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L’application de Bâle III par les législations sélectionnées

Section I  : Les normes prudentielles 

B. L’application de Bâle III par les législations sélectionnées

Actuellement,  parce  que  tous  les  systèmes  sélectionnés  dans  notre  étude  détaillée font partie du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, cela conduit à leurs  Etats de s’engager à la mise en œuvre du Bâle III244. Et comme, les activités bancaires 

transfrontalières dominées par les établissements d’importance systémique sont influentes  dans  les  systèmes  sélectionnés  (v.  infra  Titre  II),  les  nécessités  pratiques  justifient de normaliser les règles prudentielles de manière cohérente. 

Le champ d’application –  Le  Bâle III maintient le champ d’application établi

dans sa version précédente (le Bâle II245) ; notamment, les normes (le ratio de fonds 

propres, de liquidité et de levier) sont appliquées à l’établissement bancaire sur une  base  consolidée 246.  Précisément,  depuis  le  niveau  de  la  société  holding  ou 

        240 V. Ibid., paragraphe 33(i), p. 8   241 V. Ibid., paragraphe 33(ii), p. 9    242  V. Ibid., paragraphe 35 et suivant, p. 9  243  V. Ibid., paragraphe 38 et suivant, p. 9  244  V. CBCB, Charte du Comite de Bâle sur le contrôle bancaire [en ligne ], janvier 2013, [réf. du 1er février  2015],disponible sur :  https://www.bis.org/bcbs/charter_fr.pdf, paragraphe 5( responsabilités des membres du  CBCB), p. 2  245 CBCB, Convergence Internationale de la mesure et des normes de fonds propres, [en ligne] Juin 2006, [réf. Du  1er février 2015], p. 1­376. Disponible sur : http://www.bis.org/publ/bcbs128fre.pdf   246 V. Ibid., paragraphe 20, p. 7.  

l’établissement mère jusqu’au niveau de la filiale bancaire, les normes prudentielles doivent s’appliquer247. En ce qui concerne l’entreprise d’investissement, ou les autres

établissements financiers (sauf les sociétés d’assurance) ayant été consolidés au groupe de l’établissement bancaire, ils doivent, depuis le niveau du groupe de l’établissement bancaire, employer les normes de Bâle III248.  Mais  les  systèmes 

sélectionnés ont des champs d’application variables selon les normes prudentielles.   S’agissant des normes de fonds propres, la version des États­Unis249 détermine 

le champ d’application à travers l’échelle des activités de l’établissement. Les petits établissements bancaires holding250, les sociétés holding d’association d’épargne et de

prêt251, et les sociétés holding d’établissement de prêt industriel252,  qui  satisfont  les 

conditions  énumérées,  sont  généralement  en  dehors  du  champ253.  Inversement,  les 

banques  nationales,  les  banques  étatiques  étant  ou  non  membres  de  la  Réserve  fédérale, les grands établissements bancaires holding des États­Unis, les associations  d’épargne étatiques ou fédérales, les sociétés holding d’association d’épargne et de prêt  ayant  été  désignées,  ainsi  que  les  filiales d’établissement bancaire d’origine étrangère se présentant sous la forme de l’entité évoquée ci­dessus,  doivent  être  soumis  aux  normes  de  Bâle  III  de  fonds  propres  aux  États­Unis254. D’ailleurs, les

        247 V. Ibid., paragraphes 21 et 22, p. 7.   248 V. Ibid., paragraphes 24 et suivant, p. 7.   249 V. OCC, FED, Regulatory Capital Rules: Regulatory Capital, Implementation of Basel III, Capital Adequacy,  Transition Provisions, Prompt Corrective Action, Standardized Approach for Risk­weighted Assets, Market  Discipline and Disclosure Requirements, Advanced Approaches Risk­Based Capital Rule, and Market Risk  Capital Rule; Final Rule[en ligne], 2 Juliet 2013, [réf. Du 1er février 2015], disponible sur:  https://www.gpo.gov/fdsys/pkg/FR­2013­10­11/pdf/2013­21653.pdf   250 Les sociétés holding bancaires ayant les actifs totaux consolidés à un niveau inférieur à 500 millions de dollars,  qui ne s’engagent pas de manière significative dans des activités non bancaires, ni ne s’engagent de manière  significative dans des activités en dehors de bilan, ni ne disposent d’un compte matériel de valeurs mobilières en nature de créance ou de capital enregistrées auprès de SEC.  

