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Facteurs associés Caractéristiques socioéconomiques

Dans le document Usage de la cigarette (Page 48-61)

Activité physique

10.2.2 Facteurs associés Caractéristiques socioéconomiques

En général, on observe très peu d’associations entre les indicateurs d’activité physique des jeunes et les facteurs socioéconomiques. Il y a peu de variations du niveau d’activité physique ou de la pratique d’une activité plus vigoureuse chez les jeunes en fonction du revenu du ménage, du milieu familial (c’est-à-dire avec un seul ou deux parents) ou de la situation d’emploi des parents (données non présentées). La situation semble cependant différente pour les filles de 16 ans, chez qui le niveau d’activité physique ou la pratique d’une activité physique plus vigoureuse diminuent avec le revenu relatif du ménage, et chez qui également la pratique d’une activité physique plus vigoureuse est plus faible lorsque la jeune fille vit avec un seul de ses parents (données non présentées).

Participation au cours d’éducation physique

Les tableaux 10.7 et 10.8 illustrent l’association entre le nombre de séances d’activité physique sur une semaine et le nombre de jours d’activité physique plus vigoureuse, respectivement, et le cours d’éducation physique. Les séances d’activité ayant eu lieu lors du cours d’éducation physique sont exclues du premier indicateur. De façon générale, il semble que la participation au cours d’éducation physique tend à être associée positivement à ces indicateurs (tableau 10.7).

On observe des proportions plus élevées de ceux qui ont un niveau élevé d’activité physique, parmi les participants au cours d’éducation physique, chez les garçons de 16 ans et les filles de 9 ans. Quant à la pratique d’une activité physique plus vigoureuse trois jours ou plus par semaine, elle est plus élevée lorsque l’adolescent participe au cours d’éducation physique, et ce, chez les garçons de 16 ans et chez les filles de 13 ans et 16 ans (tableau 10.8).

Tableau 10.7

Garçons et filles ayant un niveau élevé ou très élevé d’activité physique (7 séances ou plus) selon la participation au cours d’éducation physique, au cours d’une période de 7 jours, Québec, 1999

Garçons Filles

9 ans 13 ans 16 ans 9 ans 13 ans 16 ans Participation au cours

%

Oui 55,2 56,0 54,9 46,6 47,5 35,5

Non 43,5 49,8 41,3 29,6 * 40,8 33,0

Le test d’association entre le niveau d’activité physique et la participation au cours est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 16 ans et les filles de 9 ans.

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Tableau 10.8

Garçons et filles de 13 ans et 16 ans pratiquant une activité physique plus vigoureuse(1) trois jours ou plus selon la participation au cours d’éducation physique, au cours d’une période de 7 jours, Québec, 1999

Garçons Filles

13 ans 16 ans 13 ans 16 ans

Participation au cours

%

Oui 73,5 72,9 60,6 52,5

Non 68,0 51,4 45,6 42,7

(1) Activité physique pratiquée durant au moins 20 minutes d’affilée qui fait transpirer ou respirer rapidement.

Le test d’association entre la pratique d’une activité physique plus vigoureuse et la participation au cours est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 16 ans et les filles de 13 ans et 16 ans.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Niveau d’activité physique des parents

Le tableau 10.9 présente le niveau d’activité physique des jeunes selon celui de leurs parents. On note peu d’associations significatives sauf en ce qui a trait au niveau d’activité physique des garçons de 13 ans selon l’activité physique du père, ainsi que la même tendance chez les garçons de 9 ans. Le tableau 10.10 présente l’association entre l’activité physique plus vigoureuse

des jeunes et le niveau d’activité des parents; dans certains cas, elle est très prononcée. On observe des associations significatives chez les garçons de 16 ans et les filles de 13 ans avec leur mère et, avec leur père, chez les garçons de 13 ans. Pour les doublets père-fille, les estimations sont moins fiables puisqu’elles sont basées sur un petit nombre d’effectifs.

. Tableau 10.9

Garçons et filles ayant un niveau élevé ou très élevé d’activité physique (7 séances ou plus par semaine) selon le niveau d’activité physique des parents, Québec, 1999

Garçons Filles

Niveau d’activité physique des parents 9 ans 13 ans 16 ans(1) 9 ans 13 ans 16 ans(1)

% Mère

Une fois par semaine ou plus 51,8 59,0 52,2 48,8 47,5 33,1

Moins d’une fois par semaine 52,1 53,0 51,8 44,2 41,2 32,6

Père

Une fois par semaine ou plus 57,0 58,6 60,8 30,4 * 55,8 33,8 **

Moins d’une fois par semaine 44,4 * 40,7 * 58,1 29,0 ** 44,7 * 54,4 *

(1) Exclut les adolescents de 16 ans qui ne fréquentent pas une école secondaire.

