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Etude des conditions économiques et sociales en Afrique 1980-1981

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Distr. GENERALE E/ECA/CM.8/17 26 mars 1932

Original? ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR I/uFRIQUE Kuitieine reunion de la Conference

des rainistres

Tripoli, Jamahiriya arabe lxbyenne 27-30 avril 1982

ETUDE DES CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE 1980 - 1981

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Note explicative

1. Les appellations employees dans la presente publication et la presentation des donnees qui y figurent r.'iinpliquent de la part du

secretariat de la Commission economique des Nations Unies pour 1'Afrique

aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones mentionnes, ou de leurs a^toritess ni quant au trace - de leurs frontierea ou de leurs limites,

2. La cote des documents de 1'Organisation des Nations Unies se compose de lettres majuscules et de chiffres. La mention d'une telle cote

indique qu'il est fait reference a un document de l'Grganisation. Les documents de l'Organisation des Nations Unies dont la cote commence par E/ECA/... correspondent a des documents publies sou* les auspices de la Commission economique pour 1'Afrique.

3. Les signes ci-apres ont ete employes dans la presente Etude:

... = chiffre non disponible; - = zero ou quantite negligeable 4. Sauf indication contraire, le mot "tonne" designe une tonne metrique.

Note liminaire

Cette etude intitulee Etude de la situation economique et sociale en Afrlque, 1980-81, passe en revue les'tendances d«ns la region africaine au cours de la periode 1980-1981, 1'accent etant miSv' sur la situation, en 1980.

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TA3LE DES F.IATIEH3S

Pases

Notes explicative;; (i)

INTRODUCTION , ~

I. ALLOCUTION DS FIN .D'ANNSE PR0N0NCS2 PAR

M. ADE3AYO ADSDEJI . 4-9

II. LA SITUATION AU NIVEAU MACRO ECONOMIQUE

A, Evolution general3 pendant la periode I98O-I98I 10 - ?B 3. La situation econoinique mondials... 2$ - 41

C. Commerce exterieur 42 _ 5l

D. 3alance des paiements.««<<i,,.« •♦.,.,.,...,..«,», .. 62 - 68

E. Aide et endettenient 59 _ ?5

F. La situation financi&re*.,^,^^....,... 77-90 III. TENDANCES GECTOJtISLLES

A, Agriculture»#»«....,..#.#...S8# #.... 91 -131 3. Industries extractives (a 1'exclusion des

combustibles). «-,•<,•. .•••••••••»<-»*»(^*.. 132 -142

C. Energie. ,,,„ l43 _15?

De Industries oanufacturi&rGs.,.*.,.*..^^,... 158 ..170 E. Transports... ,„♦„.„„ 171 -185 IV. PERSPECTIVES POUR LA REGION AFRICAIKH,.. 198^1982 186 -1S5

V. LE NOUVEAU PBOGRAT.ME SUBSTAWTISL D1-ACTION POUR LES ANNEES 80 Et! FAVEUR DES PAYS LES MOINS AVANCESi

UNS EVALUATION m 196-233

ANNEXE STATISTIQUE

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* jur <7 ~m ■— -

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INTRODUCTION

Cette annee 1'Etude de la situation economique et sociale en Afrique ne comprendra pas deux parties comme precedemment. La partie II qui se composait de monographies par pays en sera detachee de sorte que, desormais, au lieu d'une publication annuelle unique, il paraftra separernent des monographies approfondies. Les pays qui seront

ainsi etudies seront choisis de facon a dormer une "bonne image des problernes rencon

tres dans l'ensemble de 1*Afrique pendant telle ou telle periode. Cette presentation qui tient compte du plus grand nombre de pays dans la region afrioaine que dans les autres regions du monde devrait donner a 1•Etude un plus grand interSt. On a prevu aussi dfinclure dans les Etudes suivantes des projections a court terme de I'economie africaine de sorte que l'analyse du passe sera reliee a un apercu des choix qui

s'ouvrent a court terme a la politique economique,, L'Etude sera ainsi beaucoup plus

un outil de politique economique a la disposition des Etats africains qu'un simple

compte rendu des evolutions du passe.

Teiles sont les raisons pour lesquelles I1Etude sur 198O/198I porte sur les ten dances economiques de 1980 et I98I mais ne donne une analyse complete que pour 1980, annee pour laquelle les informations sont disponibles en tres grande partie. Pour 1981, on trouvera une estimation de la croissance donnee globalement et pour les prin

cipal es variables economiques; il y sera joint une approximation des resultats pro

bables pour 1982, Ceci represents un premier pas en direction de 1•etude complete de

conjoncture qui sera entreprise dans les Etudes a venir.

1980 et 1981 ont ete des annees de diffioultes intenses pour la plupart des pays

africains. En 1980, a cause de gains considerables sur les termes de l'echange la croissance reelle des pays exportateurs de petrole s*est situee a 6,7 V" 100° Mais

en 1981, les gains etant devenus nuls, les exportateurs de petrole et les autres pays ont dH faire face a des difficultes financiferes graves, Le taux general de croissance

est tombe aux environs de 4 p. 100; les exportateurs de petrole ont ete forces de baisser leurs prix et de tailler dans leurs programmes d'investissement pendant que,

de leur c3te, les pays non exportateurs de petrole ont ete aux prises avec d'epineux

problemes de balance des paie;aentso Le deficit de leur compte des paiements courants qu'on a chiffre en I98O a 12 milliards de dollars (6,9 p. 100 du PIB) est passe a 14

milliards si bien qu!avec, en plus, le ralentissement des entrees de oapitaux et la

stagnation des transferts publics et autres, il a fallu prelever 2 milliards de dol lars sur les reserves alors qu'en I98O il y avait eu un leger excedent. La situation

critique de la balance des paiements s'est manifestee par la diminution de la consom- mation de petrole des difficultes d'approvisionnement pour les pieces detachees et

d'autres articles importes qui ont gene directement 1'industrie, a tel point que

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beaucoup de gouvemements ont du solliciter 1'assistance financiere du FMI. Des Etats du peloton de t§te, eux-memes, coinme la G3te d'lvoire et le Kenya ont ete eprouves non seulement parce que leur taux de croissance a chute brutal ement mais parce qu'il leur a fallu introduire des mesures de restriction pour etablir lfequilibre.

La principale lecon a retenir de 1*experience des deux dernieres annees est que les gouvernements africains sont dans ^obligation de revisrr leur politique pour I1adapter aux circonstances nouvelles de la decennie. Depuis l'independance, 1'inter- vention de la puissance publique dans les economies africaines a considerablement augmente et elle est devenue responsible d'une part importante pour ne pas dire domi nant e de 1'investissement et d'une partie importante de la production, a travers les entreprises para-etatiques. Sous 1*impulsion des gouvernements, l'investissement a elargi sa part des ressources totales et se situe main-tenant au voisinage de 20 pa 100, meme dans les pays a revenu relativement baso Mais ce que 1» experience montre et que la periode 198O/198I rend tout a fait evident, est que c'est 1«utilisation bien comprise de 1'investissement qui compte et qu'il ne suffit pas pour garantir un developpement economique rapide que lfinvestissement soit important. II faut d'abord une redistribution des efforts en faveur du secteur cle des economies africaines, a savoir l'agriculture, dont les realisations mediocres dans la periode 1970-1930 sont une cause de rselle inquietude, II est certain, nialgre l'imprecision des statistiques, que la production agricole n'a qu'i'i peine accompagne la croissance damographique et que peut-gtre mSmme elle a pris du retard, L»augmentation rapide des importations de denrees alimentaires dans certains pays africains, la diminution des exportations agricoles dans certains autres sont la preuve d'une situation inquietante. Des me- sures sont a prendre pour redresser la situation et eviter de dependre davantage des

ressources alimentaires externes. Elles devront consistor surtout a donner au^ agri-

culteurs les encouragements appropries en prix, en approvisionnement de moyens de pro duction, en fournitures de biens de consommation et ne pourront pas se limiter a fournir les materiaux necessaires pour la production,, L1 experience montre que meme des pro jets sains techniquement echoueront si les agriculteurs ne retirent pas quelque profit de leurs efforts,, A un autre niveau, les activites des entreprises publiques sont a suivre de tr^s pres car elles ont constitue trop souvent ^ane .charge pour les finances des Etats au lieu d'etre des createurs de richesse, Des pays pauvres comrae le sont les pays africains n'ont pas les moyens d'entretenir des etablissements publics coft- teux a des fins principalement sociales. Plus generalement, il faudrait que la poli tique economique s»attache a tenir compte du 00ut reel des projets et de leur gain ■ reel pour l'economie et a assurer aux agents sconomiques des stimulants appropries,

Les moins avances des pays africains maritent une mention speciale. Dans ces pays,

qui, ensemble, totalisent plus du tiers de la population du continent, le PIB par tete

est inferieur de plus de moitie a celui des autres pays efriaains. Leur taux de crois

sance economique n'a qu'a peine depassc la croissance demographique pendant les annees

70, il a m§me ete en retrait sur celui de la decennie precedente, et la recession .,

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.ondiale de 1980/1981 les a touches durement. Chez certains dfentre eux la penurie

d'energie a impose un rationnement• dans d'autres la secheresse est revenue, oorome

au Sahel. La communaute Internationale a adopts a 1'intention des pays les moins avances un nouveau programme substantiel,d»action pour les annees 30 dont une piece majeure est I1augmentation des aides. On a estime quo pour que les pays africains

les moins avances realisent un taux de croissance economique raisonnable (6 p. 100)

pendant les annees 80, il faudrait que le flux de ressources double par rapport a ce qu'il etait a la fin des annees 70, autrement dit qu'il atteighe approximativement

80 milliards de dollars aux prix de 19B0o Etant donne les chan^ements de poiiti-que

dans les grands pays donateurs, il s'avere aujourd'hui qu'il sera difficile d'arriver a cette s.omme, du moins par les voles officielles. II importe done d'autant plus que

les pays africains resserrent leur collaboration; dans les pays les moins avances

e'est visiblement la seule cle du progres.