251 Les sociétés holding d’association d’épargne unitaire de droit acquis s’engageant dans des activités commerciales (et qui en tirent plus de la moitié de leurs actifs ou de leurs revenus ayant plus de la moitié des  actifs ou des revenus), les sociétés holding d’association d’épargne agissant comme société de souscription d’assurance, et les sociétés holding d’association d’épargne s’engageant dans des activités de souscription d’assurance (et ayant plus de 25% des actifs détenus par leurs filiales dans des activités de souscription  d’assurance).  

252 Les sociétés holding d’établissement de prêt industriel sauf celles désignées en tant qu’établissement ayant une importance systémique.   

253  V. Ibid., page 62021   254 Ibid.  

établissements  holding  intermédiaires  (IHC) d’un établissement bancaire d’origine étrangère établis sur le territoire des États­Unis et ayant des filiales bancaires ou non  bancaires doivent  également appliquer les normes de Bâle III de fonds propres aux  États­Unis255. Il est nécessaire de noter que tous les établissements évoqués ci­dessus 

sont traités sur une base consolidée sous la règle comptable.  

En revanche, un mode de détermination du champ d’application est similaire en Europe et en Chine. De manière générale, les normes de fonds propres s’appliquent  aux  banques  commerciales  immatriculées  en  Chine,  y  compris  les  filiales  d’établissement bancaire d’origine étrangère256. En dehors des banques commerciales, 

les  établissements  de  taille  petite  ou  moyenne  ayant  des  caractéristiques  bancaires,  tels  que  les  banques  coopératives  agricoles,  les  banques  de  communauté,  les  associations d’épargne agricole, les associations coopératives d’épargne, les sociétés de prêts, les sociétés de financement au sein du groupe, les sociétés de financement  de la consommation, y compris les sociétés de financement pour l’achat de véhicule, ainsi  que  les  sociétés  de  crédit­bail,  sont  encouragées  à  les  adopter257. L’autorité

régulatrice  chinoise  exige  des  ratios  de  fonds  propres  à  un  double  niveau,  notamment  le  ratio  calculé  sur  la  banque  commerciale  de  manière  autonome,  et  le  ratio calculé sur la banque commerciale consolidée258. Dans l’approche autonome, le

ratio est calculé sur la banque, composée par les succursales et les filiales au sein ou  en dehors du territoire de la Chine259 ; dans l’approche consolidée, le ratio est calculé

au niveau du groupe bancaire, cʹest­à­dire que la banque et les autres établissements  financiers260 détenus par la banque sont pris en compte261.           255 Ibid.   256 V. Article 2, Administrative Measures for the Capital of Commercial Banks (for Trial Implementation), CBRC,  [en ligne], juin 7 2012, [réf. du 1er février 2015],disponible sur:  http://www.lawinfochina.com/display.aspx?lib=law&id=10912&CGid=  257 V. Article 169, Ibid.   258 V. Article 11 et suivant, Administrative Measures for the Capital of Commercial Banks (for Trial  Implementation), CBRC, [en ligne], juin 7 2012, [réf. du 1er février 2015],disponible sur:  http://www.lawinfochina.com/display.aspx?lib=law&id=10912&CGid=     259 Ibid.   260 Les établissements financiers qui satisfaites les conditions suivantes peuvent être pris en compte dans le calcul  de ratio des fonds propres sur la base consolidée : Les établissements financiers en dehors de les sociétés 

