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Etude des conditions économiques et sociales en Afrique 1981-1982

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(1)

E/EC A/CM .9/5

COMMISSION ECONOMIQUC POUR L'AFRIQUE

■ \

ETUDE DES CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE

1981-1982

NATIONS UN1ES

(2)

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(3)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Distr. GENRALE E/ECA/CM.9/5 7 mars 1983 FRANCAIS

Original? ANGLAIS COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Neuvieme reunion de la Conference

dea ministres

Addis Abeba, Ethiopie 27 avril - 3 mai 1983

ETUDE DES CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE

198! - 1982

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E/ECA/CI.9/5

TABLE DES TIATIERES

Page

Note explicative vxx/

Introduction 1

I. ALLOCUTION DE FIN D'ANNEE DU SECRETAIRE EXECUTIF ... 3

II. LA SITUATION ECONOHIQUE INTERNATIONALE . . 10

III; RESULTATS ECONOMIQUES GLOBAUX DE LA REGION AFRICAINE ... 20

IV. RESULTATS SECTORIELS

A. L!Agriculture „„,,.,.,»...»...«■...• 32

B. LTIndustrie manufacturierc ... t 5o

C. L'energie ...>••».••«•••••••••••• 79 D. L'Industrie extractive ._. ...?..».*>..< 8b

E:. Les transports et communications . „ = .'w 96 V. DEVELOPPEMENTS RECENTS CONCERNANT LES FINANCES PUBLIQUES,

LA SITUATION MONETAIRE ET LES PRIX r. ...;.. 103 VI. LE SECTEUR EXTERNE

A. Le commerce exterieur ...

B. La balance des paiements ....,....-..«.

C. Les taux de change ...<...<<... <•

D. L'aide et l'endettement ..,....,...<...,...

VII. LA SITUATION DEIIOGRAPHIQUE 144

VIII. TENDANCES SCCIALES ET PROBLEMES liAJEURS DE

DEVELOPPEMENT SOCIAL ... r 155

■IX. ETUDE 3PECIALE ; LE ROLE DES FEMKES DANS L'AGRICULTURE 166

ANNEXE STATISTIQUE

(i)

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Note explicative

1. Les appellations employees dans la presente publication et la presentation des donnees qui y figurent n'impliquent; de la part du secretariat de la

Commission economique des Nations Unies pour l'Afrique^ aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones mentionnes, ou de leurs autorites, ni quant au trace de leurs frontieres ou de leurs limites.

2. La cote des documents de 1'Organisation des Nations Unies se compose de

lettres majuscules et de chiffres. La mention d'une telle cote indique

qu'il est fait reference a un document de l'Organisation. Les documents de

l'Organisation des Nations Unies dont la cote commence par E/ECA/... correspondent a des documents publics sous les auspices de la Commission economique pour

1'Afrique.

3. Dans les tableaux, trois points (...) signifient que les donnees ne sont pas

disponibles ou non collectSes individuellement, tandis qu'un tiret (-) signifie

que la quantite est nulle ou negligeable.

4. Pour les dates, le trait d'union (-) est utilise pour indiquer toute la periode conside"ree de l'annee de depart a l'annee l:inale3 et la barre (/)

designe une annee agricole^ budgetaire ou de planification.

5. Un milliard est mille millions.

Les 'tonnes"se rapportent aux tonnes metriques et les "dollars" aux

dollars des Etats-Unis sauf indication contraire.

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LISTE DES ABREVIATIONS

BTU Unite thermique anglaise

CAEM Conseil pour 1'assistance economique mutuelle CAD Comite d'aide au developpement

CEDEAO Communaute economique de3 pays de 1'Afrique de l'Ouest CEE Communaute economique europeenne

FAO Organisation des Nations Unies pour 1"alimentation et l'agriculture PIB Produit interieur brut

PNB Produit national brut

IDA Association pour le developpement international OIT Organisation internationale du travail (aussi BIT) FMI Fonds monetaire international

OUA Organisation de 1'unite africaine APD Aide publique au developpcment

OCDE Organisation pour la cooperation et le developpement economique OPEP Organisation des pays exportateurs de petrole

PANAFTEL Reseau panafricain de telecommunications

SADDC Conference pcur la coordination du daveloppement de l?Afrique australe DTS Droit special de tirage

SIDA Institut suedois pour le developpement international UDEAC Union douaniere des Etats de 1'Afrique centrale

CNUCED Conference des Nations Unies pour le commerce et le developpement UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'A4&CAtion at l'enfance

OMS Organisation mondiale de la sante

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Introduction

1. L'Etude sur la situation economique et sociale do 1'Afrique pour la periode

1981-1982 presentee ici, est le resultat des recherehes menses par la division de

la recherche socio-economique et de la planification de la CEA, sur la base d'infor mations rassemblees directenent au cours de missions sur le terrain, et de donnaes

statistiques et autres disponibles au secretariat de la CEA.

2. L'Etudea publiee en conformite avec lc mandat de la CEA et de resolutions et recoEiniandatioris precises de la conference des r,iinistres3 donne chaque annee une analyse de la conjoncture economiquo et sociale dans la region africainc, tout en fourr_is3ant des informations statistiques de base sur les variables econpmiques ct sociale^ las plus impbrtantes. Depuis l3editicn 1980-19815, l'Etude donne aussi des previsions a court terme pour 1'avenir iismeciiatj et par consequent l'Etude presentee ici cotaprend une prevision des principales grandeurs economiques, pour l'&nnee 1983. 1/analyse est cependant concentree d'abord sur l?annee 19813. des estimations etant faites pour l'annee 1982 chaque fois que cela a ate possible.

3. Cela est du aux contraintes qu'imposcnt Ics donnees disponibles. Malgre les progres considerables des 20 dernieres annees, 1?information statistique est toujours defectueusespour des domaines fondamontaux dans la region africaine et dans de nombreux caSj les donnees exactes m sont disponiblos qu'avec un retard important. De plus, on rencontre des difficulty's serieuses a cause des defauts dans la precision et la fiabilite des donnccs. Lss chiffres indiques pour la plupart des agregats economiques proviennent souvent d'estimations grossieres, et

surtout en ce qui concerne le secteur cle do 1'agriculture, les donnees sont souvent de si raauvaise qualite que la pertinence des analyses fondees sur .elles est mise en cause. On a tenu compte le plus possible de ce fait dans la prepa ration de 1'Etude, et on est en train dr faire des efforts pour ameliorer la qualite et la disponibilite des donees

4. La presante Etude est divisee en 9 chapitres. Eanu les six premiers chapitress 1'analyse ost centiee sur la conjoncture Sconoraique dans sas dimensions internatio- nale? sectorialles financiere et oxtprr^e ° une chapitre traite de la population et un autru des quastion^ 3'cialcs, tandis que 1'etude specials est consacrec cette annee au role de la faiamc dans 1' agriculture. Cela ^.st une question specialement importante et interessante., etant -donne tout a la fois le role cle de I1 agriculture dans las economies africaines et la part fondamentale de& feiamea dans le travail agricole dans la plupart des pays de la region. La modernisation de 1'agriculture est indispensable au devcloppement;, ce qui a son tour aura a^cessairement une influence profonde sur lo role et lc statut des fetnracs dans le monde rural.

L1 annexe statistique presente de fac.on succincte les principales donnees disponibles sur la situation economiquc et sociale: de la region,, aussi bien au niveau du pays qu'au niveau sous-regional.

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5. Comae il ressort claireraent da 1'analyse presentee icis la situation

economique de la region africainc donne peu de r.aisons d'etre optimiste, au coins a

court terme. En. 1982S la croissanca globale du PIB etait ISgerement au-dessous de zeroB apres une chute de 3 p. 100 en 1981 ; et pour 1983 on prevoit une

croissance de seulement 2,3 p. 100. Ces tendances sont d'abord le resultat de la

recession mondiale3 et en particulier dc la chute dc la demande dans les pays

industrialises. La reprise dans ces pays jouera un role cle dans lfamelioration

de la situation en Afrique.

6..^ II est evident par consequent que la courbe du developpement africain s*est eloignee significativement des objectifs exposes dans la Troisieme Decennie du

Developpement des Nations Unies, qui prevoyait un taux de croissance du PIB de

7 p. 100 pour toute la decennie. Halgre cela cependant, etant donne les

ressources considerables de la region, et pourvu que les gouvernements africains poursuivent la combinaison appropriee de politique, il n'y a pas de raison pour que,a long tenne, la croissance economique ne repr^nne, pour sortir les peuples africains de leur actuelle pauvrete. Dans ce contextc; l'ensemble d'objectifs et de politiques contenus dans le Plan d'action de Lagos et dans la iDeclaration de Monrovia est particulieretaent pertinent, et represente un guide irremplagable pour

I1action dans les annees a venir.

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1, ALLOCUTION LE FIJS D'ANi^S JTJ aECFtSTAIRE EXECUTIF .

