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Une information pour rassurer

II- Organisation de l’éducation à la sexualité en France

III.7 Le contenu des séances d’information

III.7.2 Une information pour rassurer

Les préadolescents souhaitent que les séances d’information sur la sexualité les rassurent. « L’hygiène. Par exemple se doucher une fois par jour, et tout… les cheveux une fois tous les deux jours, des choses comme ça ». Derrière la demande de Frédéric, on peut percevoir une certaine angoisse liée aux changements de son corps. Ismaël dit aussi :

« Qu’est-ce qu’on va devenir les filles avec leurs règles et nous avec la barbe et les boutons ? ».

En effet, l’approche des psychanalystes développée dans l’ouvrage Manuel de psychologie,

« Comment enseigner à des adolescents » (88), nous dit que la préoccupation du corps est constante chez l’adolescent car sa transformation le désoriente. Cela s’exprime à travers différents comportements vestimentaires, l’importance accordée à l’appréciation des autres, le soin porté à l’apparence…

De même, dans « Et si on parlait de sexe à nos ados? » (7), on dit qu’à la puberté en perdant son corps d’enfant, l’adolescent devient étranger à lui-même. Il a du mal à accepter ce corps qui le trahit et change de jour en jour, si bien qu’il est difficile de se le réapproprier. Son corps devient impudique et exhibe un être qu’il ne reconnait pas. Ce sentiment d’insécurité est renforcé par le besoin de prendre des distances avec son passé, son enfance (ce qu’il aimait jusque là, les relations familiales, les contacts corporels avec ses parents qu’il se met à détester). Selon E. Bourgeois (6), les adolescents ont besoin de comprendre ce qu’il se passe dans leur corps et dans leur cœur, pour calmer les angoisses inhérentes à ces changements rapides.

De plus, M. Marcelli, lors des Journée de Médecine et Santé de l’Adolescent qui se sont déroulées en 2000 à Poitiers (8), explique que les adolescents ont peur d’être anormaux, aussi bien dans le domaine de la physiologie que celui de la norme sociale ou de la morale. Le champ de la physiologie correspond aux interrogations de l’adolescent sur la fonctionnalité de ses nouveaux organes. Parallèlement à cette « excitation somatique », et peut-être poussée par celle-ci, l’excitation psychique conduit le jeune à multiplier les fantaisies sexuelles de tous ordres ce qui très vite lui fait craindre une éventuelle « anormalité ». C’est un champ très différent du précédent puisqu’il s’agit ici de la « normalité morale » qui s’inscrit dans le domaine des valeurs: « ce que je fantasme est-il bien ou mal ? ».

Cette angoisse face aux changements du corps est la même pour tous les autres changements liés à la puberté et à l’entrée dans l’adolescence. Une information adaptée sur la sexualité leur permet de comprendre que ces bouleversements sont normaux et concernent

108 / 207 tous les adolescents, leur apportant l’impression d’uniformité qu’ils recherchent et qui les rassure. En les aidant à accepter leur corps, à le respecter ainsi que celui des autres, on peut diminuer les risques de comportements sexuels inappropriés, de comportements sexistes et de violences sexuelles.

III.7.3 Une information qui traite des sujets qui les concernent

Les adolescents que nous avons interrogés sont intéressés par des sujets qui les concernent, comme nous dit Charlotte : « Les règles, parce que c’est ce qui me concerne en ce moment ». Ils proposent donc d’aborder la puberté, les changements du corps à l’adolescence, les relations amoureuses entre adolescents.

En effet, selon N. Athéa dans « Adolescente et gynécologue : Quel dialogue ? » publié dans la revue MT Pédiatrie en 2005 (106), il faut adapter un nouveau mode de prévention qui passe par les préoccupations des jeunes liées à leur entrée dans la sexualité, avant d’envisager les risques.

Nous pensons que pour avoir l’attention des préadolescents, il est important de répondre à cette demande dès le début de la séance, pour leur montrer que l’on prend en compte leurs attentes et calmer leurs angoisses. Cela peut ensuite servir de tremplin pour aborder des notions nouvelles.

