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AGRICULTURE, PECHE ET FORESTERIE

LES PRINCIPAUX SECTEURS ECONOMIQUES

VIII. AGRICULTURE, PECHE ET FORESTERIE

240. Selon les donnees communiquees par l'Organi-sation des Nations Unies pour I' alimentation et I' agriculture (FAO), la production agricole (y compris la peche, l'elevage et la foresterie) de I' Afrique en developpement a augmente de 3,8 % en 1988, apres un declin de 1,21 %en 1987. Ce vigoureux redressement est dO en bonne partie aux preci-pitations superieures a la moyenne qu' a connues la majorite de la region pendant l'annee et qui ont, par contre, cause de graves inondations dans certains pays comme Ie Soudan.

Les nouvelles politiques agricoles mises en place dans de nombreux pays d' Afrique depuis Ie milieu de la decennie environ ont joue un role decisif, car les paysans reagissent a la hausse des prix et a I' amelioration de la structure des stimulants en augmentant la production. Le tableau VIII. 1 indique les tendances par sous-region pour 1986-1988.

241. C'est en Afrique de l'Est et en Afrique australe, en Afrique du Nord et en Afrique centrale, ou la production agricole a progresse de 5,34, 4,69 et 3,99 % respectivement, que les meilleurs resultats ont ete obtenus, alors qu' en Afrique de I' Ouest et dans la region des Grands Lacs les resultats ont ete beaucoup moins positifs et la production n'y a augmente que de 1,98 et 1,78 % respectivement, en 1988.

242. Sans l'infestation de criquets pelerins qui a affecte la plupart du Sahel et certaines zones de I' Afrique du Nord, la production agricole globale aurait ete beaucoup plus im-portante en 1988. Au moment meme ou nous elaborons ce rapport, il semble que cette infestation diminue car les conditions de reproduction sont devenues moins favorables dans Ie Sahel et Ie long de la mer Rouge. Cet insecte est desormais une source de preoccupations au Senegal, en Mauritanie et au Maroc ainsi que dans les regions tradi-tionnelles de reproduction d' hiver Ie long des cotes de la mer Rouge, au Soudan et en Ethiopie.

TABLEAU VIII.1 TAUX DE CROISSANCE DE L'INDICE DE LA PRODUCTION AGRICOLE TOTALE PAR SOUS-REGION DE LA CEA, 1986-1988

Sous-region 1986 1987 1988

Afrique du Nord 4,08 0,65 4,69

Afrique de l'Ouest 6,46 -3,50 1.98

Afrique centrale 5,51 -2,75 3,99

Region des Grands Lacs -0,06 -0,59 1,78

Afrique de l'Est et Afrique australe -4,00 -0,84 5,34

Afrique en developpement 4,54 -1,21 3,80

Source :Donnees etablies sur la base des indices de production de la FAO (1979-1981 = 100)(Rome, novembre 1988).

A. AGRICULTURE

1. Situation des disponibilites alimentaires de l'Afrique en developpement, 1987-1988

243. La situation globale des disponibilites alimentaires de I' Afrique en 1988 a ete generalement satisfaisante. Le principal probleme a ete I' infestation de criquets pelerins dont nous avons deja parle, qui represente la plus grave

53

menace pour les cultures cerealieres depuis 30 ans, dans une vaste region s' etendant de la Mauritanie

a

la cote de la mer Rouge. Les mesures de lutte de vaste envergure qui ont ete prises et qui seront encore necessaires en 1989 ont permis de limiter les degats que cet insecte cause aux recoltes.

244. Selon les donnees communiquees par la FAO, la production cerealiere de I' Afrique en developpement a aug-mente de 7,8 %, passant de 66,63 millions de tonnes en 1987 a 71,8 millions en 1988. La production de la plupart des denrees agricoles a progresse a I' exception de celle de racines et de tubercules qui foumissent traditionnellement une part importante des disponibilites alimentaires dans la plupart de I' Afrique tropicale, et qui a enregistre un declin de 3,3 %, passant de 57 103 tonnes en 1987 a 55 239 en 1988.

