• Aucun résultat trouvé

L’agentivité à travers les couleurs de pratique : l’influence possible de tensions par

6. Résultats — Chapitre 2

6.3 L’agentivité des professionnelles à travers les « couleurs de pratique » : la praxis de

6.3.7 L’agentivité à travers les couleurs de pratique : l’influence possible de tensions par

Dans le cadre de la thèse, les tensions par rapport à la diversité ont été illustrées par la perception qu’ont les professionnelles d’être victimes de racisme inversé de la part de certaines familles racisées. La réaction des professionnelles face à ces récriminations a laissé entrevoir certains malaises et tabous entourant la possibilité qu’elles soient justifiées. Les tensions relatives à la diversité se sont aussi exprimées dans l’intimité des relations entre collègues par l’utilisation d’un langage péjoratif à l’égard de certaines communautés qui, au dire des professionnelles, sert à ventiler des tensions ou frustrations associées à leur mandat. Enfin, l’écart entre les valeurs de certaines familles immigrantes et des professionnelles assignées aux équipes d’évaluation- orientation a permis de conceptualiser l’imbrication des valeurs personnelles et professionnelles des répondantes et la distanciation réflexive qu’elles affirment exercer pour en limiter l’impact sur leur processus de prise de décision.

Sous-jacente à l’ensemble de ces tensions est la notion politiquement et éthiquement difficile à aborder de la possibilité que certaines formes de racisme puissent exister dans les processus de prise de décision en contexte interculturel. Comme il a été exposé dans la problématique de la thèse, le racisme englobe « les idéologies racistes, les attitudes fondées sur les préjugés raciaux, les comportements discriminatoires, les dispositions structurelles et les pratiques institutionnalisées qui provoquent l’inégalité raciale » (UNESCO, 1978, article 2.2). La définition de l’UNESCO rend compte des manifestations tant individuelles que structurelles, tacites et explicites du racisme et rend concevable l’existence du racisme chez les professionnelles, dans les institutions et, plus largement, dans la société. Dans le cadre de la thèse, les analyses ont permis de constater que face à l’enjeu du racisme et les quatre tensions discutées plus haut, l’agentivité à travers les couleurs de pratique prend des formes variées chez les professionnelles. Principalement, l’agentivité à travers les couleurs de pratique s’exprime par : 1) la difficulté à reconnaître le racisme ; 2) la reconnaissance de l’impact du racisme dans d’autres sphères de la vie des personnes ; 3) une lecture critique des oppressions qui affectent particulièrement les personnes racisées dans les services de la protection de la jeunesse. Ces trois formes seront explicitées à l’aide d’exemples dans les sections qui suivent.

6.3.7.1 L’agentivité qui s’exerce sous le couvert de la difficulté à reconnaître le racisme

Comme mentionné au chapitre 5, la majorité des professionnelles interviewées était incapable de se rappeler des situations ou d’affirmer que le racisme existe dans les services de la protection de la jeunesse. Par contre, elles se sont révélées très sensibles aux formes de discrimination qui étaient dirigées à leur endroit, notamment lorsque des familles imputaient la présence de la DPJ à une injustice (« vous êtes ici parce qu’on est Noir ») ou exprimaient leur sentiment d’être incomprises par les professionnelles issues du groupe majoritaire (« vous ne pouvez pas nous comprendre parce que vous êtes Blanche »). Aux questions les invitant à développer sur la présence de racisme dans notre société et la possibilité qu’il y en ait à la direction de la protection de la jeunesse, quelques-unes ont parlé des attitudes de certaines de leurs collègues. Or, comme c’est le cas dans l’extrait qui suit, le racisme est généralement associé à des préjugés ou des manières de penser plus rigides :

Intervenante : De toutes les intervenantes […], j’ai jamais vu quelqu’un que je trouvais que : « Ah, elle manque de jugement », ou [elle est] « raciste », ou bon… Il y

a des gens, un peu, qui vont être rigides, des fois, ou en tout cas qui ont des traits qu’on aime moins, mais… de là à dire « racistes », j’ai pas vu ça.