III.7.4 Un discours positif sur la sexualité

Charlotte fait une remarque très pertinente : la façon d’aborder la sexualité avec les jeunes conditionne la vision qu’ils en gardent. Il est donc important de transmettre une image positive de la sexualité ; Charles-Antoine le dit aussi : « J’aimerais bien qu’on nous parle aussi de ce qui est bien dans tout ça. Comment c’est quand c’est bien… enfin, normal quoi.

C’est quelque chose de naturel, mais ce serait peut-être bien qu’on nous donne des précisions ».

De nombreux auteurs, comme N. Bajos dans « De la contraception à l’avortement. Sociologie des grossesses non prévues » publié par l’I.N.S.E.R.M. en 2002 (47) et I. Nisand dans son

« Rapport du Haut Conseil de la Population et de la Famille. Pour une meilleure prévention de l’I.V.G chez les mineures » en 2006 (48) ont déjà souligné l’importance de reconnaitre et de normaliser la sexualité des jeunes. Ils insistent sur l’importance de délivrer un message positif et de les responsabiliser afin de faciliter la communication avec les adultes (ce qui facilitera l’accès à la contraception et la prévention des I.S.T.) et de limiter les comportements à risques (6, 7).

Selon E. Bourgeois (6) et l’A.N.C.I.C. (94), en présentant la sexualité par la prévention des risques et l’exposition des dangers, les jeunes vivent un grand décalage entre les informations techniques sur la pratique sexuelle et leur besoin de rêve, de mystère et d’espérance en l’amour. Cela incite les jeunes à aller chercher les informations là où elles sont plus réjouissantes et / ou concrètes : auprès de leurs amis et famille, dans les médias ou encore par le biais de la pornographie, au risque d’avoir des informations erronées.

109 / 207 Nous pensons donc qu’il est important de tenir un discours positif sur la sexualité, en particulier auprès des jeunes adolescents, avant de leur expliquer quelques années plus tard les risques qui y sont liés. Cela permet des comportements sexuels inappropriés, d’avoir recours à certains médias ou à la pornographie et de faciliter l’accès à la contraception des mineures.

III.7.5 Une information sur la sexualité en général

Au cours des entretiens, nous avons proposé aux préadolescents de parler de la sexualité d’une façon globale.

Comme l’explique D. Dumas (1), cela concerne le cadrage culturel de la sexualité, qui est à la fois explicite (par la Loi) et implicite (social et culturel). L’objectif est d’engager les jeunes dans une construction personnelle et culturelle de leurs conduites affectives.

Cela nécessite aussi d’aborder les différences de pratiques selon les religions, les différentes orientations sexuelles… car nous avons vu en introduction que selon l’Agence Européenne des Droits Fondamentaux (F.R.A.) (17), cela permettrait de diminuer les discriminations.

Enfin, il est important d’aborder les violences sexuelles, en particulier celles faites aux jeunes et aux femmes.

Les préadolescents sont enthousiastes à l’idée d’aborder ces sujets.

Après avoir abordé les aspects positifs de la sexualité, nous pensons qu’il est important que les jeunes aient une image globale du sujet pour prévenir les discriminations et violences sexuelles. Cela nous semble adapté au public des préadolescents.

III.7.6 Des explications sur les informations des médias

Au cours des entretiens, nous avons proposé aux préadolescents la possibilité de commenter et d’expliquer les informations à caractère sexuel auxquelles ils sont confrontés dans les médias ou l’actualité.

Ces informations n’étant pas toujours volontaires, ni contrôlées par les adultes, elles peuvent être source de désinformation : « Y’a des trucs de sexualité juste pour des parfums donc…je me demande pourquoi pour des parfums ils font des trucs comme ça », nous dit Laure ; « Est-ce que pendant les scènes d’amour ça se passe vraiment comme ça ou pas ? », se demande Emilie.

