3 Résultats
3.2 Effet de l’agoniste 5-‐HT2C AR231630 dans le VTA sur l’activité locomotrice
Cette molécule, lorsqu’administrée par voie orale ou périphérique (intra-‐péritonéale et sous-‐ cutanée) réduit de façon remarquable l’activité locomotrice chez les rats, avec ou sans cocaïne. La Figure 34 (page 99) montre l’effet de AR231630 par voie orale sur l’activité locomotrice basale.
Figure 34 : Effets de AR231630 administré par voie orale à 10 et 30 mg/kg sur le nombre total de mouvements fins de 30 à 60 min après traitement.
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Figure 36 : Effets de 10 µg de AR231630 injectés dans le VTA sur l'activité basale.
Le graphe montre l'évolution de l’ambulation X+Y au cours du temps par intervalle de 5 min. Les données sont exprimées en moyenne ± SEM. (n=7,** p <0,01).
Apres cette période, il n’est plus possible de distinguer les deux groupes car les animaux contrôles ne bougent plus eux-‐mêmes. En effet, les rats sont des animaux nocturnes. Ils dorment donc généralement pendant la journée et sont peu actifs.
Nous avons par la suite répété ce test, en utilisant cette fois une dose plus faible pour voir si l’effet observé était corrélé à la dose injectée.
Ainsi en infusant 3 µg de AR231630 dans le VTA (n = 11), on n’observe alors qu’une diminution minime de la locomotion (Figure 37, page 102). Cette réduction de l’effet est donc bien en corrélation avec la réduction de la dose utilisée.
Figure 37 : Effets de 3 µg de AR231630 injectés dans le VTA sur l'activité basale.
Le graphe montre l'évolution de l’ambulation X+Y au cours du temps par intervalle de 5 min. Les données sont exprimées en moyenne ± SEM. (n=10,* p <0,05)
3.2.2 Effet de AR231630 sur l’ambulation induite par la cocaïne
Pour savoir si notre molécule AR231630 était capable de bloquer les effets de la cocaïne sur la locomotion, nous avons réalisé une expérience similaire. L’agoniste AR231630 ou son véhicule ont été infusés dans le VTA. Dix minutes plus tard, les animaux ont reçu en IP de la cocaïne dosée à 15 mg/kg.
L’activité locomotrice a été enregistrée directement après l’administration de la cocaïne, et sur une durée de 90 minutes.
Les résultats présentés en Figure 38 (page 103) montrent que AR231630 réduit l’activité locomotrice provoquée par la cocaïne. Néanmoins, l’effet de la cocaïne lors ce test a été moins important que prévu. Avec la même dose de cocaïne, Fletcher et son équipe atteignent un taux d’ambulation bien supérieur et constant par rapport aux résultats que l’on a retrouvé dans notre test.
Figure 38 : Effets de 10 µg de AR231630 injecté dans le VTA sur l'activité locomotrice induite par la cocaïne (15 mg/kg).
Le graphe au dessus montrent le nombre total d’ambulation sur la période d’enregistrement de 90 min. Le graphe en dessous montrent l'évolution de l’ambulation X+Y au cours du temps par intervalle de 5 min. AR231630 est infusé bilatéralement et la dose est exprimée en dose unilatérale. Les données sont exprimées en moyenne ± SEM.
Du fait du manque d’hyperlocomotion, l’observation de l’effet bloquant de AR231630 sur l’activité locomotrice est limité. Nous avons donc essayé d’obtenir un effet plus important et plus long en injectant la cocaïne en sous-‐cutané.
Après de nombreuses tentatives et de multiples optimisations du protocole, nous n’avons pas pu obtenir des résultats reproductibles. Nous avons donc choisi d’utiliser une autre drogue psychostimulante, l’amphétamine, car les résultats des tests d’activité locomotrice effectués par des collègues étaient nettement plus convaincants.
3.2.3 Effet de AR231630 sur l’ambulation basale et induite par l’amphétamine
Pour évaluer le rôle des récepteurs 5-‐HT2C dans le VTA sur l'activité basale et sur l'activité induite par l'amphétamine, l'agoniste 5-‐HT2C AR231630 a été directement injecté dans le VTA. Le nouveau protocole utilisé a été conçu pour optimiser les résultats.
Les animaux qui ne reçoivent pas d’amphétamine en injection SC, ont eu une injection localisée effectuée directement dans le VTA (n = 9). Ensuite ces rats ont été remis dans leur propre cage pendant 15 minutes. A la fin de cette période, les rats ont été placés dans les cages d’activité locomotrice et l’ambulation a été mesurée pendant 45 minutes.
Ces 15 minutes de délai entre la micro-‐injection et le début de l’enregistrement moteur a été volontairement ajouté car lors de nos expériences précédentes, la différence d’ambulation entre les rats contrôles et les rats traités au AR231630 n’était visible que pendant ces 15 premières minutes.
Ce délai de 15 minutes permet de restimuler l’activité lors du placement des animaux dans les cages d’activité locomotrice. En effet, chaque manipulation des rats augmente l’activité locomotrice initiale, ce qui permet d’agrandir la fenêtre pour observer un blocage de la locomotion, et ce même après les quinze premières minutes suivant le traitement.
A l’inverse, les animaux ayant reçu une injection sous-‐cutanée (SC) d’amphétamine ont été tout d’abord placés dans les cages d’activité locomotrice pendant trente minutes pour s’acclimater. Puis les animaux ont d’abord eu une injection intra-‐cérébrale, suivie d’une injection SC d’amphétamine. Les animaux ont été, cette fois, remis dans les cages d’activité locomotrice, mais l’enregistrement de l’activité n’a débuté que quinze minutes après. Cette manipulation a été réalisée de telle sorte à ne pas créer d’augmentation de l’activité locomotrice autre que celle créée par l’amphétamine. Cela permet d’observer le blocage de l’hyperlocomotion induite, uniquement, par l’amphétamine.
Pour résumer, nous observons que l’injection de AR231630 dans le VTA réduit à la fois l'activité locomotrice basale et celle stimulée par l'amphétamine de façon dose-‐dépendante.