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gouvernement telles que le flottement de la monnaie et la dereglementation des prix ont entraine des hausses immediates. Mais a mesure que les marches

etaient mieux approvisionnes et que la distribution devenait plus facile, ces hausses ont commence a ralentir. Neanmoins l'inflation s'est tenue a 75 p 100 en 1981.ce qui s'explique en partie par la decision du gouvernement de majorer le prix de detail du petrcle au dela du cout a 1*importation ■ pour ameliorer

les rentrees budgetaires.

26. Alors que les ecarts s'elargissaient entre les taux d'inflation internes et externes,beaucoup de gouvernements ont hesite quelque peu a modifier le taux nominal de change de leur monnaie. Cette resistance est due en partie a la difficulty de bien apprecier la mesure a prendre en matiere de change a un moment ou le marche mondial des articles commercialises connaissait des varia tions profondes. De plus, etant donne la faible elasticite a court terme de l'offre et de la demande par rapport aux prix pour la plupart des produits pnmaires exportes par les pays africains, les avantages de modification des taux de change n'etaient pas evidents. En outre les repercussions d'une devalu ation sur les prix a la consommation risquaient d'entralner d'importantes con

sequences sociales et politiques.

27. D«apres une etude du Fill, _W entre 1973 et 1981 les pays africains ont

eu une appreciation de leurs taux reels de change plus grande que.les pays de

toutes les autres regions (44 p. 100). Cette appreciation a ete la plus visible

au Ghana, au Soudan, la Republique-Unie de Tanzanie et le Zaire ou les varia

tions du taux de change n'ont que partiellement compense 1'inflation.

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Aspects financiers

1. Tendances g6.no rale^>i^j i-vJi^x aj

2C-. Coirxie loo para^raphcc precedents le su£~3rent, la situation financier©

exterieure ot intorieure de I'Afric-uc en dcvelopperient n'a ete reellement comfortable ni en 19°1 ni en 19C2« A l'intcrieur, lUrnpasse budgetaire s'est approfondie a

la cuite ce depenses continueliemcrit croissantec r.uxquclleo corroGpondaient des recettes stationnaires ou? tout an plus, en faible pro^reo. our lc front exterieur, le deficit du co:.ipte dos oaie:::ercts courants de 19-1 et cio 19-2 a ety plus clove que ja^iaic,

29» II etp.it capital d'oporer dec ajuctenents pour corrijer lc desequilibre

budgetaire et le deficit extSrieur, Toutefois si I1on voyait clairenent lfobjectif, lequel concictait a restaurer la ctabilite en ro^nant cur lv. demande r/lobale, les moyens d* intervention devaient ce reveler trop couteux, du moina socialeiiient. lie corte que les efforts pour ror.liocr l'ajustonent ont porte danc doves, directionc

siniultaneec 5 la procpection de recoourcec additionnellec au deliors et la realisation de politiquec interieurcs visant a freiner la deriande. Si la recherche de solutions proprcc a realiser lt6quilibre dans lee conditions les plus Ccononiques etait

universellejil y 3. eu dec differences :'c ^lejr^ ds.ns i1 application des deux solutions et dans I'anplcur :\\x succes obtenu,

30. Les efforts pour Tiininaoer Ginon elininer le deficit bud^etaire ont uto tree penibles. La recession dans loo pays en devcloppeiiient a recuit inormenient les

recettes du commerce eztcrieur, Avec la stagnation de I'activito econoniquc intcrieurCj les 3°uvernevnento n*ont pas pu pour faire face a leurs depenses on expansion, augmenter lee recettec qu'ils pr&levent our des contribuablea deja. surcliarges, Us ont done

etc obliges de chercher a completer leurs rentrees ordinaires pour payer les biens et services qu'ils achetaient.

31« Deux orienta^tions s'offra.iont a eur: pour teivcer de r^aliser I'equiiibre

interieur, consistant lfune a dii/dnucr les depenses, l'autre h augmenter leo erprunts, toutoo deux lourdes do consequence pour les realisations econoniques presentes et futures 32. La politician visant a. diniinuoi" lee depenses senible avoir eu une incidence

iniportante. Corx-e les depenses de fonctionnercciit ne pouvaient pas etrc r^rluites ", cause des pressions politiques et socialec, I'essentiel doc economies a porte our les defenses dt6c'uipenient et enjendi-a de rrraves repercussions sur le developpe~ient ce la capacite de pr-:x!uction.

33« La partie du deficit ^u'il n'avait pas etc possible de conbler par dos economies

de ce genre a ate, dans la plupart <3S caG? financee par dec er_ipruiits intoriears.

Ces emprunts, a la difference dec reductions de depenses peser.t sur le fonctionncnent actuel de l'ccononie beaucoup plus ::ue sur les resultato future. Co:,ine les marches des capitaux et lc narche nonotaire ou bien n1 existent pas ou, au niouit, sont tre,^

retardataires et lir.iites? les c:;rpruntc d*Etat ont souvent pric la forme d'appels a

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la Banque centrale pour f inanccr le dof icit budgetaire, nonobstant les dispositions juridiqucs lir.itant 1'otendue c'ec credits. L'cffet immediat de C3 financenient est d* augment er lr. uasse rnon-jt,?. ire et par cuite la pro-jsiori sur lac. prix, qu'il faut

soulager par d'autres r.iesures gcneralc:;* L'effort pour naintcnir la stabilite dec prix a souvent prio la fon'.ie de bljcagcs, II va sans dire quo :ion seulement xls no re

eissent pas a raaintonir lee pri:: :r. un niveau constant ;.iais qu'ils augitientent la pression sur les prix? avivant lee anticipations inflationniatcc des conGoimnateurc ot favorisant lfapparition c!c :orchis noirs e.vec les concoctuences d-if avorablea qui e'enouivent pour lr production, '