Ils ont été en majorité intéressés par cette idée. Pour Déborah, il est important d’avoir des explications sur ce qu’elle entend et voit dans les médias ou l’actualité : « Pour mieux approfondir, pour comprendre ce qu’il se passe, parce que parfois c’est des mots ou des choses qu’on ne comprend pas très bien. »

Selon E. Bourgeois (6), I. Nisand, B. Letombe et S. Marinopopoulos (7), il s’agit de tenter d’apaiser les angoisses générées par des informations mal comprises et de lutter contre la désinformation transmise par certains médias.

110 / 207 La lutte contre la désinformation transmise par les médias devrait être un des objectifs principaux de séances qui s’adressent aux préadolescents.

III.7.7 Une information sur les sujets de prévention

Il est intéressant de noter que la prévention (sous l’angle scientifique ou médical de la sexualité) ne représente qu’une des attentes des jeunes adolescents rencontrés, en général, les plus âgés. Ils proposent de parler des I.S.T. et de contraception. On peut même se demander s’ils n’ont pas fait ces propositions parce que leurs connaissances « médicales » sur le sujet sont limitées à ces aspects.

Selon D. Dumas (1), il semble plus adapté de donner aux jeunes de cette tranche d’âges des informations pratiques comme le respect du secret médical pour les mineurs, l’absence d’obligation de l’autorisation parentale, la gratuité de la contraception pour les mineures… On évite de faire une intervention technique sur les moyens de contraception et la prévention des I.S.T. car cela résumerait le sexe à un risque de grossesse non désirée et aux maladies. En effet Charlotte nous dit « Ça nous focalise là-dessus ». Cela se justifie d’autant plus que les risques d’I.S.T concernent peu les premiers rapports (113). Il suffit de fournir les informations scientifiques nécessaires pour comprendre les risques liés à la sexualité et les moyens de les prévenir.

Nous pensons donc que les préadolescents sont peu concernés par les risques d’I.S.T.

et de grossesse, et que le discours préventif pourrait être délivré plus tard, en fin de collège, après que les autres aspects de la sexualité aient été abordés.

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PROPOSITIONS

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I Les séances d’information sur la sexualité en milieu scolaire

I.1 Préparation des séances

Il serait judicieux que l’enseignant de S.V.T. aborde et rappelle les informations de base sur l’anatomie génitale de la femme et de l’homme ainsi que sur la reproduction dans les semaines précédant la séance d’information afin de ne pas décrédibiliser ni exclure les enseignants. Ainsi, le rôle et le discours de chaque acteur de la prévention sont respectés.

Les élèves et leurs parents pourraient être informés à l’avance de la séance, ce qui pourrait être l’occasion pour eux d’aborder le sujet avant et après celle-ci.

Un questionnaire anonyme qui évaluerait leurs connaissances et leurs attentes pourrait être distribué avant l’intervention, pour évaluer le niveau de connaissances générales de la classe et les souhaits des élèves, ce qui permettrait d’en adapter le contenu.

On pourrait également demander aux jeunes adolescents de préparer ces séances en réfléchissant aux questions qu’ils pourraient poser de façon anonyme, par écrit.

I.2 Organisation des séances

L’idéal serait d’organiser une séance avec un intervenant extérieur au collège et une ou plusieurs personnes du collège (en particulier l’infirmière) qui seraient ensuite repérés comme relais-référents pour les élèves en cas de besoins ultérieurs. L’intervention simultanée de plusieurs personnes, un homme et une femme de préférence, de générations différentes dans l’idéal, serait pertinente. Cela encouragerait les échanges et aurait l’avantage de casser les tabous au sujet du sexe et de l’âge et de montrer que plusieurs points de vue sont possibles.

On pourrait donc, en fonction du temps disponible, organiser l’intervention en trois parties d’environ 40 minutes, pour une durée totale de deux heures.

On pourrait commencer par une partie théorique organisée pour la classe entière, mixte.

Pour préparer cette première partie, les élèves réfléchiraient en amont à leurs questions.

Leurs connaissances et leurs attentes seraient évaluées anonymement.

