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Identité professionnelle et rôle professionnel Identité

Identité

Deux questions de l’entrevue portaient sur le thème d’identité professionnelle : la difficulté ou non de concilier ces deux professions (Q3), ainsi que la priorité ou non de l’une de ces professions (Q4). En termes de codes sous Nvivo les réponses proviennent du code « Identity » (avec les sous codes, « identity as HCP », « as soldier », « moral identity ») ainsi que du code « Respondant » (et ses sous codes « priorization of identity », « motivation for joining military » et « reconciling professions ») et sous « Professionalism » et « dual loyaties ».

À la question s’ils se considèrent tout d’abord médecin ou plutôt militaire, les répondants sont divisés. En effet, huit participants se sentent d’abord et avant tout médecin (#1,3,5,6,7,8,13,14), alors que les six autres (#2,4,9,10,11,12) ne sont pas parvenus à faire une telle distinction, se disant incapable de les dissocier. Il faut aussi mentionner que sur les huit

s’étant identifiés comme médecin avant tout, deux seulement parmi les répondants omettent de dire qu’ils travaillent dans une institution militaire ou sont médecins dans ce contexte (#1,6). Dans une certaine mesure, on pourrait dire que 12 répondants sur 14 se définissent plutôt comme « médecins militaires », mais huit d’entre eux ont tout de même établi une priorité claire en choisissant la profession de médecin pour les définir.

Les arguments du premier groupe de participants, ceux se disant avant tout médecins, portent principalement sur le fait que l’armée les emploie pour cette fonction et que s’ils quittent l’institution militaire, ils demeureront tout de même des médecins. Une autre façon d’exprimer cette idée est de dire que s’ils perdent leur licence de pratique de médecine, ils ne pourraient plus travailler au sein de l’armée, leur permis de travail étant octroyé par le Collège des médecins (#1,6). « Demain matin l’Armée me met dehors, j’ai un permis de pratique, je peux aller travailler. Eux autres (le collège des médecins) m’enlèvent mon permis de pratique, je ne peux plus rien faire tu comprends ? » (#6). Bref, les participants se disent membres d’un ordre professionnel et doivent le respecter (#3). Dans ce groupe, le contexte militaire est tout de même très présent, comme le déclare d’ailleurs un répondant : « Pour être un bon officier, je dois être un bon docteur. » (#7), ou encore « Je suis un docteur qui s’adonne à travailler dans le milieu militaire. » (#8). Pour d’autres médecins de ce groupe, la priorité d’une profession peut changer dans le temps : « En ce moment je suis médecin en premier et officier en deuxième » (#14), « Moi j’étais militaire, je ne l’étais plus, ça c’est un passage dans ta vie, mais le fait que tu es médecin, c’est permanent » (#1), ou encore « C’est beaucoup de tâches administratives que j’avais à faire, ça fait que dans ce temps-là je me sentais plus comme un militaire » (#3).

Pour ceux considérant pratiquer les deux métiers à la fois, il s’agit d’une « catégorie en soi » (#10,12). Un répondant déclare « Je ne vois pas de hiérarchie entre les deux….Il n’y a pas de conflit entre les deux dans ma tête » (#4). Dans ce groupe également certains d’entre eux se sont sentis parfois plus militaires, d’autres fois plus médecins (#2,11). Ainsi, le résume un répondant « …je dirais que ça dépend du contexte, ça dépend de l’environnement dans lequel je travaille et du travail que je fais en pratique, donc il y a certains moments où est ce que mon côté médecin prend plus le devant, alors que dans d’autres, c’est plus mon côté

militaire, je dirais que plus on est proche du côté opérationnel et des activités militaires sur le terrain, moins mon rôle de médecin est prépondérant, plus mon rôle militaire le devient » (#11).

