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Chapitre III. Emotions, argumentation et psychologie

6. L’expression de l’émotion comme un aspect culturel

Etant donné que nous sommes en présence d’un corpus contenant des arguments de personnes ayant une origine ethnique particulière, il nous semble important de définir ici

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certains aspects qui déterminent leur discours. Quelles sont les implications de leur origine ethnique ? Quelles composantes discursives sont impliquées dans les émotions véhiculées dans le discours lorsque ces locuteurs se définissent comme indigènes, ou quand, au contraire, ils ne se définissent pas du tout comme appartenant à une culture particulière ? L'étude de l'émotion a été, paradoxalement, ignorée en psychologie, et encore plus lorsqu’il s’agit des aspects culturels de la même émotion. La quête historique pour la reconnaissance de la psychologie comme une science a défini des thèmes qui peuvent être abordés « scientifiquement » et d'autres, dans ce cas, les émotions, ont été laissés de côté pendant que l’on progressait dans la construction de nouveaux paradigmes épistémologiques autour du concept science7.

En ce qui concerne la relation entre la culture et l'expression de l'émotion, Mesquita et Walker (2003) ont affirmé qu'il existe des différences modales et des règlements dans les réponses émotionnelles. Ils font une distinction entre les pratiques émotionnelles, à savoir le répertoire des émotions réelles que les gens expérimentent vraiment, et le potentiel émotionnel, à savoir le répertoire de réponses émotionnelles que les individus peuvent réellement exprimer. L'idée centrale est que ces derniers, face à diverses situations de la vie quotidienne, sélectionnent certaines réponses du potentiel émotionnel. Ce qui varie entre les cultures est le répertoire de potentiel émotionnel. La culture reflète alors des modèles culturels dominants (Mesquita & Walker, p. 779).

Par conséquent, il serait nécessaire de reconnaître que les comportements et les expériences émotionnelles peuvent être mieux compris si nous apprenons quels sont les modèles culturels qui prévalent dans l'esprit de chaque individu. Il pourrait également être reconnu que le langage, qui véhicule par excellence des émotions, est limité par les différences culturelles, et en particulier par ce qui est considéré comme bon dans une culture particulière. Ce jugement moral est un facteur primordial pour donner une réponse du répertoire émotionnel.

En outre, l’expression même de l'émotion diffère d’un cas à l’autre à cause des possibilités offertes par chacune des langues existantes. Russell a abordé le problème de la relation entre la langue et l'émotion depuis longtemps, (Russell, 1991). D’après lui, il y a des émotions qui sont compréhensibles dans leur intégralité seulement dans la langue qui leur a donné naissance et dont la traduction est presque toujours mauvaise, perdant par son

7 En fait, le journal Emotion, de l’American Psychological Association a été créé seulement durant l’année 2000.

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intermédiaire son pouvoir explicatif et son sens. Selon Russell, les concepts allemands « Schadenfreude et Angst » ainsi que les concepts japonais « Itoshii et Ijirashii » ou le bengali « Obhiman » n’existent tout simplement pas en anglais. Par ailleurs, une émotion anglophone comme la « frustration » n’existe pas dans certains dialectes arabes (1991, p. 426). Ces exemples mettent en évidence comment différentes langues reconnaissent différentes émotions. Il affirme même que le nombre de mots pour classer les émotions diffère grandement entre les différentes langues, allant de 2.000 en anglais à 1.500 mots en allemand et 230 pour le Malais. L'auteur conclut que les personnes de différentes cultures et parlant différentes langues catégorisent les émotions différemment et la possibilité de l'expression émotionnelle varie donc énormément.

La relation entre la culture et l'expression de l'émotion a également été analysée par Soto, Levenson et Ebling (2005). Si nous considérons que les émotions peuvent surgir soudainement, positivement ou négativement, chaque culture élabore des normes sur ce qui constitue un comportement souhaitable ou non. Et ce sont ces règles qui varient considérablement dans chaque culture. Selon ces auteurs, lorsque l’on compare les cultures mexicaines et chinoises en ce qui concerne des citoyens binationaux aux États-Unis, il a été constaté que les premiers ont des niveaux élevés d'affection dans leurs relations. L'expression de l'affection est largement acceptée et valorisée au Mexique, par opposition à la culture américaine.

