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FTTJDE SPECIALS: LE ROLE DFS FEMMTS SPF.C* L'AGRICULTURE Introduction

Bien que les agences benevoles participent a l'approvisionnement en services, le resultat reste encore tres peu satisfaisant

IX. FTTJDE SPECIALS: LE ROLE DFS FEMMTS SPF.C* L'AGRICULTURE Introduction

1. L1Agriculture occurs la nlus grande nartie do la population africainn et

fournit nres du cinnuieme de la production totale. La part true nrennent les femmes dans 1'economie est enorne et n'est egalee sur aucun autre continent. Ouelque soit le pays cons id r> re, c'^t dans l'aqriculture fit les activites ami v sent liees our-cette participation est la plus imoortante et la nlus constants. Toutefois, il cst difficile de quantifier leur contribution. Les pays africains n'ont gennralement pas de sta-fcistxerues agricoles tres precises. et lorsaue celles-ci existent. les donnees concernant les femmes no sont nas touiours individualisees.

2. Ccpendant, I1effort cV amolioratior de I1information statistiauo continue, et les differentes orqanisations des Nations Unies ont joue un role important dans 1'encouragement et lo developnement de la collecte et le traitement de donnees statistiaues plus precises, ^es rtudes sont en cours par ailleurs pour doqager des donnees actuellenent disponiblos au niveau des ntats, auelnue soit le degre de fiabilite cm'on leur accorde des indications plus nrecises sur tout ce cm.i a trait a 1'importance sociale et nconomique dss feiran^s dans la sociotf, avec un accent particulier sur le secteur agricole.

3. Le Plan d'Action de Lagos en degagoant les secteurs prioritaires ou 1'investis-sement peut dans le court terme; avoir un imnact favorable et sensible sur 1'econo mie de la region, a rraffirme 1'importance vitale de I1agriculture et reclame oue des efforts soient faits pour affecter les moyens nccessaires a ce secteur. L'impor tance de la Droduction vivriere a etc reconnue, et I1autosuffisance alimentairo a ete retenue comme un objectif prioritaire a court terne.

". Les etudes visant a corner de plus pres le role dos femmes dans 1'activite socio-econominue trouvent parfaitement leur place et une nouvelle iustification dan? ce cadre, car elles ^ermettent de degaaer Ipk conditions reelles du doveloppe-ment, particulierement dans le secteur agricole. L'experience a montre cue memo

s'il est reconnu quo les femmeF africaines fournissent nlus de la tioitie du travail agricole, les programmes de developpement les ont ignorees jusau'a present, et plus d'un proiet de developpement agricole les a marginalis^'e.s, quand il n'a pas abouti inciderranent a. alourdir leur charge do travail. T,e: Plan d1 Action do Lagos dernande explicitement (points 316 et 32.^) au'une recherche continue- soit entreprise pour

"promouvoir la reconnaissance et la documentation sur la contribution des femmes a 1'agriculture en tant ca'activit^ nroductrico contribuant au produit national brut, particulierement en ce crui concernc la production alimentaire. Cette etude vise a dormer une vug d1ensemble de la contribution des femmes africaines dans le developperaent: du sccteur agricole, faire ressortir les points forts de cette contri bution ainsi quo les problernes lf:s plus importants mii en decoulent.

Les objectifs et les perspectives sont ceux

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definis par le Plan d'Action de Lagos; les recomraandations en vue d'une meilleure efficacite du travail agricole et en vue de l'autosuffisance dans le domaine alimentaire,se referent surtout a lvesprit du Plan d'Action de Lagos et de la Conference mondiale pour la Reforme agraire et le Developpement rural.

A, Caracteristigues du secteur agricole fn_^frique

5. L'economie africaine repose encore essentiellement sur 1!agriculture. La production est orientee essentiellement vers la satisfaction des besoins immediats tels gue 1'alimentation. De toute la superficie cultivee plus de la moitie est consacree aux cultures de subsistence. Une bonne partie de cette production est directement consomnee a la ferme, ce qui rend malaisee toute estimation de la production reelle.

6. La production agricole augmente lentement et d'apres la FAO, au cours des annees 1970-1980, le taux de croissance aurait ete en moyenne dans les environs de 1>8 pour cent par an tandis que la production alimentaire par tete diminuait de pres de 1 pour cent par an en. moyenne. La g-ualite des donnees statistiques en Afrioue est telle qu'il faut interpreter ces chiffres avec prudence. Cependant, mis a part des pheromenes exceptionnels tels que la secheresse du Sahel en 1972-1973> il est indeniable qucun probleme existe,comme en temoigne la croissance rapide des importations alimentairec

7. Cgs importations n:ont cesse de croitre^ elles ont plus que sextuple en valeur antre 1961-71 et 1980, atteigcatft alar* 8 milliards de dollars, contre 1,2 milliards en 1969-71. En outre, parmi les 43 pays que le Programme alimentaire mondial

considere comme prioritaires pour 1'allocation d'aide alimentaire} 26 se trouvent en Afrique.

