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Outre-Atlantique il est valorisant d'avoir créé une entreprise, même si l'aventure s'est terminée par

5.3 les domaines les plus prometteurs pour les investisseurs? 186

5.4.1.5 Outre-Atlantique il est valorisant d'avoir créé une entreprise, même si l'aventure s'est terminée par

Eric Benhamou, Gadzart, patron de 3Com et père du fameux Palm Pilot est une des star de la Silicon Valley: a valu jusqu'à 100 milliards de $

Pierre Omidyar créateur de e-bay fait aussi parti de ceux qui ont apporté au commerce électronique un concept nouveau majeur: valeur 24 Milliards de $

Bernard Liautaud , créateur de Business Object valeur 1,2 Milliards de $

Jean-louis Gassé créateur de Be inc dont le B OS est un challenger de microsoft

Alain Ayache inventeur des loteries gratuites Luckysurf.com est classé parmi les 20 sites les plus visités du monde Eric Brewer et Paul Gautier ont créé Inktomi, le moteur utilisé par AOL, Yahoo!, Microsoft et 40% des portails faisant appel à un moteur et leur entreprise vaut 15 milliards de $

Grégoire Sentilhes est de DG de screaming Media

La capitalisation cumulée de ces seules 9 start-up dépasse les 100 Milliards de dollars!

Il en est de même de ceux qui ont choisi la Grande Bretagne et qui se sont regroupés dans l'association "la France Libre …d'Entreprendre" www.francelibre.org)

5.4.1.5 Outre-Atlantique il est valorisant d'avoir créé une entreprise, même si l'aventure s'est terminée par un échec et ce n'est malheureusement pas encore le cas chez nous

« Aux USA, les échecs antérieurs sont considérés comme des expériences enrichissantes et non comme des stigmates honteux » (Aspen mars 98)

Frank Mars avant de créer un colosse de l'agroalimentaire a fait 3 fois faillite…

La peur de l’échec est très certainement un obstacle important à la création d’entreprise, ou plus exactement, la peur des conditions qui sont faites par la suite à un entrepreneur ayant essuyé un premier échec.

"en France celui qui échoue est condamné; celui qui réussit est jalousé" Pierre Haren, co-fondateur d'Ilog www.ilog.fr 5.4.2 Dispositif d'appui : incubateurs et kiosques d'informations

5.4.2.1 Le créateur d'entreprise a besoin d'économiser son temps

Il doit se consacrer à son projet et surtout à ses clients et se focaliser sur son cœur de métier sans se disperser.

Pour cela il lui sera utile de pouvoir trouver avant même d'avoir créé juridiquement sa société une structure d'accueil (incubateur) lui apportant

un support logistique (bureaux convenablement connectés à Internet, salles de réunion, moyens généraux,

…)

 des personnes capables de fournir les informations précises et complètes dont a besoin jeune créateur et facilitant l'accomplissement des formalités administratives dont tout le monde s'accorde à trouver qu'elles restent encore notablement trop lourdes.

Beaucoup de jeunes créateurs estiment, peut-être injustement, que chaque administration ou organisme social s'attache davantage à défendre son pré carré qu'à faciliter la vie du créateur

La mise en place de " kiosques " d’informations, regroupant tout à la fois les vade-mecum du créateur, répertoriant les différentes aides (financières, méthodologiques,…), donnant les points d’entrée sur les réseaux d’accès au capital risque (business angels…) et fournissant les éléments de référence (" foire aux questions "…) est un axe de réflexion sur lequel il convient que les ministères se penchent, avec les DRIRE, l’ANVAR et l’agence pour la création d’entreprise (APCE).

5.4.2.2 Il a surtout besoin d'être connecté à des réseaux : les incubateurs publics et privés

de conseils, voire de formation, dans des domaines qu'il ne maîtrise pas encore (gestion, problèmes juridiques: statut de la société, protection de la propriété industrielle…)

scientifiques et technologiques : pour pouvoir répondre aux difficultés rencontrées au cours du développement du projet (ce ne sont pas tant en fait les "résultats de la recherche" qui sont valorisables, que les compétences développées par la recherche).