Le test d’association entre le niveau d’activité physique du jeune et celui du père est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 13 ans.

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Tableau 10.10

Garçons et filles de 13 ans et 16 ans pratiquant une activité physique plus vigoureuse(1) trois jours ou plus par semaine selon le niveau d’activité physique des parents, Québec, 1999

Garçons Filles

Niveau d’activité physique des parents 13 ans 16 ans(2) 13 ans 16 ans(2)

% Mère

Une fois par semaine ou plus 74,0 75,9 61,4 52,8

Moins d’une fois par semaine 72,9 61,1 50,6 48,3

Père§

Une fois par semaine ou plus 81,2 74,3 51,3 * 48,8 *

Moins d’une fois par semaine 55,9 67,2 60,4 54,3 *

(1) Activité physique pratiquée durant au moins 20 minutes d’affilée qui fait transpirer ou respirer rapidement.

(2) Exclut les adolescents de 16 ans qui ne fréquentent pas une école secondaire.

Le test d’association entre la pratique d’une activité physique plus vigoureuse et le niveau d’activité physique de la mère est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 16 ans et les filles de 13 ans.

§ Le test d’association entre la pratique d’une activité physique plus vigoureuse et le niveau d’activité physique du père est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 13 ans.

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Lorsque les parents rapportent qu’ils pratiquent au moins une fois par mois de l’activité physique avec leur enfant, certains groupes de jeunes semblent davantage actifs. Au tableau 10.11, on observe une relation significative pour les garçons de 9 et 13 ans avec leur père. Cependant, la relation entre l’activité physique des garçons de 9 ans et celle de leur père est inverse.

Le niveau d’activité physique des filles varie peu en fonction de celui de leur mère, alors que de faibles

effectifs rendent compte de leur niveau d’activité physique en fonction de celui de leur père. Les adolescents sont aussi plus vigoureusement actifs lorsqu’ils pratiquent plus souvent une activité physique avec leurs parents, pour les doublets de même sexe (tableau 10.12) sauf chez les garçons de 16 ans. On n’observe pas de relation pour les doublets de sexe opposé.

Tableau 10.11

Garçons et filles ayant un niveau élevé ou très élevé d’activité physique (7 séances ou plus par semaine) selon le niveau d’activité physique des parents avec eux, Québec, 1999

Garçons Filles

9 ans 13 ans 16 ans(1) 9 ans 13 ans 16 ans(1) Niveau d’activité physique des parents

% Mère avec son enfant

Une fois par mois ou plus 52,6 61,7 56,2 47,7 47,5 39,0

Moins d’une fois par mois 51,4 51,1 50,5 45,9 42,0 29,8

Père avec son enfant

Une fois par mois ou plus 45,1 61,1 61,8 30,8 ** 52,4 * 43,2 **

Moins d’une fois par mois 73,1 38,2* 57,4 25,6 ** 48,2 * 42,2 *

(1) Exclut les adolescents de 16 ans qui ne fréquentent pas une école secondaire.

Le test d’association entre le niveau d’activité physique du jeune et celui du père avec son enfant est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 9 ans et 13 ans.

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Tableau 10.12

Garçons et filles de 13 ans et 16 ans pratiquant une activité physique plus vigoureuse(1)trois jours ou plus par semaine selon le niveau d’activité physique des parents avec eux, Québec, 1999

Garçons Filles

Niveau d’activité physique des parents 13 ans 16 ans(2) 13 ans 16 ans(2)

% Mère avec son enfant

Une fois par mois ou plus 78,0 74,0 66,4 60,0

Moins d’une fois par mois 69,6 67,7 48,0 45,6

Père avec son enfant§

Une fois par mois ou plus 80,7 70,3 53,5 * 46,9 *

Moins d’une fois par mois 56,5 70,0 57,8 53,7 *

(1) Activité physique pratiquée durant au moins 20 minutes d’affilée qui fait transpirer ou respirer rapidement.

(2) Exclut les adolescents de 16 ans qui ne fréquentent pas une école secondaire.

Le test d’association entre la pratique d’une activité physique plus vigoureuse et le niveau d’activité physique de la mère avec son enfant est significatif au seuil de 0,05 chez les filles de 13 ans et 16 ans.

§ Le test d’association entre la pratique d’une activité physique plus vigoureuse et le niveau d’activité physique du père avec son enfant est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 13 ans.