M.-J. : Non ?

I. : Jamais. (Philippe)

Dans cet extrait, Philippe semble faire un parallèle entre le manque de jugement et le racisme. Il constate que certaines collègues sont plus rigides et « ont des traits qu’on aime moins », mais il laisse entendre que cela n’est pas suffisamment grave pour qu’on puisse parler de racisme. Cette distinction a émergé du discours de plusieurs des répondantes et témoigne d’une conceptualisation du racisme comme quelque chose dont les manifestations sont graves, franches et explicites.

La difficulté à reconnaître ou à identifier le racisme s’est aussi révélée par la conceptualisation qu’en font certaines interviewées. Dans l’extrait qui suit, Sandrine met le racisme sur un même pied d’égalité par rapport à d’autres formes d’intimidation :

Moi, là-dessus, j’en fais pas [de différence]. Je n’ai pas eu de dossiers tant que ça où l’enfant était complètement rejeté ou qu’il avait vécu du racisme ou… tu sais. Il peut y avoir des histoires de… mettons, par exemple : « Heille, le nègre ! » ou des affaires de même… Mais dans ma tête, c’est la même chose que l’autre qui se fait traiter de grosse ou de conne ou peu importe. Alors, par rapport à ça, moi je le vois pas tant que ça. (Sandrine)

Du point de vue de Sandrine, qu’un enfant se fasse traiter de « nègre », de « grosse » ou de « conne », « c’est la même chose ». Bien que l’intimidation sur la base de l’apparence ou des qualités intellectuelles soit grave pour les enfants qui en sont victimes, il semble que l’intervenante ignore la charge historique, sociale et politique que porte le terme « nègre ». Elle pose un regard sur l’impact individuel de l’intimidation, sans égard aux significations symboliques ou politiques qui sont associées au racisme d’un point de vue collectif. Cet exemple illustre la possibilité que les professionnelles agissent et appréhendent leur intervention en protection de la jeunesse sans considérer l’impact particulier du racisme sur les personnes qui le subissent.

Ces deux exemples illustrent une agentivité à travers les couleurs de pratique qui n’est pas touchée ou affectée par le racisme, soit parce que la compréhension qu’en ont les professionnelles les empêche d’en déceler les formes subtiles, soit parce qu’elles ne considèrent pas qu’il y a une différence par rapport à d’autres types de violence qui affectent les familles.

6.3.7.2 La reconnaissance de l’impact du racisme dans d’autres sphères de services

La majorité des professionnelles interviewées a par contre témoigné d’une sensibilité par rapport au traitement des familles racisées dans la société et dans les services sociaux en général. À cet effet, l’extrait qui suit expose la reconnaissance par l’intervenante de l’impact du cumul d’expériences négatives que vivent ces familles dans les autres services qu’elles reçoivent :

Bien, [le racisme] affecte notre intervention dans le sens qu’ils arrivent à l’évaluation alors qu’ils ont expérimenté tous ces sentiments de discrimination ou de racisme dans d’autres endroits. Alors tu sais, ça se peut qu’ils aient peur de s’ouvrir, ça se peut qu’ils aient peur d’être jugés. Alors, c’est en travaillant avec eux et en les rassurant qu’on peut, tu sais, passer à autre chose. (Sandra)

La reconnaissance du racisme, dans la situation présentée, est contextualisée dans les interactions qui ont précédé l’intervention en protection de l’enfance. Sandra est sensible au fait que les familles arrivent à l’évaluation avec « tous ces sentiments de discrimination ou de racisme dans d’autres endroits » et se sent responsable de les rassurer pour pouvoir « passer à autre chose ». Plusieurs répondantes ont fait référence au racisme qui est sous-entendu dans les signalements, lesquels proviennent pour la majorité d’autres professionnelles du réseau public. Pour Sandra, par contre, ces « sentiments de discrimination ou de racisme » semblent s’arrêter aux portes des services de la protection de la jeunesse, à la condition que les professionnelles arrivent à rassurer les familles et à créer un lien de confiance. Cela laisse entendre que le rôle des intervenantes implique de travailler ces sentiments d’oppression et passe par la conscientisation des professionnelles aux effets du racisme sur leurs interactions avec les parents. De ce point de vue, le traitement des familles racisées dans « d’autres endroits » est raciste, mais les professionnelles peuvent en désamorcer les conséquences en travaillant le lien de confiance.

