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Un bref panorama historique de la Colombie dans une perspective socio-économique

Chapitre IV : La culture de peuples indigènes en Colombie et les langues indigènes : Un

2. Un bref panorama historique de la Colombie dans une perspective socio-économique

La Colombie est un pays situé au nord-ouest de l'Amérique du Sud. Il est organisé constitutionnellement comme une république unitaire dont la capitale est Bogotá. Sa surface est de 2.070.408 km2, dont 1.141.748 km2 correspondent au territoire continental et 928.660 km2 à son extension maritime. La Colombie partage des frontières terrestres avec le Brésil, l'Équateur, le Panamá, le Pérou et le Venezuela, et différents traités ont fixé les frontières maritimes avec le Costa Rica, la République dominicaine, l'Équateur, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Nicaragua, le Panamá et le Venezuela.

La Colombie est le seul pays d'Amérique du Sud qui a des côtes à la fois sur l'océan Pacifique et sur la mer des Caraïbes, dans laquelle elle possède plusieurs îles appelées l'archipel de San Andres et Providence. Le pays est la quatrième nation en extension territoriale d'Amérique du Sud, et occupe la troisième place en population en Amérique latine, avec environ 46 millions d'habitants, après le Brésil et le Mexique. La Colombie possède par ailleurs le troisième produit interne brut le plus important en Amérique latine après le Brésil et

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le Mexique (CEPAL, 2012). Elle est divisée administrativement en 32 départements et d’une circonscription capitale (Bogotá). Les régions en Colombie sont des constructions culturelles et non des entités administratives comme en France.

Au cours du XVème siècle, le territoire actuel de la Colombie fut soumis au royaume d’Espagne, Castille et d'Aragon (actuellement l'Espagne). L'indépendance de la Colombie a été déclarée le 20 juillet 1810 et a été consolidée en 1819 après une guerre sanglante contre l'empire espagnol. En 1830, elle a été érigée comme république avec le nom de République de la Nouvelle Grenade, et peu de temps après, elle a été transformée en un état fédéral sous le titre de Confédération grenadine lorsque la constitution de 1858 a été approuvée. En 1863, elle est devenue Etats-Unis de Colombie. À partir de 1886, on a définitivement adopté le nom de République de Colombie.

2.1. Développement économique du « Nuevo Reino de Granada

(1740 - 1810) ».

Selon Jaramillo (1987), pendant la période coloniale, l'économie du Nouveau Royaume de Grenade, reposait principalement sur la production minière, en particulier celle de l'or, qui représentait presque 100% des exportations, au moins jusqu'en 1780. La production du métal précieux a été touchée par des obstacles qui ralentissaient le processus d'extraction. L’un d’eux était le manque apparent ou réel de capital d'investissement, spécialement dans la ressource que les mineurs considéraient décisive pour leur développement, à savoir, l'augmentation des équipes d'esclaves. Les autres produits de l'économie étaient agricoles ou issus de l'élevage de bétail, tels que le coton, le cacao, le sucre, le quinquina et les cuirs.

Un autre facteur de la lenteur dans l'extraction de l'or trouvé par Jaramillo (1987) était le manque de technologie appropriée et des connaissances sur les mines. Il ajoutait que la plupart des mineurs étaient ruinés par manque de connaissances ; en effet, ils ne se rendaient pas compte que si, malgré la situation dans laquelle ils se trouvaient, dépourvus de machines, de direction et de connaissances ils obtenaient autant de bénéfices, ils obtiendraient de plus grands bénéfices avec un véritable esprit d’entreprise.

Dans les documents de la Maison de la Monnaie Réelle de la Nouvelle Grenade (1790) on peut trouver des plaintes permanentes de la part des mineurs des départements de Popayán et du Chocó sur le manque d'esclaves (population afro descendante), ainsi que des demandes adressés au Vice-roi afin d’obtenir un soutien financier pour l’achat de cette main d’œuvre. La

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Couronne répondait à ces demandes en octroyant certaines concessions, en fournissant l'importation d'esclaves, en réduisant les droits de douanes que les mineurs devaient payer et parfois en 1791, en éliminant ces impôts.