En ce qui concerne l’Union européenne, où s’applique, pour la première fois262, 

le  règlement  unifié  sur  les  normes  prudentielles263, l’établissement de crédit et

l’entreprise d’investissement sont visés. Généralement, le champ d’application des normes de fonds propres est établi sur une base autonome264. Mais on peut déroger à 

ce principe si les filiales et les établissements assujettis sont agréés et surveillés par le  même État Membre de l’Union265.  Les  filiales  sont  alors  surveillées  par  les 

établissements  assujettis  de  manière  consolidée,  et  de  plus,  les  fonds  peuvent  être  attribués de façon propre entre les établissements mères et leurs filiales266, l’autorité

régulatrice pouvant assurer un contrôle sur la base consolidée. Il faut bien noter que  les établissements mères peuvent comprendre des établissements assujettis, ainsi que  des  sociétés  financières  holding  ou  des  sociétés  financières  holding  mixtes267. 

D’ailleurs, les établissements mères ayant des filiales en tant qu’établissements

      

d’assurance ; les banques commerciales, qui disposent, de manière directe ou indirecte, de 50% ou plus des droits  de vote sur l’établissement financier détenu ( Les banques commerciales ont plus de la moitié des droits de vote  ou des droits de contrôle, des établissements financiers contrôlés, mais lesdits établissements ayant une des  situations suivantes peuvent être traités en dehors du bilan consolidé : 1) ceux ayant été fermés dʹoffice ou en  faillite ; 2) ceux ayant été en liquidation ; 3) les établissements financiers en dehors du territoire chinois ayant été  soumis au contrôle du capital, ou à un événement exceptionnel), ou les banques commerciales ayant moins de 50%  des droits de vote sur l’établissement financier détenu, mais qui, à travers un accord conclu avec d'autres

investisseurs, disposent au moins de 50% des droits de vote, ou qui, selon le statut ou l’accord, disposent du pouvoir de décider de la politique de financement et de gestion de l’établissement financier détenu, ou qui peuvent nommer ou démissionner la majorité des membres de l’organe de direction, ou qui disposent d’un droit de vote majoritaire dans l’organe de direction. Il est nécessaire de noter que pour le calcul du droit de vote, le droit attaché aux instruments du capital donnant l’accès en droit de vote, étant susceptible d’être exercé doit être pris en compte. D’ailleurs, les preuves du contrôle (Le contrôle désigne la situation dans laquelle une société peut  décider de la politique de financement et de gestion d’une autre société, et collecter des bénéfices de la part de  ladite société) de facto sont également admises en établissant le périmètre de consolidation. Certains 

établissements financiers investis par une banque commerciale à un niveau inférieur à celui qui donnerait à celle­ ci un droit de vote ou qui lui permettrait d’établir un contrôle, doivent également être admis dans le calcul sur la base consolidée, si lesdits établissements financiers ont des activités similaires et sont nombreux, ou si leur  défaillance peut créer un effet considérable à l’égard du groupe.  

261 Ibid.  

262 Avant la mise en œuvre du règlement (UE) No 575/2013 du 26 juin 2013, les normes prudentielles ont été introduites sous forme de la directive, qui doit être transposée à la législation nationale des Etats membres de  l’Union européenne. En vue de la nature de directive, il ne peut pas s’assurer que les normes puissent être complément appliquées de manière identique.    

263 V. Règlement (UE) n ° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences  prudentielles  applicables  aux  établissements  de  crédit  et  aux  entreprises  dʹinvestissement  et  modifiant  le  règlement (UE) n ° 648/2012 Texte présentant de lʹintérêt pour lʹEEE (RRC)    

