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Activités relatives à l’éducation sexuelle Dans une perspective plus large, cette section porte sur

Dans le document Usage de la cigarette (Page 91-99)

Sexualité et mesures préventives contre les MTS et la grossesse

12.2.5 Activités relatives à l’éducation sexuelle Dans une perspective plus large, cette section porte sur

Fortement 81,9 80,7 81,2 76,7 50,5 60,6

Modérément, pas ou peu 65,2 38,7** 55,1 51,9* 41,6* 48,0*

Le test d’association entre l’utilisation effective du condom à la première relation et la perception de contrôle quant à l’utilisation d’un moyen de protection est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons et les filles et chez les 16 ans sexes réunis.

§ Le test d’association entre l’utilisation effective du condom à la dernière relation et la perception de contrôle quant à l’utilisation d’un moyen de protection est significatif au seuil de 0,05 chez les garçons de 16 ans.

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

Tableau 12.8

Utilisation effective d’un moyen de protection contre les grossesses à la première et à la dernière relation selon la perception de contrôle quant à l’utilisation d’un moyen de protection, adolescents de 16 ans actifs sexuellement, Québec, 1999

Utilisation effective d’un moyen de protection contre

les grossesses

quant à l’utilisation d’un moyen de protection

%

Fortement 87,1 87,7

Modérément, pas ou peu 67,4 67,3

Les tests d’association entre l’utilisation effective d’un moyen de protection contre les grossesses à la première relation et la perception de contrôle, et entre l’utilisation effective d’un moyen de protection contre les grossesses à la dernière relation et la perception de contrôle, sont significatifs au seuil de 0,05.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

12.2.5 Activités relatives à l’éducation sexuelle Dans une perspective plus large, cette section porte sur l’éducation sexuelle telle que transmise par les parents et l’école. De façon majoritaire, les parents se disent assez ou très à l’aise de discuter de sexualité avec leur adolescent. En effet, environ 69 % des jeunes de 13 ans et 64 % des jeunes de 16 ans ont un parent qui se range dans cette catégorie (tableau 12.9). Soulignons que

15 % et 18 % respectivement des adolescents de 13 ans et 16 ans ont un parent qui se considère pas du tout ou peu à l’aise de discuter de sexualité avec eux. Quand il est question d’aborder des sujets liés aux relations amoureuses ou à la contraception, un peu plus du tiers des parents des jeunes de 13 ans (36 %) et 47 % de ceux des jeunes de 16 ans l’ont déjà fait souvent ou très souvent, alors qu’environ le tiers ne l’ont fait que peu ou jamais.

Tableau 12.9

Adolescents de 13 ans et 16 ans selon l’attitude du parent quant à leur éducation sexuelle, Québec, 1999

13 ans 16

ans(1)

% Aisance du parent à discuter de

sexualité

Pas du tout ou un peu 14,9 17,9

Modérément 16,1 18,2

Assez ou très à l’aise 69,0 63,8 Parent a déjà abordé des sujets

liés à la sexualité

Jamais ou un peu 37,5 32,4

Passablement 26,2 20,9

Souvent ou très souvent 36,3 46,7

(1) Exclut les jeunes de 16 ans qui ne fréquentent pas une école secondaire.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

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On estime que 96 % des jeunes de 13 ans ont un parent qui présume que son jeune n’a pas encore eu de relations sexuelles, comparativement à 61 % des jeunes de 16 ans, ce qui correspond à peu de choses près aux déclarations des jeunes (données non présentées). En effet, au tableau 12.2, on remarquait qu'environ 4,2 % des jeunes de 13 ans et 39 % des jeunes de 16 ans ont déjà eu des relations sexuelles.

Le tableau 12.10 présente l'utilisation d'un moyen de protection contre les grossesses par les jeunes de 16 ans actifs sexuellement, selon la fréquence à laquelle leurs parents ont abordé la question des relations amoureuses avec eux.