Pedro Fermín de Vargas affirmait, en 1790, (cité par Colmenares, 1989) que la majorité des mineurs obtenaient des rendements très bas de leur activité, puisque la plupart du matériel extrait était envoyé en Espagne. D'autre part, de nombreux témoignages des fonctionnaires et des mineurs font référence à la crise entraînée par les coûts élevés des aliments, du fer et des outils, par les charges fiscales ainsi que par le prix des esclaves (bien qu'en réalité le prix de ceux-ci avait diminué au cours du siècle). Toutefois, en considérant le processus dans son ensemble, il est évident que l'activité minière nourrissait la vie économique de la Vice-royauté et qu’elle a permis le développement économique à la fin de ce régime et ultérieurement, au XIXème siècle.

En ce qui concerne l'agriculture, les politiques sur les terres du gouvernement colonial étaient peu cohérentes. Bien que, selon Colmenares (1989) elles étaient en principe inspirées des principes de justice et d’équité, la nécessité de maintenir l'équilibre d’intérêts opposés explique les vacillations et les contradictions de la politique agricole de la Couronne. En effet, il fallait contenter les propriétaires fonciers créoles (fils d'Espagnols nés dans le continent américain), les Espagnols, la croissante population des blancs pauvres, les métis qui ne possédaient pas de terres, et les indigènes qui voyaient menacées leurs réserves.

2.2. La rupture de la Colombie avec son passé colonial et les

aléas du modèle libéral (1820-1890).

Le développement économique de la Colombie après 1810 a oscillé entre deux modèles (Tovar, 1987) : Celui qui luttait pour reconstruire les fondements coloniaux de l'économie nationale fondée sur le protectionnisme et celui qui encourageait le libre-échange, l'entreprise privée, l'agriculture et l'industrie minière pour l’exportation.

Jusqu'à 1810, l'Espagne avait distribué la population de l'actuelle Colombie par groupes semblables à des castes : les noirs, les indigènes, les créoles et les blancs. Le développement politique de fin du XVIIIème siècle avait conduit les individus à établir des systèmes d'alliances en fonction de leur bénéfice économique, autrement dit, en fonction de la caste à laquelle ils appartenaient. De fait, l’une des premières décisions de l'État républicain a été la suppression des castes, restant uniquement les catégories sociales de base « les libres »

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et « les esclaves ». Jusqu'à 1850, les esclaves noirs ont été les seuls à rester dans un état formel de discrimination, bien que, en réalité, les indigènes l’aient été aussi.

Les guerres de libération, en tant que phénomènes démographiques, ont entraîné des préjudices physiques laissant des traces de crimes, fainéantise, ruine et banditisme. Beaucoup de gens fuyaient et d'autres se cachaient ou migraient, contribuant ainsi à la redistribution des espaces habités, et à la création des pôles de développement dynamiques concentrés dans quelques villes du pays. Parmi ceux qui sont restés à la campagne beaucoup ont pris comme habitude le pillage et le saccage et ont pris par la force des animaux et des terrains (Tovar, 1987).

Par ailleurs, l'impact de l'abolition de l'esclavage dans l'économie n’a pas été dédaignable. Selon Tovar et Tovar (2009) en 1821 le Congrès a déclaré « la liberté de ventres », ce qui voulait dire que, tous les noirs nés à partir de cette année, auraient le droit à leur liberté en atteignant les 18 ans. Dans la pratique, le processus de libération, qui devait conclure vers 1839, a été prolongé jusqu'à 1851 par les pressions politiques des grands marchands esclavagistes et par l'incapacité financière de l'Etat colombien à assumer les coûts du processus.

