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Intégration des constats ergonomiques génériques dans le PDM

3.4 Le concept de constat ergonomique générique

4.1.2 Intégration des constats ergonomiques génériques dans le PDM

Pour ranger ces nouveaux objets de conception (ou plus précisément ces « objets d’analyse de la conception »), une nouvelle structure de classeurs a été créée. Cette structure devait répondre à une double exigence : compatibilité avec les préconisations de rangement des modèles génériques, dans le cadre du projet de déploiement de ces nouveaux outils et des règles imposées par la DTSI, et adéquation avec les demandes spécifiques de la communauté de pratique ergonomie.

102 Chapitre 4 Niveau projet Niveau jalon Niveau zone d’architecture Projet X77 Projet X84 Etc. DMDR 1 DMDR 2 DMDR 3 Etc. Face

avant arrièreFace Poste de

conduite Etc.

FIG. 4.1 – Structure du rangement des éléments de la maquette numérique (métier architecture)

Les constats ergonomiques génériques sont basés sur une solution CAO de modèles génériques CATIA V5® employant d’une part des assemblages : les CATProducts4et d’autre part des plans. Les

CATProducts ne pouvaient donc pas être rangés tels quels dans le PDM, étant donné que le PDM ne

connaît pas d’assemblages « extérieurs » (il ne permet d’enregistrer que des fichiers, et reconstitue lui-même les assemblages). Cette solution d’utilisation de CATProduct a été mise en œuvre pour de nombreux modèles génériques développés au sein de l’entreprise. Deux solutions de rangement ont été implémentées par la DTSI pour intégrer des CATProduct dans le PDM :

– rebâtir l’assemblage dans le PDM (Transformer le CATProduct en composition) ;

– compresser et réunir le fichier CATProduct et les numérisations associées en un seul fichier archive5pouvant être enregistré dans le PDM comme une sorte de « boîte noire ».

Cette dernière solution a été plébiscitée par les ergonomes et les Pilotes Prestations Client ergono-mie. Elle présente cependant un défaut : même si une seule des numérisations doit être modifiée, c’est toute l’« archive » qui doit être ré-archivée et prendre un indice de version, alors que ce processus est long et complexe. Mais les constats ergonomiques génériques sont des objets relativement stables, cet inconvénient n’est donc pas particulièrement gênant. En revanche, la solution est extrêmement simple du point de vue de l’instanciation, ce qui représentait un atout indéniable aux yeux de la communauté de pratique de l’ergonomie qui souhaitait que les constats ergonomiques soient d’un usage aisé, afin que les architectes ne « renoncent » pas à leur emploi pour des raisons de complexité d’utilisation, gourmand de temps.

La structure de rangement adoptée pour les constats ergonomiques génériques est décrite figure 4.2. Le niveau « version anthropométrique » a été mis en place car actuellement deux versions de

man-4Les CATProducts sont également des listes de numérisations (pièces) en position. Le fichier CATProduct en lui-même ne contient pas de numérisations.

5Ici, le terme « archive » désigne le type de fichier contenant les autres fichiers. L’« archive » est un conteneur informa-tique, pouvant contenir plusieurs fichiers compressé (non altérés), mais différent d’un répertoire informatique : c’est bien un fichier, et non un pointeur.

nequins de référence cohabitent. En effet, de récentes campagnes de mesures anthropométriques ont été menées en France et en Europe, afin d’actualiser les données anthropométriques utilisées par l’in-dustrie (Textile en particulier, mais automobile également !). Les résultats de la campagne permettent de faire une projection sur les percentiles dans les prochaines années, et donc de mettre à jour les di-mensions des mannequins de référence fournis par l’ergonomie et utilisés par de nombreux métiers de l’Ingénierie Véhicule. C’est la version « années 2015 ». Cependant, des projets actuellement en cours utilisent encore l’ancienne version (« années 2000 »), qu’il faut donc maintenir et laisser accessible. Enfin, au niveau des fichiers, il est à noter que sont rangés dans le même répertoire « constat » les couples « fichier archive du constat ergonomique générique et sa notice d’emploi ». Cette organisa-tion a été soutenue par les ergonomes (une autre soluorganisa-tion de stockage des notices d’emploi de modèles

génériques avait été mise en place par la DTSI, utilisant les fonctionnalités d’aide de CATIA V5®,

mais ne convenait pas aux ergonomes) afin que les constats soient associés aux documents présentant leurs règles de fonctionnement, les entrées nécessaires et leur format, les données et document fournis en sortie. Niveau référence anthropométrique Niveau type d’objets MG ergonomieMG ergonomie Niveau fichiers Années 2000Années 2000 Années 2015Années 2015 Constats

Constats MannequinsMannequins Etc.Etc.

Constat1

Constat1 Constat2Constat2 Etc.Etc. Classeurs de

modèles génériques

FIG. 4.2 – Arborescence adoptée pour le rangement des constats ergonomiques génériques dans le PDM

Du point de vue confidentialité, étant donné que la structure de rangement est stable, la règle suivante a été adoptée : les utilisateurs ayant accès à un projet en cours (donc classé confidentiel), quel qu’il soit, et quelque soit la zone d’architecture les concernant, se voient attribuer les droits d’accès aux documents. Si ces utilisateurs ont accès à un ou plusieurs autres projets, c’est qu’ils y ont été habilités suivant des règles strictes, qu’ils soient prestataires ayant signé un accord de confidentialité ou qu’ils fassent partie du personnel de l’entreprise. Il n’y avait pas de raisons, selon la communauté de pratique ergonomie, pour augmenter la confidentialité de ces données étant donné que les constats ergonomiques génériques ne contiennent pas la partie d’évaluation, et que si la « technique » (les procédures de mesure des caractéristiques ergonomiques) est contenue dans les modèles, ni leurs origines ni leurs objectifs ne sont clairement explicités.

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