonne organisation, de son infrastructure…, mais aussi il

constitue un lieu de débarquement et d’embarquement des produits transportés par camion divers entrepôts venants de tous les univers de Madagascar et lieux de stockage.

Photo n°3 : Un aspect de produits alimentaires de Betania. Il a surtout des produits secs : maniocs, oignons.

La reconnaissance des activités informelles restent plus dominantes et prépondérantes.

Pour un début, nous constations une bonne gérance dans la gestion de l’espace et des réglementations de ce grand marché et non plus la croyance à un laisser aller ou à une anarchie, car la sécurité règne d’une manière satisfaisante.

Malheureusement, cet arrondissement, à vrai dire, ne doit pas contenir un ou deux marchés selon la population ou l’espace qui impose dans six grands quartiers dont le déplacement dans toutes les périphéries.

Betania était classé 2ème après Bazar-Be, n’est-il pas pris le devant ? Vu de son importance, car sa superficie et de 2 ha avec 7 halles pour la vente de poissons, des autres pour les boucheries de viande de porcins et de bovins…Là on trouve les vendeurs des gros, les légumes ont un certain étalage, les boutiques de détails sans oublier les hangars qui vendent des tissus de toute sorte etc.

Certains nombres de marchés secondaires prennent une distribution des produits agricoles qui viennent des régions limitrophes de Betania. On y trouve du manioc, du maïs, de patate douce, de pois du cap etc..

Ailleurs, la marchandise est parfois même le sol sur les mains des petites gosses et les activités se rapprochent de petite concurrence de la rue. L’absence d’un appareil statistique digne de son nom ne permet pas d’étudier un certain nombre de phénomènes tels que l’évolution des prix, le taux d’usure, le niveau de la pénurie… Ces évènements jusqu’aujourd’hui provoquent une très forte de pression économique, des ruptures périodiques de l’électricité (délestage) et d’approvisionnement, une spéculation effrénée, etc. qui sont trop exceptionnels pour en tirer des conclusions. Les activités commerciales sont les seuls moyens qui « échappent à un total décadence. Ici se développe une économie originale que ce même acteur nomme « production migratoire17 », celle-ci se définit autant par la nature de ses activités que par l’interface ville/ campagne qu’elle occupe. Parmi les activités des migrants rarement stabilisées, il y a bien sûr beaucoup de potiers urbains faiblement organisés, qui sont d’avantage des activités d’autosubsistance et souvent précaires, mais aussi un retour généralisé à la terre, voire simplement le maintien d’occupation agro-pastorale. Cette économie rend compte d’originalité du mode de vie ancestrale largement influencé par le rural jusqu’au centre même de cet arrondissement.