A- Evolution preliminaire de la conjoncture economicme.de 1'Afrique en 1982

1. C'est pour moi l'occasion, en cette fin de l'annee 1982 de faire le bilan annuel des realisations economiques des pays africains durant les douze mois ecoules et d'examiner lee perspectives pour l'annee qui s'ouvre.

2* A la meme periode, l'annee derniere, je declarais

"pour ce qui est des perspectives concernant l'economie africaine dans son ensemble, il me faut malheureusement dire qu'elles sont loin

d'etre brillantes. Meme dans le cas d'une legere reprise dans les pays industrialises| il est improbable que la situation en Afrique soit plus favorable pour les pays africains exportateurs de pe"trole, dans la mesure oil rien dans l'immediat n'indique qu'il y aura une augmentation en chiffres reels du prix du petrole; et les pays aon exportateurs de petrole ne verront pas leurs difficultes de balance des paiements disparaitre de si tot",

3- Ges previsions etaient sombres certes, mais elles se sont revelees, par trop optimistes quand on voit la situation et les realisations actuelles de I1Afrique en 1982, En effet, la baisse generale de 1'activite economique deja perceptible en 1980 s'est non seulement poursuivie mais aggravee, d'ebouchant

sur une croissance negative de 1,4 P« 100 du produit interieur brut (PIB) et

entratnant beaucoup d'autres difficultes dont la plus serieuse est le desequi- libre des paiements exterieurso Les causes de cette deterioration economique persistante decoulent, d'une part de la situation elle-meme des pays africains - le climat, les contraintes structurelles, la nature de certaines politiques gouvernementales qui sont loin de favoriser l'epargne, les investissements et la production - et de l'autre les repercussions graves que^ la recession dans les pays industrialises a eues sur l'economie de 1'Afrique*

4. Les pays africains du fait qu'ils ont une economie essentiellement tournee vers 1'exportation ont ete tres gravement touches par la recession

dans les pays industrialises.. Les recettes d*exportation ont chute vertigineuse- ment non seulement dans les pays africains non-exportateurs de petrole qui ■ sont tributaires des produits primaires traditionnels mais egalement dans les pays exportateurs de petrole et cette situation a cause une chute

considerable des recettes publiques et donne lieu a des reductions draconniennes des depenses de 1'Etat. Quelques gouvernements africains ont, pendant certains mois de l'annee eu des difficultes pour payer les salaires des agents de

1'Etat. La chute de la demande des produits exportes par l'Afrique, y compris les matieres minerales et les produits pe*troliers - tout corame la baisse des cours - ont touche des importations capitales pour le developpement, notamment les pieces de rechange, et les matieres premieres industrielles

causant ainsi un excedent de capacites industrielle dans une situation

caracterisee par une penurie de produits finis. La plupart de pays africains

(11)

Pagre 4

ont en 1982 vu leurs reserves de devises tomber a leur niveau le plus bas en

effet c'est a peine si elles couvraient le importations d'un mois. En

raison. des iiaux d'interet .eleve"s sur les marches de capitaux et de I1offre

limitee de credits a des conditions non liberales, les pays africains se

sont de plus en plus tournes vers le FMT et ont, en aout 1982, tire pour

4,2 milliards de DTS.. Les pressions a la baisse exercees sur la .demande et lee cours ont ete particulierement fortes sur le petrcle, produit

majeur pour 1'Afrique dans la mesure cu le petrole brut represente environ

71(6 p9 100 des exportation totales africaines et que sa part dans le PIB total

atteintpres de 20 p, 100. . ■

5- La production alimentaire en Afrique a en 1982 augmente d1environ 2 p. 100 contre 1,7 p. 100 en 1981, La faiblesse relative du taux de

croissance de la production alimentaire en 1981, qui s'est maintenue jusqu'en

1982, est due essentieliement a une croissance encore plus faible de la

production cerealiere. C'est ainsi que tout au long de l'annee 1982, la situation alimentaire est demeuree precaire. Dix-sept■pays africains ont eu de mauvaises recoltes et connu des penuries alimentairee inhabituelles cette

annee, ce sont le Benin, le Gap-Vert, le Tchad, le Ghana, la Mauritanie, le Niger, la Sierra Leone, Djibouti, l'Ethiopie, la Somalier la Tanzanie, l'Ouganda,

l'Angola, les Comores, Madagascar, le Mozambique et la Zambie. II faut toute- fois dire que ces penuries alimentaires resultent en partie de conditions climatiques defavorables et s'expliquent en partie aussi par l'insuffisance des investissements dans le secteur de la production alimentaire,

60 En consequence, les importations alimentaires ont encore augmente en 1982.

L'accroissement des -importations de cereales est un facteur important qui a gonfle la facture des importations de produits alimentaires de la region.

En 1982,- on a estime le total des importations cerealieres a 15,2 millions de tonnes dont 58 p. 100 ont ete constitues par du ble. Le pourcentage des

importations de ble dans le .total des importations cerealieres semble certes avoir diminue"par rapport a 1980 et 1981, il aurait cependant augmente en chiffres absolus.. Cette tendance va probablement se poursuivre au cours de l'annee 1983. Malheureusement, malgre 1'augmentation des importations

alimentairesy la ration energetique alimentaire est demeuree dans la plupartdes, pays africains,. en de^a du minimum nutritionxiel dans une proportion de '6 a 7 P« 100.

.Cette Bj/tuation est encore aggravee par 1'afflux de refugies et de' personnes handicapees, victimes malheureuses des troubles sociaux et politiques en

Afriquee. L'aide alimentaire n'est pas arrivee a repondre aux besoins humanitaires en raison de la deterioration.de la situation economique dans les pays .

industrialists et de l'importance accrue des considerations politiques sur les preoccupations purement humanitaires.

7° Les politiques eh matiere de prix actuellement appliquees dans de

nombreux pays africains et consistant a. subventionner les Collectivites urbaines au, detriment des campagnes est un obstacle de taille au developpement drun

secteur alimentaire et agrlcole solide et dynamique, Ces politiques presentent deux inconvenients^ : d'abord, les prix au producteur peu interessants n'encouragent pas l'investissement et la productivite; ensuite ces subventions alimentaires

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debouchent sur une modification des priorites economiques, des habitudes alimentaires et des politiques d1investissement. II en resulte un effet cumulatif global qui est la deterioration des termes de l'echange entre villes et campagnes et la stagnation, pour ne pas dire la chute des

investissements et de la productivity dans les carapagnes et finalement un exode rural massif.

B, Perspectives economiques de 1'Afrique en 1983

Q» Les perspectives de l'economie des pays africains en 1983 sont fonction,

d'une part, de la vigueur de la reprise dans les pays de 1'OCDE, principaux partenaires commerciaux et principale source d!investissements? et de l'autre, des resultats en agriculture et du succes des politiques d'ajustement interne actuellement appliquees par de nombreux gouvernements, L'agriculture en Afrique est etroitement tributaire des conditions climatiques, on peut, cependant, sur la base des tendances actuelles et des diverses politiques

gouvernementales raisonnablement esperer realiser en 1983 un taux de croissance de la production du meme ordre que la moyenne des annees 70, a, savoir 2 a

2,5 pc 100. Mais meme cette provision prudente se revele etre optimiste dans la mesure ou les cours d'exportation tres bas des cultures de rente ont pu avoir un effet paralysant durable sur la production

9<> En ce qui concerne le secteur minier, c'est le nivoau de la demande exterieure qui constituera l'element-cle. D'apres les premieres previsions faites au milieu de l'annee, la croissance dans les pays de l'CCDE sera de 2,5 p, 100 en 1983 contre seulement 0,5 p. 100 en 1982, avec une augmentation de la'demai*!^ petroliere de 10 p« 100,, Les derniers repseignements qire nous avons pu avoir indiquent clairement que les quotas de production demeureront pratiquement les memes pour les divers pays de l'CPEP et des incertitudes graves subsis'tent en ce qui concerne .1'economie. des pays membres de l'OCLE, en particulier celle des Etats-Unis qui constitue 1'ossature du groupe de 1'OCDE.

10* En consequence, la Commission economique pour 1'Afrique a construit des scenarios en ce qui concerne les perspectives pour 1983° D'apres le premier scenario -- optimiste dans la mesure ou il est fonde sur une reprise modeste dans les pays de I'OCDE, on enregistrerait, en 1983, uh taux de croissance de 6 po 100 pour 1'ensemble du secteur minier, y compris le petrole.et d'autres matieres minerales destinees a I1exportation. Si les recoltes sont normales et s'il y a une reprise de la demande mondiale des produits exportes par

1'Afrique, la production manufacturiere se rel'evera du marasme qu'elle a connu en 198l/l982 dans la mesure ou il y aura une amelioration de l'offre de raatiere premieres et d'autres facteurs de production., Dans ce cas, le secteur industriel enregistrerait un taux de croissance superieur a 6 p, 100, ce qui donnerait

en 1983, un taux de croissance globale du produit interieur brut de 1'ordre de 3 a 4 p. 100, apres une baisse qui s'est maintenue deux ans de suite, Mais

meme avec ce scenario optimiste, le produit interieur brut par habitant en 1983

serait toujours inferieur, en chiffres reels, 'a celui de 1980.