Pour 1982 les perspectives s'annoncent mitigees. La demande de produits africains sur. les, marches internationaux esf faible. et les previsions de prix indiquent toutes une'baisse pour la plupart des produits de. base, .Ce sera le cas p.our le cacao, le cafe,- le sucre, les oleagineux et. le coto-n. De belles recoltes s'annoncent aux

Etats-Unis- et ailleurs ce qui est un facteur deprimant pour divers produits agricoles- Pour le petrolerien ne laisse prevoir non plus uiae reprise de la demande et une re- montee des prixfl Bien entendu cet etat de choses a son c8te positif car il perraet de cbmpter sur des prix avantageux pour les importations de cereales et sur- la sta- bilite de la factlire petroliere pour les pays qui importent du petrole. Bans 1-? agri culture, la campagne 1981/1982 se presente bien dans la plupart des pays, ceux du Sahel-en particulier et les recoltes s'annoncent excellentes-.-dans certaines parties de 1'Afrique australe. II semblerait done que pour 1'Afrique dans son'ensemble, la croissance- en I982 ne.'diffSrera pas sensiblement.de celle de 1981 et "se situera entre

4 et 5 p, 100. II slemp^che que le probleme de la balance des paiements demeure. et pourra meme s'intensifier parce que les perspectives en fait d'apports de resso.urces

finanoieres ne sont pas favorables, A plus long terme il est clair que des changements

notables se produiront dans un certain nombre de pays africains dans la premiere moitie de la decennie a cause du demarrage de la production de petrole. Sur Ia'c8te ouest

en particulier, beaucoup de pays, notamment la C6te d'lvoire et la Republ'ique-Unie du Cameroun, paryiendront ?i se suffire .en petrole et deviendront exportateurs.nets avant I985 ce qui aura des repercussions, considerables sur devolution de leur developpe- ment. Cette. situation a des chances de se produire. aussi ..ailleurs et on a1 attend par exemple que-le Soudan devi^nne autosuffisant a la m§me periode. ■ On voit que les.

perspectives ne sont-pas totalement defavorables et que I'abondance des ressources naturelles de' l'Afrique interdit le'pessimisme.

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I-ALLOCUTION DE FIN D'AtfNEE PR0H0NCE3 PAR x-f. ADEBAYO ADEDEJI S0US-SEG3ETAIRE GENERAL DE LEGALISATION DSS NATIONS UNIEs'sT

SECRETAIRE EXECUTIF DE LA CO.EIISSION ECONOMICS POUR L'AFSITUE

2n cette fin d'annee 1981 et au seuil de 1332, le moment est venu de proceder a 1 evaluation de fin d'annSe de nos realisations sur le plan econoraique et

d analyser les perspectives pour l'annSe nouvelle.

Vous vous souvenez qu:il y a un an, j'avals conclu mon allocution de fin

o"annee en ces terraes ;

"Victiraes d'une inflation ^randissante, d'un taux de ch6ina»e croissant et en proie a une pauvrete generalisee, les pays africainss dont le taux de croissance aconoraique n?a cesse' de baisser, ont continue a faire face en 1980 & quatre -rands problSmes aussi tra-iques que de\aoralisants a savoir une penurie chronique de produits alimentaires9 des periodes de sacheresse aux effets catastrophiques, I1augmentation appareinment inexorable du cout de 1 energie et des aarchandises iaportaes, liSes a la deterioration de la balance des paieaents et a l'accroisseuient de la dette publique".

Parlant des perspectives pour 1931, j'avais precise "qu'un ^rand nonibre de pays africams se trouvent aujourd'hui au bord de la faillite Sconomique et que quelques autres arrivent tout juste £ subsister.

Si les pays africains n'adoptent pas iimnediatement des plans d'interventions on peut sfattendre en 1331 a une nouveile serie d'aug^nentations du prix du

petrolea S une baisse des prix des princioaux produits d'exportation et, iniluc- tablement, a une plus srande deterioration des termes de 1^change, sans parler ce qui est encore pire, de la secheresse qui3 selon les provisions9 regnera en Afrxque en 19VA et qui sera pour plus d'un pays a:?ricain synonyme de dasastre et

de ruine Sconoioique '.

I3alheureusetaents les resultats enre;ji3tras en mati§re d'econoraie dans la plupartdeB pays africains pendant I1annae ScoulSe confirment ces previsions.

Selon les renseignements disponibless Teconoinie africaine a enregistr^ un taux de croissance de 3 p. 100 seulement en 1931 - taux qui n'Stait que ISgdreaent superieur a celui de la croissance denosraphique, ce qui nfa par consequent pas perrais d amSliorer les conditions de vie des populations. Si en 19r<0 l'Sconomie des pays afrxcains exportateurs de pStrole a bSnSficiS de taux de croissance apprsciables3 le bilan des realisations economiques dans les pays exportateurs coiame dans les pays non exportateurs de pgtrole a StS au contraire decourageant

en 1931.

Les pays africains exportateurs de pStrole oat souffert d'une baisse

considerable de la demande de petrole dies pays industrialists, laquelle a decru

de 4 p. 100 pendant le premier tri"iestre de 1931 par rapport 5 la meme pSriode

pendant 1 annse prSceUente, et avait dejS baissg de 7 p. 100, par rapport 3 1979.

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Eh fait, malgre la diminution de la production, les pays interesses ont du

reduire les prix du petrole vers la fin de I'annee, pour s'efforcer d'accroitre la deman&e, Hh consequence, la production petroliere des pays africains a dirainue de 14 p. 100 on 1981, et n'a prepresente que. 2^1 millions de tonnes., contre 2.92 millions de tonnes en 1980. Par suite d'une baisse aussi considerable en volume et en valeur, l'excedent commercial des pays africains exportateurs de petrole a enormement decru, passant de pres de 24,5 milliards de dollars en I98O a 8,.9 milliards de dollars en 1981. On cstime maintenant que le deficit global de leurs "balances des paiements se montrera a environ 3,5 milliards de dollars. Les prix du petrole ont ete en moyenne legerement plus eleves qu'en 1980, mais les termes de 1'echange ne se sont pas suffisamment ameliores ,

(l,5 milliards de dollars en valeur courante contre 19»6 milliards de dollars en 1980), ce qui n'a pas perrais de compenser les pertes considerables en volume, XI n'est guere etonnant que le taux de croissance economique. ait ete faible pour les pays africains exportateurs de petrole et que des estimations provisioires indiquent que lc taux dfaugmentation ne sera que de 3 P« 100.

Dans les pays africains non exportateurs de petrole, apres la crise d'e I98O, les conditions se sont encore deteriorees en I98I. Plusieurs pays, et ' .;

particulierement ceux du Sahel, continuant a souffrir dos sequelles' de la

campagne agricole de I980/8I, qui a ete deplorable et dont les resultats ont

■ete tres alarmants dans des pays comme le Senegal,- ou la production d'arachides

n'a jamais autant diminue depuis 1972/73• En I98I7 le volume des recoltes a

ete decourageant dans la plupart de ces pays, notammenten Afrique de l'est, ou la situation a. ete. particulierement critique dans la Republique—Uhie do

T^nzanie. La secheresse a sevi dans plusieurs pays d'Afrique du nord, no.tamment au Maroc, ou le cheptel a ete decime et .ou lee autorites ont du prendre des , mesures d'urgence pour remedier a la situation,

Dans- I'ensemble, la production agricole n'a augmente que de 1,7 p. 100 en I98I, ce qui a oblige les-pays a importer environ 21,4-millions de tonnes

metriques de produits alimentaires en 1981/82, par rapport a 18,5 millions de tonnes en 1980/8lo Ges importations de produits alimentaires des pays .

africains representaient 1'equivalent de 6 milliards de dollars en 198O et

ce chiffre est passe a 7 milliards de dollars en 1981. Si les prix des cereales n'avaient pas baisse considerablement en 1981, notre facture d'importation des produits alimentaires aurait .ete encore plus elevee.