8. Cette mediocre performance de 1'agriculture africaine est due a 1"action combinoe d'un certain norabre de facteurs aue l!on se doit &''analyser. On doit considerer I5incidence de la migration rurale vsrs les villes qui a air.ene des changements dans la population rurale, en particulier a cause de l'ampleur sans precedent de l'exode des jeunes et des homines vers les villes ou les conditions de vie sont relativement moins dures nu'a la campagnej> ot ou l:attrait du travail

salarie est un puissant stimulant. On doit encore considerer le bas niveau des techniques de production. Dans la plupart des pays africains la traction animale n'est pas utilisee dans 1'agriculture et meme le fumier n'est pas usuel. L'outil-lage agricole est encore limits a la houe et Ics facteurs de production modernes ne progressent que lentement et ne sont utilises quo dans unc mesure limitee

principalement dans les grandes fermes commerciales. C'est que 1'agriculture a longtemps ete negligee par les pouvoirs publics et ne beneficie que depuis peu d'une partie des irvestissements et des.programmes de developpement dont elle aurait besoin. Mais les investissements ne sont pas toujours affectes de la facon la plus rationnelle et beneficient le plus souvent aux cultures d"exportation et aux grands programmes diriges par l'Etat> negligeant les cultures vivrieres et les petits producteurs.

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9. L'approvisionnement en facteurs de production modernes, lorsqu'il existe, est irregulier et inadequate les organismes charges de l'achat et de la distribution des facteurs de production (qui sont controles par l'Etat dans plus de 60% des

pays africains) souffrer.t de problemes structurels, et sont souvent dans 1'incapa-cite de livrer ces facteurs de production en temps voulu;. au lieu vculu et dans les guantites voulues. La politique des prix est un facteur determinant de la

production agricole at on doit remarguer que les cultures d'exportation sont en gene ral lourdement taxeirf ct que les producteurs ne resolvent qu'une infime partie

du prix. Malgre les subventions dont beneficient les facteurs de production destines-.a ces cultures} le revenu reel des producteurs srest deteriore dans de nombreux pays. En ce qui concerne les produits alimentaires, les prix officiels . sont fixes tres bas (en raison notairanent de la pression des consommateurs urbains) et cela n1encourage pas les agriculteurs a produire* Les circuits de commercialisa tion sont egalement a mettre en cause, particulierement en ce qui concerne les produits vivriers. Les organismes officiels de commercialisation sont generalement peu efficaces et peu competitifs et ont un cout de fonctionnenent eleve.

10. La politique des importations exerce elle aussi une influence tres grande sur la production des denrees alimentaires. Le ble et le riz, importes massivement pour satisfaire le gout des conaorrcnateurs urbains esaentiellaoent, font chuter les prix des denroes de base locale t en raison notsirsment de la surevaluation d'un grand nombre de nonnaies africaines).

11. D'une fagon generals, par ailleurs., les politiques agricoles sont elaborees dans-la capitale, et les producteurs (et a fortiori les productrices) ne partici-pent pas suff.isararneat ■ ...a leur elaboration-. ■

B. Les Femmes dans la population active rurale en Afrique

12c La population africainc est estimee a A6C millions d(ames en 1982, C'est

une population jeune et en pleinc croissance, les jeunes de mo ins de 15 aiis Q*1 constituent

44 pourcent tandis que les personnos agees de plus de 65 ans n'en-representent

que la faible proportion de 3,4 pour cent. Le taux de croissance moyen annuel est de 2,8 pour cent, un des plus eiev£s aui soit.

13. La population feminine depasse legerement (0,49 pourcent) calle des homraes; avec quelques variations si l'on censidere les cinq sous-regions separement. Mais

dans la population d'age actif (15 a 64 ans) les femmes surpassent aussi en nombre les honmes.

14. Mais il n'y a pas en general dans les populations humaines une relation directe entre le rapport entre les sexes dans la population totale et le rapport entre les sexes dans la population active. Traditionnellement, en fait, dans la plupart des societes, mis a part les activites domestiqueSj 1'activite economique des femmes

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