Dans les deux groupes, la priorité de l’identité professionnelle peut changer également selon le contexte (en déploiement ou durant les exercices militaires, où certains se sentent plus militaire) (#5) en fonction de la position occupée « Avant l’Afghanistan je me sentais docteur…Depuis que je suis revenu et que j’occupe un poste de leadership militaire, je m’identifie plus aux militaires » (#11).

Par ailleurs, cinq répondants (#3 et #6 du groupe de médecins en priorité), (#2, 4, 12 du groupe de médecins militaires) s’accordent pour dire qu’il peut être difficile de concilier les deux professions. Sur ces cinq répondants toutefois, trois mentionnent que cela est beaucoup plus difficile pour les médecins de famille (généralistes) dans l’armée, bien qu’un participant précise qu’il s’agit d’une difficulté « qui n’est pas insurmontable » (#12). Dans ce groupe, on fait surtout référence au fait que le médecin de famille doit parfois recommander des limitations, ce qui peut contrarier des commandants et même parfois le patient lui-même. On y relate aussi la difficulté de renvoyer un patient au combat ou non. Trois participants ont une réponse plus nuancée, considérant que « ces décisions relèvent de notre travail » (#8) et qu’il est important de demeurer un bon médecin (#1,5). Ils semblent donc dire que concilier deux professions peut représenter certaines difficultés, mais sans que cela leur cause problème. Enfin, six autres répondants affirment qu’ils n’ont éprouvé aucune difficulté à réconcilier les deux professions et ne sont pas d’accord avec ce point de vue, souvent évoqué dans la littérature (#7,9,10,11,13,14). Ceux-ci vont dire par exemple « Je n’ai jamais trouvé cela difficile car l’Armée me paie pour être médecin....donc mes fonctions d’officier médical sont rarement en conflit avec mes devoirs d’officier et si ca arrive c’est clair que je dois agir comme médecin » (#7). Un autre précise : « C’est facile d’être un bon médecin et c’est facile d’être un bon officier médical dans les Forces canadiennes, il faut juste trouver les compromis et la direction en soi » (#11). Le fait de concilier deux professions n’est donc pas perçu comme un problème majeur pour ces six répondants.

Les participants semblent conscients du regard posé sur eux par les autres, que ce soit de la part de la population, des autres membres des FAC ou de l’institution en général. Ainsi, dans leur relation avec les autres, un participant a mentionné que les médecins peuvent parfois être perçus comme allant à l’encontre de l’institution en donnant des congés ou des limitations au personnel. « Si vous demandez à des unités de combat, ils vont vous dire que je suis médecin en premier parce que…eux autres ils trouvent que je travaille juste pour le patient, que je ne les comprends pas, que je ne les aide pas, que je leur nuis…parce que les docteurs c’est ça qu’on fait…on leur nuit, on empêche les gars de travailler, on les comprend, c’est l’opinion qu’ils ont des fois du médical malheureusement. » « Ils (les commandants) pensent que les patients viennent chercher des congés, qu’ils viennent têter le médical, qu’on est trop mou, qu’on se laisse embarquer, puis surtout en ce qui se réfère à des dépressions, le côté santé mentale, qu’on s’en fait passer des petites vites…. » (#3). Ils savent toutefois que pour progresser dans la hiérarchie, ils doivent aussi être de bons officiers (« C’est comme deux chevaux que tu dois garder à égalité » #6) et répondre aux objectifs corporatifs. Au niveau institutionnel, quel que soit le métier ou la profession exercé, on s’attend d’eux qu’ils soient militaires avant tout (#6).