264 V. Article 6(1), RRC.    265  V. Article 7(1), RRC.  

266 V. Article 7(1), (a) et suivant, RRC.  267  V. Article 7(2), RRC.  

assujettis,  ou  les  établissements  financiers268,  qui  satisfont  les  conditions269, peuvent 

déroger  au  traitement  sur  une  base  autonome270. De plus, l’autorité régulatrice

compétente peut également déroger, sous certaines conditions271, à l’application des

normes  prudentielles  à  un  ou  plusieurs  établissements  de  crédit  surveillés  par­  et  affiliés  à  une  entité  centrale  qui  est  immatriculée  dans  le  même  État  membre  que  lesdits établissements de crédit; suivant ce principe, l’autorité régulatrice peut donner l'autorisation de déroger à l’application des normes prudentielles à l’entité centrale sur une base autonome si les passifs de l’entité centrale sont entièrement garantis par les établissements affiliés, et si en même temps les conditions évoquées ci­dessus sont  satisfaites272.  Il  y a  en  revanche  une  situation  particulière  où  le  principe  autonome 

doit  s’appliquer : c’est la situation dans laquelle la société financière holding ou la société financière holding mixte détient au moins un établissement de crédit et une  entreprise d’investissement. Bien que le groupe soit traité sur une base consolidée, l’établissement  de  crédit  au  sein  du  groupe  doit  alors  également  être  soumis  aux  normes prudentielles sur la base autonome273. Par ailleurs, les groupes dʹentreprises 

d’investissement peuvent être dispensés, sous certaines conditions, d’appliquer les normes de fonds propres sur une base consolidée274. Bien que la règle générale sur les          268 V. Article 4(26), RRC, « ʺétablissement financierʺ: une entreprise, autre quʹun établissement, où lʹactivité  principale consiste à prendre des participations ou à exercer une ou plusieurs activités visées aux points 2 à 12 et  au point 15 de la liste figurant à lʹannexe I de la directive 2013/36/UE, en ce compris une compagnie financière  holding, une compagnie financière holding mixte, un établissement de paiement au sens de la directive  2007/64/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 novembre 2007 concernant les services de paiement dans  le marché intérieur et une société de gestion de portefeuille, mais excluant les sociétés holding dʹassurance et les  sociétés holding mixtes dʹassurance au sens de lʹarticle 212, paragraphe 1, point g) de la directive 2009/138/CE ».   269 V. Article 7(3), (a)et(b), RRC.  270  V. Article 7(3), RRC.   271 V.  Article 10(1), (a)et suivant, RRC, ( « a) les engagements de lʹorganisme central et des établissements qui lui  sont affiliés constituent des engagements solidaires ou les engagements des établissements qui lui sont affiliés  sont entièrement garantis par lʹorganisme central; b) la solvabilité et la liquidité de lʹorganisme central et de tous  les établissements affiliés sont suivies dans leur ensemble sur la base des comptes consolidés de ces  établissements; c) la direction de lʹorganisme central est habilitée à donner des instructions à la direction des  établissements affiliés »)  272 V. Article 10(1), RRC.    273  V. Article 12, RRC.   274 V. Article 15(1), RRC, « a) toutes les entreprises dʹinvestissement de lʹUnion appartenant au groupe appliquent  la méthode de calcul du montant total dʹexposition au risque visé à lʹarticle 95, paragraphe 2; b) toutes les  entreprises dʹinvestissement du groupe appartiennent à la catégorie visée à lʹarticle 95, paragraphe 1, ou à lʹarticle  96, paragraphe 1; c) toutes les entreprises dʹinvestissement de lʹUnion appartenant au groupe satisfont, sur une  base individuelle, aux exigences prévues à lʹarticle 95 et déduisent en même temps de leurs fonds propres de base 

modalités de détermination du périmètre de consolidation ne soit pas mise en œuvre, certaines  règles,  par  exemple,  la  consolidation  proportionnée275, l’exclusion de

certaines entités ayant une taille inférieure276 ou ayant leur siège dans des pays tiers277, 

etc., peuvent s’appliquer. Il est nécessaire de noter par ailleurs qu’un établissement ayant des filiales  dans des pays tiers est soumis à des règles  spéciales, notamment  celle selon laquelle la partie qu'il détient au sein de l’Union peut être traitée sur une base de sous­consolidation278.  