TABLEAU VIII. 2 PRODUCTION DE CERTAINES DENREES ALIMENTAIRES DE L' AFRIQUE EN DEVELOPPEMENT, 1986-1988

(En mUliers de tonnes)

1986 1987 19883

Cereales 74 834 66630 71 806

Dont:

Ma'is 22 266 19 532 22 262

Sorgho 13 584 10982 12 675

Ble 9 359 9434 9 254

Mil 11 859 10944 10500

Paddy 10027 10020 9 866

Racines et tubercules 101 680 96 374 97 038 Dont:

Manioc 57606 57 103 55 239

Ignames 26720 22 747 24 317

Patates douces 6033 5 690 6000

Pommes de terre 5 637 5 995 6007

Legumineuses 6918 6280 6 386

Plantains 17 231 17482 18 092

Legumes et melons 27 849 28 677 28 868

Fruits (melons non compris) 36594 36670 37 878

Sucre (centrifuge) 5 782 5 751 5 765

Produits laitiers 15 613 15 721 16793

Viande 6527 6703 6 887

Arachides (non decortiquees) 4340 4526 4 370 Source: Ibid.

aEstimations tout

a

fait preliminaires.

245. Etant donne la pluviosite favorable, I' abondance de l'eau d'irrigation et l'expansion des surfaces cultivees, on s' attend a des recoltes de ble et de mats superieures a la moyenne en Afrique australe. En Zambie, la recolte de mats a atteint Ie chiffre record de 1,2 million de tonnes, alors que celIe de 1987, qui avait souffert de la secheresse, est estimee a moins de 600 000 tonnes. La recolte commercia-lisee de mats de 1988, estimee a 15,5 millions de sacsl, a ete collectee avec beaucoup de mal, I' importance de la

re-colte posant des difficultes lors du transport et aux instal-lations de stockage. Au Zimbabwe, Ie seul pays de la sous-region ayant un excedent exportable de cereales secondaires en 1988/89, la recolte de cereales a plus que double, attei-gnant 3 millions de tonnes, compare

a

1,3 million en 1987.

Apres six annees consecutives de secheresse, la pluviosite au Botswana a ete superieure

a

la moyenne et la production de cereales aurait atteint, selon les estimations, 58 000 tonnes, soit 15 % de plus que les besoins normaux. Les paysans de la region de Pandamatenga ont accru leur pro-duction

a

un rythme rapide et ensemence plus de 8 000 ha en 1986/87. On estime qu'en 1987/88, 15 000 ha seront ensemences et que la recolte atteindra entre 15 000 et 20 000 tonnes. En 1987, Ie Malawi a subi

a

la fois la secheresse et une attaque desastreuse de parasites qui a beaucoup diminue la recolte de manioc. La recolte de ce-reales de 1,5 million de tonnes en 1988 est consideree comme normale, mais ne sera pas suffisante pour satisfaire

a

la demande ni assurer la securite alimentaire, et il faudra encore importer du mais en 1988/89. En Angola et au Mo-zambique, la guerre civile a de nouveau beaucoup gene la production alimentaire.

246. Au Lesotho, la production des principales cereales a augmente de 10,5 %, passant

a

144 691 tonnes en 1986/

87, mais on estime qu' elle ne represente qu' environ 48 % des disponibilites alimentaires totales pour l'annee 1987/88.

Malgre un redressement apparent de la production depuis la fin d 'une secheresse prolongee en 1984/85, la situation au plan de la securite alimentaire reste toujours precaire.

247. Au Swaziland,

a

la suite de la secheresse qui a eu lieu pendant la periode de vegetation 1986/87, la surface cultivee en mais a diminue, passant de 58 726 ha en 1985/

86

a

57 579 ha en 1986/87; parallelement, la production est tombee de 126 629 tonnes

a

87 206 tonnes. Pour faire face

a

la demande interieure, Ie Swaziland a importe du mais du Zimbabwe, du Kenya, de la Republique-Unie de Tanzanie et d' Afrique du Sud. Selon les previsions pour la recolte de mais 1987/88, la production de mais declinera encore davantage.