Certains jugent le comportement et le choix de leurs collègues qui semblent plus s’identifier à la fonction militaire que médicale, en les qualifiant de : « Rambo » (#12) ou « de grands garçons essayant d’être ce qu’ils aimeraient être : des GI Joe » (#5). Le port d’une arme et d’un uniforme constituent évidemment une image forte de l’appartenance, que certains utilisent spontanément pour parler d’identité. Ce peut être un symbole désagréable pour quelques-uns, tandis que déterminant pour d’autres. Ainsi, le port d’arme est parfois décrit avec fierté (« montre que je suis là pour travailler avec mes frères d’armes » (#4) et « capable d’assurer la sécurité, la mienne et celle de mes patients » (#11), tout comme cela démontre que les participants ne sont pas contre les armes, car « Si un médecin n’est pas pro-armes, cette personne sera très inconfortable d’être un militaire » (#11). En ce qui concerne l’uniforme, un participant mentionne qu’il ne porte l’uniforme que lorsqu’il est en déploiement (#5), ou ne porte pas l’uniforme en public, car il se fait harceler par la population (#1). Un autre décrit quant à lui les militaires « comme des fonctionnaires déguisés en uniforme » (#6). La distinction entre le militaire et le médecin se fait donc à plusieurs niveaux

et avec des images différentes. Non seulement le médecin peut se distinguer des autres militaires, mais il y a également une évaluation entres collègues médecins sur l’importance ou non qu’ils accordent à leur identité ou rôle militaire.

Rôle comme médecin au sein des militaires

Deux questions portaient directement sur le rôle du médecin. Une première plus descriptive quant aux fonctions occupées en Afghanistan (Q2), une autre sur le rôle du médecin par rapport aux autres fonctions de l’armée (Q5). Enfin, deux autres questions pouvant être regroupées sous le thème du rôle de médecin militaire, portaient sur : la participation présumée des médecins américains dans des interrogatoires auprès des détenus (Q13) et enfin, sur la neutralité et la nature pacifiste de la profession médicale (Q14). Au niveau de Nvivo, les codes utilisés sont sous « Role » (avec les sous codes, « professional responsibilites », « duties ») sous « Context » (« conflict context », « humanitarian context »), sous « Neutrality », sous « Complicity in interrogation », et enfin sous les sous code « chain of command ».

De façon évidente, la plupart des répondants (onze en tout) ont clairement exprimé que leur rôle était de fournir des soins aux soldats, des soins courants ou hospitaliers, pour sauver une vie ou soigner des blessures liées au combat. En Afghanistan, les clients étaient principalement des soldats canadiens, mais également ceux de la force de la coalition, les soldats afghans, ainsi que les victimes civiles des combats. Trois autres ont plutôt mis l’accent sur leur rôle concernant le triage ou le commandement des soins (un rôle de nature plus administrative). Ainsi un répondant explique : « En fait, j’étais surtout en charge de faire marcher l’hôpital au jour le jour, donc c’était moi qui étais en charge de toutes les admissions, de tous les départs, de toutes les évacuations aériennes qui partaient de chez nous et j’étais l’officier trieur…c’est l’officier qui est en charge de la salle d’urgence, c’est un rôle clinique. Mon rôle militaire c’était de commander l’hôpital » (Anon10).

Cinq participants insistent sur le fait qu’ils sont présents pour « appuyer la mission et maintenir les forces de combat » (#2,4,7,13,14). Quatre mentionnent toutefois que leur rôle n’est pas décisionnel, en formulant plutôt des recommandations quant à la prévention, aux limitations, aux capacités des soldats ou encore aux médicaments et équipements préventifs (malaria, H1N1, lunettes protectrices, etc.) (#1,2,3,13). Deux répondants précisent tout de même que leurs recommandations font partie intégrante des décisions tactiques, que ce soit au niveau des limitations ou encore de l’évaluation de la santé physique des soldats pré-départ (#3,7).

Enfin, d’autres rappellent leur rôle militaire pour préciser qu’ils ne sont pas des combattants et ne font pas partie de la profession d’armes, mais qu’ils ont une responsabilité médicale envers les combattants (#2,9), qu’ils doivent « maintenir nos habilités militaires, au cas où tu te fais attaquer » (#1), qu’ils ont, en tant qu’officier, le devoir d’abattre ou de blesser un attaquant (#4,8) et aussi de ne pas être « le maillon faible au niveau militaire » (#11). Enfin, un autre participant considère qu’il faut comprendre que le médecin fait partie d’une mission et qu’il ne doit pas maintenir « une vision très tunnellaire du médecin qui donne des soins à des patients, mais qui fait partie d’une organisation militaire… » (#12). Les réponses quant au rôle dans ces derniers cas sont utilisées pour faire des distinctions avec les militaires ou caractériser ce qui distingue un médecin militaire d’un médecin civil, des éléments liés aussi à l’identité..