Pour la population indigène, qui a historiquement été libre, on a établi des impôts qu'ils devaient payer pour l'utilisation de leurs propres terrains ; ces impôts n'étaient payés ni par la population créole, ni par l'église catholique. Dans des décrets promus par le Président Tomas Cipriano de Mosquera en 1839, on limitait les terrains, le nombre d'animaux et les produits que les « affranchis » (personnes récemment libérées de sa condition d'esclaves) pouvaient produire.

Les raisons de ces décrets étaient variées. D'abord, tous les locataires devaient produire des aliments complémentaires à la consommation interne des grandes fermes pour éviter des phénomènes de concurrence de la part des indigènes et des noirs. Les finances imposaient une espèce de division inévitable du travail, qui poussait les affranchis à planter des aliments qui n’intéressaient pas les grands fermiers, tels que le maïs et la pomme de terre. On a aussi instauré les samedis et les dimanches comme jours de repos pour les esclaves et les indigènes qui travaillaient dans les domaines. De cette façon on contribuait à diminuer les coûts de manutention du propriétaire foncier ; cette attitude ne provenait donc pas seulement de la pression que l'Église Catholique exerçait sur les maîtres pour que ses esclaves sanctifient dimanches et jours fériés, mais répondait à des fins proprement économiques.

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À partir des années 1870, les populations ont migré vers de nouveaux territoires encore vierges, ce qui s’est traduit par un processus de colonisation à grande échelle (Jaramillo, 2001). Dans diverses zones des régions andines et de sud-est de la Colombie ont été créées d’innombrables fermes pour diversifier les produits agricoles. L'activité économique des colons s'est centrée autour de la production agricole de survie : maïs, manioc, pomme de terre et banane. L'élevage de volailles, de porcs et de bovins s’est considérablement développé. La population indigène a continué à utiliser les formes d'exploitation ancestrales, avec un niveau faible de technification puisque presque la totalité de la population indigène était illettrée.

Un aspect important pour expliquer le développement économique et social à cette époque-là est la précarité des routes ou d’autre type de transport. Le commerce extérieur représentait le seul mécanisme qui pouvait favoriser la production agricole. Toutefois, la structure économique du pays et le manque de voies modernes limitait, de façon significative, les éventuelles opportunités sur les marchés internationaux. La distribution de la population dans les hautes zones des cordillères où on pouvait développer la production des biens demandés en Europe, et la distance aux côtes empêchait toute production pour l'exportation depuis les plateaux.

Pour cette raison, avec la grande transformation du système économique mondial, caractérisée au XIXème siècle par l'expansion de la production, une bonne partie des biens alimentaires consommés en Europe, tels que les céréales et les viandes, s’est surtout localisée dans d'autres régions de la planète, comme l'Argentine, le Chili, les Etats-Unis et l'Australie. C’est vers ces régions que se sont déplacées, de manière plus ou moins organisée, les multitudes d'émigrants européens et les capitaux anglais qui ont financé l'expansion de la production et l'infrastructure des transports requise pour garantir le flux continu de tels biens. De cette manière, les mouvements de capital européen, qui ont stimulé l'expansion accélérée des économies exportatrices dépendantes, ne sont pas arrivés en Colombie.

2.3. L'essor de la culture du café (1900-1960).

L'accroissement de la culture du café a été le fait décisif des premières décennies du XXème siècle en Colombie. Progressivement, cette culture a été développée sur de petites parcelles localisées à l'ouest de la Colombie et non sur de grandes propriétés, comme cela a été fait à l'époque coloniale. Cette expansion a impliqué non seulement un déplacement des

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zones de production vers des territoires inexplorés du pays, mais aussi la présence de nouvelles formes d'organisation sociale et productive.

La transformation du système agricole colombien en une économie mono exportatrice a laissé le pays dans une situation de dépendance des recettes obtenues sur les marchés internationaux, ce qui entraîne des risques pour la stabilité du dit système. Selon Ocampo (1987), la crise des deux premières décennies du XXème siècle a plongé le pays dans une situation de fragilité économique importante, ce qui a généré des problèmes sociaux importants. Vu la dépendance du café comme seule source de recettes de la majorité des familles colombiennes, les bas prix payés en Europe et aux Etats-Unis ont conduit la campagne colombienne à la ruine.