Les lacunes des élèves ainsi ciblées, on pourrait s’appuyer sur leurs interrogations en tenant

113 / 207 compte du fait que des rappels biologiques ont été faits. On pourrait les encourager à tenter de répondre eux-mêmes aux questions de leurs camarades afin de rebondir sur leurs connaissances et leurs paroles.

On s’attacherait à leur apporter des informations pratiques et concrètes, qui traiteraient de sujets qui les concernent pour les rassurer. On prendrait soin d’avoir un discours positif sur la sexualité en évitant d’aborder, à cet âge, le sujet sous un aspect strictement médical. Ce temps serait également mis à profit pour rappeler que la sexualité concerne les filles et les garçons ensemble et qu’il est important de connaitre l’autre pour pouvoir entamer des relations sexuelles.

Pendant cette partie, il serait bien de proposer à nouveau aux élèves de continuer à poser leurs questions par écrit.

Une réflexion pourrait ensuite s’engager sur un sujet qui traiterait de la sexualité en général ou qui tenterait d’apporter des explications sur les informations transmises par les médias, grâce à des animations.

Les « jeux éducatifs », le photolangage, les débats, les films / documentaires ont été évoqués.

Ces animations devraient toujours être suivies d’explications. Cette partie pourrait s’effectuer par petits groupes, mixtes ou pas l’objectif étant de faire s’exprimer les préadolescents sans dévoiler leur intimité, de les faire réfléchir, les impliquer et les responsabiliser. Les séquences pratiques seraient évitées à cet âge.

Pour conclure la séance, des petits groupes pourraient être constitués. Les élèves pourraient se charger de leur constitution, selon leurs affinités. C’est dans ce cadre plus restreint et convivial, car choisi par les élèves, que des réponses pourraient être apportées aux dernières questions, et que les dernières informations pourraient être délivrées à propos des associations existantes, des personnes relais à leur disposition et des sites Internet spécialement dédiés aux questions des jeunes et de leurs parents. Enfin, ce serait le moment de les informer sur le secret médical à l’égard des personnes mineures.

Les médecins traitants des élèves pourraient être informés par courrier ou mail de ces séances, afin qu’ils puissent aborder le sujet à leur tour lors des consultations à venir.

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II Mode d’actions des infirmières scolaires

Les infirmières scolaires pourraient être systématiquement associées aux séances d’information sur la sexualité en classe en y participant, ou à défaut, en rencontrant les personnes extérieures qui interviennent afin d’être informées des thèmes abordés et des élèves qui semblent être en difficulté.

L’infirmière pourrait proposer des séances en petits groupes, à rythmicité régulière (une fois par mois par exemple) : les élèves s’inscriraient avec les personnes de leur choix pour aborder le sujet et poser leurs questions. Cela faciliterait le contact avec elle et permettrait de mélanger des élèves de classes et de sexes différents.

Les contacts utiles aux adolescents et à leurs parents (Consultations d’Information et de Dépistage Anonyme et Gratuit (C.I.D.A.G., M.F.P.F.…) pourraient être affichés sur la porte de l’infirmerie. Ces informations seraient donc disponibles en l’absence de l’infirmière.

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III Modes d’actions des Médecins traitants

Si l’information de masse est primordiale, le relais assuré entre autre par les médecins traitants est tout aussi important. En effet, la sexualité est un sujet personnel et les questions intimes doivent être traitées de façon individuelle, au cas par cas.

Les médecins généralistes devraient être sensibilisés au cours de leur formation initiale et tout au long de leur Développement Personnel Continu (D.P.C. équivalent de formation médicale continue) sur la nécessité d’aborder la sexualité avec leurs patients (filles et garçons) à l’occasion de consultation de prévention, comme les vaccinations ou les certificats de sport.

Il ne s’agit pas, dans un premier temps, de poser des questions intimes, ou de donner des explications excessives, surtout devant les parents, mais plutôt d’instaurer le dialogue, de s’identifier comme interlocuteur privilégié auprès des jeunes et de leur préciser qu’ils peuvent revenir seuls et que leurs informations sont soumises au secret médical.