Les Sino-américains expriment des niveaux inférieurs d’émotion par rapport aux Mexico-américains, s’agissant aussi bien des émotions positives que négatives. Mais les Mexicains ont tendance à signaler plutôt les émotions positives que négatives. Les différences entre ces deux populations résidaient dans le domaine des perceptions subjectives de l'expérience émotionnelle. Cette différence n’est pas significative dans le niveau comportemental ou physiologique. Ainsi, il semblerait que les différents aspects du système des émotions humaines, en particulier celui qui fait référence à l'expression émotionnelle, sont sensibles aux différences culturelles. Dans cette ligne de pensée, il a également été démontré qu’il existe des différences entre la culture japonaise et américaine. Kitayama, Batja et Karasawa (2006) ont fait valoir que, tandis que la culture nippone encourage l'expression des émotions socialement construites (par exemple, les sentiments d'amitié et de culpabilité), les États-Unis favorisent le découpage des émotions sociales (par exemple, la fierté et la colère).

Dans une étude comprenant des sujets provenant des États-Unis, d'Australie, de Chine et de Taiwan, Eid et Diener (2001) ont constaté que les principales différences sont de l'ordre

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de la culpabilité et de la fierté. Dans les cultures collectivistes, la culpabilité est importante, tandis que dans les cultures individualistes, la fierté possède une plus grande pertinence. Les cultures individualistes pensent que les émotions autoréflexives d'une personne sont bonnes ; en revanche, les cultures asiatiques collectivistes considèrent que les émotions d'autoréflexion sont des actions contrôlables qui ne sont pas bonnes ou qui ne sont pas souhaitables.

Dans les récits de citoyens japonais, on rapporte plus d’émotions mélangées (émotions positives et négatives) dans des situations agréables que chez les Américains (Miyamoto, Uchida & Ellsworth, 2010). Cependant, il y a des différences culturelles dans les récits concernant le mélange d'émotions dans des situations essentiellement désagréables. Les résultats suggèrent que les Américains et les Japonais ont des sentiments mitigés, mais le type de situation dans laquelle ils l’expriment normalement, dépend de la culture. De plus, on a trouvé des différences culturelles dans l'évaluation de l'émotion des autres. Dans les situations principalement agréables, les Japonais ont montré plus de responsabilité envers les sentiments des autres citoyens de leur communauté, contrairement à ce qui a été trouvé dans les sujets d'origine américaine. Ceci accrédite l’idée que les différences culturelles affectent la coexistence dans le discours d’émotions positives et négatives.

Un autre élément qui infirme les croyances habituelles des individus est relatif à la relation entre la culture et la classification des émotions. La question de savoir si une émotion est positive ou négative ne peut pas être pensée en termes absolus. Leu, Wang et Koo (2011) ont fait valoir que dans des contextes culturels occidentaux (c’est à dire, la classe moyenne américaine) des sentiments positifs sont associés à la réussite individuelle, l'estime de soi et une bonne santé. Cependant, les émotions positives comme le bonheur ne sont pas considérées comme étant « bonnes » sans équivoque, dans de nombreux contextes culturels asiatiques. Selon ces auteurs, dans la culture japonaise le succès et le bonheur individuel peuvent avoir des conséquences sociales négatives comme la jalousie et la discorde, notamment dans les relations sociales. L’objectif émotionnel envers les émotions positives dans de nombreux contextes culturels asiatiques réside plutôt dans la modération que dans la maximisation.