En ce qui concerne les normes de liquidité, la version des États­Unis279 adopte 

avec le même esprit la détermination de leur champ d’application que pour  les  normes  de  fonds  propres.  Puisque  les  autorités  régulatrices  des  États­Unis  introduisent  une  version  complète  et  une  version  légère  des  normes  de  liquidité  à  l’égard des différents établissements bancaires, les champs d’application sont différents.  Les  établissements  bancaires  avancés  (Advanced  Approaches  Banking 

Organization)280, et leur filiale consolidée en tant qu’établissement de dépôt ayant des

actifs consolidés dʹun montant égal ou supérieur à 10 milliards de dollars, ainsi que  les  établissements  bancaires  désignés  par  leur  régulateur  principal,  sont  concernés 

       de catégorie 1 tous leurs engagements éventuels envers des entreprises dʹinvestissement, des établissements  financiers, des sociétés de gestion de portefeuille et des entreprises de services auxiliaires, qui sont sans cela  consolidés; d) toute compagnie financière holding qui est la compagnie financière holding mère dʹune entreprise  dʹinvestissement dans un État membre appartenant au groupe détient au moins des fonds propres, définis ici  comme étant la somme des éléments visés à lʹarticle 26, paragraphe 1, à lʹarticle 51, paragraphe 1, et à lʹarticle 62,  paragraphe 1, de façon à couvrir la somme des éléments suivants: i) la somme des valeurs comptables intégrales  de toutes les participations, créances subordonnées et instruments visés à lʹarticle 36, paragraphe 1, points h) et i),  à lʹarticle 56, paragraphe 1, points c) et d), et à lʹarticle 66, paragraphe 1, points c) et d), détenus dans ou sur des  entreprises dʹinvestissement, des établissements financiers, des sociétés de gestion de portefeuille et des  entreprises de services auxiliaires, qui sont sans cela consolidés; et ii) le total des engagements éventuels envers  des entreprises dʹinvestissement, des établissements financiers, des sociétés de gestion de portefeuille et des  entreprises de services auxiliaires, qui sont sans cela consolidés; e) le groupe ne comprend pas dʹétablissements  de crédit ».   275 V. Article 18(2), RRC.  276 V. Article 19(1), RRC.  277 V. Article 19(2), RRC.  278  V. Article 22, RRC.   279  V. OCC, FED, FDIC, Liquidity Coverage Ratio: Liquidity Risk Measurement Standards; Final Rule, [en ligne], 14  octobre 2014, [réf. du 1er février 2015],disponible sur:  https://www.gpo.gov/fdsys/pkg/FR­2014­10­10/pdf/2014­ 22520.pdf     280  Les établissements bancaires aux États­Unis (banque nationale, banque étatique soumise à la réserve fédérale,  association fédérale d’épargne, société bancaire holding et société holding d’association d’épargne ayant leur siège aux États­Unis) ayant plus de 250 milliards de dollars dʹactifs consolidés, ou plus de 10 milliards de dollars  d’exposition étrangère au bilan. 

par la version complète281. Généralement, les sociétés holding de l’établissement de

dépôt, qui disposent dʹactifs consolidés dʹun montant égal ou supérieur à 50 milliards  de  dollars  sont  concernés  par  la  version  légère282.  Il  est  nécessaire  de  noter  que  les 

filiales, en tant qu’établissements de dépôts détenus par lesdites sociétés holding, n’ont pas besoin d’être soumises aux normes de liquidité283. D’ailleurs, les petites

sociétés  holding  de  banque ou d’association d’épargne et de prêt, les petits établissements de dépôts, les établissements bancaires ayant volontairement appliqué  les  normes  avancées  de  fonds  propres,  ainsi  que  les  établissements­relais  sont  en  dehors  du  champ  de  dispositif284.  Le  règlement  administratif  no.  9/  2015  de  CBRC 

chinois   285 adopte  la  même  approche  que  les  États­Unis :  seules  les  banques 

commerciales286 sont soumises à l’application des normes de liquidité. Les banques

coopératives  agricoles,  les  banques  de  communautés,  les  associations d’épargne agricole, ainsi que les banques commerciales ayant des actifs dʹun montant inférieur  à 200 milliards de yuan (environ 32 milliards de dollars)287 ne sont pas concernées.  