Les Ateliers numériques de Valencienne, un incubateur associé à un pôle de compétence ciblé sur l'image numérique et permettant un accès à du matériel très performant a été créé par les acteurs locaux (CCI, Collectivités locales,…)

Par ailleurs l'expérience, notamment celle de l'école des mines d'Alès, montre qu'un créateur est davantage un entrepreneur qu'un inventeur : bien souvent, au contact des laboratoires il est amené à trouver une idée plus porteuse que celle avec laquelle il est arrivé et à changer radicalement son projet.

financiers (Business Angel, capital risque, capital de proximité, banque,…) pour le montage financier du projet

industriels car la jeune entreprise ne pourra en général se développer qu'en restant centrée sur son métier et aura sans doute besoin de partenaires ou de sous-traitants, de fournisseurs et de premiers clients : une implantation dans une technopole semble, de ce fait présenter beaucoup d'atouts.

Contrairement aux autres domaines "high tech", dans celui des NTIC la dimension technologique, construction de prototypes et moyens d'essai (qui nécessite souvent l'appui de laboratoires publics) n'est pas toujours la plus importante, les problèmes essentiels étant juridiques, marketing et mise en réseau.

Aussi, sur le modèle Américain (plus de 800 incubateurs), se sont développés des incubateurs privés apportant ces services en échange d'une part du capital et ceux-ci se sont davantage développé dans des vieux quartiers commerciaux en reconversion que près des Campus comme le bas de Manhattan, Clerkenwell à Londre, zone d'entrepots près du marché aux viandes ou le quartier du sentier (qui bénéficie en outre d'une infrastructure de télécommunication exceptionnelle en France installée là pour les besoins de la Bourse (avec Cegetel, Colt et Siris) et du plus gros nœud d'interconnection Français avec Telehouse d'où l'on peut diectement tirer un cable)

Republic Alley www.republicalley.com (Laurent Edel), Tocamak www.tocamak.com, (Jean-Luc Rivoire), Gorillapark www.gorillapark.com Jerome Mol , start-up avenue www.startupavenue.com, Kangaroo Village www.kangaroovillage.com (Philippe Hayat), I-Roe de Philippe Fillinger www.i-roe.com , Xylux www.xyluxpartners.com d'Antoine Barde (créé sous l'impulsion de cadres de BNP-Paribas, Premiers Pas de Patrick Le Granché à Cherbourg, Chrysalead ° de Danone, Bull Internet Incubator, Antfactory, Venture Park, Result, Nascendo,…

5.4.3 Le financement de la création d'entreprises et du développement des jeunes entreprises:

manque d'argent ou manque de projets?

Qui n'a entendu ces affirmations aussi péremptoires qu'apparemment contradictoires?:

"En France nous n'arrivons pas à trouver de l'argent pour financer nos projets nous devons partir aux Amériques",

"les banques refusent de prendre des risques",

… mais aussi : "ce n'est pas l'argent qui manque ce sont les bons projets" … 5.4.3.1 Paradoxalement les deux sont vrais

La contradiction vient du fait que la notion de "bon" projet recouvre tout à la fois une notion de qualité, mais aussi, et c'est de là que vient l'ambiguïté, une notion de maturité

En fait, le financement d'une entreprise de sa naissance à sa mort, en passant par la croissance, les mariages ou les cures d'amaigrissement correspond à des métiers extrêmement différents que l'on a trop tendance à regrouper sous un terme générique, générateur d'incompréhensions, et de malentendus : "les banquiers".

5.4.3.2 Soyons clairs : le banquier stricto sensu, celui qui prête l'argent des autres, ne peut et ne doit prendre de risques que très limités

 quand son client le rembourse il gagne 2 % sur le prêt

 quand son client est défaillant il perd 100 %

Cet aspect asymétrique fait que son métier est d'assurer la liquidité, non de financer des risques : il vend (et il crée), il achète "de l'argent", pas des risques.

Le voudrait-il d'ailleurs qu'il ne le ferait sans doute pas avec bonheur car son personnel n'a pas été formé pour cela et en serait bien incapable.

Il n'en reste pas moins que dans la limite des contraintes de son métier il doit être capable de fournir à la jeune entreprise de façon simple et rapide les moyens techniques de "faire tourner sa boutique" (en particulier pour la trésorerie).

Les créateurs que nous avons rencontrés ont insisté en particulier sur un point : l'autorisation "VAD" (vente à distance) qui permet à un commerçant d'encaisser les paiements par carte de crédit pour les ventes en ligne et qui n'est aujourd'hui accordée qu'au compte-gouttes alors même qu'elle laisse tout le risque au commerçant….