L’un des rôles discutés par les répondants concerne l’utilisation des services médicaux pour des raisons militaires, soit pour « gagner les cœurs et les esprits » de la population afghane. Cinq personnes mentionnent que des soins ou des médicaments ont été fournis pour obtenir des renseignements (#2,3,5,12,14). Trois répondants se sont dits mal à l’aise avec cette approche, d’autant plus que parfois les attentes étaient irréalistes de la part des militaires, puisque les médecins ne possédaient pas toujours les connaissances ni les équipements pour soigner les gens, ou alors ils estimaient la requête comme inappropriée (comme dans le cas d’une demande pour obtenir du Viagra pour un chef de village) (#3,5,14).

La pratique de la médecine militaire

En ce qui a trait aux distinctions particulières, reliées au fait de pratiquer la médecine dans un cadre militaire et dans un contexte de conflit, les répondants ont commenté sur la chaîne de commandement et ont fait des comparaisons avec le travail du médecin humanitaire.

Les réponses sur la chaîne de commandement sont venues spontanément et ne semblent pas poser de problème, car un répondant dit qu’on « demeure responsable de ses propres actions » et que « le médecin a le devoir de désobéir à un ordre qui va à l’encontre de sa déontologie » (#13). Un autre explique que « seul un autre médecin peut donner un ordre en matière médical » et, dans ce cas même, s’il est un supérieur en grade et que sa recommandation ne nous convient pas, on peut tout simplement lui demander de prendre en charge le patient (#6). Également, un médecin peut, dans le cadre de ses fonctions de responsable d’un hôpital, gérer des gens qui ont des grades plus élevés que lui (#4). Enfin, un répondant (#2) mentionne qu’il y a des ordres que le médecin se doit d’obéir provenant d’un officier supérieur, tel que l’abandon des patients dans un cas de force majeur et donc, que « cette hiérarchie existe mais pour des cas hautement exceptionnels, au niveau opérationnel ».

Quant à la comparaison entre le travail du médecin militaire dans un contexte de conflit avec celui d’un médecin humanitaire, plusieurs répondants s’entendent pour dire que, mis à part le côté sécuritaire qui diffère et le maintien des capacités opérationnelles comme objectif, les défis sont semblables, surtout au niveau de la rareté des ressources (#2,3,4,7,10,12). L’un des répondants explique que des ressources quasi illimitées sont mobilisées et ce, pour sauver une seule vie, dans les grandes villes des pays développés. Ce n’est pas le cas des pays en développement, encore moins dans un contexte de conflit où il faut gérer régulièrement un afflux massif de blessés. Dans ces cas, il faut penser à gérer les ressources pour le bienfait du plus grand nombre (#12). Certains mentionnent qu’ils ont aussi fait du travail humanitaire pendant leur mission, soit en appuyant une clinique locale (#3), soit par transfert de connaissances à des médecins afghans (#6), ou encore en opérant sur des enfants et en se procurant de l’équipement pour les organisations locales (#6, 11). Enfin, un répondant résume ainsi la dynamique : « En contexte de conflit, le service médical est en soutien à la mission militaire, alors que dans une mission humanitaire, c’est l’inverse, ce sont les militaires qui

nous soutiennent » (#9). Il est à noter qu’il s’agissait, la plupart du temps, de réponses à une sous question spécifique de l’entrevue, afin d’amener les participants à parler de leur rôle de médecin militaire.