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11. Le second scenario construct par la.CEA n'est pas aussi optimiste. Les chances d'une reprise economique en 1983 dans les pays de l'CCBE semble

compromises, il est meme tres probable que les pays de 1'OCDE connaitront encore une stagnation en 1963 et qu'il n'y aura pas une reprise de la deroande dee produits exportes par 1'Afrique. Si ces previsions se revelaient exactes, il y aurait une stagnation du secteur minier et des exportations agricoles

traditionnelles et il nJy aurait pas de reprise dans le secteur manufacturer dans la mesure ou celui-ci continuera a subir les effete des penuries actuelles

de pieces de rechange et de facteurs de" production importes, Dans cette situation, le taux de croissance du produit exterieur brut pourrait en 1983 etre de 1'ordre de moins zero a 1,1 p* 100 environ alors que le PTB par

habitant, aux prix de 1980, ne depasserait pas 700 dollars, sort une diminution de 18 p. 100 par rapport a 1980.

12. En ce qui concerne la situation actuelle de la balance des paiements des pays africains, les perspectives pour 1983 indiquent qu'elle va s'aggraver- Dans.le cadre du scenario optimiste, la balance commerciale dont les deficits pourraient atteindre, selon les estimations, 16,3 milliards de dollars en 1982, aux prix de 1980, passerait en 1983 a 18,3 milliards de dollars. Il est inutile de dire que la situation sera beaucoup plus grave si la stagnation de l'economie mondiale persiste* La situation de la balance des paiements des pays africains serait alors plus dramatique, et amenerait des reductions encore plus importantes des^depenses consacrees au developpement et aux importations comme onl'a

deja vu cette annee dans des pays comme le. .Nigeria* II va de soi que les

gouvernements africains eprouveraient encore beaucoup plus de mal a payer

les salairos et les traiterren^s, <3t .po-jTraiert meme etre amenes a reduire le nombre des fonctionnaires qui iraient alors grcssir les effectifs deja

nombreux des chomeurs en Afrique-

C- Efforts faits par la CEA pour ranimer legeconomies africains

13. Dans 1'ensemble, il ne fait pas de doute que les pays africains traversent actuellement une periode tres difficile et que leur avenir. immediat n'est pas tres brillantr P0--jr aider a surmonter la cnseet arreter la baisse tondancielle, la CEA elle, oeuvre essentiellement dans deux directions. Sur-le plan des

politiques interieures, la CEA plus que jamais, fait tout pour obtenir la mise en oeuvre des objectifs et programmes definis dans le Plan d1action de Lagos, dont la pertinence est de plus en plus reconnue.

14. II est necessaire d'urgence que les pays africains revoient leurs politiques de developpement en vue de donner la priorite a .1'utilisation integrals des

ressources interieui^es, notamment dans 1'agriculture qui jusqu'ici a ete le

le parent pauvre de 1'economie* II est egalement essentiel de diversifier

la structure economique de l'Afrique afin qu'a 1'avenir les effets de facteurs

externes et notamment du cycle economique dans les pays industrialises soient

attenues et moins prejudiciableso

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15. Cette restructuration ne sera cependant pas possible sans un renforcement de'la cooperation economique entre pays africainso Et c'est la la seoorde direction dans laquelle oeuvre la CM qui soutient et continuera de soutemr, de tout son possible, toutes les initiatives tendant a ouvrir les pays afnoains les unes aux autres par I'elimination des barrieres tarifaires et non-tarifaires.

16 La CEA a pris des initiatives visant a mettre en place des mecanismes nouveaux de cooperation entre pays africains. La Zone d'echange preferentiels (ZEP) pour les Etats de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe qui a vu le icur le 21 decembre 1981 avec la signature a Lusaka du traite en portant

creation sera bientot une realite concrete. Au cours de cette annee, le nombre de membres de la Zone est passe de neuf a treize. Lors de leur sommet tenu a Lusaka les 16 et 17 decembre, les chefs d'Etat et de gouvernement des ws

de la ZEP out pris des dispositions pour que 1'organisation devienne operational le a partir de Janvier 1983*

17. Les objectifs enonces dans la Declaration de Libreville du 19 decembre 1981

et visant a creer la Communaute economique des pays de l!Afrique centrale ont ete realises dans une grande mesure, Les negociations portant sur le Traite et les protocoles qui y seront annexes sont avancees* II est prevu que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de 1'Afrique centrale tiennent- un sommet en 1983 pour signer le Traite et rendre la Communaute operationnelle.

18, En attendant, la CEA contnue, de facon directe et par le janalde ses centres multinational de programmation et d'execution de projets (MULPCC;

d'apporter toute rassistance possible a toutes les organisations intergouver- nementales existantes en Afrique telles que la CEDBAO, la CEAO, 1'UDEAC,

la CEPGL et lrUnion du fleuve Mano- La CEA a egalement poursuivi- aussi

vigoureusement que possible, la miee en oeuvr, de la Dfice^nie dee Jjations tt t l ommunications en Afrique W^™* En

vigoureusement que possible, a

Unies pour les transports .et les communications en Afrique, ^

fait, les preparatifs de la seconde phase de la Decemue (1984-1-988) seront _

acheves au debut de 1983. *ous estimons qu'une bonne execution de la Decennie des transports pour l'Afrique est une condition essentielle si. nous voulons mener a bion lfc proofs as d' integration ex de coopsratioa et avancer davantage

sur le chemin d'uii developpement autonome et auto-entretenu^

D. Mesures a prendre d'ur^ence en

19 ■ A la Conference des ministres de la CEii tenue en avril dernier a Tripoli, ifai lit que la CEA ne considerait pas que la crise economique internationale actuelle etait passagere mais que tout indiquait que nous avions affaire^non seulement a un grave desequilibre de l'economie mondiale mais egalement a un autre-desequilibre structurel, celui-la et lie a des facteurs a:long^terme.

J'affirmais alors que les pays industrialises etant moins aptes a operer des

aiustements, toute reprise economique serait non seulement lente et penible

mais desorganiserait encore davantage l'economie des pays^africains. Les

evenements des derniers mois confirment ce que j'ai dit, a savoir qu U est

capital que nos gouvernements accelerent la mise en oeuvre du Plan d action

de Lagos qui, en faisant moins dependre nos economies des fluctuations

exterieures, nous permettra de leur epargner cette disorganisation.

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20. Ce que nos gouvernements feront a cet egard en 1983 aura des effets positifs ou negatifs sur notre developpement et sur nos possibilites de survie economique et politique. A cet effet, il y a un ensemble minimal de mesures politiques que chaque Gouvernement africain devrait s'evertuer a

appliquer en 1983* II y a d'abcrd la necessite urgente d'offrir des encouragements

aux producteurs, notamment aux agriculteurs et surtout de supprimer toutes les subventions alimentaires qui favorisent les habitants des villes au detriment des agriculteurs et qui out pour effet cumulatif de decourager l'investissement et la productivity. Si nous vo'ulons reellement augmenter la production en Afrique, il nous faut d'abord et surtout offrir des prix

remunerateurs aux agriculteurs.

21» Parallelement, les politiques appliquees en ce qui concerne les prix/r des biens et services fournis par les industries et lee entreprises d''Etat doivent etre revues afin que les niveaux des prix soient plus en rapport avec

le cout reel de la production, . .

22- Troisiemement il faudra aborder la question d'une gestion rationnelle des ressources. L'inefficacite dans la gestion. des ressources tend a etre la regie dans beaucoup de pays africains et resulte dans un gaspillage de ressources rares, Tl faut quTen 1983 tous les gouvernements africains se fassent une regie de gerer plus rationnellement les ressources et de les utiliser plus judicieusement*

23* Quatriemeirent,toutes les sources de fuites de devises doivent etre

colmatees* A la CEA, on estime de-plus en, plus d'apres les donnees dispon.ibles, qu'il est possible sans risque pour nos economies de reduire nos depenees en devises de1 25 P-> 100. En fait, une telle reduction aura probablement des

effets salutaires» . ■ .