Les jeunes de 16 ans dont le parent indique avoir abordé souvent ou très souvent des sujets reliés à la sexualité, utilisent un moyen de protection contre les grossesses dans une plus grande proportion que ceux dont le parent est plus discret sur le sujet. Cette association se vérifie pour la protection à la première (89 % c. 80 %) et à la dernière relation (92 % c. 84 %). À la dernière relation

sexuelle cependant, cette association n’est pas présente chez les garçons. L’utilisation d’un moyen de protection contre les MTS, quant à elle, ne se révèle pas associée à la fréquence de ces discussions avec le parent dans cette étude.

Considérant par ailleurs la question de l’éducation à la sexualité dans le cadre du milieu scolaire, on estime que 86 % des jeunes de 13 ans fréquentent des écoles offrant des activités de prévention des grossesses et des MTS, et 83 %, des écoles offrant des activités supplémentaires d’éducation à la sexualité (données non présentées). Quant à la situation qui prévaut pour les jeunes de 16 ans à l’école secondaire, elle est presque semblable, à cette différence près qu’une proportion plus grande d’entre eux ont accès à des activités de prévention des grossesses et des MTS (95 %), et 85 %, à d’autres activités d’éducation à la sexualité. Puisque la situation rapportée concerne surtout les jeunes des écoles secondaires, il faut mentionner qu’environ 7 % des jeunes de 13 ans sont à l’école primaire, ce qui pourrait expliquer cette faible différence selon l’âge.

Tableau 12.10

Utilisation effective d’un moyen de protection contre les grossesses à la première et à la dernière relation selon la fréquence à laquelle leur parent a abordé la question des relations amoureuses avec eux et selon le sexe, adolescents de 16 ans actifs sexuellement(1), Québec, 1999

Utilisation effective d’un moyen de protection contre les grossesses à la première relation à la dernière relation

Garçons Filles Sexes

réunis

Garçons Filles§ Sexes réunis§ Parent a déjà abordé des sujets

liés à la sexualité

%

Souvent ou très souvent 90,6 88,6 89,3 93,5 91,6 92,3

Jamais, un peu ou passablement 81,8 77,4 79,6 91,4 76,2 83,6

(1) Exclut les jeunes de 16 ans qui ne fréquentent pas une école secondaire.

Le test d’association entre l’utilisation d’un moyen de protection contre les grossesses à la première relation et la fréquence à laquelle le parent a abordé la question des relations amoureuses avec eux est significatif au seuil de 0,05 chez les 16 ans sexes réunis.

§ Le test d’association entre l’utilisation d’un moyen de protection contre les grossesses à la dernière relation et la fréquence à laquelle le parent a abordé la question des relations amoureuses avec eux est significatif au seuil de 0,05 chez les filles de 16 ans et chez les 16 ans sexes réunis.

Source : Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois 1999, Institut de la statistique du Québec.

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Conclusion

Synthèse des résultats

L’adolescence demeure une période de transition importante pour l’apprentissage ou le maintien de comportements sexuels sécuritaires. Comme on l’a constaté, le profil comportemental des adolescents en matière de sexualité ne se présente pas comme un tout homogène. Moins de 5 % des jeunes de 13 ans et moins de 50 % des jeunes de 16 ans ont déjà eu des relations sexuelles. Rien n’indique une augmentation de la proportion de jeunes actifs sexuellement, eu égard aux données du bilan précédemment cité (Otis, 1996), à savoir que 12 % à 23 % des jeunes en première secondaire et 47 % à 69 % des élèves en cinquième secondaire seraient actifs sexuellement.

Quant à savoir s’ils débutent leurs relations sexuelles plus tôt, il est difficile de comparer l’âge moyen à la première relation des 13 ans (12,1 ans) et des 16 ans (14,5 ans) de notre enquête à celui de l’enquête de Santé Québec en 1991 portant sur les 15 à 29 ans (16,6 ans). Les échantillons ne sont pas comparables quant à l’âge. Pour les 13 ans et les 16 ans, on ne peut présumer de l’âge auquel les jeunes inactifs sexuellement auront leur première relation alors que dans une population de 15 à 29 ans, l’information est plus complète : ceux qui ont leur première relation entre 17 et 29 ans viennent alors augmenter la moyenne.