La neutralité du médecin

Les réactions ont été très vives à l’idée que les médecins devraient être neutres et pacifistes. L’argument principal et unanime est que les soldats, tout comme tous les autres citoyens, ont le droit d’être soignés. Certains ont cité en exemple les criminels ou ceux qui ne prennent pas soin d’eux d’une manière délibérée (qui fument, boivent ou mangent mal, bref « qui ont leur propre guerre » (#1) et qui reçoivent des soins. Par conséquent, tout le monde, y compris les soldats, est en droit de recevoir des soins : le médecin doit être neutre quand il soigne, ne pas porter de jugement sur la personne ni sur son métier, ou sur le fait qu’elle soit un soldat canadien ou un ennemi. Finalement, plusieurs répondants considèrent que ce ne serait pas éthique de refuser de soigner les soldats. Un répondant l’exprime ainsi « En tant que médecin, je dois aider tout le monde. Je dois aider les victimes et je ne suis pas dans une position pour juger qui est une victime et qui cause cette détresse. Si vous êtes blessés devant moi, j’ai la responsabilité morale d’intervenir face à cette blessure » (#7). Enfin, d’autres l’expriment dans le sens que le médecin n’est pas présent dans le conflit pour nuire (#1,3,4,7,8,9,13,14). Les médecins font ainsi une nette distinction entre la neutralité politique et la neutralité dans le soin des patients.

Onze répondants ne voient pas du tout pourquoi on leur demanderait d’être neutres politiquement, puisqu’ils sont citoyens d’un pays et que d’aller en guerre relève d’une décision nationale (#1,2,3,4,11,13), que « tout le monde a une vision politique et qu’il est même naïf de penser le contraire » (#7). Sans être des guerriers, ils participent à une décision collective afin de prendre soin des personnes victimes de cette décision et ce sans se battre, tout en sachant se protéger eux-mêmes, ainsi que leurs patients (#8,12,14). Pour un répondant, la médecine militaire est « une spécialisation tout comme l’obstétrique » (#6) et le médecin militaire « ne fait que répondre aux exigences du gouvernement en place, pour maintenir la paix comme le font les policiers au civil » (#10). Enfin, deux répondants soulèvent le fait qu’il existe des

prêtres dans l’armée, afin d’illustrer qu’il y a de une place chez les militaires pour des personnes qui ne sont pas nécessairement des « guerriers » (#1,2).

Rôle auprès des détenus

Quant à la participation des médecins dans les interrogatoires auprès des détenus, tous les participants ont décrié d’emblée l’implication des médecins américains comme étant inacceptable, un manque de professionnalisme, ainsi que comme un bris de l’éthique professionnelle. Deux répondants n’étaient pas au courant du scandale, alors que cinq d’entre eux considèrent qu’il s’agit d’un problème du système de l’armée américaine, très différent de celui de l’armée canadienne (#1,6,9,11,13). En effet, on explique que l’armée américaine est plus importante en nombre, que le commandant en chef est le Président lui-même et par conséquent, que les intérêts nationaux priment sur tout. Les répondants croient que « la culture au sein de l’armée américaine est différente de celle au Canada » (#6), à cause d’un sentiment patriotique plus présent chez les Américains, pouvant justifier des écarts de conduite; ou encore, que « les leaders américains ont paniqué et se sont égarés après 9/11 » (#13). D’autres expliquent que certains médecins ont pu accepter de jouer un tel rôle par manque d’expérience, pour « plaire aux commandants » (#14), par « peur de désobéir à un ordre » (#3), ou parce qu’on les a convaincus avec des arguments d’intérêts militaires (#4,12).

Pour éviter qu’un tel problème se produise dans l’armée canadienne, un répondant suggère que les associations médicales émettent des directives claires à ce sujet, pour se préparer avec de forts arguments de refus (#8). Un autre se dit préoccupé et croit que les médecins devraient être mieux préparés, afin de ne pas subir de telles influences (#12). Deux répondants sont d’avis que les médecins ayant participé de près ou de loin à des actes de torture ne devraient