Devant les réticences des banques des solutions palliatives se mettent en place pour la vente en devises: "we need banking…",

C'est le cas de la start-up beweb Securipay www.securipay.com (la compensation se fait sur la banque Natwest), américaine de Ibill www.ibill.com et CCBill www.ccbill.com ou anglaise Datacash www.datacash.com ,

Mais évidemment elles se payent parfois cher:

chez Securipay par exemple les commissions commencent à 15% des ventes en l'absence de contrat VAD (87 monnaies, pas de commission de change

5.4.3.3 Les investisseurs : Ceux dont le métier est le commerce du "risque"

Ils ne peuvent gagner leur vie que si les succès permettent de financer les inévitables échecs et de rémunérer convenablement le capital engagé par les actionnaires : on peut accepter de perdre 100 (en fait seulement 50 dans bien des cas grâce à l'intervention de la SOFARIS qui apporte une garantie à hauteur de 50% des capitaux engagés) quand l'entreprise disparaît quand on sait que l'on gagnera 100 … ou 10 000 quand elle réussira son aventure

Ce métier est celui des investisseurs et pour y réussir, les qualités requises exigent bien davantage une expérience professionnelle industrielle que purement financière comme le montre bien la pratique américaine.

Les fonds dirigés par de purs financiers comme Soros (Georges Soros) et Tiger Fund (Julian Robertson) ont d'ailleurs eux-même du jeter le gant après avoir perdu des sommes colossales en tentant une approche de la nouvelle économie selon leurs critères traditionnels "je suis un dinosaure" a admis Stanley Druckenmiller en quittant la direction de Soros Fund à 47 ans

5.4.3.4 Mais cette profession elle-même se subdivise en de nombreux métiers

Chacun de ces métiers étant spécifique à un type d'entreprise ou à une phase de sa croissance, il possède sa propre définition du "bon" projet (càd celui qui correspond à ses critères de sélection).

Or un seul chaînon fût-il défaillant, toute la chaîne le devient car la jeune entreprise se trouve bloquée à un stade de son développement, ce qui explique beaucoup de cas de "nanisme" (et de rachat de ceux-ci) dans notre pays.

Essayons d'en dresser un rapide paysage en se limitant au champ de la création et à celui des jeunes entreprises et de mettre en évidence les maillons faibles .

5.4.3.4.1 Le capital risque : le plancher du million de dollars

Ces fonds s'investissent aujourd'hui pour l'essentiel dans les NTIC (et dans une moindre mesure dans les biotechnologies)

Alimentés dans une large proportion par les fonds de pension, ils sont aujourd'hui pour une grande part d'origine américaine :

Les fonds de pension des Etats-Unis y consacrent aujourd’hui entre 2 et 3% de leurs investissements, ce qui représente des sommes considérables (journal de L’atelier-Bnp-Paribas avril-mai 1997 www.atelier.fr)

Les FCPI (fonds communs de placement innovation) et les contrats DSK assurance vie dont 5% sont investis dans des sociétés non cotées ou inscrites au second marché), qui bénéficient d'avantages fiscaux, lui ont lui apporté de nouveaux capitaux (estimés à moyen terme à 13 milliards de francs, dont 3 milliards vers le nouveau marché)

D’autres dispositions prises en 1998, relatives aux conditions de réinvestissement de produits de contrats d’assurance vie dans les sociétés de capital investissement ou actions de sociétés cotées au second marché, pourraient selon certaines estimations générer quelque 5 milliards de francs de ressources nouvelles.

L’année 1998 a également vu la mise en place de dispositifs permettant l’amélioration des fonds disponibles pour le capital risque : La dotation d’un fonds de 600 millions de francs gérés par la Caisse des Dépôts et Consignations et destinés à abonder les fonds privés de capital risque pour accompagner et renforcer le démarrage de ceux ci en est une des manifestations les plus visibles. 300 millions en provenance de la banque européenne d’investissement sont venus compléter en 1998 un dispositif qui pourrait au total générer entre 4 et 6 milliards de fonds propres pour les PME innovantes ou de haute technologie.

On a pu également noter un impressionnant développement depuis 1998 des capitaux levés par les sociétés de capital-risque largement investis dans les entreprises “Internet”, avec 17 milliards de francs en 1998, soit 4 fois plus qu’en 1997 (source Afic Walter Butler&w). 1999 année ou ces fonds ont été investis les montants sont en léger recul: en 2000 c'est 28 équipes comptant 800 personnes qui travaillent actuellement en France pour détecter et accompagner les projets