24« Cinquiemement, il faudra au cours de la prochaine annee developper

davantage la cooperation economique intra-africain^ C'est le seul moyen d'ouvrir les pays africains les uns aux autres, de creer des marches viable et d'etablir une compleementarite entre pays africain qui pcrtera sur l'ens.ernble des

activites ecor.omiques»

25« Je voudrais pour conclure, demander a la communaute internationale de respecter ses engagements a 1'egard de 1'Afrique, en lui fournissant notamment une aide

26. La Conference des Nations Unies sur les pays les moins avances a pre.cqnise

qU'au moins 0,15 p» 100 du produit national brut "des pays developpes (contre 0,7 P« 100, objectif fixe par la Strategie internationale du developpement) soit

consacre aux pays les moins avances, dans le cadre du nouveau programme

substantiel ,d'action pour les annees 80, Les tendances actuelles montrent que cet objectif est loin d'etre realise : en 198l» les courants de lfaide publique au developpement ont baisse en volume et cette tendance s'est consolidee au cours de cette annee0 Tl importe d'inverser cette tendance., car il faudra au moins,

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un doublement des flux de 1'assistance exterieure pour dormer a la region

les capitaux dont elle aura besoin au cours des annees 80, II faudrait, en

outre, eliminer les obstacles de plus en plus nombreux qui entravent le commerce international, notamment les mesures protectionnistes prises a l'encontre

de produits des pays en developpement autres que des produits de base.

L'elimination de ces obstacles ne manquera pas de poser problemes d'adaptation

mais ce sont a la fois leB pays developpes et les pays en developpement qui seront les beneficiaires d'une plus grande liberalisation du commerce

international*

27. La condition la plus importante a laquelle I1assistance internationale

doit repondre concerne son orientation qui doit etre definie en fonction des

objectifs et de la philosophie de developpement des pays africains tels qu'ils

sont exposes dans le Plan d1action de Lagos.

(17)

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IIo LA SITUATION ECONOMIpUE INTERNATIONALE

A. Tendances generales

1. A la fin de 1982 il serable crue l'economie Internationale ne se soit pas encore remise des effets de ce gu'on a appelc :)la seconde crise du petrole"*de 1979-1980.

Malgre les elements positifs que sont 1[abaissement des taux d'interet et la reduc-^

tion de 1'inflation, la reprise attendue n'a pas eu lieu; et le taux de croissance de la production mondiale s'est de nouveau ralenti apres le freinage constate en 1981. Le commerce mondial se trouve au point mort. Dans les pays developpes^a economie de marche, le chomage continue a augmentet et le taux d'inflation demeure eleve. En outre? les problemes financiers sont devenus serieux du fait qu'un grand nombre de pays en developpement et a*'.c'rnoni^ r.lanifioe crui ont errrunto des scrnmes d1argent exceptionnellement elevees au cours des dernieres annees, eprouvent des difficultes a assurer ie service de leurs dettes.

2. C'est dans le ralentissement des economies des pays de l^OCDE, oui fournissent la majeure partie de la production mondiale et sont le moteur de la plus grande partie du commerce international, ou-il faut trouver la cause principale de la

recession mondiale actuelle. Dans ces economies, la croissance a ete de plus en

plus genee par des contraintes structurales gui ont gonfle le cout de la main-dBoeuvre et les depenses publicrues en pourcentage des ressources totales* en raison des

prestations sociales qui ne cessent d^augmenter, tandis cjue les modifications neces- saires de la structure industrielle et 1'introduction de technologies nouvelles ont rencontre des resistances considerables. En consequence, le taux de croissance de la productivite a diminue, et 1'expansion economique des pays de l'OCDE s'est singu- lierement ralentie depuis la fin des annees €Oj notamment aux Etats-Unis ou les taux d:investissement ont etc les plus has ot ou les gains de productivite ont accuse le flechissement le plus marque. Lo ralentissement de la croissance economi que a ete accompagne d'unc acceleration du taux d'inflation, exacerbo par les couts de la main-d'oeuvre et les deficits publics. Ces circonstances ont aggrave les incidences de la hausse des prix de l:energie Gt ont considerablement entrave les adaptations qui doivent etre apportees a la structure industrielle et a la reparti tion des depenses.

3. La politique adoptee par les gouvernenents des pays de l'OCDE a varie depuis la premiere flambee des prix du petrole en 1973-1974, mais depuis 1979 la plupart des gouvernements ont suivi divers asscrtiments de politiques, comprenant la restric tion du credit- le controle de la masse monetaire, la reglementation des augmenta tions de salaires* lEallegement de la fiscalite frappant les revenus des entreprises et la repercussion des couts plus eleves de Venergie sur les prix de la production finale. Ces politiques ont determine une baisse sensible du taux d'inflation, qui est tombe aux Etats-Unis a moins de !S p. 100 par an contre plus de 10 p. 100 en 1980,

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e/sca/cm.9/5

11

tandis que les economies d'energie ont entraine une reduction impcrtante da la

demande de petrole brut. Mais* en raison de fortes pressions socialess la politi/rue fiscale n'a pas ete bien coordonnee avec la politicrue monetaire et il en est resulte des taux d'interet tres eleves, qui decouragent les investissements et accentuent encore l'apathie de 1'activite econondaue. L(inflation des salaires n'ayant pas encore ete maitrisee, ]e chomage a continue a augmenter et a affecte 30 millions de personnes en 19C?, soit 8,5 p. 100 de la main-dJoeuvrej ce qui a aggrave la crise; et si le PIB des pays de 1;OCDE a augmente de 1.2 p. 100 en 1981, on prevoit pour 1982 une augmentation de 0,5 p. 100 seulement,

4. Au moment ou ils constatent une forte deceleration de leurs taux de croissance., les pays de 1'OCDE se trouvent confrontos a la concurrence de plus en plus efficace des pays nouvellement industrialises d1Extreme-Orient et d'Anerique latine, qui • sont de plus en plus capables de produire toute une gammo c!s articles manufactures a des couts peu eleves et ont ainsi conquis une part significative des marches d&

1'OCDE. Fartai les pays de l'OCDE mene; ceux qui ont fait preuve de la plus grande souplesse et qui ont su s1adapter le plus promptement a 1!augmentation des couts de l<energie> tels que le Japon3 ont pris le pas sur leurs partenaires. Cela a encourage 1'adoption de contre-mesures protectionnisten, comme en temoignent lea litiges concernant les importations d'acier aux Ftats-Unis, ot les divergences de vues a prbpos de la politique agricolo de 2a CFE, et ces mesures ont retarde le reamenagement industrial des pays dn 1'OCDE.

5. La recession dans les pays dc l'OCDF a eu pour consequanco une chute spectacu- laire de la demande d1 importation. On n;a praticniement enregistrc-: aucunc expansion du commerce international en 1981, et lJon prevoyait une croissanc.e de 2 p. 100 seulement en 1982. Les prix de la plupart des produits primrdres sont tombos dane certains cas a leurs niveaux les plus has depui^ plus de deux decsnnics. Le prix du petrole brut a augmente en 1981, mais par suite du flechissement de la demande dans les pays de l'OCDE 11 s'est trouvo sur la defensive et a coirmence. a coder du lest en 1982. En consequance> les pays en developpement ont subi de fortes pertes dc recettes d'exportation, alors que les politiques financieres restrictives adoptees par les pays industrials limitaient les pcssibilites d'investissement et alourdissaient les charges afferentes au service de lei dette. Les apports d'aide au developpement ont plafonne, ce qui a aggrave -incorfe les problcmes financiers cles pays on cTevclop- pement. En 1981, le taux de croissance dc la production des pays en developpement est tombe a 0;6 po 100 contre une moyenne de 5,6 p. 100 pendant la periode-1971-1980;

et l'on prevoyait que la croissance ne scrait pas superieure a 3 p. 100 en 1082, quoiaue les indications actuelles donnent a penser qu'en fait le chiffre reel a peut-etrt .ete negatif,

6. Dans le cadre de ce flechissement general du taux de croissance economique dans les pays en developpemont, on constate cependant dos differences sensibles er.tre les realisations des diverses regions et groupements econoinigues. Si I5on a enregis- tre des taux negatifs de.croicsance en Afrique et en Americue latine^ la dynamique de la croissance s'est maintenue en Asie, grace aux bons resultats obtenus dans 1'agriculture et aux succes que continuant a remporter

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'/-nri

les pays nouveilement in&ustrialincc-. Ceux-ci ont maintenu leur taux d'investissement a un niveau elevo, ainsi qu'un taux olevc ds£pargne nationale^, tout en developpant

leur productivity et en ioaintenant leurs couts a des niyeaux relativeraent bas.

Grace a une utilisation officace -des capitaux, leur croissance economique s:est moins ralentie quo celle d'autres groupes cle pays; et leurs realisations en fait d! exportation ont egalenont etc neilleurss. rials le protectionnisine de plus en plus strict cue pratiqucnt les pays industrialists met en clanger leurs perspectives de croissance ct la reduction de la demande exterieure a eu des incidences sensibles sur Isexpansion de leurs exportations ainsi gue sur leur croissance globale.