Dans le cadre des deux vagues d’entrevues, certaines sous-questions étaient posées aux professionnelles qui, comme Sandra, reconnaissaient la possibilité que le racisme affecte leur intervention. Ces sous-questions servaient à mieux situer les professionnelles face au racisme ou aux tensions associées à la diversité. À cet égard, une intervenante racisée a parlé de la nécessité d’éduquer davantage les professionnelles par rapport au racisme et à ses effets. Son commentaire est particulièrement intéressant parce que, bien qu’elle évoque ce besoin d’éducation, elle affirme n’avoir jamais vécu de racisme dans son équipe :

Intervenante : Tant qu’à moi, il va toujours en avoir, là. Ça peut aller en s’améliorant, mais il va toujours rester des personnes peu éduquées ou bornées ou racistes, peu importe, qui vont maintenir leur position…

M.-J. : Mais est-ce que tu as des idées concrètes de comment, justement, on pourrait amener à changer les pratiques ici, au centre jeunesse ?

I. : Je pense que c’est le travail de prévention, les travaux de sensibilisation, les formations, je ne vois pas comment autre… L’éducation, dans le fond.

M.-J. : Est-ce que c’est [le racisme] quelque chose qui se parle ?

I. : [réfléchit] Pas vraiment. Non, ça ne se parle pas. Entre nous, tu parles, ou entre…

M.-J. : Entre vous, dans des réunions d’équipe ou…

I. : Non. Ça se parle pas parce qu’il n’y en a pas vraiment, de racisme… Tu sais, si ça se fait, c’est plus sournois, je pense. Ça ne se fait pas ouvertement… Moi, je ne me suis jamais sentie dans mon équipe comme exclue ou mise de côté ou quoi que ce soit. Parce que je… non. Sérieusement, j’ai jamais senti ça. (Marie-Ève)

Marie-Ève affirme qu’il faut miser sur la prévention, la sensibilisation et la formation pour lutter contre le racisme. Elle se campe néanmoins dans une posture un peu pessimiste par l’expression de son sentiment que, peu importe les actions, « il va toujours rester des personnes peu éduquées ou bornées ou racistes », exprimant de manière implicite que le racisme est difficile à éliminer.

Fait intéressant, la réponse de l’intervenante à la question visant à comprendre la place que prend le thème du racisme dans son équipe d’évaluation renvoie à une antinomie : Marie-Ève considère que le racisme existe, notamment parce que des gens sont « peu éduqués ou bornés ou racistes » et méritent d’être mieux informés à cet égard, mais cela n’est pas abordé franchement dans les équipes parce que « il n’y en a pas vraiment, de racisme ». Ses propos

sous-entendent que la notion de racisme renvoie à quelque chose de franc, d’ouvert et d’explicite et que, dans le cas des pratiques dans les directions de la protection de la jeunesse, « si ça se fait, c’est plus sournois […], ça ne se fait pas ouvertement ». Cela, combiné à son expérience personnelle d’intervenante racisée qui n’a jamais vécu d’exclusion sur la base de son appartenance, la pousse à accepter le statu quo ou, à tout le moins, à garder le silence à propos du racisme dans son équipe de travail.

