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III. 3Démonstrations et tests 195

I.1.8 Illustration des étapes du cycle de vie d’un cours

– Définition d’un modèle de scénarisation pour la FOAD : Ce modèle permettra au formateur de concevoir ses sessions de cours.

– Intégration de l’adaptabilité dans ce modèle : Le modèle défini doit laisser au formateur la possibilité de modifier son cours à la volée.

– Méthodologie d’évolution des cours : La traçabilité des sessions doit permettre de mettre en avant les évènements importants pour faire évoluer le cours entre les sessions.

2. Architecture des systèmes interactifs

– Modèle d’architecture pour l’interaction : Le système doit permettre toutes les interactions demandées par le cahier des charges.

– Modèle d’architecture pour l’adaptation : Les mécanismes d’adaptation doivent être transpa-rents pour l’utilisateur.

– Modèle d’interopérabilité : La conception du système doit permettre une intégration des dif-férents outils sélectionnés, et être prêt à en accueillir de nouveaux au besoin. Il est donc indispensable de respecter les normes existantes pour l’interopérabilité, aussi bien entre les composants du systèmes qu’avec des applications extérieures.

3. Interaction et adaptation dans la gestion du distantiel

– Prise en compte des interactions présentielles dans la classe virtuelle : Les interactions fon-damentales et les points de repère des salles réelles doivent trouver un équivalent à distance. – Définition des modes d’interactions permettant un comportement (apprenant/formateur/sys-tème) plus naturel : Il ne faut pas se contenter de reproduire le présentiel, mais profiter des possibilités offertes pour proposer de nouveaux modes d’interaction.

Ces trois axes nous donnent des orientations pour l’étude de l’état de l’art. Nous devons tout d’abord étudier les normes existantes dans ce domaine, afin de les garder à l’esprit et de s’assurer de notre compatibilité avec elles.

8. PROBLÉMATIQUES SOULEVÉES 29

Il nous faut également étudier les différents types d’architecture proposés dans le domaine de la FOAD afin d’identifier les éléments pouvant correspondre à nos besoins, et analyser particulière-ment les propositions présentant des similitudes avec les demandes de notre projet. Ces propositions peuvent se révéler pertinentes pour notre projet ou bien nous amener à revoir notre point de vue sur des éléments déjà expérimentés.

Au sein du laboratoire L3i, les études de l’adaptabilité et de l’interactivité ont fait l’objet d’autres travaux menés avant ou en parallèle de cette thèse, comme ceux de François Picard [Pic11], Guilhain Delmas [Del09], Nicolas Rempulsky, Dang Kim Dung [Dan13] et Pham Phuong Thao [Pha13]. Nous abordons donc ces aspects à travers leurs applications à la FOAD, et particulièrement les environne-ments d’interaction synchrones.

C

HAPITRE

I.2

Etat de l’art scientifique et technique

« Le doute est le commencement de la sagesse » Aristote.

Sommaire

1 Normes et standards pour la formation à distance . . . . 32 1.1 Les enjeux majeurs de la normalisation de la formation à distance . . . . . 32 1.2 Situation actuelle de la normalisation de la formation à distance . . . . 33 2 Architecture des systèmes interactifs . . . . 34 2.1 Architecture basée sur les ressources . . . . 34 2.2 Architecture basée sur l’assemblage de modules . . . . 35 2.3 Architecture basée sur les agents . . . . 35 2.4 Architecture adaptative minimale . . . . 36 2.5 Architecture basée sur le M-Learning utilisant Moodle . . . . 36 2.6 Moodle basé sur une architecture orientée services . . . . 39 2.7 Architecture basée sur les services . . . . 39 3 Conception de la formation . . . . 41 3.1 Cours en ligne basés sur le XML . . . . 41 3.2 Agora Framework . . . . 41 3.3 KnowledgeTree . . . . 41 3.4 Scénarisation de l’apprentissage . . . . 41 4 Gestion du distantiel . . . . 42 4.1 Personnalisation . . . . 42 4.2 Construction dynamique de cours . . . . 45 4.3 Sketching tool. . . . 45 4.4 LoL Classroom . . . . 46 5 Systèmes existants et projets en cours . . . . 47 5.1 Systèmes existants . . . . 47 5.2 Projets en cours . . . . 48 6 Conclusion . . . . 51

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E chapitre présente un état de l’art de la recherche dans le domaine des systèmes interactifs et adaptatifs appliqués à la FOAD. Cet état de l’art est découpé en fonction des problématiques que nous avons identifiées : architectures, conception de formation et gestion du distantiel. À travers ces problématiques, nous cherchons à identifier les contributions portant sur les points suivants :

– Les technologies, outils ou modalités permettant de réduire la distance transactionnelle.

