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ENERGIE ET EXTRACTION MINIERE

LES PRINCIPAUX SECTEURS ECONOMIQUES

IX. ENERGIE ET EXTRACTION MINIERE

A. ENERGIE

1. Offre de produits energetiques et leur utilisation 317. La region Afrique est dotee de ressources

ener-~~tiques considerables soit sous forme de reserves petro-heres ou de ressources hydroelectriques inexploitees ou encore de matieres fissibles. La region exporte egalement de grandes quantites de petrole et de produits petroliers vers les pays industrialises. Mais la repartition et la composition des.re.s~ources ener~etiques sont telles que, dans sa grande maJorIte, la populatIon continue a se tourner vers les sources d' energie traditionnelles comme Ie bois, Ie charbon de bois

o~ meme les excrements des animaux alors que Ie faible nIveau de developpement economique fait obstacle a la pleine utilisation des ressources disponibles.

318. Selon les donnees les plus recentes des Nations U?ies, les besoi~~ en~rgetiques globaux de l' Afrique en developpement s elevalent en 1986 a environ 8 289 000 terajoul.es, ce qui correspond a seulement 15,3 gigajoules par habItant ou, si l'on veut,

a

523 kilogrammes de charbon.

L.a consommation energetique de la region se situe donc au nIveau Ie plus bas par rapport au reste du monde. Si l'on choisit Ie petrole comme equivalent, on obtient Ie chiffre de 36?,1 tonnes et, si l' on exclut les pays nord-africains, ces chIffres sont encore plus bas, passant a 432 kilogranlmes de charbon et a 302 tonnes de petrole. Les donnees montrent que l' Afrique accorde un role preponderant aux sources traditionnelles d' energie, puisque celles-ci assuraient 46,5. % du total.e~ 1.986, pourcentage a peine inferieur a celUI de 1983 qUI etalt de 47,3 %. II est possible que cette proportion soit en fait superieure a 1'heure actuelle etant donne que les renseignements ne sont pas entiereme~t

dis-ponibles en ce qui concerne les pays de I'Union douaniere de l' Afrique australe dont on n' a pas tenu compte dans Ie calc.ul des chiffres pour I' ensemble de I' Afrique. La consom-matIon des combustibles traditionnels a progresse a un taux annuel de 2,8%, ce qui est legerement inferieur au taux de croissance demographique. Par ailleurs, la consommation d' energie d' origine commerciale a progresse de 3,4

lro

au

cours de la periode 1983-1986. Parmi les combustibles commerciaux, les solides sont plus importants, ayant assure 31 % del'ensemble des besoins en 1986.

319. Les donnees relatives aI' offre et a la consom-mation des energies d' origine commerciale pour la periode 1983-1986 offrent un tableau assez different, avec une consommation visible n'augmentant en moyenne que de 2:5,,%. De plus, ces donnees font apparaitre d' importantes dIfferences entre la production et la consommation la ma-jeure partie de la production allant aux exportati~ns. En

1986, ces dernieres se sont elevees a 72%de la production totale, cette proportion demeurant a peu pres stable depuis 1983. Les importations energetiques commerciales, pour leur part, se situaient en 1986 pratiquement au meme niveau qu' en 1983, apres avoir connu un leger flechissement en 1984-1985 du fait des conditions economiques defavorables au cours de cette periode dans la plupart des pays africains importateurs de produits energetiques.

320. On dispose de peu de donnees concernant 1'0ffre et la consommation d'energie depuis 1986; neanmoins,

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celles qui portent sur les pays pris separement nous donnent un aper~u de la situation energetique de l' ensemble de la region. Tout d'abord, en ce qui concerne un pays producteur de petrole comme 1'Egypte possedant tres peu de terres arables (Ie long du Nil) et un territoire essentiellement de-sertique, .les donnees pour 1987 indiquent que les sources commerclaies occupent une place tres preponderante avec 97,2 % de l'ensemble de 1'0ffre : assurant 87,4 %pour les hydrocarbures et 69,2 % pour Ie petrole brut, alors que l'energie hydroelectrique comptait pour 9,8 %. La depen-dance presque totale de I'Egypte dans Ie domaine des

hy-droc~rburess' est manifestee au debut de 1988 lorsque Ie fonctIonnement du barrage d' Assouan a failli etre inter-rompu du fait de l'abaissement du niveau des eaux du lac N~sse~. Les subventions accordees aux prix des produits petrohers est un autre facteur qui contribue a la dependance a l'egard des hydrocarbures. et notamment du petrole. En Jamahiriya arabe libyenne, autre pays producteur de petrole essentiellement desertique, les hydrocarbures assurent 99,2 % de l'offre totale quoique Ie gaz naturel en fournisse 40,3 % compare au petrole brut dont la part est de 58,9 %.