248. Malgre I' amelioration generale de la production cerealiere, les besoins d' importations alimentaires de l' Afrique australe n' ont guere change compare

a

ceux de

1987 et s'etablissent autour de 2,4 ·millions de tonnes.

249. En Afrique de l'Est, on s'attend

a

des recoltes superieures

a

la moyenne au Burundi, au Kenya, en Ou-ganda, au Rwanda et en Somalie. En Ethiopie, les per-spectives globales 1988/89 pour les recoltes sont favorables et-les effets de la pluviosite inhabituelle sur certaines recoltes de cereales secondaires

a

cycle long, ainsi que les dommages localises causes par les criquets pelerins au Nord, ont ete plus que compenses par des rendements plus eleves dus

a

une pluviosite superieure

a

la moyenne. Au Soudan~t les perspectives de recolte du sorgho et du mil sont excellentes et refletent I' augmentation des plantations et de bons ren-dements. Les degats causes par les criquets pelerins sont moins importants que l' on ne craignait auparavant et sont concentres dans certaines zones du Nord Kordofan, du Nord Darfur, du Kassala et du Tokar. Au Sud, ou de graves conditions de famine persistent, la production des cultures vivrieres a ete inferieure ala moyenne en raison de troubles.

Selon les donnees disponibles pour la Republique-Unie de Tanzanie, la production de mais a progresse, passant de 2,4 millions de tonnes en 1986/87

a

un chiffre record de 2,8 millions de tonnes en 1987/88. Aux Comores, les recoltes alimentaires sont insuffisantes pour couvrir les besoins du pays, et les importations doivent foumir 50 % de la de-mande. La principale importation est Ie riz, dont 14 200

54

tonnes ont ete importees en 1987, alors que la production n'est que de 3 000 tonnes.

250. En Afrique de l'Ouest, la production de cereales secondaires aurait augmente, selon les previsions, de 25%, s' etablissant

a

environ 21 millions de tonnes en 1988. Dans les neuf pays du Sahel, la production globale de cereales secondaires devrait atteindre en 1988 un niveau record de 8 millions de tonnes, tandis que la recolte cerealiere totale, y compris Ie paddy, devrait depasser 9 millions de tonnes.

La production de cereales a augmente de plus de deux tiers au Niger, de pres de 50 % au Mali et d'environ un tiers au Burkina Faso, au Tchad et en Gambie. Par contre, elle a quelque peu decline en Guinee-Bissau; elle a baisse de 11 % au Senegal, et fortement au Cap-Vert. Malgre des pluies excessives, on s'attend

a

des recoltes record au Togo eta~

Ghana. En depit des dommages causes par les inondations dans Ie Nord, la production globale de cereales secondaires devrait etre considerablement meilleure au Nigeria, et I' on prevoit egalement de bonnes recoltes en Cote d'Ivoire et au Benin. En Sierra Leone, la production de la cereale de base la plus importante - Ie riz - n'a pas augmente propor-tionnellement

a

I' augmentation de la population et de la consommation, si bien que 102 000 tonnes de riz ont ete importees en 1987/88 afin de repondre

a

la demande.

251. En Afrique du Nord, des donnees recentes pour 1988 confirment I' echec pratiquement total de la recolte de cereales en Tunisie, une production beaucoup plus faible en Algerie et une forte augmentation au Maroc. En Egypte, la production 1988 de paddy devrait etre bien inferieure aux 2,4 millions de tonnes recoltees en 1987 en raison du manque d'eau d'irrigation au moment des semis. La hausse tres sensible de la production agricole enregistree pour la region (4,69 %) est principalement due

a

I'augmentation considerable de la production cerealiere au Maroc qui a plus que double apres la secheresse de 1987.

252. Selon les estimations, en Afrique centrale les re-coltes de cereales secondaires sont moyennes ou superieures a la moyenne malgre des pluies excessives et des inonda-tions. On prevoit de bonnes recoltes de cereales secondaires au Cameroun, en Republique centrafricaine et au Zaire, etant donne les conditions climatiques propices. Au Gabon egalement, de graves inondations ont cause, a la fin de 1988, des degats importants, notamment a l'infrastructure rurale.