Cependant et selon Bejarano (1987), le café est devenu le noyau dur de l'expansion du marché interne, non seulement en raison de son impact sur l'économie mais aussi parce que sa vente a eu des enjeux sur la croissance d’un réseau de consommateurs urbains, avec la création associée d'un réseau de transport, principalement ferroviaire ; ceci a induit naturellement des effets importants sur l'extension et la diversification du marché. De ce fait, en 1898, il y avait dans le pays 593 kilomètres de chemins de fer, dont 71.4% étaient principalement utilisés pour le transport de café.

L'implantation et la consolidation d'une économie mono exportatrice constitue une étape d'importance singulière pour la Colombie. Selon Estrada (2011), la culture du café « a consolidé des expressions d'identité régionale et politique dans un pays qui manquait d’une narrative homogène de ses traditions ». Le pays a évolué à partir de petites unités productives appartenant à de petits propriétaires pour se transformer rapidement en économie de monoculture. L'expansion des petites cultures a eu un impact considérable sur l'économie colombienne. Les propriétés de café, de petite et moyenne taille se sont étendues et elles étaient exploitées par ceux qui vendaient le café directement aux entreprises commerciales, produisant l'extinction des grandes propriétés de la fin du XIXème siècle. Selon ce même auteur, cette économie mono exportatrice de café est arrivée à ses limites en 1960. Ses faiblesses technologiques, le vieillissement des plantations, la basse productivité et l'extension de leurs cultures sont quelques-uns des problèmes les plus évidents (Estrada, 2011).

2.4. Développement agricole à la fin du XXème siècle.

Les progrès de l'agriculture commerciale ont été substantiels pendant ces 40 dernières années. Selon Kalmanovitz (2001), en 1950, il y avait quelques 270.000 hectares plantés

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industriellement, et en 1990, il y avait plus de trois millions et demi d'hectares cultivés contre environ 5 millions d'hectares de superficie agricole disponible. . L'utilisation de machines agricoles lourdes et d’intrants agrochimiques, ont transformé la productivité agricole en la rendant plus rentable.

Le bétail, quant à lui, monopolise quelques 23 millions d'hectares. Il existe une certaine rationalité minimale dans l'emploi des terres de la part des éleveurs qui utilisent les régions avec un bon accès à l’eau pour l’élevage des animaux ; ainsi, les terres les plus salubres sont utilisées pour la production laitière intensive et le reste des terres est utilisé pour l’élevage, où on maintient un bétail maigre pendant trop de temps avant qu'il soit conduit à l’engraissage et de là, à l'égorgement. En tout cas, et selon Kalmanovitz, la productivité de l'élevage s’est substantiellement améliorée pendant les années quatre-vingts, en montrant une rotation des processus combinés de production de viande et de lait, une rotation plus rapide du bétail qui est conduit au marché plus jeune et plus gras qu’avant et une amélioration dans les taux de natalité, au moyen de la sélection génétique.

Les années quatre-vingts ont été de belles années pour l'agriculture, même si les premières années de la décennie ont été marquées par la récession : le produit du secteur a augmenté entre 1980 et 1989 au taux moyen annuel de 2.7%, tandis que la croissance démographique était maintenue en dessous de 2%. Une amélioration de l'offre générale d’aliments a ainsi été obtenue, bien que cette amélioration soit lente et accompagnée de variations brusques.

Au cours des années quatre-vingt-dix, la production du café a augmenté de 16% ce qui explique dans une bonne mesure la croissance élevée de ce secteur. Il y a eu aussi une réduction des importations d'aliments, particulièrement des matières grasses et des huiles remplacées par la croissante production d'huile de palme, la culture vedette de la décennie ; cette culture a accusé une croissance moyenne annuelle de 13.5%. Toutefois, les exportations n'ont pas été un important encouragement de la production agricole à l'exception de la banane et des fleurs. La production de bananes a permis à la Colombie d’être le troisième producteur mondial, avec des exportations annuelles de l'ordre de 230 millions de dollars et la production des fleurs se situe autour du même chiffre. En revanche, il y a eu de sérieux problèmes de surproduction internationale de coton et de sucre à plusieurs reprises, ce qui a rendu difficile le maintien de niveaux croissants de production.