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Écoute de la télévision

Le tableau 10.13 présente la moyenne d’heures par jour d’écoute de la télévision selon le nombre de séances d’activité physique des jeunes sur une semaine. Chez les garçons de 16 ans, le nombre d’heures d’écoute de la télévision est associé positivement au nombre de séances. Chez les autres groupes, on n’observe pas cette association paradoxale. Chez les filles de 16 ans, lorsque le niveau d’activité physique augmente, les heures passées devant la télévision diminuent, passant de 3,4 à 2,3 heures par jour lorsque le nombre de séances varie de 0-2 séances à 14 séances ou plus par semaine. Pour ce qui est de l’activité physique plus vigoureuse, on observe chez les filles de 16 ans une relation dans le même sens que la précédente : le nombre d’heures d’écoute de la télévision diminue lorsque les adolescentes pratiquent une activité physique plus vigoureuse trois jours ou plus par semaine (3,2 c. 2,8 heures) (données non présentées).

Conclusion

L’enquête révèle que 54 % des garçons de 9 ans, 56 % de ceux de 13 ans et 53 % de ceux de 16 ans ont fait au moins sept séances d’activité physique sur une semaine – en moyenne, au moins une séance par jour.

Quant à la pratique d’une activité physique six ou sept jours sur une semaine, ces proportions sont de 38 % chez les garçons de 9 ans et de 47 % chez ceux de 13 et 16 ans. Pour ce qui est des filles, au moins sept séances par semaine sont observées chez 44 %, 47 % et 35 % des 9 ans, 13 ans et 16 ans respectivement, alors que la pratique six ou sept jours par semaine touche 32 %, 36 % et 26 % pour chacun de ces groupes d’âge. On observe un écart important, chez les enfants de 9 ans en particulier, entre les résultats selon ces deux indicateurs de fréquence d’activité physique.

Cette situation reflète soit des difficultés de rappel plus importantes chez les enfants de 9 ans ou encore, le fait que les périodes d’activité physique sont structurées différemment chez les enfants plus jeunes.

Tableau 10.13

Moyenne d’heures déclarées d’écoute de la télévision par jour selon le sexe et le nombre de séances d’activité physique au cours d’une période de 7 jours, Québec, 1999

Garçons Filles

9 ans 13 ans 16 ans 9 ans 13 ans 16 ans Nombre de séances

Moyenne d’heures

0 à 2 2,7 4,0 3,11 2,6 3,6 3,44,5

3 à 6 2,7 3,5 3,32 2,5 3,2 2,94

7 à 13 2,7 3,6 3,23 2,4 3,4 2,85

14 ou plus 3,0 3,6 3,91,2,3 2,4 3,5 2,34

1-5 Les moyennes dotées du même exposant sont significativement différentes au seuil de 0,05.

Les tests de différence des moyennes d’heures d’écoute de la télévision selon le nombre de séances d’activité physique sont significatifs au seuil de 0,05 chez les garçons et les filles de 16 ans.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

L’adhérence aux recommandations de pratique de Kino-Québec regroupe 43 % des garçons de 13 ans et 40 % des garçons de 16 ans, ainsi que 29 % des filles de 13 ans et 21 % de celles de 16 ans. Les résultats de cette enquête suggèrent donc que la majorité des enfants et des adolescents québécois n’ont pas une pratique d’activités physiques suffisante, que la pratique des garçons est plus importante que celle des filles, et que l’écart selon le sexe semble plus important à 16 ans pour l’ensemble des indicateurs utilisés – à l’exception du nombre de cours d’éducation physique.

Contrairement à une diminution de la pratique avec l’âge rapportée par certaines études (Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 2000; Santé Canada, 2000), on observe plutôt un certain maintien chez les garçons et une diminution chez les filles. L’Enquête nationale sur la santé de la population de 1996-1997 (Santé Canada, 1999) ainsi que des enquêtes américaines (Caspersen, Pereira et Curran, 2000) suggèrent également que la diminution de la pratique avec l’âge se produirait plus tard à l’adolescence.

Les résultats de cette enquête montrent qu’il y a très peu d’associations entre les indicateurs de pratique d’activités physiques et les indicateurs socioéconomiques. Il est bien documenté que le niveau de scolarité et le revenu familial sont associés à la pratique d’activités physiques des adultes (USDHHS, 1996). Si on observe généralement que les jeunes de milieux plus favorisés ont tendance à être un peu plus actifs (Sallis et autres, 1992; Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 1999), ces différences sont rarement significatives.

C’est plutôt dans le choix des activités physiques spécifiques que les groupes des niveaux socioéconomiques diffèrent et non dans le niveau total d’activité physique (Sallis et autres, 1996).