II convient de souligner cependant que dans cette sous-region les principales denrees alimentaires de base sont les racines, les tubercules et les plantains. Les donnees de la FAO n'indiquent, pour ces cultures, qu'une legere amelio-ration (1 ,4 %) pour la production de racines et de tubercules.

2. Cultures industrielles a) Cacao

253. On prevoit que la production de feves de cacao de I' Afrique en developpement augmentera en 1988/89 pour s' etablir

a

environ 1,3 million de tonnes. Le tableau VIII. 3 donne des details, y compris la production mondiale et la part de l' Afrique en developpement.

254. En Cote d'Ivoire, on s'attend

a

une production de cacao de 720 000 tonnes en 1988/89 compare a 655 000 tonnes en 1987/88. Cependant, de fortes pluies survenues en septembre 1988 semblent menacer gravement la crois-sance de cette recolte qui risque en fin de compte d'etre inferieure aux previsions. La projection de 720 000 tonnes pour 1988/89 se base essentiellement sur I'hypothese d'une tendance sous-jacente a I' augmentation etant donne que de

b) Cafe

256. La production de cafe de l' Afrique en develop-pement a augmente de 8,5 %, passant de 1,24 million de tonnes en 1987 a 1,34 million en 1988. Le tableau VIII.4 donne des details, y compris la production mondiale et la part de I' Afrique en developpement.

TABLEAU VIII.4 PRODUCTION DE CAFE, 1986-1988

1 959 000 tonnes, ce qui represente une augmentation de 3,6 % par rapport a la campagne precedente (1 891 000 tonnes). Traditionnellement, la demande de cacao ne reagit pas immediatement aux modifications des prix. Cependant, la chute des cours du cacao pur et des produits a base de cacao pendant les cinq demieres annees a ete si marquee que la faiblesse des cours a progressivement commence a stimuler la consommation. Le cours indicatif quotidien de l'Organisation intemationale du cacao, qui etait tombe a 922 DTS la tonne Ie 3 octobre 1988 compare a 1 199 DTS la tonne Ie 29 juin 1988, aurait perdu 20,1 %en dollars en 1988/89. Les negociations entre les producteurs et les consommateurs sur un nouvel accord du cacao auraient abouti a une impasse en janvier 1989 sur, entre autres ques-tions, la proposition des consommateurs de faire baisser Ie prix actuel de 115 DTS pour l' etablir dans une fourchette de 1 370-2 040 DTS la tonne.

jeunes arbres approchent de la maturite. Par ailleurs, la situation de la commercialisation du cacao en Cote d'Ivoire reste incertaine. Pendant presque toute l'annee 1988, Ie Gouvemement a refuse de vendre la recolte aux cours en vigueur qui etaient inferieurs aux couts de production. Cette mesure avait pour objectif de forcer les cours a monter, mais etant donne qu'ilexiste un large desequilibre entre la pro-duction et la consommation, et que les stocks debordent, les prix sont restes deprimes. Plus tard dans l' annee, comme les prix a la production n' avaient pas change (400 francs CFA/kg), alors qu'on s'attendait au contraire, et qu'une partie du cacao de la campagne precedente n' etait pas encore vendue, les banques commerciales hesitaient a attribuer des credits aux negociants prives pour des achats dans l' arriere-pays. 11 se pourrait done qu' une partie du cacao soit restee dans les exploitations. Au debut de I'annee, la Cote d'lvoire avait vendu, selon les rapports, quelque 400 000 tonnes de son cacao sur Ie marche fran~ais. Les perspectives de la campagne 1988/89 semblent etre encourageantes au Ghana.