Au sujet des antécédents de MTS, aucun garçon de 16 ans et 3 % des filles de 16 ans en déclarent. Pourtant les jeunes de 16 ans font partie de la catégorie d’âge (15 à 19 ans) la plus touchée par les MTS à déclaration obligatoire, soit 11 611 cas de 1994 à 1998. Il est possible que certains ignorent qu’ils sont infectés, étant donné que les MTS sont souvent asymptomatiques et que la majorité d'entre eux ne se sont jamais prêtés à un test de dépistage, ou que l’infection se concentre dans des sous-groupes particulièrement vulnérables. Les filles ont plus de possibilités de recevoir un diagnostic positif car dans l’ensemble elles consultent davantage les

médecins, notamment pour la prescription des contraceptifs oraux. Il arrive alors que les omnipraticiens profitent de l’occasion pour faire le dépistage de l’infection à chlamydia.

Autour de 6 % des filles de 16 ans ont déjà vécu une grossesse. Le ministère de la Santé et des Services sociaux estime qu’en 1998, 4,0 % des jeunes filles de 16 ans ont déjà été enceintes (Rochon, 2002), une proportion comparable à celle de la présente étude.

Les résultats relatifs à l’utilisation du condom à la première et à la dernière relation sexuelle sont encourageants : environ 60 % des garçons de 16 ans déclarent l’utiliser. Mais la partie n’est pas encore gagnée puisque environ 15 % des garçons et 18 % des filles de cet âge ne se protègent pas à la première et à la dernière relation sexuelle. De plus, on observe que le condom est davantage une méthode de début d’activités sexuelles, et que la pilule est plus utilisée à la dernière relation qu’à la première, et ce, surtout par les filles de 16 ans. La crainte des grossesses non désirées prendrait de l’importance au détriment de la protection contre les MTS, surtout pour les filles. Le développement du sentiment amoureux et de la confiance dans le couple pourrait ainsi faire oublier le risque de contracter une MTS et le bien-fondé d’utiliser le condom. Il existerait un lien entre la confiance et la construction du risque (Lear, 1995, 1996). De même , Kimble et autres (1992) n’ont-ils pas souligné qu’un partenaire sans risque est un partenaire connu qu’on aime?

Si la période de l’adolescence se caractérise entre autres par diverses expérimentations, la sexualité n’y échappe pas. Qu’elle s’exprime avec un partenaire de même sexe ou de sexe opposé, la sexualité des jeunes est souvent vécue sans qu’il y ait nécessairement une identification à une orientation sexuelle particulière. Tout de même, environ 3 % des jeunes de 13 ans et tout près de 5 % des jeunes de 16 ans déclarent des expériences homosexuelles, ce qui est relativement similaire aux résultats d’autres études (Otis et autres, 1997). Il faut

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néanmoins considérer qu’il peut y avoir une sous-déclaration de ces expériences, compte tenu de la sensibilité des jeunes à vouloir se conformer à une majorité hétérosexuelle et à ne pas s’identifier à l’homosexualité d’autant que celle-ci se révèle souvent plus tardivement (Ryan et Frappier, 1993).

Plus que les garçons, les filles se perçoivent fortement en contrôle dans le domaine sexuel. Faut-il y voir là les signes avant-coureurs d’un changement dans les rôles sexuels ou une préoccupation aiguisée des filles de se protéger contre les grossesses? Chose certaine, il y aurait lieu de considérer cette situation au regard des attentes possiblement plus grandes en matière de contrôle personnel que l’on a à l’endroit des filles dans le processus de socialisation. Il faut voir que ces dernières seraient généralement plus soumises à une pression ouverte de la part des figures d’autorité (parents, professeurs, etc.) pour retarder leur entrée dans une vie sexuelle active et que, par ailleurs, elles pourraient subir une pression plus ferme d’amis ou de partenaires amoureux plus âgés pour avoir des relations sexuelles (Otis, 1996). Dans ce cas comme dans l’autre, ce sont des situations qui commandent un certain contrôle d’elles-mêmes et de leur environnement, même dans le domaine sexuel.

