• Aucun résultat trouvé

Journées de réflexion sur la pratique de la dynamique partenariale

dans les pays francophones d’Afrique

Placées sous le patronage du ministre de l’Éducation du Sénégal, Monsieur Moustapha SOURANG, les Journées de réflexion sur la pratique de la dynamique partenariale dans les pays francophones d’Afrique, orga-nisées conjointement par la Conférence des ministres de l’Éducation des pays ayant le français en partage (CONFEMEN), le Comité Syndical Francophone de l’Éducation et de la Formation (CSFEF) et la Fédération Africaine des Parents d’Élèves et d’Étudiants (FAPE) en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Banque mondiale, le Ministère français des Affaires étrangères et européennes et l’Association pour le Développement de l’Éducation en Afrique (ADEA), se sont tenues du 16 au 18 octobre 2007 à l’Hôtel Ngor-Diarama, à Dakar (Sénégal).

Cet atelier, espace de dialogue et d’échanges, a réuni 144 participants représentant les ministères de l’Éduca-tion, les associations des parents d’élèves et les organisations syndicales de 24 pays ainsi que les institutions internationales, les ONG et les associations intervenant dans le domaine de l’Éducation.

DISCOURS DE MADAME LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA CONFEMEN

La Secrétaire Générale de la CONFEMEN, Madame HIMA Adiza, souhaite la bienvenue à tous les participants et adresse ses vifs remerciements aux différents partenaires qui ont contribué à la réalisation des présentes assi-ses sur la dynamique partenariale, preuve d’une vision partagée. Elle situe le réengagement de la CONFEMEN dans une perspective d’amélioration de l’accès à l’éducation, de l’équité, de la qualité et de la pertinence des apprentissages. Les efforts dans le cadre des initiatives concertées demeurent encore insuffisants et doivent prendre davantage en compte les réalités déterminantes, c’est-à-dire de syndicats, de parents d’élèves et des collectivités territoriales.

Après avoir soutenu que la dynamique partenariale est une vision propice à une éducation de qualité, elle ter-mine son allocution en souhaitant plein succès aux travaux des présentes assises.

DISCOURS DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA FAPE

Exprimant la joie et l’honneur de participer à ces Journées, le Président de la FAPE a rendu un hommage appuyé à Madame HIMA Adiza, Secrétaire Générale de la CONFEMEN, et à ses collaborateurs pour la tenue des présentes Journées et le choix de la qualité des participants.

Au regard du constat peu reluisant relatif au dialogue politique à l’école et au cadre de concertation, la FAPE a lancé en 1998 l’idée d’une charte africaine des parents, élaborée et adoptée en 2002 à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Relevant les concordances de vue entre la CONFEMEN et la FAPE, il exprime le souhait de l’adoption d’une recommandation sur la charte des parents à l’issue des présentes assises.

Le Président est convaincu que ces Journées offrent l’occasion de soutenir les efforts amorcés pour l’atteinte de l’objectif de l’Éducation pour tous à l’horizon de 2015. Pour ce faire, l’union de l’ensemble des partenaires est nécessaire.

Avant de clore son intervention, le Président lance un appel à la mobilisation des associations des parents d’élè-ves pour la tenue du congrès de la FAPE prévu pour le mois de novembre 2008 au Tchad.

DISCOURS DU PRÉSIDENT DU COMITÉ SYNDICAL FRANCOPHONE DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION (CSFEF)

Le Président du CSFEF remercie Madame HIMA Adiza, Secrétaire Générale de la CONFEMEN, et son équipe pour l’initiative prise d’organiser les présentes assises en associant toutes les organisations et les partenaires, notamment les syndicats. Il associe à ces remerciements tous les partenaires qui ont rendu possible la tenue de l’événement tels la Banque mondiale, le gouvernement français et l’OIF.

Il évoque les obstacles à un partenariat durable et efficace et qui ont pour nom : le manque de collaboration, le

non-respect des engagements par les autorités, l’absence d’une formation soutenue des personnels et le man-que de considération des organisations syndicales.

Tout en marquant l’engagement ferme du Comité Syndical Francophone de l’Éducation et de la Formation pour la relance de la dynamique partenariale, il demande que les partenaires syndicaux soient reconnus et respectés.

Pour terminer, il souhaite que les travaux débouchent sur des projets concrets de partenariat.

ALLOCUTION DU REPRÉSENTANT DE L’OIF

Monsieur Samir MARZOUKI, représentant de l’OIF, débute son intervention par un vibrant hommage à Madame HIMA Adiza, Secrétaire Générale de la CONFEMEN, puis il livre le message de Monsieur Soungalo OUEDRAOGO, Directeur de l’Éducation et de la Formation de l’OIF. Revenant sur le diagnostic établi par la CONFEMEN, c’est-à-dire la faiblesse des systèmes éducatifs avec une centralisation excessive et le manque d’ouverture au milieu, il rappelle comme solution la nouvelle vision qui met en présence l’État, la société civile, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers actifs en éducation et en formation.

L’implication active des partenaires identifiés dans les activités du programme éducation de l’OIF est l’expres-sion de cette stratégie de redéfinition des rapports sociaux par laquelle des acteurs sociaux différents partici-pent à l’élaboration d’un nouveau contrat social.

ALLOCUTION DU PRÉSIDENT EN EXERCICE DE LA CONFEMEN

Le Président de la CONFEMEN débute son allocution par un hommage à tous les partenaires qui soutiennent et partagent la même vision que la CONFEMEN. Il remercie le gouvernement sénégalais pour l’accueil des présentes assises, les participants et les partenaires à savoir la FAPE, le CSFEF, l’OIF, la Banque mondiale, le ministère français des Affaires étrangères et européennes et l’ADEA. Ses félicitations sont adressées aux mem-bres du Secrétariat Technique Permanent (STP), aux conférenciers et au pays auteurs des études de cas.