Non seulement les recoltes de cacao de nouvelles plantations des regions eloignees de l'Ouest du pays augmentent, mais il semble possible que les problemes de la Cote d'lvoire toute proche decourageront Ie transport de cacao par-dela la frontiere. En juin 1988, les prix a la production ont augmente, passant a 5 500 cedis les 30 kg; cette mesure faisait partie du plan a long terme des autorites visant a reduire la contrebande qui toucherait entre 20 000 et 30 000 tonnes par an. Les cours en Cote d' Ivoire restent cependant superieurs d' environ 30%et Ie franc CFA est plus facile-ment convertible que Ie cedi. Au Nigeria, alors que la recolte 1987/88 etait bonne, celIe de 1988/89 ne l' a pas ete; il semble qu'elle ne depassera pas 125 000 tonnes. Meme si la privatisation du secteur nigerian du cacao a encourage les paysans a mieux s' occuper des cultures et permis de recolter davantage, la perspective d'une autre amelioration est maintenant plus limitee etant donne que la plupart des arbres commencent a vieillir. Au Cameroun, la production stagne pratiquement depuis 1987/88 et les prix a la pro-duction n'ont pas change et sont restes a 420 francs CFA/

kg. TABLEAU VIII.3 PRODUCTION DE CACAO BRUT DE L' AFRIQUE

EN DEVELOPPEMENT, 1986/87-1988/89

1986/87 1987/883 1988/89b

Total mondial 5 154 6 804 5 492

(En pourcentage) (En milliers de tonnes) Part de l' Afrique dans Ie total mondial 23,9 18,2 24,5

Cameroun 123 131 130

Cote d'Ivoire 602 655 720

Ghana 228 188 255

Nigeria 80 145 125

Afrique en developpement 1 097 1 173 1 284

Total mondial 1 977 2 164 2 284

(En pourcentage) Part de I' Afrique dans Ie total mondial 55,5 54,2 56,2

Source: Gill et Duffus, Cocoa Statistics, novembre 1988.

aEstimations.

bPrevisions.

255. La production mondiale de cacao devrait atteindre, selon les previsions, 2,3 millions de tonnes en 1988/89 compare a 2,2 millions en 1987/88 et depasser ainsi la consommation d'environ 155 000 tonnes. Malgre une aug-mentation estimee a 2,7%des broyages mondiaux pendant la campagne 1986/87, on estime maintenant que Ie total mondial des btoyages pour la campagne 1987/88 a atteint

55

Source : Donnees communiquees par laFAO.

3Estimations toutafait preliminaires.

257. Au Kenya, la depression prolongee des prix mon-diaux du cafe en 1987 et les periodes de secheresse ont eu un impact negatif sur l' industrie du cafe en 1987. Les cours sont tombes a leur plus bas niveau depuis 1984, perdant pres de 27%entre 1986 et 1987. Les livraisons de cafe par les paysans ont de meme decline, passant de 114 900 tonnes en 1986

a

104 900 tonnes en 1987, soit une diminution de 8,7%. L'OIC a etabli un contingent de 80000 tonnes pour Ie cafe kenyen en 1987/88 et 1988/89, ce qui implique que dans l'avenir proche, pres d'un quart du cafe du Kenya devra etre vendu sur des marches non contingentes. Malgre les difficultes de transport que les affreteurs ont connues pendant la campagne 1987/88, l'Ouganda a rempli ses obli-gations envers l'OIC a la fin d'aout, un mois avant la fin de Ia campagne. Cependant, etant donne les reductions de contingent imposees par Ie marasme du marche, l'allocation definitive de l'Ouganda a ete reduite a 2,09 millions de sacs (de 60 kg), compare a un niveau initial de 2,38 millions de sacs. En Ethiopie, en 1986/87 et 1987/88 Ie volume total

du cafe exporte a ete inferieur de 80 000 et 75 000 tonnes, respectivement, au chiffre de 1983/84. Des prix mondiaux peu favorables et la diminution du volume du cafe exporte se sont traduits par une diminution des recettes. En Cote d' Ivoire, la production de cafe a decline defa~onalarmante en raison de la politique de parite des prix

a

la production pour Ie cacao et Ie cafe, etant donne que Ie paysan a besoin de moins travailler et paie moins d'impots. Les cafeiers vieillissent et, si les tendances actuelles se poursuivent, ils ne produiront qu'environ 17 000 tonnes d'ici

a

l'an 2000.

En 1986/87 en fait, Ie pays a tout juste reussi

a

assurer son contingent de 245 000 tonnes. On estime que la production atteindra 270 000 tonnes en 1988.