La participation au cours d’éducation physique semble diminuer avec l’âge. Il est cependant préoccupant de constater que de 15 % à 25 % des jeunes, selon le groupe d’âge-sexe, n’auraient pas eu de cours

d’éducation physique au cours d’une période d’une semaine. Cette situation s’explique possiblement par un horaire des cours basé sur plus de cinq jours. Les résultats de cette enquête mettent aussi en évidence l’association entre la participation au cours d’éducation physique et la pratique d’activités physiques de loisir. Il est probable cependant que ces résultats soient affectés par un biais tel que la maladie qui aurait pu avoir un impact à court terme sur la capacité de pratiquer toute forme d’activité physique.

En 1990, le ministère de l’Éducation du Québec observait une forte tendance à accorder un temps inférieur au temps prévu à l’éducation physique (Ministère de l’Éducation, 1990). Nous assistons actuellement à l’implantation progressive de la réforme du curriculum (Ministère de l’Éducation, 1997) qui prévoit notamment le changement du cours d’éducation physique pour celui d’éducation physique et à la santé.

La réforme permettra également à l’école, par son conseil d’établissement, d’élaborer la grille horaire et ainsi décider du temps dévolu à l’éducation physique et à la santé. Étant donné l’influence que semble avoir le cours d’éducation physique sur la pratique d’activités physiques de loisir, il serait important de suivre l’impact de la réforme sur ce cours. Une étude récente montre que la diminution du temps consacré au cours d’éducation physique n’est pas compensée par une augmentation de la pratique d’activités physiques en dehors du cours (Dale, Corbin et Dale, 2000). Cette situation risque d’aggraver le problème émergent d’obésité au sein de cette population.

L’absence d’association significative entre le niveau de pratique d’activités physiques des jeunes et celui de leurs parents, dans plusieurs cas, est peut-être due à la taille réduite des échantillons. On observe une relation inverse à celle attendue pour ce qui est du niveau d’activité des garçons de 9 ans avec leur père, suggérant encore une fois une difficulté de rappel plus importante chez les enfants que chez les adolescents ou une influence moins marquée chez les enfants que chez les adolescents de 13 ans. Les études portant sur les déterminants de la pratique d’activités physiques chez les jeunes révèlent généralement (Moore et

autres, 1991; Sallis et autres, 1992; Stucky-Ropp et DiLorenzo, 1993; Rossow et Rise, 1994; Simons-Morton et autres, 1997), mais pas toujours (Godin et Shephard, 1986; McMurray et autres, 1993; Bungum et Vincent, 1997; Trost et autres, 1999), que l’influence des parents est associée, directement ou indirectement, au niveau de pratique d’activités physiques du jeune.

Nous avons observé une association entre la pratique d’activités physiques de loisir et l’écoute de la télévision, positive chez les garçons et négative chez les filles, à 16 ans. Malgré les limites méthodologiques du devis, les résultats de l’enquête suggèrent que seules les filles seraient vulnérables à une baisse dans leur niveau de pratique d’activités physiques ainsi que dans leur pratique d’activités physiques d’intensité plus vigoureuse lorsqu’elles écoutent davantage la télévision. Bien que certaines études révèlent peu ou pas d’associations entre l’écoute de la télévision et la pratique d’activités physiques chez les jeunes (Robinson et autres, 1993; Sallis et autres, 1992), sauf parfois chez les adolescentes (Bungum et Vincent, 1997; Heath et autres,1994), il a été démontré qu’une réduction des heures consacrées à l’écoute de la télévision a un impact positif sur la pratique d’activités physiques des jeunes (Robinson, 1999; Epstein et autres, 1997). De plus, il est démontré que l’écoute de la télévision augmente la prévalence d’obésité (Dietz et Gortmaker, 1985; Gortmaker et autres, 1996), un autre facteur de risque de plusieurs maladies chroniques s’ajoutant à celui de la sédentarité.

En terminant, les résultats de la présente enquête suggèrent les pistes de recherche et d’intervention suivantes :

• Suivre, de façon régulière, l’évolution de la pratique d’activités physiques des enfants et des adolescents québécois au moyen d’enquêtes qui tiennent compte du caractère saisonnier de ce comportement;

• Mesurer l’impact de la réforme de l’éducation sur le temps dévolu spécifiquement au cours d’éducation physique et à la santé;

• Étudier l’utilisation du temps de loisir afin de cerner les opportunités d’augmenter la pratique d’activités physiques ainsi que documenter le temps consacré à des activités sédentaires, telles que l’écoute de la télévision, l’utilisation de l’ordinateur, etc.;

• Augmenter les efforts consacrés à la promotion de l’activité physique chez les enfants et les adolescents, notamment chez les filles;

• Renforcer la participation au cours d’éducation physique;

• Encourager et soutenir les parents dans le rôle de soutien et de modèle qu’ils peuvent exercer auprès de leur enfant.

Bibliographie

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INSTITUT CANADIEN DE LA RECHERCHE SUR LA

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