Ceci implique des liens étroits, même avec des personnes diagnostiquées comme étant dépressives : ainsi une augmentation des émotions positives a été considérée comme étant directement liée à la diminution des symptômes de dépression chez les américains du nord d'origine européenne, mais pas chez les immigrants asiatiques. Au reste, l’augmentation des émotions négatives est associée à une augmentation des symptômes dépressifs aussi bien chez

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les Américains d'origine européenne que chez les immigrants asiatiques (Leu, Wang & Koo, 2011).

Une relation différente entre la culture et les émotions a été proposée par Oishi et al (2007). Ces auteurs ont suggéré que les jugements rétrospectifs des expériences émotionnelles soient plus précis lorsque les émotions sont suscitées d’une manière compatible avec les événements ou les valeurs personnelles de celui qui les vit et ce dans la mesure où les groupes culturels diffèrent dans l'orientation de leurs valeurs. Dès lors le genre de situation qui conduit à des jugements précis sur leurs expériences émotionnelles sera différent. Dans leur étude, les auteurs ont constaté que lorsqu’un scénario donné se passe aux États-Unis, les personnes d'origine européenne-américaine étaient plus précises que les Américains d'origine asiatique dans leurs jugements rétrospectifs sur les émotions. Cependant, dans le scénario basé au Japon, les européens-américains étaient moins précis que ces Américains d'origine asiatique. Les événements émotionnels qui sont en harmonie avec les valeurs personnelles restent en mémoire plus longtemps et ont plus d'influence dans les jugements rétrospectifs sur les émotions que les événements incongrus.

L'expression des émotions a un lien avec la transgression des normes morales, et ceci dans toutes les cultures. Dans l'enquête de Russell et Giner-Sorolla (2011), sont comparés les types de raisons qui motivent les gens à ressentir de la « colère » ou de « l’aversion » envers les groupes qui transgressent les valeurs morales. Plus précisément, il a été suggéré que, comparativement à la colère, l'émotion liée au dégoût est moins susceptible d'être justifiée par des raisons morales élaborées. La recherche sur la colère et le dégoût dans des contextes moraux a porté principalement sur la détermination de ce qui encourage l'émergence de ces émotions. Selon ces auteurs, la colère morale est associée à des préoccupations concernant les préjudices subis et les droits d’autrui, ainsi qu’à la question sur la nature de la justice rendue ainsi que son degré de responsabilité. Les résultats de leur étude montrent qu'il y a une moindre capacité à développer des raisons liées au dégoût corporel qu’à justifier les raisons de la colère morale.

7. Conclusion.

Plusieurs conséquences importantes découlent de l'analyse de recherches abordées dans ce chapitre. Les liens entre l'émotion et la cognition invitent à penser le corpus de cette recherche dans une perspective interdisciplinaire où les théories issues des sciences du langage et de la psychologie jouent un rôle de premier plan. L'analyse des projets

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miniers possède une composante de prise de décision rationnelle certainement inspirée par diverses déductions économiques, mais il est également important d'établir le contexte émotionnel des déclarations, car ils montrent le degré d'engagement social et moral ainsi que l’indignation des concurrents. Cependant, une dichotomie entre la rationalité et l'émotion ne se pose pas en ces termes dans la mesure où il s’agit de deux formes complémentaires dans l'évaluation socio-scientifique.

Cette évaluation émotionnelle n’est pas absolue en termes positifs et négatifs. De fait il conviendrait d’y prévoir une modalisation de l'impact émotionnel pour une utilisation stratégique. Dès lors, les ressources linguistiques impliquées dans la construction de cette modalisation sont des objets d’étude dignes d’intérêt, car en eux, se reflète la capacité de construire des arguments de qualité, qui permettent d'avoir une position solide sur les solutions de rechange qui seraient mises en œuvre avant l'exécution des projets proposés dans la situation expérimentale. D’ailleurs, en raison des différences culturelles des participants, il est nécessaire de formuler comme hypothèse, que l’on doit s’attendre à ce qu’il y ait des différences sur le raisonnement moral, le comportement moral, et la manière de les exprimer à travers la langue.