En fonction de la consommation finale, la part du gaz naturel est de 43,2 % compare a 50 % pour Ie petrole brut. Au Maroc, qui est un importateur nord-africain dont les condi-tions naturelles sont nettement plus favorables que celles de I'Egypte et~e la Jamahiriya arabe libyenne, les hydrocar-bures assuralent 98,9%de la consommation energetique en 1987, la contribution du petrole ne s'elevant qu'a 75,9 % et celIe de l' energie hydroelectrique ne depassant pas 1%.

L' energie produite sur place ne fournissait que 12,1 % de la consommation qui augmentait en moyenne de 3 4 %

depuis 1984. '

321. Le Nigeria, lui-meme producteur de petrole est Ie pays Ie plus populeux de la region avec un territoire allant des rives de l' Atlantique jusqu'au Sahel semi-aride. Aces divers titres, ce pays devrait pouvoir fournir un bon echan-tillon des conditions en Afrique de I'Ouest; or, la balance energetique en 1987 y manifestait une preponderance des combustibles traditionnels en ce qui concerne l' offre ener-getique globale, assurant 59,3 %de celle-ci alors que les hydrocarbures n'y contribuaient que pour 37,6 %, Ie reste provenant de I'energie hydroelectrique. Les donnees indi-quent aussi que Ie petrole est surtout utilise pour les trans-ports ou it compte pour 65 %, les menages utilisant avant tout les combustibles traditionnels qui representaient 91,3%de l'ensemble de ces besoins. Dans un pays comme Madagascar ou Ie petrole est entierement importe, Ie bois represente 76,1 %de la consommation totale.

322. Au Malawi, qui est egalement un pays importateur de petrole etOUles conditions naturelles se rapprochent assez sensiblement de celles qui existent dans Ie reste de I' Afrique sauf au Sahel, les combustibles traditionnels assuraient 93, 1%de I' ensemble des besoins en 1987 et 99,1 %de la consommation globale des menages, alors que la consom-mation energetique totale par habitant ne s' elevait qu' a 383 kilogrammes.

323. On doit donc conclure que, sauf en ce qui concerne les pays producteurs de petrole de l' Afrique du Nord ou les conditions naturelles poussent a une forte dependance a

I' egard des hydrocarbures, dans Ie reste de I' Afrique ce sont les combustibles traditionnels qui representent la principale source d'energie pour la majorite de la population, les hy-drocarbures etant reserves a I' exportation, aux transports et a quelques consommateurs urbains.

2. Electricite

324. Les donnees des Nations Unies citees ci-avant in-diquent un flechissement de la production et de la consom-mation d'electricite au cours de la periode 1983-1986, par suite de la secheresse qui, en 1984-1985, a affecte plusieurs pays de la region.

325. Au cours de la periode consideree, la production d'electricite a diminue de 27,2 % au Ghana

a

cause de la baisse dramatique des eaux du barrage d' Akosombo. En Cote d' Ivoire, la production a diminue de 9 % entrainant des coupures de courant prolongees qui ont serieusement affecte la vie urbaine. En 1987, les donnees par pays mon-trent une augmentation generale de la production ai' ex-ception de quelques pays OU la chute s' explique par des causes precises. Au Cameroun Ie flechissement de 1 % en 1986-1987 a ete du

a

une basse conjoncture et

a

une moindre demande.

326. Au Malawi, les conditions economiques defavo-rabIes et la secheresse sont sans doute les facteurs ayant entraine une chute de la production electrique de 8,7 %, alors qu'au Maroc, la grave secheresse de 1987 a reduit l' approvisionnement hydroelectrique. En Zambie, la crise economique a eu des incidences sur les importations de produits petroliers. En ce qui concerne les pays OU la pro-duction s' est accrue, leur situation plus favorable s' explique par une augmentation de la capacite, comme par exemple au Zimbabwe.

327. II semble que Ie secteur electrique doive centrer ses priorites sur une augmentation de la capacite de pro-duction et sur une meilleure rentabilite de ses operations.