S’il est possible d’y voir l’expression d’une désirabilité sociale plus marquée chez les filles, compte tenu de leur socialisation, il ne faut pas perdre de vue qu’au moins six énoncés de l’échelle sur les perceptions de contrôle (à l’exception de ceux sur l’initiative sexuelle) correspondent à des attitudes et des comportements souhaitables, promus par les programmes d’éducation à la sexualité. En l’absence d’expériences sexuelles tangibles, il devient naturel de se référer à ce que l’on connaît, c’est-à-dire le modèle idéal d’attitudes, et de répondre en conséquence. À cet égard, les jeunes de 13 ans et les filles de 16 ans qui se perçoivent fortement en contrôle en témoignent. En effet, ces groupes rapportent, dans une plus large proportion, ne pas avoir expérimenté de relations sexuelles. De même, la perception de

contrôle s’amoindrit quand les jeunes sont actifs sexuellement, sans doute confrontés aux difficultés d’une relation, d’une communication et d’une négociation avec le partenaire.

Par ailleurs, les perceptions sont plus partagées relativement aux trois énoncés sur l’initiative sexuelle et le plaisir. Il semble y avoir des perceptions moins convergentes sur la capacité des adolescents de dire à leur partenaire comment il peut leur faire plaisir ou sur la personne qui doit avoir l’initiative sexuelle. Il s’agit, de façon générale, d’un contenu moins souvent abordé dans les interventions d’éducation à la sexualité et pour lequel la règle de conduite et les rôles sont plutôt flous comparativement à l’utilisation du condom dans les relations sexuelles.

Au sujet de l’utilisation effective d’un moyen de protection selon les perceptions de contrôle, il y a en effet, à la première relation, une plus grande utilisation du condom chez ceux qui se perçoivent être fortement en contrôle. Toutefois à la dernière relation, le scénario change chez les filles et pourrait se traduire par une plus grande utilisation de moyens de protection uniquement contre les grossesses. Cela donne à penser que la perception d’être fortement en contrôle quant à l’utilisation d’un moyen de protection pourrait être déterminante à l’aube de la vie sexuelle dans l’adoption de pratiques de protection contre les MTS et du même coup contre les grossesses. Cependant, la protection contre les MTS perdrait de l’importance au fil des expériences sexuelles des adolescentes. De toute évidence, un déplacement s’effectue dans les préoccupations. Diverses considérations entrent en jeu.

Le passage d’une sexualité latente à une vie sexuelle active ébranle les convictions personnelles forgées souvent sur une rationalité des comportements sexuels appropriés. Les enjeux affectifs ont tôt fait de prendre le dessus et on le comprend sans peine. Une confiance s’établit, un sentiment amoureux se développe. Dans ce contexte intime, la protection contre les MTS est jugée moins pertinente au profit de la protection contre les

287 grossesses qui demeure la préoccupation première d’un

couple monogame. Si les filles se perçoivent plus en contrôle, c’est dans l’usage de la pilule qu’elles considèrent sans doute le plus facilement l’exercer. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'à la différence du condom, l'usage de la pilule ne demande pas nécessairement la coopération du partenaire masculin.

La perception d’être fortement en contrôle vis-à-vis de l’utilisation d’un moyen de protection semble donc avoir un rôle important à jouer sur le plan de la protection, d’autant si l’on considère la protection contre les grossesses plutôt que celle contre les MTS. Il s’agit là très certainement de tout un champ qui s’entrouvre de représentations et d’attitudes à explorer dans le cadre de recherches et d’interventions de prévention. S’il faut retenir le changement qui s’opère dans les moyens de protection utilisés par les adolescents entre la première et la dernière relation, il faut aussi s’interroger sur ce qui produit ce changement.