32 CHAPITRE I.2. ETAT DE L’ART SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

– Les propositions de nouvelles interactions permettant à la FOAD d’enrichir le modèle de la salle de classe.

– Les applications de l’adaptabilité à tous les niveaux d’interaction. – Les architectures permettant de mettre en place ces propositions.

– Les propositions d’outils et d’interfaces, et les retours d’expérience permettant de situer au mieux notre réflexion entre IA et IHM.

Une première partie fait le point sur les principales normes existantes autour de la FOAD, normes qu’il nous faut impérativement considérer pour notre travail.

Nous proposons également une dernière partie présentant des systèmes déployés et utilisés dans le cadre de formations réelles, dans divers domaines d’enseignement. Ces mises en situation permettent un retour d’expérience à la fois de la part des formateurs et des apprenants très précieux pour la conception de notre propre environnement.

Ce chapitre est ponctué de cadres « Positionnement ». Ces apartés nous permettent d’exprimer une opinion sur un point précis des travaux que nous évoquons, et de réfléchir sur notre positionnement par rapport à des contributions qui nous semblent particulièrement pertinentes ou intéressantes.

1 Normes et standards pour la formation à distance

Comme toutes les technologies, la formation à distance fait l’objet d’un développement rapide et très varié d’un ensemble de textes référentiels. Généralement, il s’agit des normes ou des standards, décrivant tout ou une partie de son mode de fonctionnement, le contenu, les usages, etc. Pour décrire la situation actuelle, nous devons rappeler la différence entre norme et standard :

– une norme est un ensemble de règles de conformité établies par un organisme de normalisation (ISO1au niveau international, AFNOR2au niveau français) ;

– un standard est un ensemble de recommandations développées et préconisées par une entité publique ou privée (ex : RFC3de IETF4, recommandations du W3C5, de l’IEEE6, etc.)

1.1 Les enjeux majeurs de la normalisation de la formation à distance

Dans une analyse réalisée pour le compte de l’AUF7, Bureau de l’Amérique du Nord, intitulée « Normalisation de la formation en ligne », Cyrille Simard affirme que l’arrivée de la normalisation de la formation en ligne est apparue sous l’effet conjugué et complémentaire de deux nécessités :

– le besoin pour une meilleure efficacité économique des investissements en formation en ligne ; – l’amélioration de l’efficacité pédagogique de ses produits.

L’étude montre que l’enjeu central se résume à cinq défis de base :

1. Accessibilité : permettre la recherche, l’identification, l’accès et la livraison de contenus et composantes de formation en ligne de façon distribuée.

2. Interopérabilité : permettre l’utilisation de contenus et composantes développés par une organi-sation sur une plateforme donnée par d’autres organiorgani-sations sur d’autres plateformes.

1. International Organization for Standardization, ou Organisation Internationale de Normalisation. 2. Association Française de Normalisation

3. Request for Comments

4. Internet Engineering Tasking Force 5. World Wide Web Consortium

6. Institute of Electrical and Electronics Engineers 7. Agence Universitaire de la Francophonie

1. NORMES ET STANDARDS POUR LA FORMATION À DISTANCE 33

3. Ré-utilisabilité : permettre la réutilisation des contenus et des composants à différentes fins, dans différentes applications, dans différents produits, dans différents contextes et via différents modes d’accès.

4. Durabilité : permettre aux contenus et composantes d’affronter les changements technologiques sans la nécessité d’une réingénierie ou d’un redéveloppement.

5. Adaptabilité : permettre la modulation sur mesure des contenus et des composantes.

1.2 Situation actuelle de la normalisation de la formation à distance

D’un point de vue global, nous pouvons annoncer qu’il n’existe aujourd’hui aucune norme géné-rale pour la formation à distance. Actuellement, on s’intéresse à des parties de ce système. On est alors au stade de développement des ensembles de méta-données pour normaliser le profil des apprenants, les ressources pédagogiques, les éléments d’évaluation comme les questions et les tests, le suivi des apprenants, etc.