Les prix a 1'exportation des produits non petroliers ont a nouveau diminue et comme la demande des pays industrialises a elle aussi decru, les exportations ont baisse, en volume comme en valeur, Une estimation basee sur les resultats enregistres pendant le premier trimestre de 1981 indique que la valeur des

exportations des pays africains non-producteurs de petrole representera seulement 28 milliards de dollars des Iftats Unis, par rapport a 29,8 milliards de dollars en 198O» On enregistrera une baisse de .12 p8 100 en volume par rapport a l'annee precedente, TJeanmoins, etant donne que la valeur des importations continuera a correspondre a 40 milliards de dollars ,des Etats-Unis en 1981 le .deficit

commercial ne va pas augmenter sensiblement et representera environ 12 milliards

de dollars des Etats Unis, par rapport a 11 milliards de dollars en 1980. II

e'agit malgre tout d?un montant considerable, car il represente une baisse d1environ 5 P» 100 du PNB, en valeur courante.

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., Le deficit courant des balances des paiements s'est aggrave au cours

de 1'annee. On 1'estime a environ 14 milliards do dollars des Etats-Unies. De plus, comme les transferts financiers officiels dans le cadre de 1'aide

publique au developpement n'ont pratiquement pas augmente et ont meme sensible—

ment diminue en valeur absolue, et comme le mouvement des capitaux s'est egalement ralenti, les pays africains non exportateurs de:petrole ont du prelever environ 2 milliards de dollars des Etats-Unies sur leurs maigres

reserves de deviseso Les problemes de balance des paiements des pays africains non exportateurs de petrolen'ont done pas diminue, de loin s'en faut. La plupart des gouvernements africains ont du s'adresser au FMI et du fait des conditions bien connues dont sont assortis ses prets, ils ont du" adopter des programmes d'austorite, qui entrainent une reduction des depenses et provoquent dans les groupes a faiele revenu des baisses de revenu sensibles. Comme

nous 1'avcias deja dit, les prix du petrole ont legerement augmente en moyenne en 1981 par rapport a 198O. En consequence, la facture petroliere demeure la cause principale de la crise des paiements que oonnaissent les pays africains non exportateurs do petrole. Ces

importations de petrole repre"sentent actuellement plus de 30 p. 100 du total des importations de la plupart de ces pays et depuis la hausse considerable des

prix qui s'est produite en 1979/80, ils ont tete obliges de reduire- ou,

dans'-lc cas le plus favorable., d'eviter d'augmenter leurs importations de-petrole et done de reduire leur consommation d'energie, ce qui a eu des consequences desastreuses pour leur croissance eoonomiquee

On ne peut guere so fonder pour le moment sur les estimations des taux de croissance, mais elles indiquent un. taux de croissance du meme ordre quTen I98O (4 pa 100) pour les pays africains non exportateurs de petrole.

En. Afrique, 1'instability de la situation alimentaire continue a

preoccuper la Commission economique pour l'Afriquo, La production alimentaire par habitant, continue a diminuero Pendant la derniere decennie, cette

production a baisse ae 1 p. 100 par an. La malnutrition et les menaces de famine continuent done a s'aggraver dans les deux tiers des pays africains.

Les populations rurale.s (paysans sans terres, petits exploitants, chSmeurs et victitaes du sous—emploi) sont les premiers a en souffrir» II est

toutefois encourageant de noter que de plus en plus de gouvernements africains donnent la priorite au retablissement de la situation alimentaireo LTun

des principaux ob'jectifs de la GEA consiste a. intensifier le soutien

qu'"elle donne aux gouvernements africains et aux Organisations intergouvernementallet africaines qui oeuvrent dans le 'domaine du developpement et de 1'amelioration

de 1'alimentation.

■ Par l'entremise de son. Centre africain de recherche et de formation pour la femme (CARFF), la CEA a decide d'accroxtre son assistance aux femmes

africaines qui cultivent la terre ou qui travaillent dans les agro-industries, en vue d'ameliorer leur efficacite d^,ns le domaine de la production alimentaire- La GEA-a egalement 1'intention dTorganiser, au debut de 1982, une table ronde groupant les institutions intergouvemementales africaines qui travaillent dans le domaine de la recherche et de.s services de vulgarisation,,

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La fragmentation du continent africaia en petits marches nationaux continue a ag^raver les conditions economiques dans la region. Heureuseraent, en 1981 s l'Afrique a fait un .^rogres decisif grace 1 la .cooperation re^ionale.iaulti-

nationale, qui a permis de crier des marches" africains plus etendus. AprSs quatce

ans de n^sociations sous les auspices de la CEA; les 18 pays de l'Afrique de^

l!est et de l'Afrique australe ont signS le 21dacenbre 1961, a Lusaka (Zambia)

le.Traits portant creation d'une zone d'achanges pr^ferentiels pour les pays

d'Afrique de l'est et d'Afrique australe. liien que neuf pays seulement aient signe le Traita ce jour-la, tout porte &-croire que les neuf autres suivront

b?.entot leur example.

N'en deplaise aux critiques et aux datracteurs qui.minimisent la porte"e du

traita apr&s avoir predit que les negociations nfallaient jamais aboutir, la signature a Lusaka, le 21 decembre3 du traits de la ZEP par neuf pays d'Afrique

de l'est et d'Afrique australe constitue un evSnement historique et offre

d'imaanses possibility's. Ce traitG permettra d'itistaurer un nouveau systeme de ] rapports Scononiiques exttre les pays d'Afrique de l'est et d'Afrique australe et ,','die,'x^uire leur dependance ecdnoniique, tout en renforcant leurs liens avec les

autres pays africains de la sous<-region. L'objectif fondamental de la ZEP est en effet de creer un cadre apprbprie pour un dsveloppement aconomiqueendogene qui reflete les besoins et les aspirations des peuples de la sous-r?gion. Le

traiteret les protocoles qui l'acconipagnent prevoient non seulement une liberali

sation des achanges, mais aussi la cooperation et la specialisation des divers

pays en ce qui. conceme le developpeiaent u'industries de base et d'industries cleV, la production alimentaire, le daveloppement de lseleva3e9 de la science et de la techniques des ressources humaines. ainsi qu'en ce qui cdncerne la mise en place d*un. reseau de transports et de coiCTunications pour la sous-re"gion<

Permettez-noi une fois encore dEadresser mes sinceres felicitations aux neuf

pays qui ont dsja signS le traite, a savoir les Gomores, Djibouti, l'Sthiopie, le

Kenya, le i'lalawi, Maurice, l'Ougandas : la" Somalie et la Zaoibie. Dans le meme Ordre d'idSes, je tiens une fois de ,plus d lancar un appel aux neuf autres pays

interessgs : 1'Angola, le Botswana^ le Lesothoj I^ada^ascar, le Mozambique, la

Republique-Unie de Tanzania, les Seychelles, le Swaziland et le Zimbabwe* pour

qu'ils eisnent le traite sans plus atteniire. Tous les pays de la sous-rSgion ont activement contribud aux nogociations qui se ?ont deroulees ces quatres darni§res

annSes. II faut ■aaintenant qu'ils s'eraploient a donner a la ZEP toutes les

chances de reussir. L'interSt que le Burundi 'et le Rwanda continuent 1 porter

a la ZEP est triis encourageant et l'optique lib^rale des pays de la ZSP s'est

d£ja traduite par la decision prise par les participants a la reunion au Somraet de Lusaka-d-'accorder le statut d'observateur a ces deux pays, en attendant qu'ils decident. d'adherer a l'accord et qu'ils aient n€goci€*avec succesles conditions de leur adhesion. J'espere sincSrement que la Namibie deviendra tres bientot

membre de plein droit de la ZEP. Je voudrais donner l'assurance a tous les Etats

aeabres de la ZEP que la CEA9 qui a «t§ charge a Lusaka d'assurer entre temps

les services de secretariat, continuera £ faire tous les efforts possibles pour

assurer le laucement des activitos de la 2E? dans les raeilleures conditions

possibles.

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«. „,„ „„ .«ar.f,:^r sont utilisis en nure erte L lieu BB r

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tiers du total de la population africaine et qui souffrent le plus des difficult- tes actuelles. Us auront besoin d'un nivaau d'assistance exterieure stable et garanti, pour dSvelopper leur agriculture, identifier de nouvelles sources d'enersie et aniorcer le processus d'industrialisation* Par consequents les pays developpes devraient respecter leurs engagements et, entre autres, raettre a execution le nouveau programme spScial d'action (SNPA) s adopts a la Conference des Nations Onies sur les p&§is les snoins avaticss, qui s?est tenue ^ Paris.