Ces deux extraits rendent compte de la reconnaissance de l’impact du racisme et de sa présence dans des processus qui en viennent à affecter le travail d’évaluation, mais aussi d’une compréhension du racisme qui semble associée à quelque chose d’explicite. Pourtant, les deux extraits permettent de voir que du point de vue de ces professionnelles, le racisme est présent et peut affecter certains aspects du travail à l’évaluation en contexte interculturel. Dans ce contexte, l’agentivité à travers les couleurs de pratique s’exprime par une sensibilité face à l’existence du racisme dans la société, mais qui ne se traduit pas par des actions concrètes dans le milieu de travail. Pour ces professionnelles, le racisme semble n’exister que dans des contextes et des organisations autres que les services de la protection de la jeunesse.

6.3.7.3 Une lecture critique du racisme et des oppressions qui touchent les familles racisées dans les services de la PJ

L’agentivité à travers les couleurs de pratique a aussi pris la forme de la reconnaissance de l’existence du racisme dans les services de la protection de la jeunesse, d’une posture critique et réflexive à cet égard par rapport à son rôle comme professionnelle, mais surtout d’actions pour en limiter l’impact sur les processus de prise de décision auprès des familles racisées. Bien que l’intervenante qui a démontré cette forme d’agentivité l’associe aussi à ses valeurs personnelles, sa couleur de pratique semble fondée sur une lecture critique et structurelle des relations de pouvoir à l’égard des familles racisées, laquelle témoigne d’une posture unique dans l’échantillon : en effet, ce regard très critique à l’égard du racisme dans les directions de la protection de la jeunesse a été exclusivement porté par une des 18 répondantes. Ainsi, l’agentivité à travers les couleurs de pratique se révèle sous cette forme par une lecture politique

et critique du racisme dans la société et de la position particulière des professionnelles non racisées travaillant à l’évaluation.

Helena, qui dans l’échantillon de l’étude représente un cas négatif selon la MTE, établit un lien entre le privilège des professionnelles et le rapport défensif qu’elles entretiennent par rapport au racisme. Dans l’extrait qui suit, elle critique vertement la difficulté qu’ont ses collègues à reconnaître et à aborder le sujet du racisme :

Elles ne veulent même pas parler de race parce qu’elles sont blanches et qu’elles ne veulent pas en parler. Et moi, je suis comme : « Posez des questions ! » Et il y a l’autre aspect de la défensive, l’espèce de : « Je comprends. Je suis Blanche alors je ne suis pas opprimée. » […] Elles sont sur la défensive à propos [du racisme]. Ce que j’ai vu le plus, c’est des personnes blanches être sur la défensive à propos du fait qu’elles sont privilégiées. (Helena)

Dans l’extrait, l’intervenante parle très sévèrement de la réaction défensive des professionnelles aux questions portant sur le racisme dans les services de la protection de la jeunesse. Elle impute la difficulté à en discuter au fait qu’elles sont Blanches et qu’elles incarnent le « privilège ». Selon Helena, la position privilégiée des professionnelles les empêche de reconnaître la forme d’oppression qu’est le racisme. De plus, l’intervenante a le sentiment que ses collègues s’y intéressent peu (« Posez des questions ! ») parce qu’elles se mettent rapidement sur la défensive. Dans son entretien avec l’étudiante-chercheure, Helena a exprimé son agentivité à travers les couleurs de pratique par le regard très critique qu’elle pose sur les relations entre des professionnelles issues du groupe majoritaire et les familles racisées, mais aussi par la reconnaissance de l’oppression particulière liée à la race dans la relation autoritaire qu’ont les services de la protection de la jeunesse avec les familles. Pour elle, le racisme se joue de façon implicite par la réaction défensive de professionnelles privilégiées qui ont de la difficulté à concevoir qu’elles puissent exercer cette forme d’oppression à leur insu.