1.2.1 Les organismes de normalisation

Comme nous l’avons affirmé, il n’existe pas une entité identifiée pour la normalisation de tous les aspects qui touchent au domaine de la formation à distance. Toutefois, nous distinguons trois organismes qui sont activement impliqués dans la production de normes de certaines parties de la formation à distance :

1. ISO – JTC 1- SC368 : International Standards Organisation Joint Technical Committee 1 -Sous-comité 36 - Technologies pour l’éducation, la formation et l’apprentissage ;

2. IEEE – LTSC9: IEEE Learning Technology Standards Committee (LTSC) ; 3. elearningEuropa10: Comité européen de normalisation

1.2.2 Les travaux de normalisation en cours

Nous pensons qu’il est actuellement difficile de faire un recueil de tous les travaux de norma-lisation dans le domaine de la formation à distance. Trois raisons principales peuvent expliquer ce foisonnement :

1. la concurrence importante existante entre les organismes issus de pays différents ;

2. le développement de système de formation à distance dans divers domaines plus ou moins spécialisé ;

3. la diversification des approches, des modèles et des formalismes exploités dans ces textes. Toutefois, on peut distinguer les principaux acteurs dans ce processus de normalisation : 1. IMS Global Learning Consortium11

Contributions majeurs :

– Modèle de base de métadonnées

– Métadonnées pour les ressources d’apprentissage – Spécifications de contenu et d’assemblage

8. http://jtc1sc36.org 9. http://www.ieeeltsc.org 10. http://elearningeuropa.info 11. http://www.imsglobal.org

34 CHAPITRE I.2. ETAT DE L’ART SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

– Spécifications pour les questions et les tests – Spécifications pour les apprenants

– Modèle de définition des compétences réutilisables – Métadonnées pour l’interopérabilité des questions et tests

2. ADL – SCORM Sharable Content Object Reference Model du Advanced Distributed Lear-ning12

Contributions majeures :

– scénariser des parcours ou des questionnaires sophistiqués – industrialiser la production de contenus

– stocker et indexer des documents ou des parcours

– faire le lien entre les parcours de formation et le portefeuille de connaissances des individus 3. ARIADNE - Alliance of Remote Instructional Authoring and Distribution Networks for Europe

- Union européenne13

Contributions majeures : ARIADNE et IMS ont développé conjointement des métadonnées (the IMS Learning Resources Meta- data Specification) pour soumission au IEEE. La recommanda-tion de ARIADNE est fondée sur le modèle IEEE/LOM (Learning Objects Metadata).

Le modèle de métadonnées de ARIADNE comporte 6 catégories obligatoires et des catégories optionnelles. Les catégories de descripteurs obligatoires sont :

– informations générales sur la ressource – la sémantique de la ressource

– les attributs pédagogiques – les caractéristiques techniques – les conditions d’utilisation – les méta-métadonnées

1.2.3 Les propositions pour de nouvelles normes

Malgré l’existence de normes reconnues et répandues, le travail sur de nouvelles normes est permanent. On peut citer en particulier J.Mimkes, qui dans [MO06] propose un modèle de données ontologique pour la gestion des connaissances dans un système de formation à distance. Ce modèle est composé en grande partie des mêmes descriptions que les modèles LOM et Dublin Core, et a été testé par les auteurs dans leur propre environnement. L’apport majeur de cette approche est la définition d’un modèle de données ontologique basé sur des vues du système : une vue globale, une vue centrée formation et une vue centrée utilisateur.

2 Architecture des systèmes interactifs

2.1 Architecture basée sur les ressources

La notion de ressource joue un rôle très important dans la définition de l’architecture des systèmes interactifs. Dans [GZK04], les auteurs proposent un système distribué de gestion des ressources de formation, utilisant en partie la spécification LOM et un ensemble de dépôts de données pour le stockage des ressources, accessibles par services web. Ce système est illustré par la figure I.2.1. La

12. http://www.adlnet.org 13. http://www.ariadne-eu.org

2. ARCHITECTURE DES SYSTÈMES INTERACTIFS 35

multiplication des registres synchronisés couplée à l’autonomie des dépôts dans la gestion et la dé-claration de leurs ressources doit offrir une réponse à l’expansion constante des volumes de données. Le système se confronte cependant à une difficulté pour les utilisateurs de retrouver facilement et rapidement les données recherchées, la fluidité de l’interaction s’en trouve alors diminuée.