L'expression émotionnelle étant l'une des composantes les plus notoires du spectre des comportements typiquement humains n’est pas un phénomène facilement interprétable. Une réflexion par ailleurs nécessaire consiste à dire que les émotions et leur expression sont véhiculées fortement par la culture dans laquelle les individus peuvent s’inscrire. Cette culture façonne et module l'expression des émotions ainsi que l'importance de l'expression émotionnelle. Son utilisation est soumise aux valeurs de la culture dominante.

Des auteurs tels que Greenfield et Suzuki (1998) affirment qu’accepter ce fait induit nécessairement une recherche dans un cadre épistémologique, où l'importance de la culture comme structure de formes de connaissances est revendiquée. Il existe donc des différences fondées sur le sentiment d'appartenance ethnique dans la façon dont les étudiants participants défendent leurs idées et leurs croyances. La culture amérindienne8 peut ainsi être classée comme ce que Greenfield et Suzuki (1998) appellent une culture « collectiviste » dans laquelle le but de la socialisation est « l'interdépendance » des individus. Il est alors émis l'hypothèse que le bien collectif de la communauté sera un objectif discursif qui ne sera pas si présent dans l'individualisme propre aux sociétés urbaines colombiennes. Dans une société

8Le terme « américain » ou « américaine » fait mention à tout le continent américain et en aucun cas est un synonyme de la citoyenneté des États-Unis. Il est en ce sens alors que ce nom est utilisé dans notre thèse.

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collectiviste et interdépendante l'individu et ses actions sont analysés en termes de communauté. Les relations sociales et familiales se caractérisent par des liens étroits dans les dimensions matérielle et émotionnelle : les enfants sont dépendants de leurs parents et à l'avenir, de leur propre descendance, le tout encadré dans les relations que la famille établie avec ses amis et ses voisins. Ainsi, toute analyse de l'émotion argumentée du discours des indigènes (Plantin, 2011), réalisée sur le corpus issu des membres de la communauté, doit nécessairement être située dans la perspective de l'ensemble de toute la communauté indigène.

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Conclusions de la première

partie

La problématique principale de cette Thèse porte sur l'influence du contexte culturel et du niveau éducatif sur le discours argumentatif produit par des étudiants à propos des questions socio-scientifiques. Toute analyse doit considérer cette question comme essentielle. Pour donner un sens à cette problématique plusieurs études sur l'argumentation et sur les arguments socio-scientifiques, ainsi que leur fonction cognitive sous-jacente ont été examinées. Plusieurs conclusions peuvent être inférées de cette lecture. Elles aboutiront à la formulation d’une hypothèse autour du sens théorique et pratique des choix méthodologiques effectués contenus dans la deuxième partie de cette Thèse :

Tout d'abord, l'argumentation est affichée comme une composante importante de l'interaction sociale. Après le renouveau des études sur l'argumentation à la fin des années 50, il a été perçu toute la complexité de ce type de discours, notamment lorsque son utilisation pratique est développée dans divers contextes où il est utilisé pour justifier ou réfuter un point de vue. Toute la complexité de ce phénomène est produite par le croisement des interactions venant de diverses sciences comme celle du langage mais aussi les sciences de l'éducation, de la sociologie et de la psychologie. Par conséquent, la première conclusion qui s’impose est que nous serons obligés de recourir aux sciences du langage pour étudier les caractéristiques linguistiques des interactions, mais qu’il sera aussi nécessaire d'évoquer les théories de la sociologie ou la psychologie afin d'expliquer les fondements sociaux des arguments exposés par les participants. Ainsi, il sera possible d’en légitimer le propos. Ce n’est pas seulement la construction linguistique de l'argument qu’il s’agit de trouver dans notre corpus, mais aussi le contenu social qui est entièrement compris dans l’énonciation.