?uoi qu'il en soit, les pays africains doivent s'employer en pricrite S ajuster leurs politiques economiques sur le plan interieur et a intensifier et S renforcer leur cooperation. Jusqu'ici, notre strat^gie de developpesnent economique a trop souvent dapendu de ressources extSrieuress alors que les ressources disponibles dans nos pays n'ont pas toujours ate utilisSes ration- nellement. A cet Sgard, le Plan d'action de Lagos constitue un cadre ideal qui permettra aux pays africains de sort.ir de lfimpasse et d'atteindre leurs

objectifs, a 3avoir garantir de raeilleures conditions de vie et assurer des : lenderaains meilleurs a leurs citoyens.

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II. LA SITUATION AU NIVEMJ IUCRO-ECCTOIIQUE A. EVOLUTION GENERALE PENDANT LA PERIODE 1980-1381

^' Croissance globale

En 1980, I'economie des pays africains a glisse dans une profonde recession et environ la moitie des cinquante pays que comprend cette region ont soit stagne soit recule. Ce malaise general a meme touche des pays comme la Cote d'lvoire, le Kenya et la Malawi qui avaient auparavant enregistre des taux Sieve's d'expansion Treize pays, situSs pour la plupart en Afrique occidentale, ont connu des taux de croissance negatifs atteignant parfois jusqu'a 9,9 p. 100 comme dans le cas de la Guinee equatoriale J/; dans dix autres pays, le revenu par habitant est rest6 stationnaire 2/. Neuf pays seulement ont reussi a atteindre ou a depasser le taux de croissance de 6 p. 100 fixe comme objectif pour la troisieme Decennie des Nations Unies pour le developpement 3/. On trouvera des donnees detaillees a ce sujet dans 1'annexe statistique.

Pour I1ensemble de l'Afrique, le PNB a augments de 4,5 p. 100 en 1980, taux insuffisant si on le compare aux taux de 5,9 p. 100 de 1978, de 6 p. 100 de 1979, et de 5,2 p. 100 en moyenne par an pendant la derniere decennie. La croissance des pays non exportateurs de petrole ayant atteint en 1980 3,7 p. 100, soit une progression minime de 0,6 p. 100, c'est exclusivement aux principaux pays expor tateurs de petrole qu'il faut imputer le ralentissement de 1'expansion regionale en 1980, et notamment a la Jamahiriya arabe libyenne et au Nigeria dont les taux de croissance sont descendus de 1z,3 h 6 p. 100 et de 7 a 5 p. 100 respectivement du fait que l'offre mondiale de petrole depassait la demande et que les gouverne- ments de ces pays avaient decide de menager leurs ressources petrolieres

Cvoir tableau II.A.1).

Pendant la peYiode cortsideree, la croissance du PNB dans 1'ensemble des pays developp6s a flechi, passant de 3,7 p. 100 en 1979 a 1,5 p. 100 en 1980, alors que, dans les pays en developpement, elle est tombee de 4,5 p. 100 a 3,9 p. 100.

Meme s'il ressort de ces faibles taux que 1:/Vfrique a obtenu de meilleurs r^sultats que n'importe quelle autre region, il n'en reste pas moins que ces resultats

apparaissent fort mediocres, en verite, si l'on considere le faible niveau absalu du revenu par habitant ainsi que l'acces limite aux services dans cette region.

2/ Gambie, Ghana, Guinee-Bissau, Guinee equatoriale, Lesotho, Liberia, Madagascar, Mali, Maurice, Ou^anda, Republique centrafricaine, Senegal, Tchad.

2/ Benin, Haute-Volta, Malawi, Maroc, Mozambique, Sierra Leone, Somalie, Togo, Zaire et Zambie.

3/ Botswana, Egypte, Ethiopie, Guinee. Mauritanie, Nigeria, Swaziland, Tunisie et Zimbabwe.

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Toutefois, si I1on tenait compte de l'effet des termes de l^echange, le taux ds croissance reelle du PNB des pays africains en developpement enr1980 ferait un bond.de 2,2 p. 100 pour atteindre 6,7 p. 100. Les grands pays exportateurs de

petrole, profitant de ce que les prix du petrole ont presque double, enregistreraient une croissance de 9,B p. 100, soit une progression de 4,2 p. 100, alors que pour les pays non exportateurs de petrole cette progression serait minime n'atteignant

que 0,2 p. 100.

Si l'on ne tient pas compte de cet aspect, les resultats de 1'expansion restent modestes et decevants, notamment pour les pays non exportateurs de

petrole. On constate que cela est imputabie a une se>ie de facteurs nationaux

et internationaux dont certains existent depuis longtemps. En premier lieu, la recession inflationniste ("stagflation"] dans les pays industrialises a comprime la demande, ce qui n'a pas manque d'avoir une incidence sur la production et les prix des principaux produits d'exportation de la region.. En effet, l'indice du volume des exportations des pays africains en developpement (1975 = 100)'a baisse, passant de 120 en 1979 a 103 en -1980; pour ce qui est des principaux pays africains exportateurs de petrole, cet indice est passe de 125 a 110 alors que pour les pays de la region non exportateurs de petrole, il est passe de 115 a 95. Les repercussions sur le volume des exportations varient d'un pays S , l'autre et dependent de la nature des exportations. Toutefois,; en ce qui cq<nc©rrce un grand nombre de matieres premieres, apres plusieurs annees de stagnation, 1980 a ete marque par une fluctuation.favorable des prix des principaux produits

exportables. C'est ainsi que le cours du cuivre a augments de ,10 p. 100, celui du charbon. de 12 p. 100, celui du minerai de fer de 14 p. 100, et celui du cpton de 7,7 p. 100; en revanche, les cours du cafe et du cacao ont subiune chute de 11 et 20 p.. 100 respectivement. Cependant, cette remontfee a ete suivie d'une chute brutale en 1981 : les prix des boissons ont baisse de 21 p. 100 et ceux des metaux de 13 p. 100 at l'on s'attend que, dans ces deux secteurs, les prix restent bas pendant toute la premiere moitie des annees 60. Si tel est le cas, cela ne manquera

pas'd'avoir des repercussions sur la production et les decisions relatives aux '

investissements. , ;

En second lieu, les difficultes de balance des paiements, qui etaient d6ja considerables, ont 6te encore accrues par le fait que les prix du petrole ont presque double en 1979 et 1980, alors qu'ils avaient dsja quadruple quelques annees plus tot en 1973 et 1974, ainsi que par la hausse simultanee des prix des articles manufactures alors que les exportations stagnaient. En 1980, le deficit de la balance des paiements courants des pays africains en developpement non exportateurs de petrole a atteint l'equivalent de 35,7 pn 100 des exportations contre 25 p. 100 en 1979.

En troisieme lieu, en raison de la pe"nurxe de devises qui en est resultee, bien des pays se sont vus obliges de reduire leurs importations, et done d'accepter un fl6chissement de la croissance, ou ont du faire face a une situation.extremement precaire, comme cela ete le cas ces deux dernieres annees pour le Malawi, Maurice, la Somalie, Is Soudan et la Tanzanie, ou encpre ont ete amenes a contracter de lourds emprunts a 1'etranger, et cela de plus en plus frequemment aux taux du marche, leur solvabilite etant chancelante et leurs difficultes croissantes. Les

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taux d'interet eleves et la brave e"cheance de ce genre d'emprunts ont eu pour effet d'accroltre Is service de la dette qui etait deja fart lourd et qui est actueilemGnt Equivalent a plus de 25 p. 100 des exportation de biens et services dans des pays tels que l'Algerie, le Congo, la flauritanie, la Republique-Unie

de' Tanzanie et le Soudan.

Sur le plan interieur, la situation difficile s'explique notammBnt par les

resultats mediocres obtenus dans le secteur agricolG, qui se repercutent sur

d'autres aspects de l'activite econqmique, ainsi que par le caractere inadapte ou errdhe des politiques economiques aggrave par une gestion laissant souvent

a desirer, et enfin, dans certains cas, par une instability politique.

