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Chapitre VI : notion des contrastes et problème de la croissance urbaine

VI.1. Citadinité et Ruralité de Betania

A la différence de la maison rurale, la maison urbaine de Betania dispose presque toujours l’habitation et l’outil de travail, il en résulte la ségrégation des grands magasins de stockage ou des usines par rapport aux maisons d’habitation.

Les uns et les autres se reproduisent à un multiple exemplaire quel que soit le milieu physique. On commence à aboutir aujourd’hui à une uniformisation de type rural plus en plus grande.

Malgré les moyens financiers très courts des habitants pour améliorer le plus vite l’organisation de la construction et du morcellement foncier du terrain qui peut d’ailleurs être corrigé par un règlement d’urbanisation même si on est loin, ici, de la construction collective proprement dite, de sorte que seuls les sous quartiers des maisons en joncs restent dans une domination (très nombreux).

Les types de constructions différentes sur lesquelles les propriétaires peu fortunés ont fait construire des maisons modestes qui s’opposent aux grandes habitations à loyers modérés construits sur un vaste terrain comme Betania Tanambao Nord Est. Pour la construction de résidences individuelles destinées à la classe moins aisée de même que le sous quartier des fonctionnaires de Betania Est, on peut aussi citer les entreprises de stockage : star pour les boissons de Tuléar et de ciments, de riz etc.

La Jirama qui assure l’électrification de la ville, les groupes ONGs profitent de s’installer. Elle s’ajoute aux nombres prépondérants des églises, des écoles de hautes gammes comme l’école Française et les hôtels ou aux lotissements du quartier d’affaires de Betania Ouest pour des vieilles constructions et qui cherchent de la réhabilitation ou des nouvelles constructions résidentielles agréables dont elles dépassent les 85 ans.

Il est facile d’opposer l’extension de ces maisons face à des anciennes parcelles minuscules construites des petites maisons individuelles d’une diversité extrême (terre battue, joncs, planche, tôle, etc.). Cette vétusté contribue au classement social. La famille moins aisées sont souvent dans des sous quartiers ou maisons assez praticables dont au sein d’eux il y a la mode qui ne s’écarte plus, car le désir ne peut pas éloigner d’eux ou peut suivre une tradition, les fixent parfois dans les sous quartiers anciens.

Mais ceci prend son sens de croissance avec une augmentation des loyers dont les classes plus modestes commencent à décliner même s’ils présentent ici un réflexe de ségrégation. L’entrée de l’Hôtel Capricorne prétend un signe de l’entassement et l’abri des classes sociales.

Heureusement, les sous quartiers se distinguent sans aucun issu de ségrégation sociale, seul le niveau de vie professionnel qui les sépare. Au contraire, ce sont les sous quartiers anciens qui se peuplent. Les locaux à usage commerciaux ne se distinguent pas toujours car à quelques aménagements du trottoir, des locaux d’habitation, de sorte que lors de l’extension des activités tertiaires s’implantent sans difficulté dans des maisons d’habitation.

La route Ankilifaly- Maninday ou Ankilifaly- Jirama nous montre comment ils sont devenus des endroits du commerce de détail.

Photo n°4 : Marchands de matériaux végétaux de construction de case : poteaux de bois, paquets de bararata, paquets de vondro, etc. Cet endroit se trouve en bordure de la route de l’Université.

Photo n°5 : La route de la Jirama. Le trottoir est rempli d’étals de marchands de pièces de bicyclettes.

On peut aussi dire qu’il est en train de s’éclater sur son centre activité commerciale

petits espaces vides pour l’aboutissement des boutiques et des paillotes nécessite le marché, cet arrondissement ancien, auquel il faut adjoindre d’autres vieux arrondissements, il y a du contraste non seulement avec les sous quartiers proches construits récemment, mais aussi l’organisation tardivement de ce centre de commerce local (marché Betania).

VI.1.1. Une nouvelle vie de la société citadine

Tuléar ville perd ses fonctions de moins à moins. L’absence d’une véritable vie urbaine empêche les nouveaux habitants d’adopter des comportements nouveaux, ce qui permet d’augmenter la ruralité dans la ville les yeux font retour sur une forme vitale de la société malgache d’hier.

Le niveau de vie très bas, chômage assez mal compensé par un travail informel très rependu,…, les conditions de vie n’ont rien d’attrayant.

Blocage des projets : Les projets d’urbanisation qui pourraient remédier à ce déplorable état de fait « s’expriment plutôt en terme de vœux » pour rependre la formule si bien adaptée du service du plan dans sa brochure. De fait, un entretien avec l’argent voyer18 chargé de ces travaux nous apprend qu’il s’agit de « pas grand chose », car on a songé à étendre le réseau d’électricité dans quelques nouveaux quartiers très particulièrement équipés dont Betania y compris et à construire de nouvelles pompes publiques. Mais les dossiers peu avancés ont été bloqués par les aléas politiques.

La meilleur pragmatique de ces comportements paradoxaux se penche les quartiers-villages qui ajustent tous les interstices du tissu urbain et s’aperçoivent de très près au village.

Avec un paysage et mode de vie qui se complètent en donnant une image de la brousse.

Nous ne trouvons pas une grande ville que l’on a l’espoir d’être modernisé, mais une sorte de trames ou bidon-ville. Ce maillage d’un plan d’urbanisation qui implose et dont les marges oubliées des sites insalubres, puis entassements humains qui regroupent plus de 85%, de la population.

Des apparents contrastes sont constatés donc entre ces habitats mal occupés ou occupés par des vétustes. Le genre de vie si particulière, ces quartiers finissent par s’imposer comme modèle de fait et seule façon de vivre en ville. L’Empire de la débrouillardise survie au jour le jour, voire négation pure et simple de l’urbanité en faveur de modes de productions très traditionnels.