7. Dans la region africn.ine. les repercussions cle la recession raondiale ont £te

proportionneiles a la riesurs: dans lacruclle chacue pays r*e trouve lio a 1'economie internntionalo. Si Is taux des exportations pour 1;^nseroblo de la region est de

24 p= IOOj ce chiffre tourno autour de 32 p. 1C0 pour les principaux pays exportateurs de petrclc, contra 0 p. 100 seulcnent pour les payp les moi^.s dcvoloppes. Les

principaux exportateurs africains de pCtrole ■- I*Algerio., le Gabon, la Janahiriya arabe libyennc et le Nigeria - ont vu diminuer leur production nette^ dans une

proportion qui a r.tteint environ 9 p. 100 en valeur rcelle on 1961 et aux prix 1980.

Pour corapenser les effete de la'reduction des recettes dBexportation, il a fallu instaurer lo. controls des irmortations et r'.duirc les depenses pour le doveloppement.

D'autres pays exportatours do pctrole, nor menhres de 1'OPEP, ont beneficic de la structure plus diversifies do lours exhortations et de la souplesse des prix, ct

ont mene amtliorc' dans certains cr.s leurs roclisations econoniques. Mais pour

d'autres pays nfricains; gui dependent de 1•exportation' des mineraux et des denrees agricoles, les repercussions de la criso nondialo ont otc tres dures; surtout pour Igs pays a croissanco de pointe tels que- la Cote d'lvcire et 1c Kenya, oil 1'expansion

■i perdu de son cl&n et cu ii se pose do graves problems? de peiements. Los pays les moins duvoloppos ont vu lours capacitcT. d-'iir-rjcri-^ticn dipinuo.r par suite dt' le. v reduction de leurs recettes d:oxporte.t:ion,. mais corrmo leurs economies r.*ont que

des lions t£nus avec l.c corarr.erce intcrnr.tionr.l «?t cni'iis dependent essentielloraent du secteur prireaire;. "1/oxpansior do 1 sur nrc^.uction n :r: pas etc tres ait"Gct£e;

mais est restec plus ou moins a son niveau normal.

8. Les economies socir.lir.tes de l:f:urope de l:Est ont accuse une croissance moyenne de 1,7 p. 100 or. 1981, et ies previsions pour 1982 indimiont le chiffre dc

2,8 p. 100= Mon seulernent les rusultats obtenus par ces pays dans le domaine agri-

cole ont-ils ct'- tros roe'diocres pendant Igs deux ou trois dernieres anntes^ mais

leur production industriellc s'est ^galement efi'ondrCe. Les .'conorrden des p^ys de I'Europe de l\Est sont relativepent independantes du marchr- mondial: et les facteurs structuraux y sont oar consequent decisifs. Leurr oconondes sont devenues plus

complexes et plus divc-rsififies et il serrhle quo hue schemes d'industrialisation

qu'ils ont suivis jusgue la ne coient plus adtquats et qu'ils soient genes par dos

penuries do main-d'• oeuvre et de nutieres premierer?, Pendant les annees 10, leurs cchanc&savec les pays de 1-0CDF avaient conGidorablemert augments; de ncme que leurs emprunts sur les marches financiers internaticnaux. Devant le flcchissement de la

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Pasre

demande internationale* ils se sont resolus a roduire leurs importations afin d'attcnuer les problemes de paiement, ce qui a contribue a r&duire le taux

dBexpansion de leur production. Pour ceux d'entre ces pays crux ne sont pas produc- teurs de petrole, la hausse des prix du potrole sovictigue juscru'aux nivcaux mor.diaux a entrave la croissance et il est apparu des penuries d'energie. II y a aucune ' perspective immediate d'un retour aux taux de croissance enregistres dans le passe,

comme on temoigne la reduction des investissenents alloues aux plans de developpement,

B. Commerce

9. Reflotant la depression de l'econonie r\ondialer le volume du commerce a stagnc en 1981 et l'on prevoit cru'il ne gagnera oue 2 p. 100 en 1982. Les prix des produits primaires ont baisse. a cause du declin de la demande} et cette baisse a affecte

pratiguement tous les produits primcires^ de meme que les articles manufactures.

Les prix f.o.b. moyens a 1"exportation du pdtrole brut, oui avaient accuse une hausse de 65,8 po 100 en 1980, pour atteindre 31;5 dollars de baril, ont augmentc de 11,4 p. 100 en 1981.- atteignant 35,1 dollars* mais ils sont retorabes a 33j9 dollars en 1982; e'est la premiere baisse de cet ordre qu'on ait observce depuis de nombreuses anneeso Pour d'autres groupes de produits primaires, 1'indice combine des prix calcule par la CNUCED a dininue de 15,.6 p. 100 en 1981, et pendant les premiers mois d& 1982 leur riveau moyen a etc inforieur de 10,5 p. 100 a celui de

1981. Les produits agricoles ont Ct(; affectf;s par un excedent general do lcoffro;

par suite des bonnes rc-coltes en 1981 et de lo. recession. La chute des prix des boissons tropicales a cause le plus grand tort aux pays africains tributaires de leurs exportations de caf£ et dc cacao. Dans ces conditions, il a cte difficile d*assurer 1"application des accords internationaux sur le cafe et le cacao, dans une situation ou les producteurs se trouvai^nt en concurrence sur le plan des con tingents d'exportation et des prix d1intervention. Les prix des minerals ont ega- lement flachi ct les producteurs africains ont ttc spccialement affectes par la faiblosse de la demande pour le cobalt, le cuivrc, le fsr et l'uranium. Les stocks de cobalt se sont accumulcs au Zaire et la faiblesse prolongce de la demande a porte prejudice a. la Zambie.

10. Lgs exportations des pays developp^s a economie dc marche ont augments de 2 p. 100 en 1981* et l'on prevoit que le taux de croissance ne sera pas superieur a 2,5 p. 100 en 1982. D'autres groupes de pays n'ont pas eu plus de chancej

dans les pays on doveloppement, le volume des exportations a diminue de 4,5 p. 100>

principalement a cause du recul de leurs exportatiens de petrcle, tandis que les exportations des pays importateurs de pttrole continuaient a crcitre, mais a une cadence beaucoup plus lente. Les rcsultats realises en fait d-exportations par

les pays en dcveloppement crui se sont industrialises au cours des recentes decennies ont ct6 trcs diff&rents des rosultats obtenus par les autres pays. Les pays

nouvellement industrialists ont reussi a conservcr une partie do leur dynamiquc

d"exportation et a dcvelopper leurs Vbntes aux pays dcveloppts a economie demarche,

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e/eca/cm.9/5

Page 14

evolution oui a incite ces derniers a adopter des mesures prctectionnistos.

Une autre tendanco a £t£ la proportion croissante des ^changes effectues. entre eux par les pays en diveloppement. par suite de 1'expansion du commerce du potrole

et aussi des echanges d1articles manufactures.

11. Les economies doveloppces de nazchC ont a nouveau roduit le volume de leurs

importations ot, etant donnt; leur role preponderant dans les echanges internatio- naux {pres de 70,0 p. 1OO), il en est risultC la baisse susnentionnee des prix des produits de base et la contraction des recettes d1exportation des pays en d&velop- pement. Les plus affectes ont etc les pays de l'OPE?; le volume des importations des pays de l'OCDE hn provenance des pays de 1 OPEP a accuse une reduction de 15 p. 100 en 1981 et lJon srattend a ce ou'elles diminuent encore do 10 po 100 en 1982, Mais les importations de 1JOCD.E en provenance d'autres pays en develcppement ont par contre augmente do volume en 1981, et l;on pense meme gu'ils se drvelop- peront plus raridement en 1982 et 1933. En 1981. les pays en developpement exporta- teurs de potrole ont accru leurs importations a une cadence plus rapide qu'en 1980, parce que la h&usse des prix du petrole se poursuivait et que nombre d1entre eux avaient entrepris de grands programmes de dcveloppen.ent necessitant des importations considerables. Cette evolution a cependant pris fin en 1982, ouand la diminution de leurs recettes a oblige les exportateurs de pctrole a rcduire leurs depenses.

12. I,'evolution du^prix du petrcle et la chute du prix des produits primaires ont entrain*' une deterioration sensible des tormes de lv ('change pour les pays en dcveloppemcnt crui iraportent du potrole. Le FMi cvalue cette perte a quelque

9,2 p, 100 en 1981, tandis que les pays industrieis enregistraient un gain de 2,3 p.

100. Les exportateurs de pntrole ont gagnc encore 12,4 p. loo on 1981, mais en 1982 la position s5est inversce par suite du flichissement du prix du pctrole.