3A-» Les efforts cur le front c;:tOr:.eur pour r.iobiliser lee rocsourceo, cor,ipl6tor 1c revenu inter!eur at payer lac i;:yortationr; da biens et oerviees ont ote ardua eux aucsi. A cp.uce de la recession dans les pays donateurc traditionnels, le uonde industrial itait coucicu::? do preserver scs interets proprcc arant de fournir dca rcaaourceo a d'autrce.La plupart dec paya africaino en devoloppcrrent n'ont pas

reusci a mobilioer lee ressourcoc ,'eo marches Jog c£.pit?.u;; et lea inarches inonetaires internationaux parce que lour pauvrete en faisait des ricquco :.iediocrcs#

35* Dans ceo cDnditionsj l'A^rique en developper.isnt a du e'en renettre h dec politiques intorneG de ^randc anvcrrjure pour realiser I'equilibre exterieur.

Dec. polxtiqueG treG divercec ont et6 choisicc pour leuro repercussiono a court et a. long terr.iej dans le deccein precis r.o reduire l!ecas^t financier a breve echeance.

3^# En vue de :::ininiser lo deficit du conpte dec paxeiasntG courantGj lea payc ont institue deuz politiquec. L'uno d'elles concistait a rwduire les importations par dec noyens tele cue le relevsr.ient des droitc de douane, le contingenter.iont

des iiTtportations et le controlo dec chaixjec Cette action sur les ir.portations ce^ible avoir eto tras bien accueillis car tous lee pays pour ainci dire e'en oont cervi, Les liiiiitationG dec importations se sont souvent traduitec pai1 un ralentissernent des irportc^tionc d'articloe Ls-.nufactui^as ?o qui a favoricc- lee biens de conco^ina.tion produits dans le pays, L'autro politl"[ue, cuivic par de tree rarec payc? a yt

la devaluation de la monnaic (dont il sera question plus loin). Par ce ".royen on

pensait cobbler le dificit financier, en rendant les irqportationo plus co3tcuaec et lee exportation^ roina chirx^ ot auaai obtenir der. c.v^nta^ss durables ^race a la hausne. dec pi-ix en r.onnaie nationale dec pro-iuitc /.'e-xpoi'tatiDnjCe c;ui dovait encoura^er 1 * augnen tat ion dn lr. ■production*

37* T-Jne autre politi~ue? nice on oeuvre plutot poui' scs repercussions a lonrj terr.i que pour cec avantas'es ii.Kiodx£i"tc, a etc ia liiodification c.j tax: d'intoret ?.ntarieur Elle n!a pac cte appliquee partout. Comae oes politiqucc sont tres sonsibles et quo les avantajen en corrt douteu>;?il en cera question de facon pluc detaillee danc Is. section r>uivanteo

33• Pour 1'Afriquc, Icg relation'; avec le FI.Q sent unc afxaii-e assez inportant-j,

Slles n'ont pas eve tree siinplecj e'eot ie raoino que 1'ou paicso dire. II n'est pas facile pour le FI.CI de tircr le continent du desequilibrc c;:tei-ne et interne dans lequel il so trouvo. Pour lo <"ire brioveiiient, le FMI ect d'avis que les lielux de

l'/ifrique (et d'autrcs regions connaiGsant lc nene probleme) provienncnt d'un exces

de demande interieure qui exi^e <\ea secures de redresser.ient ii?xickliates plus un

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reajustement structurel pour assurer un equilibre durable, Dans le court terae, il faudrait dec rnoyens financiers exterieurs cl1 appoint que le FMI pourrait fournir a la condition que les pays adoptexit lee mesures necessaires telles qu'une politique monetaire plus rigoureuse, la diminution de l'inpasse budgetaire, le

relevement des taux d'interet, la devaluation, la suppression des controles et des prix et des importations, etc. Certes, les pays africains ont besoin d'argent mais les mesures suggerees sont tree difficiles a accepter, de la. des relations tres tendues. II se^iblerait prudent et necessaire que le FMI etablisse avec

l'Afrique en developpement des relations particulieres, qui soient profitable© pour lui et pour elle#

2« Les questions de politique

39» Les questions de politique financiere pritnordiales que le continent a

rencontrees l'annee derniere ont ete, corame les annees precedentes, le taux dfintere*t et le taux de change,

40, Pour le t^ux d'interet, ce qui faisant probleme etait non pas tellement qu'il etait bas,raaic qu'il avait des repercussions sur les flux exterieurs et sur

l'epargne interieure.

41* Cornrae les taux d'interet internationaux etaient tres cleves, d'aucuns pretendaient que des taux interieurs bas n'encourageaitent pas les entrees de ressources. De plus, a cause des taux d'inflation eleves, les taux reels dfintere*t etaient negatifc ce qui decourageait l'epargne interieure* L'idee fut done suggdree d'augraenter les taux dfinterS*t et e'est effectivement ce que le Burundi, Madagascar,

le Swaziland, la Zai^ibie et le Zimbabwe notanment decicarent de faire.

42• D'autrec pays ont pratique une politique de taux d'interet nominaux stables,