• Aucun résultat trouvé

3 RESULTATS

3.3 RESULTATS SECONDAIRES

3.3.4 Les critères de choix du lieu d'installation

3.3.4.1.5 L'expérience des études et des remplacements

Les expériences professionnelles, au cours des études ou des remplacements, influençaient le choix du lieu d'installation des médecins.

« J'avais fait un SASPAS dans un autre cabinet de groupe... je m'étais fait la remarque que la population... me convenait bien, ... » Profil 16.

avoir essayé de la médecine de ville, la médecine semi-rurale m'a parue nettement plus intéressante. » Profil 8.

Les remplacements effectués en zone urbaine l'avaient conforté dans sa décision d'éviter une installation en ville.

« Privilégier le semi-rural à (hésitation) à l'urbain. [...] Le fait d'avoir essayé (rires) ça m'a vite rebuté» Profil 8.

Les remplacements aidaient dans le choix de la zone où on pourrait s’installer ultérieurement.

« Ben parce que j'ai fait des remplas ici, ça m'a plu et c'est pas loin de chez moi (rires). Voilà. » Profil 10.

« Ce quartier, parce que j'étais remplaçante longtemps là-bas » Profil 11.

« Ah ben c'est un médecin que j'ai remplacé donc oui je me suis installée parce que j'ai l'ai remplacé pendant trois ans. » Profil 12.

« Ici alors ça s'est fait parce que je suis arrivée, je remplaçais dans le cabinet et à ce moment-là ils cherchaient quelqu'un donc en fait ça a été un peu comme ça. » Profil 15.

Le profil 4 avait été rebuté par ses remplacements en zone rurale et préférait l'exercice urbain.

« J'avais des propositions de m'installer en campagne parce que je vous ai expliqué que j'avais beaucoup remplacé en campagne j'avoue que euh... après 10 ans de travail en tant que remplaçant j'ai très vite compris que euh… Enfin que l'exercice proche d'un centre hospitalier serait quand même, j'aurais quand même plus de confort qu’en campagne vraiment stricte. »

Profil 4.

3.3.4.1.6 Les conditions d'exercice a) Un exercice diversifié

Les profils 5 et 15, salarié pour l’un, libéral pour l’autre, installés tous les deux en secteur rural, avaient été déçus du manque de polyvalence de la médecine urbaine.

« C'est-à-dire ici on est en première ligne, on fait du pédiatrique, de l'adulte, du médical, du chirurgical, on est en première ligne de tout et donc l'éventail médical auquel on doit déployer, auquel on a accès est bien plus grand que… sur un gros centre enfin que j'ai déjà connu hein, j'étais assistant au SAMU, on faisait que du SMUR donc ça m'a bien appris le métier de smuriste mais on faisait que du SMUR c'était un peu trop limitant. » Profil 5.

ce que je faisais en ville euh on est là en premier recours pour les gens. » Profil 15.

Le désir d'exercer son activité d'acupuncture avait influencé le choix du profil 4. Le temps consacré à la médecine générale en zone rurale limitait, selon lui, les possibilités d'exercer une activité complémentaire.

« J'ai pensé que, ne serait-ce que pour la partie acupuncture, je savais très bien que si j'allais un petit peu plus loin de Bordeaux je ne pourrais pas non plus la développer, non pas qu'il n'y aurait pas de demande mais que la partie médecine générale serait trop, trop demandeuse donc ça serait pas possible de… Mais comme j'avais envie quand même de d'élargir ma palette » Profil 4.

Ce médecin souhaitait également avoir le temps d'enseigner.

« Je pense que, en m'installant ici, ça m'a ouvert les portes de l'enseignement » Profil 4.

Le profil 6 souhaitait exercer son activité complémentaire dans une zone de sous-densité médicale, se jugeant plus utile à cet endroit.

« Déjà moi l'idée même de me dire je me mets quelque part où il n'y a pas grand monde ça me plaît bien voilà. Donc l'idée de me dire que je suis le seul addictologue ... Ben voilà je trouve que c'est pas mal enfin on se sent assez utile quand même. Même si du coup il y a beaucoup de boulot, des fois c'est compliqué » Profil 6.

b) Les visites à domicile

Les médecins pouvaient choisir l’exercice rural afin de pouvoir faire des visites à domicile.

« On fait pas mal de… Moi j'aime bien faire des visites, aujourd'hui j'en ai fait quatre, je suis parti à 10:30, je reviens à 15:00… Voilà ça fait… J'aime pas faire 8:00 12:00, 14:00 20:00 au bureau. » Profil 7.

c) L'importance du temps et de la charge de travail

Des médecins avaient choisi de s’installer en zone urbaine pour éviter des journées de travail trop intenses.

« Oui alors le fait que (hésitation) m'installer en ville pour avoir moins de gardes euh…des horaires un peu plus souples voilà principalement. » Profil 3.

s'éclatent plus du tout donc euh. » Profil 4.

« Ah ben je voulais pas... avoir la liberté de ne pas travailler quand j'en avais envie, de pas être sollicité du matin au soir… voilà pas être corps et âme à merci comme certains médecins l'ont été pendant des années quoi. » Profil 11.

d) Le rythme de travail

Le profil 16 appréciait de pouvoir adapter en zone urbaine son emploi du temps et prendre si besoin un remplaçant.

« C'est une population assez flexible, pas trop casse-pieds, qui adhère au médecin traitant mais qui acceptent de voir un autre médecin remplaçant assez facilement qui euh... qui s'adapte très facilement à tout changement d'horaires. » Profil 16.

Le profil 11 avait refusé une proposition d'installation dans un cabinet dans lequel il aurait été difficile pour lui d'adapter son emploi du temps en fonction de ses besoins personnels.

« A voir leur façon de travailler, l'organisation du temps de travail, devoir négocier mon mercredi ou samedi matin, non ça je voulais pas. Je ne voulais pas que ça me soit imposé oui je ne voulais pas voilà faire de compromis sur des journées essentielles pour moi, pour mes enfants quoi. » Profil 11.

e) La permanence des soins

Des médecins avaient cherché à éviter les gardes trop fréquentes en zone rurale.

« Oui alors le fait que (hésitation) m'installer en ville pour avoir moins de gardes [...] plus de gardes puisque que le peu de gardes que j'ai, je peux les donner à des remplaçants et puis voilà c'est surtout ça. » Profil 3.

« Il y avait très peu de gardes... c'est quand même un gros secteur donc on était 17 médecins à tourner, on ne faisait pas de gardes de semaine, on faisait des gardes de week-end euh moi ça m'a intéressé en plus d'en faire au départ puisque c'était une création de clientèle donc ça m'intéressait et j'ai vite déchanté parce que quand il a fallu que je bosse par mois 15 jours d'affilée [...] Il y avait certains médecins sur le secteur mais un peu plus à la campagne qui répondaient aux appels la nuit (ton affirmatif), qui répondaient aux appels le soir qui étaient de garde un week-end sur trois. J'aurais pas pu reprendre un cabinet comme ça parce que, déjà je ne voulais pas travailler comme ça (ton affirmatif) » Profil 16.

« A l'époque on gérait les gardes et tout ça donc euh (hésitation), donc voilà moi quand je travaillais, je travaillais le matin je commençais à 8h00, je finissais hyper tard (ton sec), 21h00 [...] C'était hyper compliqué (augmentation de la voix) enfin on était de garde la nuit on travaillait le lendemain matin enfin voilà j'avoue que c'était sur peu de temps parce que c'était des remplacements mais c'était beaucoup beaucoup de stress, beaucoup de stress, de stress… » Profil 14.