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Le projet a fait l’objet d’une évaluation de la part du Ministère de la Défense, (plus précisément du Groupe de santé des Forces canadiennes), afin d’obtenir une approbation éthique et un numéro d’autorisation de la part du Comité d’examen de la recherche en sciences sociales (CERSS). C’est ainsi que nous avons eu l’autorisation de rencontrer le personnel médical des FAC et que le projet de recherche a été soumis aux mêmes exigences de la part des FAC, que celles de l’Université de Montréal. La recherche a obtenu le certificat d’éthique du Comité d’éthique de la recherche de la faculté de médecine (CERFM 2009-10 4#390), le 8 avril 2010 et le certificat d’éthique du CERSS, le 28 juillet 2010 (voir Annexe 3)

La participation des médecins militaires ayant vécu une expérience de mission sur le terrain (dans le cadre d’un conflit armé) était tout à fait volontaire et n’a impliqué aucune compensation de quelque nature que ce soit, (monétaire ou autre). Les participants pouvaient refuser de participer et se désister de la recherche en tout temps, sans avoir à justifier les raisons de leur désistement. Bien que la situation ne se soit pas présentée, si tel avait été le cas, les enregistrements auraient été détruits automatiquement. Puisque la lettre de consentement ainsi que l’invitation étaient envoyées au préalable aux participants, ceux-ci avaient donc tout le temps d’en prendre connaissance. Au début de l’entrevue, les informations comprises dans le formulaire de consentement étaient reprises afin que les participants comprennent bien qu’ils étaient enregistrés et qu’ils pouvaient mettre fin à l’entrevue en tout temps.

Les données obtenues dans le cadre de la recherche, ont été gardées de façon confidentielle en respect des lignes directrices de l’Université de Montréal. Un code numérique (de 1 à 14) a été attribué à chacun des participants et n’était connu que de la chercheure, gardé dans un fichier encrypté. Les documents papier ont été conservés dans un classeur fermé à clé, auquel j’étais la seule à avoir accès. Quant aux enregistrements, ils ont été gardés sous forme électronique, ainsi qu’encryptés avec un mot de passe. Les données seront préservées pendant une période

de 7 ans après la fin de la recherche, ce après quoi ils seront détruits. Notons au passage que nous possédons une cote de sécurité de niveau secret auprès du gouvernement du Canada et détenons un certificat de sécurité valide jusqu’en 2016, obtenu dans le cadre de nos fonctions professionnelles.

Lors de la présentation des résultats après les entrevues, l’anonymat des participants a continué d’être préservé. Aucune information permettant d’identifier un individu (son titre, son lieu de travail, son département, etc.) n’est divulguée dans les articles ou dans la recherche en général. Nous avons aussi pris les mesures nécessaires au niveau de la présentation des résultats, pour éviter toute possibilité de recoupement dans les réponses. Ainsi, dans le chapitre des résultats de la recherche empirique (chapitre 4), tous les verbatim sont présentés en français et dans certains cas, nous avons simplement évité d’identifier le participant lorsqu’un verbatim semblait contenir de l’information le concernant (par sa fonction, ou par son rôle). Puisque ce chapitre est descriptif, les chances d’identification nous semblaient plus grandes.

Dans le chapitre d’analyse des résultats (chapitre 5), nous avons gardé certains verbatim en anglais, lorsque plusieurs extraits d’entrevue étaient présentés pour étayer un même sujet ou une même idée. Ainsi, les extraits sont présentés sous leur forme originale. Toutefois, les numéro des répondants desquels sont tirés ces extraits, sont présentés en groupe. Dans ce chapitre, les extraits sont généralement plus longs et complexes et donc, les biais de traduction s’avéraient plus importants. Malgré tout, et comme dans le chapitre de présentation des résultats empiriques : si un seul extrait est présenté dont certains éléments ou recoupements peuvent être faits afin d’identifier le participant, nous avons choisi de ne pas mettre de référence (ou d’indiquer Anon pour anonyme). Il s’agit évidemment de l’exception car pour la plupart, les extraits sont identifiés et peuvent donc être vérifiés. Nous sommes conscients que certains éléments de la recherche sont de nature délicate pour les participants, puisqu’ils portent sur des conflits éthiques ainsi que sur une réflexion morale toute aussi personnelle que professionnelle. Tous les moyens ont donc été mis en œuvre afin de préserver la confidentialité des participants et relèvent donc du jugement du chercheur. Toutefois, l’intérêt de la recherche est d’en arriver à comprendre la réflexion éthique et de discuter de ces

principes généraux, non pas de décrire des expériences individuelles particulières. C’est pourquoi nous croyons que les méthodes utilisées pour préserver la confidentialité dans la thèse sont appropriées, puisqu’elles atteignent leur objectif tout en permettant une vérification scientifique.

Nous n’avions prévu aucun risque majeur dans le cadre de la recherche, sauf pour ce qui est de l’organisation des entrevues, problème s’étant effectivement concrétisé. En effet, les médecins militaires sont tous très occupés et dispersés à travers le Canada. Nous avions donc anticipé quelques conflits d’horaire et de disponibilité – d’où la décision d’effectuer des entrevues téléphoniques – mais n’avons pas été confrontés à d’autres difficultés.

L’institution militaire bénéficiera des résultats de la recherche, car les dilemmes identifiés et l’analyse qu’elle suscite pourront servir à améliorer les plans de soutien logistique et ceux de formation des médecins militaires. De plus, le fait que la recherche porte sur la réalité canadienne peut certainement contribuer à enrichir la discussion scientifique sur la médecine militaire qui, ces dernières années, a surtout porté sur la controverse entourant le comportement des médecins militaires américains envers les détenus en Irak et à la Baie de Guantanamo, à Cuba et en Afghanistan.