notons en particulier, outre les fonds de Corporate Venture, voir page 183 Sofinnova Jean-Bernard Schmidt Sofinnova Partners Olivier Protard et SofinnovaVentures Alain Azan (avec son 12ème fonds de 200M$) www.sofinnova.fr , Jet Venture Eric Payre (100MF levés), AXA Innovation (135MF investis en 99), Auriga www.auriga-venture.com,(410 MFlevés) Galileo Partners Joël Flichy(dg) Christophe Viet139MF investis en 99 www.galileo.fr, Europ@web Chahram Bechara (3,3 milliards de Francs levés) www.europatweb.com, Innovacom www.innovacom.fr Denis Champenois (dg)202MF investi en 99, Spef du groupe Banques Populaires (132MF investi en 99), Net Discovery de la Financière de Rotschild Christian Deblaye et Didier Benchimol (100M$ investi en 99), Intuitu Capital www.intuitu-capital.com, Apollo Invest Hervé Giaaoui , Laurent Assher et Xavier Schallebaum (100MFlevés), Seeft Venture Régis Saleur, Ventech www.ventech.fr, Viventure www.vivenditure.com Besnoit Grossman 119MF investi en 99, Siparex www.siparex.com Dominique Nouvelet Paul Tholly (3 milliards de F d'actif), ainsi que la Caisse des Dépots www.cdcinnov.com, Partech Jean-Marc Patouillaud (dg) 300M$ levés, France Finance et Technologie ° Bernard Vergnes, Financière de Brienne, Kairos, Part'Com Pierre de Fouquet (dg),Antoine Garrigues Newport, FD 5, Trinova, Turenne Capital Partenaires, Mars Capital, Frnetwork (Financière Rembrandt), Crescendo Venture, T Venture, Pythagoras, Guillemot Venture, Net Partners, ADD Partners, NetsCapital, Prescott SA, Innova France

Sans compter les innombrables fonds américains agissant en France (ils investissent 10% de leurs fonds en europe) comme Apax Partner www.apax.com), Maurice Tchénio, Edgard Misrahi (N°2 en terme de montant investi en France avec 236MF, Atlas Venture www.atlasventure.com,Joël Besse et Jean-Yves Quentel(2,4 milliards de francs levés),

&Andersen Consulting (1 Milliard de $ levés), Carlyle Group de Jacques Garaïalde x (730M$ levés),

Ou européens comme l'anglais 3i www.3i.com Clément Cordier Frédéric de Broglie et Thomas Gubler (N°1 en terme de montant investi en France avec 274MF), JellyWorks ou NewMedia Spark, l'Allemand PopNet, le Néerlandais ABN Amro Venture Dominique Agrech (131 MF investis en 99)

au niveau européen voir l'EVCA (european venture capital association) www.evca.com

Cette dynamique s'est encore accélérée en 1999 et au début de l'année 2000 (Innovacom4 vient encore de lever 1,4 milliards de Francs en sept 2000, soit 5 fois plus qu'Innovacom3): au total le volume du capital risque aura été multiplié par plus de 10 en 4 ans

L'émergence de fonds de pension dans notre pays conforterait sans aucun doute cette industrie qui a vocation à jouer un rôle majeur dans la construction de l'économie de demain : celle qui paiera nos retraites (on peut en effet douter, contrairement à une idée parfois répandue dans la sphère sociale, que les intérêts sur la dette contractée pour financer le déficit de l'Etat soient, à long terme, une ressource sûre : les travaux récents du Commissariat au Plan permettent d’en donner une idée).

Quand on regarde le panorama industriel d'aujourd'hui il faut se souvenir que Etats Unis comptaient plus de 500 fonds de capital-risque en 1997 qui investissaient 14,2 milliards de dollars dans des entreprises en phase de démarrage, contre une quinzaine de fonds en France qui investissaient ensemble moins de un milliard de francs en véritable capital-risque dans les jeunes entreprises (colloque d'Aspen) ils affichaient une rentabilité de 30 à 40%

contre 17% en France

En 1999 les investissements des 700 firmes de capital risque américain, essentiellement orienté dans des projets liés de près ou de loin à Internetest monté à 47 Milliards de dollars avec un rendement moyen de 100% (qui sera vraissemblablement plus modéré en 2000 (la NVCA prévoyait à l'automne 20% en moyenne mais couvrant des résultats qui devraient être extrêmement contrastés)

Le premier trimestre 2000 a vu la création de 18 nouveaux fonds de capitalisation supérieure au milliard de dollar presque exclusivement réservé aux start-up (Les Echos)

De plus, selon la commission européenne, les industries européennes des technologies de l'information n'avaient reçu que 17% des investissements du capital risque contre 55% aux USA