Les tarifs sont souvent trop bas et parfois n' ont pas ete releves pendant de longues periodes. De plus les services publics ont du mal a se faire indemniser par I' Etat ou par des organismes publics pour leur propre consommation, de sorte que les compagnies d' electricite se retrouvent avec de serieux problemes de liquidite et ne peuvent assurer l' en-tretien et les reparations necessaires. Le fait que l' essentiel de I' electricite provient de centrales thermiques ajoute aux couts de production. Selonl'Annuaire des statistiques ener-getiques des Nations Unies, en 1986, sur un total de 3 387 megawatts de puissance installee en Afrique en develop-pement, 61,7 % etait d' origine thermique et seulement 38,3 %provenait de la transformation de l' energie hydrau-lique. Par ailleurs, Ie potentiel hydroelectrique est consi-derable mais demeure inexploite et on estime que seulement 5 % de celui-ci est utilise. II existe plusieurs obstacles

a

cette mise en valeur notamment en ce qui conceme Ie fi-nancement et les connaissances specialisees, les pays de la region devant compter sur des sources exterieures dans ces domaines. A cause de la crise economique et des ajustements de structure, certains pays ont du accorder la priorite

a

I' amelioration de la gestion et de la rentabilite des compa-gnies d'electricite. Ainsi, en Cote d'Ivoire, les principaux investissements sont affectes aux grosses reparations

a

la centrale d'Uridi alors que Ie programme actuel d'ajustement prevoit des mesures propres

a

assainir les finances des prin-cipales compagnies, y compris Ie remboursement des dettes, la reduction des depenses, une meilleure gestion des bar-rages et une reduction des tarifs pour les menages et les entreprises. Cependant, dans d'autres pays les efforts pour accroitre la capacite se poursuivent; ,en ce qui conceme les

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Etats membres de I' Organisation pour la mise en valeur du Senegal (Guinee, Mali, Mauritanie et Senegal), la construc-tion du barrage de Manantali est terminee et sa mise en eau qui exigera 18 millions de metres cubes a commence en janvier 1988. Toutefois, il faudra encore construire une centrale d'une puissance de 200 megawatts de meme que l' installation des lignes de transmission, Ie tout se chiffrant - aux taux de change de 1988 -

a

environ 1 milliard 400 millions de dollars en sus du cout du barrage lui-meme qui s'est eleve

a

575 millions de dollars. Un certain scepticisme s' est deja fait jour quant

a

I' exploitabilite du projet et la Banque mondiale est censee avoir tire la conclusion que l' entreprise ne pourrait devenir rentable que si les prix du petrole brut atteignaient environ de 25

a

35 dollars Ie baril.

Ailleurs en Afrique de l'Ouest, Ie barrage de Mangbeto et sa centrale (65 megawatts) ont ete termines en janvier 1988

a

un cout s' elevant

a

140 millions de dollars. Ce barrage augmentera considerablement la puissance electrique du Ghana et du Benin. Des etudes ont commence portant sur la construction d'un autre barrage dans la meme region,

a

Adjara, qui aura une capacite de 15

a

20 megawatts. Au Burkina Faso, des preparatifs sont en train en vue de la construction du barrage de Bagre, d'un cout de 142,3 mil-lions de dollars. En Republique centrafricaine, la mise en service de la centrale de Mbali est prevue pour la fin de 1991 et viendra s' ajouter au barrage des chutes de Boali dont la puissance de 10 megawatts est interrompue en pe-riode de secheresse.

328. Au Kenya,

a

la suite de la mise en service de la centrale de Kipevu, un important projet est en voie de rea-lisation aux gorges de Turkwel sur la riviere Tana qui sera mis en service en 1991 avec une puissance de 104 mega-watts. Au Zimbabwe, la puissance de la centrale de Kariba situee sur la rive sud sera augmentee en 1990-1991 au moyen de deux generatrices de 150 megawatts. Le cout eleve des investissements a entraine I' abandon de deux grands projets, I'un portant sur la deuxieme phase de la centrale de Hwange, et I' autre sur I' ensemble des gorges de Bakota qui auraient coute 2 milliards 200 millions de dollars. Le Zimbabwe souhaite parvenir

a

une cooperation plus etroite avec ses

TABLEAUIX.1 PRODUCTION D'ELECTRICITE DANS UN ECHANTILLON DE PAYS AFRICAINS, 1983-1987

(En gigawatts-heures)