L'agriculture, secteur capital pour la majorite" des pays, n'a nulie part progressed ce qui a eu pour effet de faire stagner les exportations, de rendre.

l'offre de denrees alimentaires insuffisante et d'interrompre 1'approvisionnement des industries en matieres premieres. Pendant les annees 70, la valeur ajoutee.

ne s'est accrue, dans le secteur agricole, qu'au taux lamentable de 1,3 p. 100

par an, soit un taux inferieur a la moitie du taux d'expansion demographique dans la region. S'il est vrai que la croissance s'est legerement amelioree en 1960 ,:

ou elle a atteint 2,2 p. 100, un tel resultat est, d'une part, bien inferieur au taux d'accroissement demographique et, d'autre part, bisn insuffisant en termes . absolus. Treize pays ant enregistre, en 1980, une croissance negative du secteur agricole alors que dans dix-sept autres I'accroissement de la valeur ajoutee dans ce sectear restait en dega du taux d'expansion demographique. En 1-980, la valeur

ajoutee rf'aJ atteint en Angola que la moitie de celle de 1970 et en Guinee equatoriale

un cinquieme seulsment. Meme si l'Algerie, le Botswana, le Cap-Vert, l'Ethiopie,

la'Guinee, la Jamahiriya arabe libyenne, la fiauritanie, le Niger, le Swaziland, Jla Tuhisie et la Zambie ont obtenu' des resultats particulierement satisfaisants

en 1980, il reste que le panorama d'ensemble est bien piet-re.

Ce declin de l'agriculture a eu, a son tour, une incidence sur les revBnus,

1'emploi et les recettes publiques; de plus, la situation des pays qui ont besoin d'importer des denrees alimentaires s'est a nouveau deterioree en ce qui concerns

leurs balances des paiements. Pour ce qui est de la Gamble, du Ghana, de l^Ouganda,

de la Republique-Unie deTanzanie, du Senegal et du Soudan, les principales

exportations - coton, cafe', arachides et cacao - ont represente en 1980 un volume inferieur a celui du debut des annees 70. .

Cette croissancie au ralenti de 1'agriculture est due. a toute une kyrielle ;

de facteurs, et en premier lieu a la secheresse. En effet, a un moment ou a un autre de la derniere decennie, toutes les regions de I'Afrique ont connu la secheresse ou des conditions meteorologiques defavorables; dans le Sahel et en

Afrique orientale les ann6es de secheresse qui se sont rapidement succede ont eu

une incidence nefaste sur la production alimentaire et les cultures commerciales,

ont cause des pertss de betail desastreuses et ont contribue a la degradation de I'environnement. Parmi les autres facteurs negatifs on peut citer I'attention

insuffisante portee a l'agriculture etaux services de soutien dans les programmes

d'investissements et la politique gouvernementale, l'obsolescence et la deficience de 1'infrastructure de base, l'insuffisance des stimulants, le cout eleve, le volume insuffisant et le mauvais echelonnement de la fourniture des facteurs de

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production et.en-fin des methodes d'exploitation routinieres dans les zones

ruralss. Le Soudan, de merne qued'autres pays, s'efforce de renverser les tendances actuelles en procedant a une revision de 1'ensemble de sa production agricole

et de ses politiques de prix.

La situation de l'industrie de transformation est etroitement liee aux resultats obtenus dans le secteur agrico.le dans les pays ou le traitement des

produits agricoles constitute la part la plus irnportante de 1'activite industrielle.

En raison essentiellement ties difficultes causSes par le manque de devises, le secteur de 1*Industrie de transfornation a pati, en outre, d*une penurie de combustibles, de pieces detachees, de matieres premieres et" de main-d'oeuvre qualifiee. Seuls quelques pays, en particulier des pays exportateurs de petrole comme l'Algerie, la Jamahiriya arabe libyenne et le Nigeria ainsi que dss pays

dotes d'une reelle infrastructure industrielle, tels que l'Egypte, la CBte d'lvoire, la Tunisie et le Zimbabwe, ont connu une croissance industrielle re"guliere.

Dans les paysoD le secteur des industries extractives est important, tels que le Botswana, la Guinee, le Lesotho, le Liberia, la Mauritania, le Niger, la Re"publique centrafricaine, la Republique-Unie de Tanzanie, la Sierra Leone, le Zaire et la Zambie, la contribution de ce secteur a 1'expansion economique a e"te"

entravee par le comportement du marche international des mineraux et, sauf dans quelques cas, par les limitations d'ordre structurel inherentes a leur propre economic. La demande et les prix des metaux communs ont mis du temps a se retablir apres la recession de 1975 et sont, d'une maniere ge~nerale, restes faibles

jusqu'en 1979. En 1980, en grande partie grace aux reconstitutions de stocks qui etaient devenues necessaires, les cours ont remonte en fleche : le charbon de 11,8 p. 100, le cuivre de 10,3 p.. 100 et le mineral de fer de 13,9 p. 100, encore que, pour d'autres metaux, les cours aient subi des fluctuations divergentes.

Neanmbins, malgre cette evolution favorable,, le Zaire et la Zambie n'ont pas reussi a tirer profit de la hausse des prix du cuivre en raison de difficultes dans le domaine des transports. De plus, la production de diamants a continue de

flechir au Ghana/ en Sierra Leone et au Zaire, alors qu'elle stagnait en Cote d'lvoire C6te d'lvoire et au Liberia et qu'elle n'augmentait que tres faiblement en Angola, au Botswana et en Republique centrafricaine malgre la relative stability du marche des metaux precieux. Inversement, le Niger enregistre une expansion rapide de ses

exportations d1uranium dont ies recettes ont ete reinvesties dans des projets

productifs et dans des activites de formatior-

(leme si le prdbleme d9 la demande h'entre pas en ligne de compte, il faut constater qua 1'exploration et Is exploitation du vaste potentiel mineral ,de, ,.

1'Afrique ont e"te cdnsiderablement freinees par des facteurs structurels tels que les couts eleves d'extracticn, ia faiblesse de I1infrastructure, la penurie. de main-d'oeuvre qualifiee pour la prospection miniere et la mise en valeur des ressources minersles, le manque de capitaux et 1'eloignement de la piupart des lieux potentiels d'extraction. Or, il est a creindre,que cette situation se maintienne si les gouVernements ne s'efforcent pas energiquement d'Sliminer ces.

obstacles et d'integrer pleinament les industries extractives aux programmes

nationaux et regionaux de developpement. :

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HBHiipiC

Crois^nce par groupe de revenu par habitant et par sous-region

arabe quatre

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savoir

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P6tV°le ^ '' 1<A1^rie' ^ ^abon, la Ja^ahiriya

exP°rtate™ de Parole sont classes en le PIB ast inferieur a 100 dollars des E.-U. par habitant •

H r.o' ^^Vo"-- Lesotho, Malawi, ftali^SlS" '

de Tanzame, Rwanda, Somalie, Tchad et Zaire.

b) Les pays dont le PIB se situe entre 100 et 200 dollars par habitant •

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CDmme an l'a indique plus tot, la faible expansion enregistree par l7Afrique en 1980 a ete- essentiellement due au ralentissement riu taux da croissance des pays exportateurs de petrolequi, de 8,6 p. 10G en moyenne environ les deux annees precedentes, est tombe a 5,6 p. 100,, Le flechissement du taux global de croissance de ce groupe de pays est imputable a la Jamahiriya arabe libyenne et au Nigeria en depit du leger accroissement enregistre en Algerie et de la progres sion considerable enregistree au Gabon, ces deux derniers pays etant les plus petits producteurs de petrols du groupe.

Pour ce qui est des pays africains en developpement non exportatsurs de petrole, la situation est tout aussi composite. Ce sont les pays dans lesquels le revenu par habitant est inferieur a 100 dollars qui ont enregistrs le taux de . croissance le plus faible puisque celui-ci etait de 3/1 p. 100 en 1980, encore que cela representat une augmentation de 0,3 p. 100 par rapport aux resultats qbtenus en 1979. Cstte amelioration est essentiellement due a la croissance relativement elevee qu'ont connue 1'Ethiopie, la Guinee, le Niger et la Republique-Unie de Tanzanie car, dans les autres pays appartenant au meme groups, laccroissance a ete soit tres faible soit negative, notamment au Lesbtho, au Mali et au Tchad.

Quant aux pays dont le PIB par habitant se situe entre 300 st 400 dollars, leur croissance s'est remarquablement amslioree en 1980 atteignant un taux de 4,2 p. 100, soit presque le double du taux enregistre" en 1979 qui etait de.2,2 p. 100. Dans ce groupe, ce sont le Congo et les Seychelles qui ont obtenu les resultats les plus remarquables, ainsi que la Tunisie qui fait maintenant figure dfexportateur net de petrole.