D'après une étude de MGT sur l'année 1997 l'écart entre France et Etats unis sur ce domaine état de 1 à 40 il est bien entendu encore trop tôt pour évaluer l'impact des mesures prises en 1998 dont certaines ne prennent effet qu'en 1999

«Il faudrait 20 à 30 Sofinova en France» déclarait récemment J. B. Schmidt lors du lancement du fond Sofinova capital 3

Les mécanismes d'engagement de ce type de société, qui ont des fonds très importants à investir, nécessitent une étude de dossier "sérieuse" et, de ce fait, onéreuse, 200 KF en moyenne. Comme seulement un dossier sur 10 est financé cela veut dire que le coût d'entrée dans une entreprise est majoré de ces frais d'étude soit 2 MF. On comprend bien dans ces conditions que de telles sociétés ne peuvent pas se "pencher" sur des projets ne nécessitant pas au minimum 5 MF (en fait aujourd'hui la barre est même plutot remontée à 10 MF).

Ce sont principalement les investisseurs du Venture capital, qui disent ne pas manquer de ressources financières, et qui se plaignent, à juste titre, de ne pas recevoir de "bons dossiers" (sous-entendu "qui sont à une phase de maturation justifiant d'y investir 5 à 10 millions de Francs).

On peut effectivement constater avec eux que, pour ces "bons dossiers" là, ce sont les porteurs de projets qui sont en position de force et qui mettent même de plus en plus souvent les investisseurs en concurrence.

Mais un projet ne nécessite que rarement 5 MF d'entrée de jeu lors de la création ou des premiers développements:

Le chaînon défaillant jusqu'à présent paraît être celui qui permet d'aller d'une "bonne idée" (c'est-à-dire un marché, un produit, un homme) à un projet suffisamment étayé (prototype, validation de marché, équipe de direction) pour passer à la phase de réel développement nécessitant 5 MF.

Quelle solution ?

5.4.3.4.2 Les marchés des capitaux : un élément déterminant pour le capital-risque

Il s’agit pour ce qui concerne notre sujet du second marché, et surtout du Nouveau Marché (Fédéré maintenant dans Euro-NM) et l' EASDAQ, sans oublier le Nasdaq américain, qui a servi de modèles aux marchés européens mais qui, ayant démarré quinze ans plus tôt dispose d'une puissance qui le rend attrayant pour des projets ambitieux : cette concurrence est un aiguillon pour la réactivité et la compétitivité du Nouveau Marché.

Les coûts d'introduction sont encore bien supérieurs aux frais d'étude de dossier du capital risque

Alphamédia, assembleur de micro-ordinateurs d'entrée de gamme pour la grande distribution a du débourser 2,1 MF pour l'introduction et 1,14MF chaque année de frais divers (communication financière, commissaires aux comptes, rémunération du teneur de marché,…)

Par ailleurs pour assurer un minimum de liquidité aux titres, le capital doit être à ce stade encore substantiellement plus important.

Pour la création d'entreprise, l'élément majeur apporté par le Nouveau Marché a été la possibilité de sortie qu'il offre au capital risque.

Ceci n'est qu'apparemment paradoxal : un investisseur ne peut accepter de "rentrer" que s’il sait qu'il pourra

"sortir" dans des conditions convenables.

Aucun investisseur n'acceptera de gaîté de cœur d'être "collé" et l'absence jusqu'à une période récente du Nouveau Marché est sans doute une des explications des performances décevantes du capital risque en France dans la dernière décennie.

Sa croissance est donc un atout à conforter, étant entendu que la participation aux levées de capitaux que permet l’Euro-NM, restait encore trop modeste et la liquidité encore toute relative : pour caricaturer, la France mettait alors un franc dans ce marché lorsque l’Allemagne mettait un mark… et les Etats-Unis 160 $ (en "stock" la capitalisation du Nouveau Marché est de 5 GF, du Neue Markt de 5 GDM et du NASDAQ de 2000G$, mais avec des entreprises de tailles pour le moment différentes car ce marché comporte en fait plusieurs segments).

Les restructuration en cours entre les places européennes qui font la part belle aux marché des entreprises de croissance devraient progressivement remédier à ce handicap, même si à court terme "l'e-krach" a conduit à différer de nombreuses introductions

Une entreprise comme Genesys (système de téléconférences) a réussi à lever 156 MF, ce qui aurait été difficilement possible quelques années plus tôt

et Alain Berthet le jeune Pdg d'Alphamédia précédemment citée souligne les "à cotés" près positifs de son

et Alain Berthet le jeune Pdg d'Alphamédia précédemment citée souligne les "à cotés" près positifs de son

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