13. Paralleleraent, les enomes excedents accuraules par les exportateurs de petrole

en 1979/80 ne cessaient de fondre, tandis que la position daautres groupes de pays s'ameliorait ou sEaggravait r,oins rapidsnent. Le FMI estime que la balance des operations courantes des pays exportateurs de potrole cst tombce de 115,0 milliards de dollars en 1980 a 70,8 milliards de dollars on 1981 et ne sera plus que de

25,0 milliards de dollars en 1982. Entretemps. les pays devcloppes a econonie de

marchc ont considorablement ameliorci leur situation, partant d'un deficit de

44,8 milliards de dollars en 1980 pour arriver a un deficit de 3;7 milliards de

dollars en 1980, et a un excedent de 11 milliards oe dollars en 1982. Les pays en

deyeloppement oui n'exportent pas do petrole ont vu le deficit de leur balance des

operations courantes atteindre 99,0 milliards de dollars en 1981, alors qucil ctait

de 86,2 milliards de dollars en 1980 et, de plus, le deficit de 1981 slest cleve

a 31 p. 100 des exportation de l;ann6e contre 28 p. 100 en 1980. Cependant. on

prcvoit qu'en 1982 Is deficit retombera, en termes absolus- a 97 milliards de dollars

(22)

Page 15

C. Evolution financiere

141 La hausse abruv:te des to.ux d:interot jusqu:a ur. niveau dcspassant nettement le taux d'inflation scmble s'otrc arretcc aux Etats-Unis pendant 1g troisieme trimestre de 1982.-. .'pocuo a laauelle un Cl':chissc£r.ent s*est amorce. Entre-temps, le dollar s'est constamment renforc': par rapport aux autres monnaies importantes et les apports de capj taux ont 'tc rt orients'3 dans uro large mesure vors le- marche financier des Ftats*-*!r\is tm rainon dc la difference cntre les taux d'intcrct dans ce pays ct ccux des autres grands pays developpcs a economic de marche. La

enmbinaison dc taux d'intxret plus eleveg et de la valeur d1 'change plus forte du dollar s'est traduite par dos charges plus ulevoes pour le service de la dettc dans les pays en dcvcloppement qui avaient contractc des emprunts a court terme;

dent ur.o forte proportion ei> dollars,

15 Malgrc le deficit du compte courant des pays importateurs de pctrole; aucun probleme najeur de l:,quiditc ne si&st poso en 1981; les banques internationales ont fait appal dans une plus grande mesure aux ressources financieres intt'rieurcs des pays irdustriels pour compenser la contractions des excodents de 1:OPEP. Mais le haussc des taux i'irtcret et leurs fortes accumulations de dettes externes a.

long terme ont fait quo les pays en d£veloppeEient importateurs de petrols cnt

eprouvo de r;lus en plus de difficult^ a obtenir du credit. Lcurs reserves externes n'ont augmento nue narginalenent en ternes nominaux (de 1-6 milliards de dollars seulemcnt en ln81) e.t ont diminue en termes roels. Pour financer le deficit de lcurs comptes d1operations courantec, ils ont du se tcurner de plus en plus vers les services de la FMI. ct, qui est syraptonatiaue de la restriction du credit sur les inarches financiers. En fait; lo recours au credit du FMI s'est cleve a 14,? milliards de dollars en 1931, centre 1,2 milliards de dollars en 1973.

16 La dette extorieure a. long termc des pays en developpement exportatevlrs de

pctrole, <?ui avait otteint 437 milliards de dollars en 1981-, s^ert ClevCe a environ 505 milliards do dollars on 1982. Cela represonte quolque 2C: p. 1OO do leur PIE total., alcrs qu'ellc ne reprcsentait que 16,6 p. 100 en 1973. Les versemehts pour le service dc la dsttG; cstirvf.s A 92j3 nilliardn dc dollars on 19Plj ont attaint un montnnt total do 1O7;,.8 milliards de dollars on 1982, alors qucils ne s'otaicnt v'jlev's qu'a 1533 irilliards de dollars e-.n 1973. L'inflation a cvidemment grignotil la valour roolle dc la dcttc ^t do son ronboursement■ mais otant donnc le faible niveau des roservEs par rapport aux importations., la reduction des recettes d'exportation et le cout ClovC du credit, les pays en dc'veloppenent ont oprouvt.

dos difficulties a ccntinuer r. contracter des enprunts ctrangers au meme rythrtie one pendant lo. poriode 1973-1980. Certains pays en dCveloppement, et notamment des pays exportateurs cUj pitrcle comme le Mexiaue^ sti sont trop avancts en comptant sur les recettes attenducs dc leurn txportations dc pf'.trole; et se dCbattent actuel- lement dans des crises de tr'.sorerie qui ont rXccssitt une intervention spccialo de FMI. Fn consucmencej on s'est mis a douter de la solvability de beaucoup do pays

en dcveloppementf et ur. nombre de plus en plus considerable a!entre eux ont cherche

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a obtcnir une modification das tch'-ances j'rur ic. r'.nboursenxnt do leurs dettes, ce qui a. eu pour ccrollaire chic le systsir.c bancaire international se montre dc moins en moins dispose a fournir le financement dont ils ont besoin et qu'on a enregistrc une reduction marquee des apports cle capitaux vers les pays en develop- pement.

17. La cause principale d! inrruietude dans ce domaine est <?ue la dette yst concentree dans cugIctugs pays.. notamir.ent 1■'Argentine, lc Br^sil et lc MexiauG;

dont certains percoivent de moins en moins do recettes potrolieres. Certains pays socialists de 1'Europe de l'Est tels auo la Pologne et la Roumanie> ont

rgalenerit accumulc des dettes Gnomes et se trouvent confrontcs a de graves probleraes de remboursement. La dimension des dettes est tolle cue la possibility du defaut d;une ou de nlusieurs grandes nations debitriccs irenace sarieusement la stability du systeme financier internaticnal.

18- Si les pays en dcveloppement cprouvent des clifficultos croissantes pour obtenir un financament, l'aide publiaue au doveloppement (APD) se contracte.

Selon la Banque mondiale, les apports d:APD provenant dos pays de VOCDE sont tombes a 25^5 milliards de dollars, contre 27:5 milliards de dollars en 1930. En prix constants do 1970, cela represente une diminution cle 6,0 p. 100;1 alcrs que le taux d?> croissance a etc dt= 4,8 p. 1OO pendant la pcriodc 1975-1980., Les apports d'APD n'ont riprcsentc que C.,35 p» 100 du PIB dt.s pays de l^CDS^ chiffre bien

inferieur a l-objectif dfau moins 0,7 p. 100 provu par les Nations Unies dans leur stratcgie du dcveloppement pour les anntes 80, Los pays dc l'OPEP ont accru leurs apports d°assistance, mais d'un pourcentage bien plus faible qu'ant^rieurementj leurs apports d'APD ayant otd accrus de 14;3 r. 100 alcrs qu'ils avaient augment^

de 32,4 p. 100 en 1980, et ils sont tombt's r. 1,47 p. 100 du PIB, contre 1,51 p. 100 en 1980 et un maximum de 2,59 p. 100 en 1975.

^- Les prcblemes du dtCvelorpememt cnt fait l;objet d.'un examen general lcrs de

la reunion officielle du FI*.I et cle In Banquo rr-cndiale qui s: est tenue a Toronto en septembre 19(52. Reconnaissant la gravito des prcblemes financiers mixquels se heurtent les pays en drveloppemert ot bien d';^utrcp; la reunion est convenue

d'accroitra los contributions fourniec au TKI pour perrtettrs aux Fonds de ropondre aux besoins de ses membres en matiere do balance des paiements et cyiter X'apparition de difficultes mojcures '''iinn lo. systcme finnnoicr■ ronclia.1. II y a toutcfois eu

desaccord sur la dimension des ressources supplementaires a fournir au Fonds. Des pays comme les Etats-Ur.is se sont inquietes de 1'effet inflationniste de nouvelloR liquiditcs et cnt insist^ sur la n.'jcesnitc.. pour tous las pays, cTajuster lcurs politioues economiques internes, tandis que les pays en develcppenent reclamaient des ressources nouvelles pour financcr leur balance des raierecints.

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Pare 17

D. Perspectives

20 • Comme les prix de l'unergie sont stables ou accusent un leger flechissement

et qu'il n'y a aucune chance de les voir augmentsr dans le proche avenir, la reprise a. court terme dependra de Involution dos principales economies de marche, et

notamment des Etats-Unis. A cet cgard, la r&cente reduction des taux d'interet ct d'inflation sont des symptomes positifs. Mais une forte reprise ne paraxt guere probable vu les contraintes qui s'exercent a l'heure actuelle. L'OCDE s'attend a une croissance de 2,5 p. 100 en 1983, soit sensiblement moins que les 3,3 p. 100

prevus par le secretariat des Nations Unies.1/ Les politiques actuelles de restric

tion monetaire ne sont manifestement pas de nature a engendrer une expansion rapide, mais aucune autre politioue n!est possible, puisque la stimulation ou la relance de

la demande rallumerait inevitablenient 1Jinflation sans reduire le chomage de facon significative.