Il faudrait pour cela mieux faire connaitre les différents outils d’aide pour aborder la sexualité avec les jeunes patients, comme celui des « 5S », en particulier avec les garçons avec lesquels le sujet est plus difficile à aborder, en cabinet de Médecine Générale.

Les « pass’contraception » en Poitou-Charentes devraient être visibles dans la salle d’attente et le bureau médical de chaque médecin. Les médecins qui l’utilisent devraient être formés pour optimiser leur utilisation.

Les médecins pourraient proposer à l’adolescent de sexe différent de consulter un confrère ou une consœur si l’adolescent ne semble pas à l’aise pour aborder ce sujet.

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CONCLUSION

117 / 207 Les entretiens semi-directifs que nous avons menés ont permis d’évaluer les

préférences de 15 jeunes adolescents âgés de 11 à 13 ans sur l’organisation, le contenu et les modalités d’information sur la sexualité.

Nous nous sommes intéressés à une classe d’âge particulière : celle de la préadolescence.

Au début de leur puberté, les préadolescents ne sont plus des enfants mais ne sont pas encore des adolescents, ils ne sont pas encore « en crise ». Nous avons constaté que leur niveau de maturité et que leur approche du sujet sont bien différents de ceux de leurs aînés.

L’analyse qualitative de ces entretiens nous a révélé que les jeunes adolescents sont globalement favorables à ces séances d’information. Il faudrait tirer profit de ce moment où ils sont encore réceptifs aux discours des adultes. Les préadolescents souhaiteraient aborder le sujet avec une personne digne de confiance, compétente et pédagogue. Ils aimeraient également que ces séances soient ludiques et interactives, avec un échange des savoirs entre les élèves et les adultes. Ils sont d’ailleurs favorables à la participation de plusieurs intervenants, afin de multiplier les avis et les explications sur la question.

Un travail en petits groupes serait pertinent car il faciliterait les échanges. Les jeunes que nous avons interrogés nous ont proposé de les laisser constituer eux-mêmes les groupes par affinité, afin de se sentir plus à l’aise et d’inciter les élèves à participer.

Il est important de respecter leur demande de confidentialité et leur timidité en leur offrant la possibilité de poser leurs questions par écrit, de façon anonyme.

Parallèlement, les séances d’information sur la sexualité sont l’occasion d’aller au-delà de leurs préjugés. Par exemple, en s’adressant à eux de façon adaptée, c’est l’occasion de leur montrer que la sexualité n’est pas un sujet tabou, qu’elle concerne les filles et les garçons, et qu’elle peut être abordée ensemble ; que les hommes comme les femmes peuvent parler de la sexualité des deux sexes, quel que soit leur âge.

Le contenu des séances d’information sur la sexualité devrait être adapté à leurs centres d’intérêt et à leur niveau de maturité, afin de ne pas les brusquer ou les choquer. S’appuyer sur leurs connaissances et leurs questions permettrait de les faire adhérer à la séance. Il faudrait aussi avoir un discours positif sur la sexualité, y compris celle des adolescents, pour leur montrer que celle-ci est reconnue et acceptée. C’est aussi le moment de poser les bases pour qu’ils comprennent plus tard les principes de la contraception et de la prévention, et leur permettre de construire sereinement leur identité sexuelle. Dans un contexte d’information de masse, il faudrait insister sur leur droit au secret médical, sur les facilités d’accès à la contraception pour les mineures, et leur donner les contacts utiles pour se renseigner de façon plus personnelle et individuelle au moment souhaité.

Les médecins traitants pourraient simplement, à l’occasion de consultations de prévention ou de vaccination, aborder la sexualité à l’aide d’outils adaptés pour s’identifier en tant qu’interlocuteurs de choix auprès des jeunes, en prévision de leurs besoins ultérieurs.

118 / 207 À l’issue de ce travail, nous avons formulé quelques suggestions afin d’essayer

118 / 207 À l’issue de ce travail, nous avons formulé quelques suggestions afin d’essayer