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l’industrie européenne des services de communications mobiles

Paragraphe 24: Les facteurs économiques et technologiques de l’entrée des MVNOs

A- les conditions d’accès de r

1- de l’opportunité pour un opérateur de ré

un accès unidirectionnel à ses propres infrastructures

En dehors d

erger un MVNO. Tout au contraire, il est bien naturel d’observer la méfiance d’un rat ur mobile :

en présence de s

- en présence d’un contrôle limité de la g

- et dans l’hypothèse d’une cannibalisation de ses propres abonnés.

La littérature empirique récente a isolé certaines conditions optimales de conclusion volontaire d’un contrat d’accès. (Dewenter et Haucap, 2006; Ordover et Shaffer, 2007) Ces conditions tiennent au mode de concurrence entre les opérateurs de réseaux mobiles et au degré de différenciation entre les services.

Dans un premier article, Dewenter et Haucap distin c

accès à son réseau à un MVNO.

- Si la concurrence est de type Cournot, c'est-à-dire par les quantités ;

Dans un tel contexte, les auteurs considèrent d’abord un duopole d’opérateurs mobiles avec par hypothèse une demande linéaire de services de téléphonie mobile. Les MVNOs sont libres de fixer leurs propres tarifs de détail et opèrent eux-aussi une concurrence de type Cournot. En outre, les opérateurs mobiles pe

MVNOs, en fixant un tarif de gros et un tarif de détail. Dans ces conditions, les opérateurs

uraient un intérêt maximal à se concerter pour refuser nsemble tout contrat d’accès. En l’absence de concertation, les deux opérateurs mobiles vont our effet d’augmenter la concurrence, de faire

bai r e

de duo

d’opéra obiles est élevé. Cette incitation augmente encore si les services ne sont pas

hom de

cannibalisation des abonnés des opérateurs mobiles par les MVNOs.

- Si la concurrence est de type Bertrand, c'est-à-dire par les prix ;

eurs mobiles ont une incitation à onclure des contrats d’accès qui varie en fonction de ce degré de différenciation. Si ce degré

ement un contrat d’accès est élevée. Au contraire, si le degré de

diff n lisation sur le marché de détail n’est

pas m

devient de différenciation est effacé dès lors que le

nom re ion d’un tel contrat

’accès n’est pas trop élevé. En effet, les profits issus du marché de l’accès dépassent ceux

lberg, c'est-à-dire les quantités et par séquences de

à conclure un contrat d’accès est faible à moins que les ervices de téléphonie mobile ne soient très différenciés. En effet, la concurrence sur le

ma é soit le nombre de

mobiles ont une incitation à héberger des MVNOs sur leurs réseaux volontairement, tant que le marché est suffisamment large et que le coût de transaction d’un tel contrat est peu élevé. Toutefois, les deux opérateurs mobiles a

e

conclure des contrats d’accès, ce qui aura p

sse les prix et les profits individuels et collectifs de l’industrie. En relâchant l’hypothès pole, l’incitation à conclure des contrats d’accès est d’autant plus forte que le nombre

teurs m

ogènes mais différenciés. En effet, la différenciation des services diminue le risque

Dans un tel contexte, les auteurs considèrent par hypothèse que les MVNOs augmentent la différenciation des services de téléphonie mobile. Les opérat

c

de différenciation est élevé, les profits additionnels tirés des tarifs d’accès des MVNOs au réseau contrebalancent la concurrence entre services sur le marché de détail. L’incitation à conclure volontair

ére ciation est trop peu élevé, la concurrence/canniba

co pensée par les revenus tirés du marché de gros. L’incitation à conclure volontairement faible. Toutefois, cet effet lié au degré

b d’opérateurs mobiles est de 3 au moins et que le coût de conclus d

tirés de la concurrence sur le marché de détail qui tendent à décroître avec l’augmentation du nombre de concurrents.

- Si la concurrence est de type Stacke

décisions stratégiques (en l’occurrence, les marchés de téléphonie mobile peuvent être différents en ce qu’ils se caractérisent par la présence antérieure d’opérateurs mobiles à une éventuelle concurrence de nouveaux entrants, les MVNOs) ;

Dans un tel contexte, l’incitation s

rch de détail dépasse largement le profit tiré du marché de gros, quelque

MVNOs. Ces MVNOs agissant en qualité de suiveurs ont des parts de marché et des profits trop faibles pour compenser la baisse des prix de détail.

Dans un article récent, Ordover et Shaffer (2007) étudient les chances d’entrer d’un MVNO en fonction de la différenciation entre les services de gros et de détail.