21. Pour les pays on doveloppement, la reprise dependra en grande mesure de

I1evolution des economies de marcht developpees, puisque ce sont elles qui

determinent le niveau de la demande d!importation et qui servant de source princi- pale de financement. En meme temps, les divers pays obtiendront des resultats tres differents et si la plupart des exportateurs de petrolg subiront une reduction inevitable de leur croissance et de leurs depenses de doveloppementj dans d'autres regions 1'evolution dependra en grande partie des mesures d'ajustement interne que les pays auront pris ou envisagent de prendre. Ces mesures devront forcement

comprendre la cessation de 1Jexpansion fiscal© et des dispositions en vue de redresser la balance extorieurc, cg oui signifie qu'on peut exclure du domaine des possibilites un retour a court terme au taux relativement clevo de croissance de la production enregistree en 1971-1980,

22 • A long teme, la reprise de la croissance dans les pays developpes a economic

de marche nucessitera la reprise des investissements et, partant, la limitation des exigences salariales et de 1'expansion des depenses sociales, ainsi que 1!elimina

tion des obstacles qui B'opposent a 1'introduction de technologies nouvelles et sux

adaptations rendues nccessaires par la concurrence des pays ricemment industrialists.

II est done clair que la question est de nature non moins socio-politique qu'econo- mique et qu'elle ne sera pas facile a resoudre otant donnees les pressions contra-

dictoires exercoes par do puissants groupes d!intcretso De plus, il demeure ncces-

saire de trouver des sources nouvelles d'energie pour remplacer le potrole^ malgrC le redressement actuel du marche du petrols. Cela exigera des investissements

considerables en plus de cs qui a duja ate accompli, et pesera de difficiles problemes sociaux a cause des incidences rcelles ou supposees des forms nouvelles d't'nergie, notamment de l'energie nuclXaire.

(25)

18

23. En faiti les projections concernant la croissance cconomique des pays doveloppes

a cconomie de raarche pendant les anness BO envisagcnt toutes des taux de croissance modistes de l'ordre de 4,0 -p, 100 au micux. Cela entrains des consecruences graves pour les pays en developpement, a cause de I1incidence dos faibles taux de croissance de la producrion dans les pays industrials sur les &changes internaticnaux et les apports de capitaux. Toutes les projections relatives a Isexpansion de la production des pays en developpement supposent I'accroissement de la dette exterieure en courst ce qui nccessitera de plus fortes quantites d'aide extcrieure et des apports de capitaux aux conditions du march6. La strategic internationale du developpement pour les annees 80 postule un taux cleve de croissance de 7 p. 100, ce qui implique un deficit commercial de plus de 2 po 100 du PIB des economies dc'vcloppees.

24. Malgre 1; importance des apports de ressources ext'.rieures pour les pays en

developpement, il convient dc noter que les facteurs exterieurs ne seront peut-etre pas les plus importants pour la determination de leur Evolution future. II suffit

de citerl.'experience de certains pays en doveloppement qui possedent relativement

peu de ressources naturelles et specialement des pays qui n'ont pas de gisenents

pctroliferes, qui ont neanmoins rtussi a crter un secteur de production manufactureere capable de concurrencer les pays industriels sur leurs propres marches pour un

eventail de plus en plus large, de produits. En fait,* les connsissances techniques et les incitations adtquat s offertes aux producteurs peuvent etre les deux facteurs les plus importants pour le devalcppement, et les pclitiques des gouvernements

devraient accorder plus d!importance a la communication des connaissances technolo- giques aux producteurs a tous les niveaux, ainsi qu^a 1"Elimination des nombreux facteurs qui tendent a freiner ou a entraver les initiatives economiques dans beaucoup de pays en developpement. Ces obstacles ne sont pas toujours cvidents et sont parfois le fait de fonetionnaires animes des meilleuros intentions du monde.

Cette situation s'observe tout particulierement dans le secteur agricole* ou 1'on a accordc trop d'importance au naintien des prix a la production a des niveaux suffisamment bas pour assuror aux citadins un approvisionnement alimentaire peu couteux et reserver a lsEtat une part plus important© des prix a 1'exportation>

tandis que' les .netits exploitantc agricolos so voicnt refuser dos facilites de credit et d'autres services et sont dccourages par des prix non rcmunorateurs. Un autre aspect important de la politigue du di'veloppement est la cooperation, tant Gconomique que technique. Cela est tout a fait crucial en Afriqucj ou 1'exiguit^ des marches nationaux constitue un obstacle sorieux au developpement. C'est pourquoi les pays africains devraient formuler leurs pclitiques nationalos de developpement dans le cadre plus general du Plan d'action de Lagos et de sen objectify qui est d'assurer l'autosuffisance collective dans la region africaine.

25. Cependant, les pays en dcveloppenent continueront a avoir besoin d'apports considerables et croissants de capitaux et d'autres rccsources en provenance des pays dcveloppes pour pouvoir acaucrir I'aauipement nocessairc a la croissance et les competences qui leur manquent. De plus; ii est essentiel que les pays dtveloppes acceptent de prendre des mesurcs pour eliminer les obstacles clevis contre 1'importa tion d1articles manufactures et autres produits provenant de pays en daveloppement,

(26)

Page 19

afin de faire piece a la tendance recente vers un protectionnisme qui menace

d°aggraver le ntGrasme des cchanges internationaux ot les difficultes de tous les pays, guel que soit leur stade de dcveloppement.

Notes

1/ De nouvelles previsions faites en decembre 1983 donnent un taux de croissance encore plus bas de 1,5 pour cent pour l'OCDE en 1933.

(27)

PaF?e 20

III. REGULTATG ECON0MIQUE3 GLOBAUX DE I/, REGICI." AFRICAIIE

Ac CrobGc-jne globalc

lo La recession, do:"-, perceptible cans la region afr.lca.uio ;.iec 1900, s'est encore agflrav^o au ccui-r do l1.-^ 1 «■ Lo cio,: Gs....ioe ealei;ioo ?_u cout cog factours en prix constants de 1970 a oaiocv re.pa.<or-.:;\;nt> p.,.o3ant dc 4 p, 100 en 1979 a

3>4 p« 100 on 1920 pour n5etr^ quo do C\5 p „ .VOj 0..1 .19C.L - e'erait la premiere

bailee du rovenu par ha1, iiw't da^s 'la region 1 ■''., Calculoo sur la ba~o des prix

de 19C-0, la croi.ocance r^iomil^ en I.^i —raiv c::. rc?J.v noVatxvo (coins 4 p. 1GO)«

Au cours de cette anneo, 23 pays 2./ \ po-.> ■-■rcr. le r^r.ie ^roupc ■t.1ulcn'1900. ont

enre^istre icio croi-seancs nc^.-.jj.tivo goiv du ri_: c:v'y'c ^u roronu pnr habitant0

Bien que IB autra^; pa/-? noi:aiX-,e^t rc;u puj pr-.:- 3.o p^:jnd avaien^ obtsna des

rosultats re:;iarquabloo oo;:oc lo ?Dtr^^,a? ■,;. i>.la:d. Ion £oychol].eo, lo Swaziland, la Tunioie et la Ropublique-r.riio &\ Cancroun pour .^cn r.oir^cr -rue quelquc^-unG,

aient maintenu \c> cxcollont^ r^nv^x-x^. obto.iu;; on 1.9GG, .la dotovioration grave de la situation cconomiqun ..:.^,-, p->r, du prc:.dov -:o^po a ^'alt plus qua neutralicer Involution defavorablo dar.c lac p:.y,: du s^oo::.'. rjrouo-Oo

2« Les CGtir.iati.on,c pom'1 19-2 fa.itos ?u:: pri:'. do :l9o0 .Indiquo]1:.: uno deterioration encore plus ^raveD La croiscanc:; du Flo au:; pri;: du l-^i*cji6 op.t d^no>xr^Q negative scion les estinationc, ^-inccrirant a -0,3 p, 100 e1: Jo noi.;brc dec pays qui ont en fait perdu du terrain a <^ane au^ner-'ro 3/,

3.5 tea principal: ezportateurc do pt'vrole ont ec:6 .Vja plus ccriouaenent touches par la reoesoion aan;j 3od payc andustriaiisoG, .-..t qu>. a cauoe an not recul de la

den:ande et des p^i;: du pitrole, Lo PVP, C. c: ^rou^o a do'Ac coraiu un taux de croiscanco

negative de 4,1 pa 10C on ±9^1; ~pro^ b'tro to;ab.' a 2,?. p.. ICG uij an piun tot, Dans les quatre pays cuiv?_--tc; o-o a onr spistrt' --U--O bai.~-,e o-'n-idc."abl". d :■::■: 7o coctour

rainier s ii-^ei-xc ^.ji p0 v^,, U:ion ±3,-1. p.. j.o^7 ja^iaui.rj.y-a ai"aLje xibyenrie 4c,3 P« ±00,

et Nigeria 24j7 P» 10G0 ^"- 3?.tur.t:or_ dnn- c:1; payu ;■. or_'.:oro ote a^rravco par les resultats nedr'.ocroc obto;vjo O.^z ■■• 1':. sector---. ,-—'^'l£- ^■- -"--■■ i"L"o-.". -^" 1 -