Le règlement du 26 juin 2013 de l’Union Européenne288 est    plus  complexe. 

Selon ses dispositions, un établissement de crédit ou une entreprise d’investissement qui fournit des services d’investissement ou s’engage dans des activités de négociation des instruments financiers pour son propre compte289, ou de ferme des 

       

281  V. OCC, FED, FDIC, Liquidity Coverage Ratio: Liquidity Risk Measurement Standards; Final Rule, [en ligne], 14  octobre 2014, [réf. du 1er février 2015],disponible sur:  https://www.gpo.gov/fdsys/pkg/FR­2014­10­10/pdf/2014­ 22520.pdf, page 61445 et suivant  

282 V. Ibid., sauf 1) les sociétés holding d’association d’épargne unitaire de droit acquis ayant plus de la moitié de leurs actifs ou de leurs revenus venant d'activités non financières, 2) les sociétés de souscription d’assurance, ainsi que 3) les établissements ayant plus de 25% de leurs actifs (hors les actifs soumis à l’assurance de risque de crédit) dans des filiales ayant des activités de souscription d’assurance.  

283  Ibid.   284  Ibid.  

285  V. CBRC, Le règlement administratif no. 9/ 2015, mesures de la gestion du risque de liquidités des banques  commerciales (version provisoire).[en ligne], 2 septembre 2015, [réf. du 1er février 2015],disponible sur:   http://en.pkulaw.cn/display.aspx?cgid=257419&lib=law 

286 V. Article 2, ibid.  Les banques commerciales d’origine domestique et d’origine étrangère, et les banques structurées en coentreprises. 

287 V. Article 59, Ibid.  

288 V. Règlement (UE) n ° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences  prudentielles  applicables  aux  établissements  de  crédit  et  aux  entreprises  dʹinvestissement  et  modifiant  le  règlement (UE) n ° 648/2012 Texte présentant de lʹintérêt pour lʹEEE (RRC)  

instruments  financiers  et/ou  de  placement  des  instruments  financiers  avec  engagement  ferme290,  doivent  satisfaire  les  normes  de  liquidités  sur  une  base 

autonome291. Mais l’autorité régulatrice compétente peut exempter l’entreprise

d’investissement, selon la nature, l’échelle et la complexité des activités, d’être soumise aux normes de liquidités, ou peut dispenser de manière totale ou partielle  l’établissement assujetti (l’établissement de crédit ou l’entreprise d’investissement), ainsi que ses filiales au sein de l’Union, de la mise en œuvre des normes de liquidités sur une base autonome, et les traiter comme sous­groupe particulier dans le cas où il  faudrait  mesurer  le  niveau  des  liquidités292. De même, l’autorité régulatrice

compétente peut dispenser entièrement ou partiellement de l’application des normes

de liquidités ledit sous­groupe si l’ensemble des établissements sont agréés dans le même  État  Membre293.  Si  lesdits  établissements  sont  agréés  dans  plusieurs  États 

Membres, la dérogation peut être accordée si certaines conditions sont satisfaites294. 

Outre le sous­groupe reconnu par l’autorité régulatrice, si l’établissement assujetti et ses filiales font partie d’un accord de mécanisme de protection295,  ou  de  certains 

autres établissements ayant un lien avec l’établissement  assujetti296,  une  dérogation 

peut  également  leur  être  accordée ; mais l’autorité régulatrice doit désigner l'un desdits établissements pour quʹil se soumette aux normes de liquidité sur une base          290 V. Directive 2004/39/CE, Annexe I, Section A(6).  291  V. Article 6(4), RRC.   292 V. Article 8(1), RRC, « a) lʹétablissement mère sur base consolidée ou lʹétablissement filiale sur base sous­ consolidée satisfait aux obligations prévues par la sixième partie; b) lʹétablissement mère sur base consolidée ou  lʹétablissement filiale sur base sous­consolidée suit et supervise en permanence les positions de liquidités de tous  les établissements du groupe ou du sous­groupe exemptés, et veille à ce quʹil y ait un niveau de liquidité suffisant