La gestion partenariale repose sur le principe de la participation volontaire ainsi que la reconnaissance du rôle et des missions de chacun. Cela suppose l’existence d’organes de concertation et de consultation. Le succès des politiques éducatives repose sur trois piliers :

l L’amélioration de l’accès à l’école, l’équité, la qualité et la gestion du système ;

l La diversification de l’offre d’éducation ;

l Une décentralisation efficiente qui suppose un transfert pertinent des ressources vers les paliers régionaux et locaux.

Il termine son allocution en soutenant avec conviction que la dynamique partenariale demeure la solution pour une meilleure éducation.

DISCOURS DU MINISTRE DE L’ÉDUCATION DU SÉNÉGAL

Son Excellence se réjouit de la tenue des Journées de réflexion qui se présentent sous la forme d’une évalua-tion de la 48e session ministérielle de la CONFEMEN. Les travaux doivent donc permettre d’identifier les dif-ficultés et de capitaliser les réussites pour l’atteinte des objectifs de l’EPT.

Il félicite Madame HIMA Adiza, Secrétaire Générale de la CONFEMEN, ainsi que son équipe et adresse la cor-diale bienvenue à tous les participants.

Situant les enjeux de l’éducation, il souhaite l’élargissement de la mobilisation et la création d’une synergie dynamique entre les différents acteurs : l’État devant jouer le rôle de coordonnateur.

Faisant un bref historique de l’expérience sénégalaise, il relève les insuffisances constatées en matière de

par-tenariat et les correctifs nécessaires apportés qui ont abouti à une gestion concertée de l’école. Les cadres de consultations existent tant au niveau central qu’au niveau local et tous les acteurs sont associés à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques d’éducation.

Deux principes directeurs sont consignés dans la lettre de politique sectorielle. Il s’agit :

l D’un partenariat coordonné pour l’investissement des ressources ;

l De l’expansion de la responsabilité des communautés tout en renforçant la dévolution du pouvoir.

La réalisation des grandes ambitions exprimées passe par l’adoption d’une nouvelle posture, celle de la concer-tation, du consensus, de la communication, de la négociation et du compromis dynamique : toute chose qui fonde le succès des politiques éducatives. C’est sur cette note prometteuse qu’il déclare ouvertes les Journées de réflexion sur la pratique de la dynamique partenariale dans les pays francophones d’Afrique.

CONFÉRENCE GÉNÉRALE

La dynamique partenariale pour le développement de l’éducation Par Monsieur André SONKO,

Ministre-Conseiller du Président de la République du Sénégal

L’objectif de la conférence est de mettre en lumière certains aspects saillants de la problématique de la prati-que de la dynamiprati-que partenariale et de montrer la place importante et l’impact du partenariat dans la conduite des politiques éducatives.

Le constat établi par la CONFEMEN, lors de la 48e session ministérielle, a révélé au niveau des systèmes édu-catifs une centralisation excessive et un manque d’ouverture aux réalités du milieu.

La dynamique partenariale, voie de solution préconisée, permet d’identifier et de reconnaître le rôle et les com-pétences des différents partenaires, de répondre aux contraintes internes et externes des systèmes éducatifs et de favoriser la qualité de l’éducation/formation.

L’État, qui a donc un rôle majeur dans la définition et la mise en œuvre des politiques éducatives fondées sur l’équité et la qualité, doit permettre l’élargissement de la mobilisation en favorisant l’implication de tous les acteurs (société civile, ONG, secteur privé, média, parlementaire, etc.).

Les initiatives d’implantation de modes de gestion participative et de partenariat entreprises (dans nos systè-mes éducatifs) s’avèrent insuffisantes. Il s’agit à présent d’intensifier les efforts par la mise à disposition de res-sources nécessaires, le renforcement des capacités de gestion des responsables locaux et l’instauration d’un dia-logue fructueux avec les organisations syndicales.

Enfin, une véritable dynamique partenariale, gage de la durabilité et de la stabilité du système éducatif, ne peut se développer que dans l’application conjuguée de trois ordres de conditions : politique, juridique et fonction-nel.

Bien comprise, la dynamique partenariale demeure une réelle chance de réussite pour nos systèmes éducatifs.

Interventions des participants en séance plénière à la suite de la conférence d’ouverture Les interventions se sont articulées autour des préoccupations suivantes :

l La volonté, parfois trop faible, des autorités ministérielles dans la mise en œuvre des décisions prises et le non-respect des règles établies ;

l L’instauration d’une culture de partenariat ;

l L’adoption de résolutions pour le renforcement du partenariat ;

l L’amélioration des rapports entre les différents acteurs et les gouvernements ;

l La reconnaissance des partenaires et le respect des diversités ;

l La consolidation des organes de concertation par une définition claire des rôles et des missions des diffé rents acteurs ;

lLe nouveau rôle que les organisations syndicales se sont assigné et les perspectives d’un nouveau parte nariat entre celles-ci et les autorités ministérielles ;

l Le déficit du dialogue et de la communication ;

l Le renforcement des capacités ;

l La participation de tous les acteurs dans le financement des structures mises en place ;

l L’allègement des procédures administratives ;

l Le regard sur le bilan à mi-parcours en ce qui concerne la dynamique partenariale, les facteurs de réus site et la culture d’une évaluation régulière ;

lLa mise en place de mécanismes de suivi.

Documents relatifs