1983 1984 1985 1986 1987

Botswana 433 426 436 427 555

Cameroun 2025 2082 2 284 2484 2460

Cote d'Ivoire 1 988 1 809 2012 1 842 2 229

Egypte 24500 27 800 30000 32 300 36053

Ethiopie 636 714 784 823 850

Ghana 2604 1 896 3 072 4440 4680

Jamahiriya arabe libyenne 7400 7 500 7600 7 112 10285

Kenya 2 041 2 121 2 324 2487 2 623

Madagascar 360 364 383 382 396

Malawi 456 468 480 516 471

Maroc 6 185 6401 6770 6928 7 256

Maurice 371 378 398 438 487

Nigeria 8 713 8 984 10 138 10686 10067

Ouganda 516 614 626 637 611

Senegal 669 685 756 750 778

Soudan 1 014 1 209 1 218 1 316 1 538

Togo 247 234 249 260 284

Tunisie 3 195 3 812 4055 4215 4546

Zaire 4479 4695 4907 5 163 5 500

Zambie 10072 9806 10061 9 808 8414

Zimbabwe 4428 4 536 5 028 5 988 7498

Source: Bulletin mensuel de statistique : Nations Unies, vol. XLII, n° 10, octobre 1988, secretariat de la CEA.

voisins dont Ie Mozambique ou Ie complexe geant de Cabora Bassa d'une puissance de 1 600 megawatts demeure pra-tiquement inutilise. Cependant, il y a des raisons d'esperer que ce barrage pourra etre remis en service dans un avenir pas trop eloigne. En Angola ou les principales rivieres comme celles de Kwanga, de Cunene et de Kubango offrent un enorme potentiel hydroelectrique, un nouveau projet d'une puissance de 520 megawatts sera execute a Kapanda sur la riviere Kwanza. Le projet qui est estime a 900 millions de dollars doublera la capacite installee de I' Angola; il s' ef-fectuera en cooperation avec Ie Bresil pour I' ingenierie et I' Union sovietique pour Ie materiel.

3. Combustibles traditionnels, energies renouvelables et politiques energetiques

329. Ainsi qu'il a ete indique ci-avant, les combustibles traditionnels representent pres de la moitie de l' ensemble des besoins energetiques de l' Afrique en developpement, sinon davantage. En fait, pris separement les pays mani-festent une dependance plus grande ai'egard des combus-tibles traditionnels, notamment Ie bois de chauffage et Ie charbon de bois. En Cote d'Ivoire, la consommation an-nuelle par habitant de ces deux sources d' energie s' eleve a 300 kilogrammes et va en s' accroissant pratiquement au meme rythme que celui de la progression demographique, a savoir 4,2%par an. Les consequences en ce qui concerne la couverture forestiere sont bien connues et Ie deboisement a deja atteint des proportions alarmantes dans plusieurs re-gions d' Afrique, surtout au Sahel. II est dit qu' en Afrique pres de 100 millions de personnes ne peuvent satisfaire leurs besoins essentiels, meme en ayant recours a des coupes abusives. Au Sahel ou la situation est devenue critique, les femmes doivent consacrer 300 jours par an uniquement au ramassage du bois de chauffage. En Ethiopie,o~ Ie deboi-sement est tres serieux, les ressources en bois de chauffage sont rares et la population depend, dans une large mesure, des excrements des animaux pour subvenir a ses besoins energetiques. Pour l'annee 1986, la consommation de cette forme d' energie a ete evaluee ai' equivalent de 30 kilo-grammes de charbon par habitant.

330. A l'heure presente, la situation des combustibles traditionnels est tout

a

fait intenable

a

long terme etant donne que les reserves de bois diminuent plus rapidement que les projets de reboisement ne peuvent etre executes. La FAO estime Ie rapport deboisementJreboisement en Afrique a 29 contre 1, avec, pour certains pays, des donnees encore plus sombres. Pour prendre l'exemple de la Cote d'Ivoire, les reserves forestieres qui sont evaluees a3 millions d 'hectares sont en voie d'etre detruites au taux annuel de 300 000 hectares alors que Ie reboisement ne touche que 5 000 hec-tares; cette situation menace de detruire la foret entiere dans un laps de temps tres court. II est evident que des solutions de remplacement s' averent indispensables et,

a

I'heure pre-sente, les efforts prennent les formes suivantes :

a) Dne consommation d'energie plus economique, no-tamment concernant Ie petrole. Dans certains pays produc-teurs de petrole, les prix ont ete fixes a des niveaux qui entrainent au gaspillage. Des mesures recentes adoptees par certains pays comme Ie Nigeria visant

a

augmenter les prix du petrole a des niveaux plus realistes indiquent Ie sens des politiques actuelles;

b) En ce qui concerne la consommation des menages, il conviendrait de remplacer d' autres formes d' energie par Ie gaz nature!. Le potentiel est considerable, d'autant que dans les pays producteurs de petrole, Ie gaz naturel est brule sur les lieux de production. On estime que la consommation

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annuelle de butane au Sahel ne s' eleve qu' a 30 000 tonnes alors qu'elle est de 500 000 tonnes en Algerie;

c) L'introduction de meilleures methodes d'utilisation du bois de chauffage ou de production du charbon de bois.