La même intervenante a aussi été très critique à l’égard de la direction de la protection de la jeunesse pour lequel elle travaille en ce qui a trait au manque de vigilance face au racisme :

Il devrait y avoir plus de questions critiques comme : « Comment est-ce que cette organisation n’adresse pas les enjeux de racisme dans le contexte culturel ? Comment se fait-il qu’on soit une organisation presque totalement blanche ? Qu’est-ce que cela

dit à propos de notre communauté ? Ce genre de questions critiques est ce dont nous avons besoin. (Helena)

Helena pose des questions importantes auxquelles elle n’a pas l’impression que son institution d’attache veut répondre. Elle estime que le racisme existe dans les pratiques et les services de la protection de la jeunesse et, de cette perspective, constate que les enjeux ne sont pas abordés dans les formations ou les politiques internes. Elle adopte une posture réflexive et est ouverte à discuter des enjeux structuraux qui concernent non seulement sa pratique individuelle, mais aussi l’ensemble des évaluations et des interventions faites par les services de la protection de la jeunesse aux familles racisées.

Ce cas unique illustre la possibilité que l’agentivité à travers les couleurs de pratique s’exprime par un regard critique et anti-oppressif tout en étant cohérent avec le cadre des équipes d’évaluation-orientation qui définit les façons de mener les processus de prise de décision en contexte interculturel.

Les trois types de couleur de pratique liés aux tensions par rapport à la diversité que cette section a explicités rendent compte de la coexistence de différentes agentivités au sein des équipes d’évaluation-orientation. Ces trois approches face au racisme laissent voir que l’agentivité à travers les couleurs de pratique n’est pas toujours déterminée de façon consciente et critique. À titre d’exemple, pour les professionnelles qui ignorent la spécificité du racisme, il y a fort à parier qu’elles expriment leur agentivité à travers des réflexions et actions auprès des familles racisées qui font fi de cet aspect. Pour celles qui reconnaissent les oppressions subies par les familles racisées, mais qui ont de la difficulté à concevoir que le racisme subtil ou « sournois » puisse aussi agir sur les processus de prise de décision en contexte d’évaluation, l’agentivité à travers les couleurs de pratique s’est révélée sensible à la réalité particulière des familles racisées en ce qui a trait au racisme, mais seulement en détachant cette réalité du mandat qui les mène à travailler auprès de ces familles. Enfin, le troisième type, illustré par Helena, témoigne d’un rapport très critique à l’égard des privilèges des professionnelles (dont la plupart sont issues du groupe majoritaire), du rapport défensif qu’elles entretiennent avec le racisme et les formes d’oppression spécifiques qui affectent les familles racisées ainsi que de la direction de la

protection de la jeunesse pour son incapacité à poser des questions délicates mais fondamentales telles que : « Pourquoi est-ce que cette organisation est presque totalement blanche ? ».

6.4 Synthèse

Cette section conclut le second chapitre de résultats. Ce chapitre a présenté, dans un premier temps, deux autres facteurs qui influencent les processus de prise de décision auprès des familles racisées, soit : 1) le sentiment des professionnelles de ne pas être préparées ; 2) l’écart de valeurs entre certaines familles racisées et les professionnelles. La deuxième section de ce chapitre a permis d’élaborer la théorisation de la thèse autour de la catégorie centrale de l’agentivité à travers les couleurs de pratique. Après avoir défini et illustré le concept, ce dernier a été explicité au regard des six aspects qui influencent identifiés dans les deux premiers chapitres de résultats de la thèse, soit : 1) la pression des délais ; 2) les rôles de l’évaluation ; 3) la relation entre les attitudes des familles et des professionnelles ; 4) les types de maltraitance mis en cause ; 5) le sentiment de ne pas être préparées ; 6) les tensions liées à la diversité. La mise en relation avec ce dernier facteur d’influence s’est révélée plus complexe et laisse croire qu’à travers ce facteur d’influence, l’agentivité s’exprime moins comme une couleur de pratique que comme la reconnaissance, à différents niveaux, de l’aspect critique et distinctif du racisme dans les pratiques en protection de la jeunesse et, plus largement, dans la société québécoise.

L’ensemble de ces analyses a été présenté aux gestionnaires des équipes d’évaluation- orientation d’une des directions de la protection de la jeunesse participants à l’occasion d’un entretien de partage des connaissances en groupe. Le prochain chapitre présente les objectifs et

Outline

Documents relatifs