De facon similaire, les pays dont le PIB par tete se situe entre 100 et 200 dollars des E.U.ont continue a ameliorer leur croissance bien que de fagon marginalp pour la deuxieme annee consecutive, de 2,8 p. 100 en 1978 a 3,1 p. 100 et 3,5

p. 100 en 1979 et 1980. Par contre, les pays au PIB par tete compris entre 200 et 300 dollars des E.U ant connu une deceleration de leur croissance de 5,1 p. 1C0 en 1976 a 4,3 p. 100 en 1979 et 4,0 p. 100 en 1960. Dans ces pays au revenu moyen les r^sultats de la croissance ont ete particuli&rement decevants dans les pays tels que la Republique centrafricaine, la Gambie, le Madagascar et 1'Ouganda dans le premier groupe st la Guinee equatoriale, le Ghana, la Guinee-Bissau, le

Liberia, l'lle Maurice at 1g Senegal dans le deuxieme.

c) Les pays dont le PIB se situe entre :;00 et 300 dollars par habitant : Angola, Cap-Vert, Egypte, Ghana, Guinee-Bissau, Guinee equatoriale, Liberia, Maroc, Maurice, Mozambique, Senegal et Swaziland.

d) Les pays dont le PIB se situe entre 300 et 400 dollars par habitant : Congo, Cote d'lvbire, Djibouti, Sao Tome-et-Principe, Seychelles. Tunisie et Zambie.

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r p^r^v^i^r^^^i rsr;

;4d V V61S?BC ""t-50" UnB Pro^ession P«r rapport aux taux 2 p 100

H-A* ■ 5" « en^gistres en 1979. Pendant la meme periode, les sous-reeiomT expansion plus forte n'ont enregistre que des taux de croissance de 5,6 et 4 4

eT5if^-ysssns i)

S^.;; ssss .;:

du Nigeria qui est de toute premiere

8t ^ °nt 6U deS «-epBrcU88lonB diverse*

d egnr eB^r- "" AfriQUe

Angola au Congo, au Gabon et en Republique-Unie du Cameroun, pays qui bnt tous beneficxe de la hausse des prix du petrole. En outre, ces de x derni s v 1 ou contreoarrer Vincidence des facteurs externes sur leur i

rgTSe^de:meSUreS ^ rSltl ^ ^

a rA!rique orientals, la diminution de la production agricole en

oVh "^erease at de termes de 1'fichange defavorables, la penurie de

devises et de dGclin du secteur des industries extractives comptent parmi les

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facteurs les plus important^ qui peuvent expliqusr la modeste croissance de cette sous-region, encore que celle-ci soit une amelioration par rapport eux mediocres resultats de 1979. Par ailleurs, il semble que la vigoureuse expansion qu'ont connue le Kenya et le Malawi plafonne. C'est la situation en matiere de devises qui apparalt cotnme 1'obstacle le plus important a 1'expansion future de cette sous-region. Ainsi, la penurie de devises a eu pour effet de reduire le volume des Importations, ce qui a des repercussions sur 1j production interieure mais aussi sur la production orientee avec 1'exportation, et par ricochet sur d'autres

secteurs, notamment celui des transports.

3. Utilisation des ressources

En ce qui concerne les depenses, les efforts deployes par 1'ensemble des

pays africains en developpement pour reduire leur propension marginale a consommer

PMC commencent a donner des resultats encourageants, ce qui est a mettre exclu-

sivement au credit des princip^ux pays exportateurs de petrole qui ont rSussi

a ramener leur PMC de 1,07 dans la premiere moitiS des annees 70 a une moyenne

de 0,67 dans la seconde moitie st a seulement 0,37 en 1980. Par contre, cet indice a tendance a s'accroltre dans les pays non exportateurs de petrole, les pays les plus demunis de ce grojpe, c'est-a-dire ceux qui ont un revenu par habitant

inferieur a 200 dollars, ayant recours a la ussepargne ou aux emprunts a

l'e"tranger pour financer la consommation.. C'est ainsi que, pour ce groupe de pays,

la PMC a considerablement augmente, passant de 0,82 dans la premiere moitie" de la decennie ecoulee a 0,93 en 1980 (voir tableau II.A.6). II n'est guere besoin d'insister aus les graves consequences que cette tendance peut avoir sur la

situation de l'epargna et les perspectives de developpement autonome de ces

pays.

Toutefois, on constate aue, ceb deux dernieres annees, le taux d'accroissement de la consommation a eu tendance a fiecnir daub quelques pays, d:une part, parce qu'ils ont adopts, dans 1r cadre de mesures de reajustement. Line politique

deliber^e de restriction de la consommation et, d'autre part, parce que le manque ds devises les a obliges a reduire leurs importations de bians de consommation.

L'abaissement de la PMC dans la region africaine a permis une amelioration progressive de la propension marginale a epargner (PME) ei du taux d'epargne dans l'ensemble de la region. Cettp PME s'est accrue passant de 0,10 dans la premiere

moitie des annees 70 a 0,25 dans la seconde .Tioitie. Cela s:est trauuit par une

majoration du taux d'epargne qui est passe de 17,8 p. 100 en 1970 a 18,3 p. 100 en 1980. S'il est certain que cetta augmentation est minime, le taux global de 17,3 p. 100 enregistre pandant la ciscennie ecouleB n'est assurement pas un resultat negligeable si on le compare au taux moyen de 11,9 p. 100 des annees 60. Cette amelioration a ete le fait tant des pays exportateurs de petrole que des autres,

encore que ces derniers n*y aient contribue que dans une faible mesure.

Apres avoir ete incites par l'accroissement substantiel des recettes

petrolieres a accroitre consi.derablemsnt la consorrmation tant privee que publique, les pays exportateurs de petrole cit acquis peu a peu la conviction qu'ils

avaient int^ret a acce'lerer progressivement le rythme de leur effort d'epargne en

vue de financer leurs ambltieux programmes d'investissements. Aussi la PME de

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ce groupe de pay? .-■;:-■:-■> f-:f: un bon-J x:.:.;:;: .:'■:.• oae^5.ci;:nt nsgatif de

-0,07 dans la.premiere moitie de la decennie a.U,33 dans la seconde^moitie pour atteindre 0,63^un 1980. Ler. raaultats obtenus p.-ir I' Algeria, le Gabon et le

Nigeria or.!: cfcX, j -at ags^d, z-crrttrqualjitjs. iln i svanch.i, la croiSEzance plus lente du PIB dans les pays non exportfitrr^re dn petrolf a eu de plus en plus pour

corollaire unn^riirrr.:-' v.;; J-.. '.-.,;■; ^4Pl—/,, ... . -. ; ■J-.-^h r|- la consom- mation, du T.vi^ qj:* Ikd;;.ilicruciLn jl!i..? .-cirv?;c(ja ScLnciwiLjjcs. et scciaux a exige un volume de plus on jViiT, '].,ve ljc i^ORnsEh 'Tci'.viir^s. Cast pourquoi la PNE a diminue de rllC jr..,. .-V ;'■-.■ .;,vi ;-j.-,:;r, ,£ ,.--^..--l'3 nj-.r.ir'i-rr^ et seulenient ' 0,07 en 1980. Seulr. "i^ ;-:?;- /3 p-i;.'.^ non exp::;riat ,'.irc: dci potrolr; ont reussi en 1980 a atteindre ou c d-p-rsr,r 1c taux d'epargn^ rrnyen de ";o,7 p. '100 pour

l'ensembls du groups 5/ alf.1-2 que presque tnur, ).--, autrsG anr^gistr-ient les taux negatifs ou trSs falblcn. t.ca r^suJtrtr. obtnnus dans cs domains gont plus ou moins directement on repport ovp/:. le nivaau d'j rovcinu p;ir habitsrt.

S'agissnnt 4!e>« pjya l«n moins cvsnc^a». on oom!:?te nraPiC ^t un taux d'epargne tres baa. Ld PME n'c: 6t-5 en doyenne; qiu; Js U, 03 por.L.ldr:i: Ja ctarniere dscsnnie et le taux d'epargns Qr,r?j:ic!:r* ^n 133D no de>-soit pea 3,4 p. 100 du PI3. En outre, faute d'un dicpr-Tiitif ad'-quat .pr^r rr,abt.J,Jisor I'epargno, surtout dans les zones rurales, une grn:..1-; proportion dp cqttu ^nar-gns n'a pu Ctro i-tilisGR a des inves- tissemsntn r-VQ^icll-?z. C*c?c.t pri.-r catts raison qu'etutra K-s effcrtr, qu'ils

dfiploient pour dcv-iloppsr llnp.-^rgne dy 33C;teur public - en B}.c-gisaant 1'assiette de 1'ImpSt, en rnnfargont le cii&^GCitif ds recouvrsment des rscettss fiscalea et en BlimiRr-nt Lc-> ri-hicnsea sLpr: flues - Va.j pnuvernernentr, ancordent une attention croissants a le L.f.'rLxon c'stabliaann^n:.", dc c-jllccte de i'spcr-gne et sJattachent

de plus en Vesprit d'econcni-

S'il est vrvi ouc l;-i c:5p^o:-i,G ci-- fin^ncnr l^s invftMljisKF.r/jntE; a I'.rZ&a de

1'epargne intsr-i^ui africaine,

cette §\jo1 exportateurs da

en 1980, alcr:: h l'aide d9 i^r--.-' et 'qu.% .; <■-■.*

de 50 p. 1CL'3 C;

plus gravj ^rc ' 1980. Le ta'ji^u pourcentsg? du F

■-■' isi genervi^Hr.-.vrw c-.tiEj.ic; eo; pjur 1 Js;iiiervJ3lB de la region - ' " ■' '■' ■-■■■ :^'-' :■■ "' ■ ■" *^l75 j 7".ft p. 100 en 1960,

rJ; ,-m-i--■;!■:: .-, o.-.-;:r: d- 4:,, G p. 'iOG rh 1d75 a 61,2 p. 100 :!p.": ,.\tn .' -i :--<T"'J-5 rr> firvnvjsr J.ours inv^atisssments a '■"■-•'*^'-.-'- - -. '.<:-,*■ \ ■''■:■■■■■ :. : ■.-, ,]-• qvt7 Dg 100 a ag^Q pt100,

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Liberia, F^Uivi Swaziland, Cprrui

ri;T\/oire, Kenya, if-?ychollss, Siarra Leona, Z£.;nbic,

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En revanche, la formation brute tie capital fixe n'a cesse de s'accroltre dans

1'Afriqus en developpement au cours des annees 70 et surtout eritre 19'75. et'1980.