Ils distinguent deux cas de figure principaux :

- en l’absence de différenciation des services d’accès proposés par les opérateurs mobiles, ils identifient un cas de « proportional cannibalization » dans lequel l’entrée d’un nouveau concurrent touche indifféremment les historiques à hauteur de la répartition des parts de marchés préalables à l’entrée ;

Dans ce cas, le plus petit opérateur mobile accordera facilement un accès au MVNO, tandis que l’opérateur mobile de taille plus importante prendra une décision en fonction de sa propre part de marché. Néanmoins, l’opérateur mobile de taille plus importante préfèrera la plupart du temps garder les clients auprès d’un MVNO dont il ypothèse, les auteurs

mergence d’une double structure de marché :

ente positivement en fonction de

urrence avec cette dernière. perçoit un tarif de gros de sorte que, dans cette première h

concluent sur une concurrence entre les opérateurs mobiles pour donner l’accès à leur réseau à des MVNOs.

- en présence de différenciation entre les services d’accès proposés par les opérateurs mobiles, donc en présence de différenciation entre les services de téléphonie mobile proposés aux consommateurs par les opérateurs historiques (« own-supplier

cannibalization »), les opérateurs mobiles n’ont pas d’incitation individuelle à

concéder un accès à leur réseau d’infrastructures à moins que le nouvel entrant puisse s’engager sur le type de différenciation de services qu’il entend proposer à ses abonnés. Si tel n’est pas le cas, seul l’opérateur mobile le plus gros mais dont le différentiel de taille n’est pas si élevé prendra le risque d’héberger un nouvel entrant.

Au final, cette littérature empirique illustre de manière statique les deux propositions théoriques relatives à l’é

- lorsque le marché se caractérise par un mode de concurrence par les quantités, l’accent est mis sur les coûts irrécupérables exogènes liés à l’existence d’économie d’échelle ;

Dans ce cas, l’incitation à conclure des contrats d’accès augm

la taille du marché, du nombre d’opérateurs de réseaux et du degré de différentiation des services des MVNOs. Ce dernier facteur est maximisé s’il fait l’objet d’un engagement contractuel préalable. L’espace concurrentiel réservé dans le cadre des contrats d’accès concerne donc des nouveaux entrants dont l’offre est très différenciée par rapport à celle des opérateurs de réseaux et qui n’entre pas vraiment en conc

- lorsque le marché se caractérise par un mode de concurrence par les prix, l’accent est mis sur les coûts irrécupérables endogènes liés à des investissements de recherche et développement ou de marketing spécifique.

Dan c de diff dernier

concur ntrants dont l’offre est peu

différen

En con signatu (comm concur

la liberté de fixation des prix).

2- de l MVNO

La nég d’accès entrant

’accès au réseau d’infrastructures mobiles. (IDATE, 2006)

’accès sur la décision ’entrer dans un marché de services de télécommunications. (Armstrong et al., 1995 ; Arm r

et Vog 2006)

ée et la problématique des MVNOs se situe dans le cas particulier de l’accès unidirectionnel

s e cas, l’incitation à conclure des contrats d’accès augmente positivement avec le degré érenciation des services des MVNOs ou le nombre des opérateurs de réseaux. Ce facteur est pondéré par la taille des opérateurs de réseaux en présence. L’espace rentiel réservé concerne cette fois des nouveaux e

ciée mais dont les tarifs sont fonction des coûts.

clusion, l’entrée des MVNOs sur les marchés de services mobiles est subordonnée à la re d’un contrat d’accès aux infrastructures qui dépend de facteurs à la fois structurels e la taille du marché, le nombre d’opérateurs ou encore le taux de concentration) et rentiels (comme le degré de différenciation des services de gros et de détail ou encore

a négociation du tarif d’accès unidirectionnel entre opérateurs de réseau et

ociation d’un tarif d’accès est l’une des modalités majeures de la signature du contrat entre l’opérateur réseau et le MVNO. En effet, la viabilité financière du nouvel dépend principalement du volume de minutes de communication négocié et du prix d

Il existe une littérature théorique abondante sur l’impact du tarif d d

st ong, 1998; Laffont et al., 1998; Carter et Wright, 1999; Gans, 2001; Peitz, 2003; Cave elsang, 2003; de Bijl et Peitz, 2002 et 2004; Valletti et Cambini, 2005; Kotakorpi,

Toutefois, Valletti et Estache (1998) ont proposé de distinguer les règles d’accès suivant que : - l’industrie est ou non verticalement intégrée ;

- et l’industrie est ou non régulée.