Janahiriya arabo libyonro r"-.^ i^no chuvo d'e^rlL-o ■. .1.;. ;■ ;'.CG do ir, valour a'ioutee manufacturiere ; old coiicCcu;-,^^ ir, cr-j.irj-ji-Lu-ir:^ on Ai^-rio osc ror:b6r a 2, / p, 100

contre 4,9 p. 100 en 19:".:^ eXlo ?. .'•;-.■■ ro-alivc ^ j^nxlSrJr/c-. ai"abc libyenne "

(l£,l p3 100) ct au M.i^eria (?,5 p3 i:X.,\ T.^.' ux:lro, 1c i oxp^rtate:irs nets de

petrole non ncmbrcs do I'-Oi^iP co^ro lo Col^o et .^a R-'ipyb.IiqvQ-Ui'.ic du Caneroun

ont enregietre une ;n;;;^:;a-:ion coizr,j riOrablo do l:-rr vorotteo petrolicrcs en 193lo

4# ^e neme, les 4- Pay^ ron o>:po:-> ^ tourr de peri'oJ.o opt .;ta;no? la croiscance en 19tl eat retombee a ^J- Pe ICVj. apve., -^ocro'" r-nolioree t^p;-i-airo:ncnt et avoir atteint 4,1 p, 100 on 3 9-0, I,o^ 21 pay- los ,=oda^ :.vano6r en oarticulicr sc sont coqportes cle fsoon nodiocre nalr-;i'c lo .Tor'- v^-jx cv; ^i'-'-;;c^^^" t^p.-i --ire d-*r^ H-^

payc connie le Botswana et 1c kr-.laT.vi.-

5. Cette evolutxor. c'-jt accoi.pajnee do pr^blk..jc ^coao:;:iruo3 aigunt qui se

sont traduitc esGentiollonent par l^^.-ravaticn do 1-. -i^uatior. dc lo balance

des paiements, des deoocuil^bros fi^^^,_ d c pon:^:ie^ ,r; ui^e i:iTl?-f?on r,aIop

(28)

Afrique dev. OPEP Afriquedu Nord(2> Suddu Sahara

16 15 14 12 11 10 9 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8 -9 -10

Taux de croissance du PIB

(pourcentaqes,prixde1980) tauxdecroissance -1

L .

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(4)(5), 197019711972197319741975197619771978197919801981198219831984 '-*-'Afriqueenvoieded6veloppement (2)OPEPnoncompris (3]OPEPnoncompris (4)Estimation (5)Prevision

(29)

h/eca/cm.9/5

6, 3n ISCi, le deficit -lea Cortes couronts cl^c pays afrioainj en dGveloppeucnt c. atteint un nivcr.u i-ccor:'. f'e 31, . milliards do dollars ct on osti::ie :;uTun deficit

du ;?.3do ordre (,2f9l\. niliiards do dollars) sara enrorictro en 19~2. Le premier deficit

dccouls.it a la xois d'unc augmentation dc 15,". p. ICj de In valour doc importations

et d'uno chute dc 20,4 P» 1--^ ■"-■•2- roeettes df c::.portrtion; ac second "..Sficit,

lui prjvonait uiiiquc-nent d'une cUute dc 15 p. I--- ^o exportation, loo importations ayant ellsG-LiSmcc bailed do 14,1 ?• l'-<-~ au cours do cette peri-x.e* La chuto doc importations traduit curtout S..qg probld^os do devises r;Uror.t eoniius dj nombrcux oa^^s de la region. La croisonncc doc apporto do rc^crjrocr, ^::tcricjres etant

deueuroo a 4 p, V.j.j (l',,9 iiiillir.r:c c\c dollarc on 19 "1 on tcrr.es eourant.o) en

raicon ^.o La dir.dnution do I1 assistance accoi-doo \ :'.og conditi ir-'J do favour et .le la hauGGO dec tr.u;-: d'intdroty do nor.sbrcu?: p"ys ont du puicer dans Icuro recervos crrberieuroG cor.ir,:o ja»;iai." auparavr.nt tandis ^uc d'eutrec rcr.5inco.iont on c'ininuanl- leurc ir-iportationo ou en utilisciit lours devison do fa?on plus eeloctive,, En 19^1 ot en 19G2 la chute dec raccrvcc utr.it ectiiacc ,\ environ 17? ^ "lilliaiTlo de dollars,

la ponction etant ourtr>-_± nanixesto chcz Ics principaux pays c;;portateurs de pdtrolo, Lo fait le plus important toutcToic ent la rdcossi^n actucllo dans los payc dc l'CG^TC

:;u± ro:luit la c.^:^n~e 2t cuntribuo a la baiooo des coura dos prxluito de la region.

3icn '"uo los prix ~'.u potrole aiont 6t-.' £;6ndralcr.;ont plus olevos en i.9-1 cu'en 19- ■;

ils ont coijLiencu i baisc.ei"1 a la fin do lTannc'e ot ont continue \ lo fairo au cour;:

do 19~2. Par ailleurs, les courc des pr'jdult.', _'_o bao^ et dec :.iatioros ;nin6raloc- ont accuse un net rocul, en 19-1 - los cours du cuivre aont tDi'.vos no 20 p. 1C0, ceuii du coton r\o 1'.'. p« 1GC j, du cafd (".o 2d p, l'.^-.j du cue re c\'- 4l P* 1i-Xj, du

tabac d.c 11 p* 10;, et <\o l'cnse^ble dec ;:;etauii do 1, p. l~.Cm La situatiDn o;:tdrieure a -to on outre a^;jravdo par llrur;:".i^ntatiori dos ro-L-ourseraents c.o dottoc, Lo

rci'-ibourGCLient dos dettos. oxprirac- en pouroontaro log o;:portr/ciona do biens et services dec pays af ricai:is on developpcnentj a r.tteint 12 p« 1CC". en 19'X'« Pour cortains pays cor:.r I'/.lra'rio, la Cot^ -_:Ivoirc, lo I.I&roc ot la Za.:.ibie, cetto proposition a depassd 24 pa l.,^«

7» Lr. ddteriorr.tion de la situation c::turicux"e a influx sur la poci'^ion ficcalo.

lIinvcstissenent ot so:i utilic.ation. Etant donne cuj 1^. plus .;;raix.".o partie des recettes publiques provient traditionnolienent '■u coi'iraorce extoriour, lTCvolution constatee rCccr^nent :"a:is cj Guctour a r;ene c :n:;iderablomcnt lor- operations do 1 V"^ta'- -t«^i n^ pcut" r^..uir., sec ';.eponsuG cjurrjitcj opjie ^ntrai'nor l.cc

couts cocir,ux excessifs ot Ice rrouvorncriiontc ont ctu forces, coit dc

rd'.'uirc loo depencoc cDiicacrd^c au ddv.-l^ppcucyvc ,::j. vlr. ~v.c- ,'. ^ rr.lontir levir

fwi ■Jj-kJ K-/C-U1 i.\^v^fl U >± t -_.--' A1*-"^^^ «X J_ J. '-I ^! ^-1 J L-l>t Jl Uilt u i. -(. _* -^-'i_^-<_ i'-^k^q . ' . ~-..v-J^l*ii- .--t_.i J.U _ ^ jLV^ t-J JJL *-»J>J J. J* ii^-

ini'lationnistos r.i;;uo"c li'oc a la pdnurie. Cclon I2G inf.icationrj dicnoniblce lor;

:'.eu:: typeo do mesureo neiTcioniid^G ont etd appli";udcs dar.G la najoritd dac pays;

ou la part dans lo ?Id ■:'-^z ddpenses consr.ci'6-c au d^vel3ppoi.:ent a chute tanciic r±u-^

los liquiditcG intdriourou aur^.ientaionl-,, Lo taux d!inflation p3^"ro pour la r:V";ion africaii'ic, calcul' "^v.ir'js un ^chr.ntill.-'n C^ s pay"-? ^ au-oont^ -"..j j... points^

passant :i 25 p. 1' ■.'■ 0:1 19'. 1.

..« iin plus i.c c-t" .; actourc 'xt-jnourc s i.;1 ci"3isGanco re.";i jnaj-o a j-j'aJ-Oi^ent c ju.~ ~- uy'c

■do la Gituation intoriourot Los mauvaio resultatc .btenuc ','ans lo secteur a,.";ric:^lOj

*;ui so sont ropcrcutds sur les a,r-'ro-int'ustrieG ot cur d!r.utroG r.ctivitdG dcon.>;-.-ii^ueCj o;:plir;uont on ^rando par^io le tau:: global v'e croissance ocu satisf aisant do la

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