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III. 3Démonstrations et tests 195

I.2.5 Interface de l’outil d’annotation vidéo proposé par [SKC08]

Positionnement

L’approche orientée services semble tout à fait pertinente et adaptée au contexte de multipli-cation des services en ligne, et la facilité croissante de leur intégration. Cependant, les choix technologiques faits ici ne semblent pas pertinents, d’une part l’AJAX, rapidement éclipsé par HTML5, d’autre part dans l’exemple de développement, MPEG-7 pour la gestion des méta-données, efficace mais non adapté à du contenu pédagogique.

En outre, l’auteur met en avant la volonté de permettre une utilisation collaborative de services, tandis que notre approche est centrée sur la médiation des interactions entre utilisateurs.

3. CONCEPTION DE LA FORMATION 41

3 Interaction et adaptation dans la conception de la formation

3.1 Cours en ligne basés sur le XML

Plusieurs auteurs ont proposé des modèles de cours en ligne dérivés du XML. Dans [RG08], les auteurs présentent un prototype fonctionnel permettant d’exporter, de partager les cours, et de les utiliser dans divers LMS, en particulier Moodle. Ils présentent également une intégration de ce modèle dans un outil propriétaire.

Positionnement

La plupart des propositions de modèles de cours, en particulier ceux basés sur XML, semblent vraiment vouloir réinventer la roue, quand des standards comme SCORM et LOM sont uti-lisés, soutenus et diffusés. La principale possibilité d’utilisation de ces modèles est l’outil de formation interne à l’équipe ou au laboratoire qui le propose. Nous choisissons de réutiliser au maximum les standards existants.

3.2 Agora Framework

Dans [RGBC12], les auteurs proposent un outil de conception et de déploiement de modèles de e-learning, très orienté entreprise et raisonnant en termes de coûts et de consommateurs. Ceci peut se révéler utile pour estimer le coût de mise en place d’un système, mais n’apporte rien d’autre qu’une approche systématique à la conception et au déploiement.

3.3 KnowledgeTree

KnowledgeTree[Bru03a ; Bru03b ; Bru04] est une architecture orientée composants, qui utilise des activités réutilisables pour apporter de l’adaptabilité aux systèmes de FOAD. Nous verrons en partie II que le concept d’activité réutilisable est assez similaire à l’approche que nous avons choi-sie. Cependant, l’architecture de KnowledgeTree n’est pas présentée de manière formelle, et aucun standard n’est évoqué à propos des activités. L’adaptabilité de ce système repose exclusivement sur l’enchainement des activités, il semble qu’aucun traitement relatif à l’adaptabilité n’ait lieu au cours de celles-ci.

Les développements présentés utilisent quasi-exclusivement des applications et des protocoles internes, ainsi rien ne garantit leur pertinence en dehors de ce cadre précis.

Positionnement

KnowledgeTree a attiré notre attention avec des concepts et des réflexions proches des nôtres. Cependant, les choix techniques faits ici nous semble inutilement complexes et peu pertinents dans un contexte de réutilisation et d’interopérabilité maximales.

3.4 Scénarisation de l’apprentissage

Pernin et Lejeune [PL04] proposent un modèle de scénario prédictif pour la FOAD, dont voici la définition :

42 CHAPITRE I.2. ETAT DE L’ART SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

Scénario d’apprentissage

Scénario représentant la description, effectuée a priori ou a posteriori, du déroulement d’une situation d’apprentissage ou unité d’apprentissage visant l’appropriation d’un ensemble précis de connaissances, en précisant les rôles, les activités ainsi que les ressources de manipulation de connaissances, outils, services et résultats associés à la mise en œuvre des activités.

Ce modèle de scénario est essentiellement conçu pour les activités d’apprentissage asynchrones, par opposition à notre approche entièrement tournée vers les activités synchrones.

4 Interaction et adaptation dans la gestion du distantiel

4.1 Personnalisation

Le principal défaut des systèmes existants est le concept de « taille unique » qui ne tient pas compte des caractéristiques, des intérêts et des buts personnels de chaque apprenant [CI10]. Dans [Gal01], l’auteur affirme d’ailleurs qu’ « aucun système basé sur ce concept ne peut être adapté à toutes les situations et à tous les utilisateurs ». Dans [Bru03b], l’auteur a en outre démontré qu’une personnali-sation de la formation permettait un apprentissage plus rapide et une meilleur compréhension pour les apprenants.

Selon [CI10], la personnalisation d’un système n’est possible que si celui-ci dispose d’un modèle d’utilisateur individualisé. Pour ce faire, l’application de techniques issues de l’intelligence artificielle est primordiale.

Plusieurs essais ont été fait pour observer l’intérêt des utilisateurs de manière non-intrusive [Mla96 ; Lib95] et proposer une adaptation en conséquence. Dans[GS00], les auteurs proposent une méthode de détection des intérêts de l’utilisateur en observant les interactions les plus faciles à mesurer (actions de souris, actions sur le navigateur web). L’idée est de déduire les objectifs de l’utilisateur en corrélant ces différentes mesures. Les expérimentations offrent des résultats mitigés, et les techniques utilisées sont rapidement devenues obsolètes.

Dans [LBKL09], les auteurs proposent également un modèle d’utilisateur et des prototypes asso-ciés censés illustrer la maintenance transparente et non-intrusive des modèles. Deux prototypes sont présentés, un troisième évoqué, mais peu de résultats sont démontrés quant à l’efficacité du modèle.

Une des tendances actuelles est le recours aux ontologies, dans de nombreux domaines, pour modéliser précisément le domaine étudié. Dans [GOR09], on propose d’utiliser les ontologies pour définir et exécuter des séances personnalisées de e-learning. Plusieurs versions ont été développées et intégrées au logiciel Intelligent Web Teacher [AGR07 ; AGS06]. L’application implique l’utilisation d’outils de création d’ontologies complexes pour les utilisateurs (figure I.2.6). La personnalisation des séances se fait de façon ponctuelle, et n’évolue pas automatiquement avec l’évolution des ressources. Le maintien de l’ontologie demande donc un travail constant de modification et de validation, néces-sitant la collaboration de plusieurs acteurs.

4. GESTION DU DISTANTIEL 43