La part des investissements dans le PIB a augmente regulierement, passant de 17,4 p. 100 en 1970 a 25,7 p. 100 en 1980. Tant les principaux pays exportateurs de petrole que les pays non exportateurs ont, dans ce domaine, enregistre une progres sion remarquable pendant la periode consiueree. Les premiers ont, apres la hausse

des prix du petrole, presque double leur taux d'investissement, qui est passe

de 18,7 p. 100 en 1970 a 34,5 p. 100 en 1980. Tous les pays de ce groupe ont

vu leur taux d'investissement augmenter progressivement : l'Algerie de 37 p. 100 en 1970 a 46 p. 100 en 1980, le Gabon de 30 a 38 p. 100, la Jamahiriya arabe libyenne de 19 a 32 p. 100 et le Nigeria de 12 a 38 p. 100. Quant aux pays non exportateurs de petrole, leurs resultats ont ete inegaux mais, dans une large mesure, le taux global d'investissement reste fonction du niveau de revenu. Les pays ayant un PIB inferieur a 100 dollars ou situe entre 100 et 200 dollars ant

vu baisser de 0,7 p. 100 leurstaux respectifs d'investissement qui ont atteint 16,6 et 16,1 p. 100 respectivement. Dans les pays dont le PIB par habitant est de 300 a 400 dollars, la part du PIB correspondant aux investissements a augmente de 2,0 p. 100, ce qui porte leur taux d'investissement a 25,4 p. 100. Seuls les pays

appartenant au groupe de revenus de 200 a 300 dollars ont enregistre une baisse

sensible bien que leur taux d'investissement reste eleve, se situant a 20 p. 100 du PIB. Comme on pouvait s'y attendre, les pays africains les moins avanc^s. ont eu les taux d'investissement les plus bas, ceux-ci utteignant apres une legere

augmentation 15,9 p. 100 du PIB.

II ressort de cet expose que les difficultes rencontre'es n'ont pas essentiel-

lement trait au sous-investissement mais bien plutat a la productivity des inves

tissements. D'une fagon generale, les coefficients marginaux de capital sont

sieves et continuent de monter. Pour I1ensemble de l'Afrique en developpement, ils sont passes de 4,4 p. 100 dans la premiere moitie de la decennie §coulee a 4,6 dans la seconde. Paradoxalement, les principaux pays exportateurs de petrole considered en tant que groupe ont eu en moyenne un coefficient marginal de capital plus faible que la moyenne de la region,- ce coefficient etait de 3,8 mais il'a

augmente vers la fin de la decennie atteignant alors quelque 4,7 p. 100. En revanche, le coefficient marginal de capital dans les pays non exportateurs de petrole s!est maintenu a un niveau eleve (5,1] pendant toute la decennie et a eu tendance a augmenter dans la deuxieme moitie de la decennie, sauf en ce qui concerne le groupe de pays ayant un revenu par habitant de 200 a 300 dollars qui ont subi 1'influence moderatrice de l'Egypts.

Parmi les facteurs qui sont responsables de la perts generale d'efficacite du capital, on peut citer : le recours excessif aux techniques a forte intsnsite de capital meconnaissant l'avantage relatif d'une main-d'oeuvre ban marche,

l'insuffisance de ^infrastructure, la qualite mediocre en matiere d'organisation,

d'administration, rie planification, d'elaboration des politiques economiques et

de prise de decisions, une technologic inadaptee, de longues periodes de gestation,

une utilisation defectueuse du potentiel de main-d'oeuvre et, enfin, l'absence de

relais ade"quats entrainant une sous-utilisation des capacites. A tout ce3a viennent

s'ajouter des facteurs exterieurs tols qu'un climat economique mondial defavor- rable, la secheresse et, parfois, l'instabilite politique.

(23)

E/BCA/CM,8/l7

Page 20

Alnbi, la forte intenoita du capital at ties dalais d'executicr. prolonged expliquent que le coefficient marginal de capital en Alge>ie spit passe" de 3,9 dans la premiers maitie des annees 70 a 6,3 dans la seconde, bien que 1'accent eut ete mis ices dernieres annees sur 1'agriculture et ^infrastructure. Dans ]e cas du Nigeria, pays dote d'un important secteur agricole et d'une economie assez bien structures, le fait que le coefficient marginal de capital soit passe de 3 a .4,4 au cours de la decennie tient, en partie, a ce que l'agriculture a e"te ne"glig£e - ce secteur n'a beneficie que de B p. 100 des depenses d'investissement lors de la mise en oeuvre du troisieme Plan national de developpernent [1975-1981) • en partie, a la priorite accordee aux investissements dans le sscteur public a forte intensity de capital et, en partie, a un manque d'efficacite dans la reali sation de ces investissements. Au Zaire et en Zambie, la faible dem^nde interna- tionale de cuivre, l'insuffisance des infrastructures et la penurie de devises entralnant la restriction draconienne des importations de facteurs ds production de base ont eu pour effet de reduire lrefficacite du capital dans ces pays, qui, malgre un taux eleve d'investissement de 35 et 24 p. 100 respectivement, n'ont enregistr§ pendant la decennie ecoulee qu'un feible taux de croissance annuelle de 1,1 et 2,1 p. 100 respectivement.

Un exemple oppose est celui de l'Egypte dont l'experience montre qu'il est possible de parvenir a un niveau eleve de productivite du capital (avec un coefficient marginal de capital de 3,3) et d'enreg-.strer une forte croissance

(9,1 p. 100 par an en moyenne) en maintenant un dosage industriel equilibre et en utilisant une main-d'oeuvre qualifiee, ressource dont l'Egypta dispose en abondance. De meme, le Rwanda, pays dont l'effort d'investissemEnt est faible - 10,3 p. 100 du PIB - e enregistra le taux de croissance eleve" de 7,1 p. 100 par an en poursuivant Snergiquement sa politique d'unuganda CinvestissemGnts humains), d'effort collectif et de prudent^ ^s+-i.on financiere. D'autre part, l'expe>ience de la Cote d'lvoire, du Kenya et du Malawi met en lumipre le fait qu'il y a

avantage a se specialises dans le developpempn^ H? petites I'.niijRtn'.s^: du substitu tion des importations ou de traitement de matiere^ prsmisres, cp- qui evite des projets d'investissement onereux, en adoptant une position relativemnnt ouverte vers l'ext^rieur,

^■ Le secteur sxterieur

L*importance que revet le secteur exterieur en raison de son effet d'entrainement rur la croissance de l'econon.le des pays africains provient

essentiellement du fait qu'il constitue la source principale 6b devises et qu'il contribue dans une large mesure a la consommation interieure et a la formation de capital, Toutefois, ce secteur s'est revile etre un obstacle a la croissance de nombreux pays de la region, surtout parce qus les exportations dont il a e"te question plus haut ont baisse" ou stagne, ce qui a contraint ces pays a diminuer leurs importations car leur marge de couvertUre etait deja tres reduite et leurs possibilites d'emprunt sur les marches financiers internationaux tres limitees.

Gela s'est traduit par une tres faible elasticite des exportations par rapport au PIB, celle-ci n'etant que de 0,41 pendant la derniere decennie, ce qui repra- sente une deterioration par rapport au coefficient de 1,1 enregistre au cours des annees 60. Par ailleurs, 1'elasticite des importations par rapport au PIB s'est brutalement reduite, passant ca 1,64 pendant la premiere maitie de la

(24)

Page 21

decennis a" .sauler.'ent 0,54 'dens la seconde moitie paur finir par atteindre un coefficient negatir de -1,00 sn 19BQ. Cette chute s'explique> pour laessentiel, par la contraction des Importations dans lbs principaux pays expcrtateurs de petrole du fait qi;s leu; :u^z,:^te d'ab^Ji ,j;J.o.i dr.ii Jiji diLtahdue fat que leurs exportations piefonnai^nt. Loo importations ont diminue a une cadence acceleree pendant trois dnnees consecutivac, avsc des taux d'aucroissement negatifs de -0,4 p. 100, -6,4 p. 'i00 et -'1Q, 7 p. 100 en 197B, 197S sf 196H respectivement.