Le développement humain et le niveau d'enseignement des sujets ont une influence marquée sur la façon de soutenir une argumentation. En effet, des études ont montré que les stratégies et les schémas argumentatifs ont une relation particulière avec l'âge et le niveau scolaire. C’est pourquoi nous accordons ici un intérêt particulier à définir clairement les caractéristiques des participants. Les thématiques et les connaissances nécessaires pour comprendre les enjeux socio-scientifiques retenus dans cette Thèse, amènent à relever un défi : celui d’établir quel est le moment propice pour conduire activement et sans restriction

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une situation expérimentale compte tenu du niveau scolaire. Par conséquent, le lancement d'une épreuve pilote s’impose comme nécessaire et pertinente. Celle-ci s’inscrira dans un niveau défini au sein du système éducatif colombien, dans lequel les dilemmes seront véritablement susceptibles d’être discutés par les étudiants. Cette étude pilote devra également enquêter sur des problèmes scientifiques qui encouragent avec plus d’enthousiasme la discussion entre les participants afin de privilégier leur analyse.

La recherche en argumentation socio-scientifique a démontré qu’elle possède plusieurs composantes qui interagissent dans une situation de dialogue. Ces composantes seraient au moins d’ordre conceptuel (épistémologique), argumentatif et moral. Les connaissances scientifiques qui doivent être élicitées pour comprendre la situation discutée, ses implications et conséquences pratiques, les stratégies et les schémas argumentatifs qui permettent de justifier un point de vue et le jugement personnel fait sur les événements discutés. Ces trois éléments préconfigurent nécessairement les analyses à effectuer. L'argumentation morale sera analysée en détail à partir d'un point de vue dual psychologique et linguistique.

Dans le but d’une pertinence sociale, il a été choisi d’analyser des questions socio-scientifiques réelles. Suite à l'examen des contributions théoriques, en particulier l'emphase avec laquelle van Eemeren a défendu l'importance du conflit au sein de l'argumentation, le sens des situations doit être nécessairement débattu. La Colombie étant un pays avec une histoire de violence généralisée et endémique, il serait alors possible que des jugements moraux, impliquent une certaine indignation ou suscitent un certain malaise, pour les conséquences sociales relatives aux projets agro-miniers dans les communautés rurales colombiennes. Ensuite, il existe une hypothèse importante dans cette étude qu’il convient de présenter dans le corpus ; celle des énoncés argumentatifs ayant un contenu émotionnel alors que ceux-ci seront fondés sur les jugements moraux évoqués. L'examen effectué à ce jour montre que les justifications des états émotionnels sont légitimement susceptibles d'être analysés avec des arguments, et que leur forme d'expression est nécessairement influencée par la culture.

Une cinquième conclusion, qui aurait une grande pertinence sociale en Amérique latine serait, qu'il est essentiel, de faire progresser la compréhension que nous avons dans le domaine du discours argumentatif des élèves en milieu scolaire. Divers documents rendent compte de l'intérêt des organisations gouvernementales et non gouvernementales dans la promotion de ce genre de discours argumentatif chez les jeunes à l'école (European Comission Community Research, 2007 ; National Research Council [NRC], 1996). Des

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efforts ont été faits pour améliorer les taux d’appropriation du langage dans les écoles colombiennes et pourtant les résultats des étudiants colombiens dans les tests internationaux de langue sont plus que décevants. La Colombie est classée 61ème sur les 65 autres pays dans les épreuves du langage PISA 20139 et se range à la dernière place parmi les 65 en fonction du résultat global de l'essai en 2014.

Dans la deuxième partie nous avons l'intention de présenter davantage de détails sur tous les éléments méthodologiques de la recherche. Par conséquent, les contextes qui définissent les participants et l'ensemble du dispositif expérimental qui a été mise en œuvre pour cette Thèse seront examinés. Cette section met l'accent sur la communauté Nasaywe à laquelle appartiennent la plupart des étudiants d’origine ethnique revendiquée, mais également le contexte socio-économique qui donne un sens à la matière présentée pour éliciter le discours des étudiants.

Nous voulons insister sur le fait que nous nous sommes efforcés de ne rien laisser au hasard. Chaque instant de la recherche a été conçu pour tendre vers la meilleure rigueur