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2.5. Développement minier à la fin du XXème siècle et débuts

du XXIème siècle.

Selon des rapports de FEDESARROLLO (2009), le pays a eu une remarquable stabilité macro-économique, reconnue depuis des années, mais, autour de l'industrie minière, les institutions souffrent d'une grande fragilité, qui se traduit par une faible présence de l'État dans de vastes zones du pays et de niveaux importants de corruption relative. Malgré cela, l'industrie minière a eu un impact économique significatif durant les dernières années. Après avoir eu une modeste performance durant les années quatre-vingt-dix, l'industrie minière colombienne a ensuite enregistré un dynamisme important.

Ce fait est mis en évidence avec les taux de croissance supérieurs à ceux présentés par d'autres segments productifs tels que les manufactures, l’énergie, le secteur agricole, la sylviculture et la pêche. Tout au long des années quatre-vingt-dix, la production minière a eu une croissance assez lente, ce qui s’est traduit par une légère perte dans sa contribution au PIB national. Cette situation a changé en 2003, la valeur de la production du secteur a ainsi augmenté de 45.5 à 67.4 milliers de millions de pesos en 2004. Cet accroissement de la production a signifié une augmentation dans la contribution du secteur minier au PIB, qui est passée d'un niveau de moins de 2%, enregistré pendant plusieurs années, à 2.8% en 2003. Malgré cette augmentation, il est important de souligner que la participation du secteur minier dans le PIB colombien est très inférieure à sa participation dans les pays où l'industrie minière a eu traditionnellement un rôle important dans la croissance économique.

L'évolution récente de la production minière en Colombie s’est reflétée dans l’évolution de l'emploi du secteur. L'emploi minier a rapidement augmenté pendant les premières années de cette décennie en termes absolus, en passant de 120.000 à 180.000 emplois pendant la période 2001-2004. Le secteur minier représente une composante fondamentale des exportations colombiennes. Les chiffres les plus récents indiquent que 21.3% des exportations totales sont attribuées à l'industrie minière. Contrairement à ce qui arrive avec le PIB et l'emploi du secteur, la croissance soutenue de la valeur des exportations a en effet contribué à l'accroissement de sa participation dans les ventes totales du pays, en passant de 13% en 1999 à 21.3% en 2006.

La participation croissante de l'industrie minière dans l'économie de quelques Départements constitue un point central dans l'analyse du développement économique régional, dans la mesure où le secteur a une grande importance comme source génératrice de

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recettes provenant des exportations et des contributions. Parmi les cas les plus remarquables on trouve ceux de La Guajira, du Cesar et de Córdoba. Le cas le plus notable dans ce contexte est celui de la Guajira, où l'industrie minière a représenté entre 30% et 50% du PIB départemental durant la dernière décennie. La Guajira a souffert d’une transformation économique profonde à partir des années quatre-vingt. En 1975, le commerce représentait 58% du PIB départemental et l'activité minière contribuait à peine avec 2%, mais deux décennies plus tard, en 2005, cette dernière est passée à 51% du PIB et le secteur commercial a été relégué à 5.3%. Bien que l'industrie minière dans ce cas particulier ait de faibles enchaînements productifs, la croissance du Département a été fondamentalement associée au changement dans la structure productive, qui est passée d’une économie nettement commerciale à une économie minière.

Les intérêts constituent l’une des contributions les plus importantes des industries minières aux finances publiques, spécialement dans la mesure où ils représentent un bénéfice économique fondamental pour quelques départements et communes. Pendant l'année 2006 740 milliards de pesos ont été approximativement distribués, issues des intérêts produits par le