Les exportatiLTs cr,:, w"=..!>;? .-:jtisi3 montre une tendance a la baisse, celle-ci attsignant 13,y p. 1'lG Rti I960.

Contrair-Einant a ca qui s'est passe dans ler> principeux pays exportateurs de petrole, 1'elasticite des importations dans les pays non exportateurs de petrole s'est y.rogrB^aj'.vemarvt accrue, passant de 0,97 dans la premiere moitie ds la decennie a 1,26 dona la secor.de, cela s'sxpliquant essentiellement par l'accro.issement dec importations' de machinss.-Gt d*equipement necessair.es a la

formatib'n de capital. Toutefois/ la'forte baiese dej exportatlcnj an i960 s(et:t

repercutea sur \& volume deo importations et u entraine une chute hrutaie de

l'elasticii:^ do:; ?.-pcrt^tions qui, de 2,51 on 1979, est tombee a un indice ne~gatif

de -0;03 en 1980-

Comra on pouva.lt xe pr^voir, ce sont Igs pays a feible niveau de revenu qui ont #te Igj plus dMzcrr.ern'J tcuchtls alors que, dans les pays des group.es a. revsnus plus c'.cvws, l'tilt^ticifcS dsr importations est restea forte ct les exportations ss sdnt rnaintenues a un niveau eleve.

Le fait que l'ela-.ticite des importations par rapport aux exportations soit elevoe et ns cBsse drf croltre presage, a sont tour, des difficultes de balance des p-3iem?nt3 plua grovos quv. cbIIc^ rcncontrees jusqu'ici.

(25)

TableauII.A.1

Croissance du PIB en termes rfeels dans les

paysafricainaendeveloppement Cenpourcentagesparan) AfriqueduNord Afriqueoccidentals Afriquecentrale Afriqueorientale TotalAfriqueendeveloppement6.8 Principauxpaysexportateurs dspetrole

4.1 10.3 4.0 7.3 Paysnonexportateurs depetrole PIBinferieura100dollars parhabitant PIBentre100et200dollars parhabitant PIBentre200et300dollars parhabitant PIBentre300et400dollars parhabitant Payslesmoinsavance's

9.0 5.7 5.0 6.0 4.6 17.3 4.9

ti.1 2.5 8.4 1.1 2.7 6.0 0.0 2.1 1.1 1.1 4.4 2.6

5.7 9.3 1.2 2.8 5.9 8.0 4.4 3.8 2.6 5.1 5.B 4.6

6.0 a.9 2.0 1.6 5.0 9.6 3.1 2.6 3.2 4.3 2.2 3.1

5.6 4.4 2.3 3.4 4.5 5.6 3.7 3.1 3.5 4.0 4.2 3.2

6.0 5.5 2.2 3.3 4.6 7.5 5.7 3.4 3.4 2.4 8.1 2.6

6.9 7.1 1.0 2.2 5.6 8.4 3.8 2.6 2.8 4.6 3.7 3.5

6.4 6.1 1.5 2.7 5.2 7.9 3.6 3.1 3.1 3.5 5.9 3.1

0*) CD o Co Source:SecretariatdelaCEA.

(26)

Tables\II.A.2 EpargneinterieurebruteenpourcentageduPIB 197019711972197319741975197619771978197919B0 Principauxpays exportateursde petrols23.3 Paysnonexportateurs depetrole15.2 PIBinferieura100 dollarsparhabitant15.1 PIBentrs100et200 dollarsparhabitant15,6 PIBentre200et300 dollarsparhabitant12.5 PIBentre300et400 dollarsparhabitant28.4 TotalAfriqueen developpement17.8 Payslesmoinsavances10.1

21.9 14.8 14,0 14.2 12.2 27.3 17,4 9,3

22.5 16.5 15.9 16.7 13.0 30.2 18.5 11.6

21. 16. 14. 2G. 12. 27. 18. 10.

6 3 6 1 1 2 1 0

14.217.316.216.617,920.5 15.917.317.616.916.417.016.7 13.414.315.513.611.613.314.8 19.418.416.415.915.316.114.3 12.115.014.916.416.417.317.6 34.827.028.526.225.922.920.8 16.116.117.516.616.517.418.3 7-68.79.56.45.68.28.4 Source:VoirtableauII.A.1.

(27)

TableauII.A.3 FormationbrutedecapitalfixeenpourcentageduPIB

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1976 1979

1980 Principauxpays exportateursde petrple Paysnonexportateurs depetrole. PIBinferieura100 dollarsparhabitant PIBentre100et200 dollarsparhabitant PIBentre"inn**• dollarsparhabitant PIBentre300et400 dollarsparhabitant TotalAfriqueen de"veloppement Payslesmoinsavances

17. 15. 22. 15. 13.

9 3 1 2 0

18.0 15.5 23.9 15.5 12.6

22.227.732.436.536.035.933.133.5 15.314.816.117.717.317.917.917.718.6 24.423.025.123.222.321.721.622.622.7 15.415.a16.3 11.711.113.1

15.614.714.416.515.714.9 17.216.119.118.017.419.8 23.122.922.622.421.123.222,224.824.624.524.2 16.216.417,617.620.323.124.7,_5.025.124.124.9 13.313.213.413.214.113.612.912.114.315.015.2

o CO Source:VoirtableauII.A.1.

(28)

Tableau--II,A,.4'' Ecartinvestissement/epargneenpourcentageduPIS 197019711972197319741975197619771978197919S0 rincipauxpays exportateursde petrole aysnonexportateurs depetrole IBinferieura100 dollarsparhabitant IBentre100et200 dollarsparhabitant IBentre200et3C0 dollarsparhabitant IBentre300et400 dollarsparhabitant en develcppement iyslesmoinsavances

-4.7 1.6 2.2 1.3 2.0 -5.0 -0.4 4.2

2.5 2.2 4.B 3.1 1.6 2.6 C,6 4.7

0.6 0.5 3.1 0.4 1.2 6.2 0.1 2.3

2.514.321.620.7 -0.22.21.9 4.06.53.6 -1.6 2.6 3.9 0.7 4.1

6.6 7.6

3. 9.2 6.2

1.0 0.1-1.0-1. 8.5 5.3

0.9 4.23.6 -9.5-1.9-5.5-0.7 9.9 7.6

20.415.2 2.32.7 3.1 0.4 7.8 9.9

1.8 0.4 ..31.3 3.0 ii. 7.8

14.0 2.5 1.22.44.33.71.G 1.8 2.2 4.6 7.4 7.6

cmr fl>go Source:A/oirtableauII.A.1.

(29)

Page 26

Tableau II.A.5

Coefficients marginaux de capital

pour un certain nombre de pays

Croissance annuelle moyenne du PIB,

1970-1980

(en pourcentage)

Investissements en pourcentage du PIB (1970-1980)

Coefficients marginaux de capital

A. Croissance elevee Iplus de 6 p. 100) Algerie

Botswana Cote d'lvoire Egypte

Gabon

Jamahiriya arabe libyenne

Lesotho Malawi Maurice Nigeria Rwanda Swaziland Tunisie

B. Croissance moyenne 14-6 p. 100)

Congo Kenya Ha roc

Republique-Unie de Tanzanie Seychelles

C. Croissance faible

(moins de 2,6 p. 100)

Benin Comores Ghana

Haute-Volta Madagascar Mauritania

Rgpublique-centrafricaine

Senegal Sierra Leone Zaire

Zambie

Source : Voir tableau II.A.1.

7.09 10.80 6.10 9.1 10.03

7.90 7.89 7.26 6.28 8.23 7.11 6.91 8.15

4.19 4.90 5.07

5.16 5.48

2.14 1.38 0.07 - 1.25 1.33 1.19 1.09 0.74 1.82 1.12 2.10

43.2 49.9 26.1 30.0 47.9 29.6 21.7 19.9 21.1 26.6 10.3 19.9 24.2

16.6 17.7 19.8 20.1 41.6

6.09 4.62 4.28 3.30 4.78 3,77 2.75 2.74 3.36 3.26 1.45 2.86 2.97

3.96 3.61 3.91

3,90 7.59

17.0 27.4 10.8 21.5 14.5 32.3 14.9 16.1 12.8 35.1 24.3

7.94 19.86 154.29 17.20 10.90 27.14 13.67 21.76 7.03 31.34 11.57

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