En ce qui a trait à l’éducation sexuelle dispensée par les parents, il est encourageant de constater qu’une majorité d’entre eux se disent à l’aise d’aborder la question avec leur jeune; toutefois cette proportion diminue considérablement quand on prend en compte ceux qui rapportent en avoir discuté. Il faut voir que toute discussion sur le sujet suppose une certaine participation du jeune. L’aisance du parent n’est pas garante de celle du jeune à discuter de sexualité, et l’aisance à discuter ne mène pas nécessairement à des discussions tangibles. Tout au plus peut-on penser que de se sentir à l’aise de discuter de sexualité de la part des parents pourrait présager d’un climat possiblement plus ouvert face à cette question. Sans pouvoir affirmer qu’aborder les questions de sexualité avec les jeunes est un gage d’utilisation accrue des moyens de protection contre les grossesses, sans nier les autres facteurs qui entrent en ligne de compte, il n’en demeure pas moins qu’il semble y avoir une tendance en ce sens.

À l’école, beaucoup de jeunes profitent d’activités de prévention et d’éducation à la sexualité. Il ne faut pas s’en étonner outre mesure d’autant qu’il existe un programme de formation personnelle et sociale qui devrait comprendre un volet d’éducation à la sexualité.

Quoi qu’il en soit, l’information dont on dispose sur les activités de prévention est bien parcellaire, n’ayant aucune donnée sur la nature précise de ces activités et sur leur efficacité.

Éléments de réflexion pour la planification

Ces résultats suggèrent que plusieurs aspects prescripteurs des comportements sexuels sécuritaires ont été relativement intégrés. Si on doit déployer plus d’efforts pour sensibiliser les adolescents aux vertus contraceptives et prophylactiques du condom, il faut aussi tenir compte des dimensions émotive et affective de leur vécu sexuel. La santé sexuelle constitue un aspect positif du bien-être, ce que l’on oublie parfois quand il s’agit avant tout d’éviter les MTS et les grossesses. Ces dimensions demeurent souvent négligées par la recherche, alors qu'elles figurent de plus en plus dans les programmes qui abordent la sexualité.

Les objets de recherche dans ce domaine se sont essentiellement construits autour de la préoccupation des MTS et du sida. S’il y a lieu d’aborder la sexualité de façon plus globale et de soutenir les jeunes dans ce passage vers une sexualité active, afin de les habiliter à la vivre plus épanouissante et plus responsable, il faut aussi favoriser une recherche sur la sexualité qui va au-delà des conduites préventives reliées aux MTS et à la grossesse.

Il y a lieu également de se pencher sur la question des grossesses à l’adolescence pour mieux documenter les multiples facettes de cette réalité. Comme on peut le constater, il s’agit d’une préoccupation importante en matière de protection, surtout pour les filles, dont les activités de prévention ne peuvent faire l’économie. La proportion assez élevée de filles de 16 ans ayant déjà été enceintes, environ 6 %, commande qu’on redouble

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d’efforts dans la prévention des grossesses. Interpréter ces grossesses précoces comme un simple échec de protection c’est poser un regard réducteur sur le problème; il s’agit parfois d’un événement souhaité et planifié. Il importe d'étudier le phénomène à partir de la perspective des jeunes de façon à en saisir les enjeux et à concevoir des interventions plus sensibles à leur réalité.

Enfin, la sexualité à l'adolescence est loin d'être une réalité socioculturelle unifiée et demande qu'on la considère dans ses dimensions ethnoculturelle et socioéconomique. Bien que dans le cadre de cette enquête on n’a pas observé de différence significative, eu égard à des variables relatives à ces dimensions, il conviendrait de pousser plus loin la recherche auprès de jeunes de groupes vulnérables, que la présente étude n’était pas en mesure de décrire.

Bibliographie

AJZEN, I. (1985). « From Intentions to Actions: A Theory of Planned Behavior », Action-Control: From Cognition to Behavior, p. 11-39.

CARON, F., J. OTIS, M. LAFONTAINE et autres (1997).

« Programme express protection : formation des élèves de 4e secondaire et éducation par les pairs pour la prévention des MTS et du sida dans les écoles secondaires de la Montérégie », Revue sexologique, vol. 5, n° 2, p. 103-124.

CENTER FOR DISEASE CONTROL AND PREVENTION (1998). « HIV Prevention Through Early Detection and Treatment of Other Sexually Transmitted

CENTER FOR DISEASE CONTROL AND PREVENTION (1998). « HIV Prevention Through Early Detection and Treatment of Other Sexually Transmitted

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