L’industrie des services mobiles relève du cas de l’industrie verticalement intégr

à une infrastructure verticalement intégrée. Dans une telle hypothèse, se pose d’abord la question

de obligat

volonta

’accès sur le nombre de nouveaux entrants ?

tes liées ou encore les accords de distribution exclusive ? o quel est l’impact du niveau de prix d’accès sur les pratiques de prix prédateurs

et de ciseaux tarifaires ?

roblématique soulevée par les MVNOs, le niveau du prix d’accès unidirectionnel oncerne principalement la redistribution de la valeur extraite des revenus du trafic.

u disparaissent.

e Bijl and Peitz (2004) préconisent de maximiser le bienfait social et d’orienter les tarifs

réc r ment, Kim et Park (2002) analysent la

cha es offerts sont complémentaires ou substituables. Les

uteurs montrent que cette charge d’accès devrait :

la régulation de l’accès lui-même ; doit-on réguler l’accès pour qu’il soit rendu oire ? Cette section exclut cette hypothèse et se situe dans le cas de l’accès laissé

ire par le régulateur. (Spulber et Sidak, 1997)

En l’absence de régulation de l’accès, se pose néanmoins la question de la régulation du prix de l’accès. En effet, le niveau du prix d’accès unidirectionnel à une infrastructure de réseau verticalement intégré pose les questions de concurrence suivantes (Valletti et Estache, p.2) :

- en termes de structure de marché :

o quel est l’impact du niveau de prix d

o quel est l’impact du niveau de prix sur la nature et le niveau d’investissement (de la part de l’opérateur historique comme du nouvel entrant) ?

- en termes de dynamique concurrentielle sur le marché de détail :

o quel est l’impact du niveau de prix d’accès sur les subventions croisées ou les pratiques de ven

Dans la p c

En effet, la relation entre l’opérateur de réseaux et le client devient indirecte. Dès lors, la répartition de la valeur extraite des revenus du trafic est désormais uniquement liée à la fixation du tarif d’accès de gros car les revenus liés au conten

Dès lors, le risque principal concerne la fixation d’un prix d’accès trop élevé qui constitue une barrière à l’entrée du marché :

- soit en empêchant les MVNOs d’entrer ;

- soit en rendant cette entrée inefficace du fait de pratiques de ciseaux tarifaires.

D

d’accès vers les coûts tout en permettant au propriétaire du réseau d’infrastructures de upé er les coûts dépendants du trafic. Plus précisé

rge d’accès optimale quand les servic a

- excéder le coût marginal quand le MVNO offre un service substituable ;

complémentaire.

En conclusion, le niveau de prix d’accès aux infrastructures de réseaux mobiles conditionne existence éventuelle de barrières à l’entrée pour les MVNOs. Que ce prix d’accès soit régulé

d

in e ateur mobile et MVNOs sur la base de

l’investisse

B- les conditions d’accès lié res de

réseaux mobile

Dans le c

« technologiqu tions

technologi s

de réseaux mo ient de 2ème ou de 3ème génération.

effet, les VNOs commercialisent une offre de téléphonie mobile sans que l’abonné n’ait de lien avec

la gestion de infrastructure radio) ou bien déléguer la gestion de certains maillons de cette chaine

tion du MVNO dans la gestion de l’infrastructure du réseau

mo e que » de l’entrée des MVNOs.

elon les cas, le MVNO va donc dépendre plus ou moins des éléments de réseaux de

logique du MVNO par rapport à

l’

ou non, l’inefficacité de ces règles de prix d’accès conditionnera le recours éventuel à une régulation de l’accès lui-même (obligation de donner accès, dans des conditions non discriminatoires, transparentes…). La fixation d’un prix d’accès plus ou moins élevé dépen

fin de la négociation commerciale entre opér

ment de ce dernier dans les infrastructures de réseaux mobiles.

es au degré d’investissement du MVNO dans les infrastructu s

as des MVNOs, il n’existe pas, à proprement parler, de facteur d’entrée

e ». En effet, contrairement à la problématique de l’adoption d’innova

que par des nouveaux entrants, l’activité des MVNOs repose sur les technologies biles existantes qu’elles so

Cependant, les MVNOs se distinguent des simples détaillants de minutes de communication mobile63, en ce qu’ils sont positionnés comme des opérateurs mobiles classiques. En

M

l’opérateur hôte ; l’offre est perçue comme indépendante en termes de services, de marketing, de tarifs. (Mobile Metrix, 2001, p.37) Suivant leur stratégie, les MVNOs peuvent choisir d’intervenir à tous les niveaux de la chaîne de valeur mobile (hormis

l’

(notamment l’accès au réseau mobile) à l’opérateur de réseaux ou à un prestataire technique. En ce sens, le degré d’implica

bil va constituer un déterminant « technologi

S

l’opérateur propriétaire des infrastructures (1). Ce degré de dépendance aura un impact principal sur le degré de contrôle sur le client final (2).

1- le degré de dépendance techno

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