258. En1987, les exportations de cafe vert

a

destination de l'Europe ont atteint 37,9 millions de sacs, soit une aug-mentation de 3,8 millions par rapport au chiffre de 1986.

La part de l'arabica a augmente de fa~on spectaculaire, passant

a

75%du total, alors que celIe du robusta diminuait d' autant et n' est plus que de25%.Ceci reflete une evolution du gout des consommateurs en faveur de I' arabica qui n' est pas favorable aux producteurs africains dont la plupart pro-duisent du robusta. La part des exportations de cafe de l'Afrique vers l'Europe a neanmoins augmente, passant de 4,2 % en 1957

a

11,2 % en 1987.

TABLEAUVIII.5 IMPORTATIONS EUROPEENNES DE CAFE, (En millions de sacs)

1957 1967 1977 1987

1. Pays importateurs

Communaute economique europeenne 10,4 16,8 20,0 27,7

Europe de l'Est 0,2 1,9 1,9 3,6

Autres pays 2,2 4,6 4,6 6,6

2. Origine

Amerique du Sud 5,5 11,2 9,3 17,3

Amerique centrale 1,9 3,3 4,9 5,1

Afrique 4,2 6,8 9,8 11,2

Asie/Oceanie 1,1 1,6 1,8 3,3

Non identifiee 0,1 0,4 0,7 1,0

3. Pourcentages

Arabica 65,0 71,0 66,0 75,0

Robusta 35,0 29,0 34,0 25,0

Source : Tea and Coffee Trade Journal, vol. 160, n° 9, septembre 1988, p.45.

259. L'OIC a reussi

a

s'entendre sur un systeme tran-sitoire de contingentement pour1988/89. Ce nouveau sys-teme permettra de resoudre les differends. entre pays producteurs et pays consommateurs qui,

a

un moment, sem-blaient etre disposes

a

laisser Ie marche sans aucune regle-mentation. Le contingent initial total est de 56 millions de sacs avec des limites superieure et inferieure de63 millions et de 53 millions de sacs. II n' est pas permis de reduire Ie contingent pendant Ie premier trimestre de1988/89 (octobre-decembre), mais il existe une disposition permettant de I' augmenter de 1 million de sacs Ie 25 octobre si I' indicateur composite de quinzaine est superieuraI, 14 dollar la livre, et une autre augmentation est prevue si Ie cours est toujours superieur a ce niveau 15 jours plus tard. Le 18 novembre, I'indicateur composite etait de 1,13 dollar la livre et Ie contingent initial d'exportations n'a pas ete ajuste. Le nou-vel accord sur Ie cafe favorise clairement les producteurs d' arabica etant donne que I' augmentation des contingents sera tout d' abord redistribuee entre eux, les producteurs de

56

robusta n'en profitant que s'itexiste un differentiel de prix de 15

a

25 % entre I' arabica et Ie robusta.

c) Coton

260. Selon les previsions, la production de coton-graine de I' Afrique en developpement devrait atteindre4,1 millions de tonnes en 1988 compare

a

3,7 millions de tonnes en 1987. On trouvera au tableau VIII. 6 ci-dessous des details concernant les principaux pays producteurs.

261. En Egypte, les perspectives pour 1988/89 ne sont pas brillantes. Des pluies excessives ont fait retarder les semailles et, au milieu de l'ete, une vague de chaleur ex-ceptionnellement forte a intensifie les degats causes par les noctuelles du coton. Pourtant, Cotton Outlook prevoyait en novembre une augmentation de 10 % de la production en 1988/89, la production de coton-fibre atteignant 7,6 millions de kantars (1 kantar = 50 kg), compare

a

6,9 millions en

261. En Egypte, les perspectives pour 1988/89 ne sont pas brillantes. Des pluies excessives ont fait retarder les semailles et, au milieu de l'ete, une vague de chaleur ex-ceptionnellement forte a intensifie les degats causes par les noctuelles du coton. Pourtant, Cotton Outlook prevoyait en novembre une augmentation de 10 % de la production en 1988/89, la production de coton-fibre atteignant 7,6 millions de kantars (1 kantar = 50 kg), compare

a

6,9 millions en