Au Kenya, ila ete demontre qu 'un modele perfectionne de poele a charbon de bois traditionnel peut reduire de moitie la consommation, et ceci, a une epoque ou une famille moyenne de Nairobi depense mensuellement 170 shillings uniquement pour l'achat de charbon de bois. Au Burkina Faso, un programme a ete mis en place visant a la diffusion d'une version perfectionnee du four a cuire a trois pierres.

Ce programme a donne des resultats tres encourageants;

d) Le reboisement et les plantations de bois de chauf-fage autour des villages et des exploitations agricoles. En Ethiopie, une campagne de reboisement massif est en cours et a deja donne des resultats impressionnants bien qu' il ne soit pas possible de fournir une evaluation definitive avant quelques annees;

e) La mise en valeur, dans toute la mesure du possible, du potentiel hydroelectrique existant, Ie PrinCi~obstacle a une telle entreprise etant Ie cout des investisseme .ts requis;

f) L 'utilisation de nouvelles sources d'energie t notam-ment les formes d'energie renouvelables. Dans u pays re-lativement avance comme l'Egypte, l'energie nucleaire semble offrir une solution a court terme, mais dans d'autres pays les efforts se concentrent sur les nouvelles methodes susceptibles d'utiliser la biomasse, Ie soleil et Ie vent pour en obtenir de I'energie.

B. L'INDUSTRIE DU PETROLE

1. Exploration et reserves de petrole

331. A la suite de la chute des cours de la Bourse en 1986, la recherche de nouvelles reserves de petrole s' est temperee a travers Ie monde, y compris en Afrique. Depuis lors, I' exploration semble avoir repris et de nouvelles de-couvertes importantes ont ete faites dans la region Afrique.

SelonEnergie internationale, 1988-1989, les reserves re-connues de petrole ont augmente de 1 % en 1987 pour atteindre 7, 1 milliards de tonnes alors que les reserves de gaz naturel se sont accrues de 23 % pour atteindre 7 000 milliards de metres cubes. En Angola, de nouveaux gise-ments ont ete mis en exploitation et les reserves ont ete evaluees a 2,1 milliards de barils a la fin de 1987 par la Sonangol qui est la societe d'Etat. Au Gabon, Ie gisement a terre de Rabi Kounga a ete exploite et les reserves sont estimees a plus de 100 millions de tonnes. Au Congo, les gisements de Tchiboula et de Zatchi ont commence a pro-duire et un projet est en train d' etre mis au point en vue d' extraire des huiles lourdes des immenses reserves du gi-sement Emeraude. En Egypte, de nouvelles et importantes decouvertes ont ete faites de gisements de gaz qui seront mis en valeur au cours des prochaines annees. En Jamahiriya arabe libyenne, Ie gisement de petrole d'EI Bouri situe au large des cotes est en train d' etre mis en exploitation. II s' agit du plus important gisement de sa categorie en Me-diterranee. En Algerie, de nouveaux gisements de petrole ont recemment ete decouverts a la suite de modifications apportees au code d' exploration visant a encourager les so-cietes etrangeres a entreprendre des recherches dans Ie pays.

2. Production et prix du petrole

332. Selon les estimations, la production de petrole a atteint 246,4 millions de tonnes en 1988 en Afrique en

developpement. II s'agit d'une augmentation de 2,2%par rapport a 1987, annee au cours de laquelle la production a stagne. Au cours de 1988, on a observe une surproduction generalisee de la part des Etats membres de l'OPEP qui ont excede leurs quotas, entrainant ainsi une importante chute des prix. Mais il semble que les membres africains de l' 0 PEP aient respecte leurs engagements et que, de leur part, la surproduction ait ete modeste. La production totale

developpement. II s'agit d'une augmentation de 2,2%par rapport a 1987, annee au cours de laquelle la production a stagne. Au cours de 1988, on a observe une surproduction generalisee de la part des Etats membres de l'OPEP qui ont excede leurs quotas, entrainant ainsi une importante chute des prix. Mais il semble que les membres africains de l' 0 PEP aient respecte leurs engagements et que, de leur part, la surproduction ait ete modeste. La production totale