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Approche phénoménologique

1. Discussion des résultats

Dans le chapitre précédent 15 sous-thèmes ont été regroupés dans les cinq thèmes suivants : 1) vivre le changement du statut socioéconomique, 2) expérimenter le changement du mode de vie, 3) vivre l’exclusion, la discrimination et la marginalisation 4) subir l’oppression dans la sphère publique ou le marché du travail, 5) vivre l’impact du faible statut socioéconomique sur la qualité de vie. Ces thèmes ont permis l’émergence de l’essence du phénomène, c’est-à-dire, que l’expérience vécue et les besoins perçus lors de l’intégration socioéconomique des PAIA produise la matérialisation du processus de « non-intégration » socioéconomique qui conduit à l’altération des conditions de vie et à une perte d’identité chez les immigrants âgés africains, traduisant ainsi le changement de la qualité de vie chez ces personnes. Dans cette partie de la discussion des résultats, nous avons comparé ces cinq thèmes aux grands constats relevés dans la recension des écrits.

Vivre le changement du statut socioéconomique

Vivre le changement du statut socioéconomique constitue, pour nous, le premier thème décrivant l’expérience initiale et fondamentale de l’intégration socioéconomique. Avant d’effectuer cette recherche, nous savions que les PAIA vivent de la pauvreté et de l’oppression. Toutefois, cette recherche nous aide à comprendre non seulement la façon dont ces PAIA subissent l’oppression et l’exclusion socioéconomique, mais aussi le sens

que ces personnes donnent à leur expérience. Vivre le changement du statut socioéconomique est le point central des expériences vécues lors de l’intégration socioéconomique des PAIA. Les résultats de cette étude nous ont permis de découvrir comment l’expérience des PAIA lors de leur intégration dans leur pays d’accueil se répercute en premier lieu sur leur statut socioéconomique avant d’avoir un impact sur leur qualité de leur vie.

Vivre sous le seuil de la pauvreté

Le sous-thème « vivre sous le seuil de la pauvreté » révèle la situation économique des participants. Il corrobore plusieurs écrits scientifiques consultés et permet d’étoffer les autres sous-thèmes. Le niveau de la pauvreté des immigrants et l’insécurité économique des aînés ont été explorés dans plusieurs recherches en matière de migration. Par exemple, l’article critique de Elgersma (2007) parle de l’insécurité économique des immigrants âgés comme étant un problème majeur et qui provient de la défaillance dans l’intégration des immigrants récents arrivant au Canada en âge de retraite ou tout près de celle-ci.

Dans le même ordre d’idées, les résultats de la recherche de Murphy (2010) explicitent l’importance de la sécurité économique lors de la réinstallation et de l’intégration des immigrants âgés. Selon cet auteur, la difficulté des immigrants âgés à satisfaire leurs besoins en matière d’intégration socioéconomique les conduit à vivre dans une profonde et persistante pauvreté. Il affirme que ces besoins concernent surtout leur capacité financière parce qu’elle peut permettre une indépendance par rapport au mode de vie de chaque participant. Pour les participants, vivre sous le seuil de la pauvreté est un mauvais départ dans leur nouveau milieu de vie. Par ailleurs, il semble que ce manque de sécurité financière qui conduit ces gens à vivre sous le seuil de la pauvreté a le potentiel de se répercuter aussi sur leurs personnes à charge.

Expérimenter des moyens financiers médiocres

Ce second sous-thème « expérimenter des moyens financiers médiocres » contribue à expliquer la situation économique des participants et à mieux comprendre la source de leur pauvreté. Il révèle que même si les participants ont des bons diplômes et de l’expérience professionnelle avant la migration et que pour la plupart, ils ont essayé de

s’intégrer au marché du travail au Canada, ils n’arrivent pas à trouver un travail, un salaire ou une bonne situation équivalente à celui de leur pays d’origine. Les PAIA interrogées ont ainsi vécu une détérioration de leur statut socioéconomique dès leur arrivée au Canada. Ces résultats sont cohérents avec l’étude de Murphy (2010) et de Magro (2008) qui affirment que les immigrants âgés sont plus susceptibles de manquer de moyens financiers parce qu’ils ont des difficultés à accéder au marché du travail. Pour d’autres chercheurs, l’immigrant est généralement embauché pour un travail exigeant des qualifications inférieures aux siennes et à un salaire moindre que celui auquel il pourrait aspirer s’il occupait un emploi dans sa profession. (Elgersma, 2007; Garang, 2012; Mikkonen & Raphael, 2010).

Vivre les problèmes d’accès aux programmes de pension

Ce troisième sous-thème s’avère très important pour exprimer l’écart entre certains besoins et les programmes d’aide à l’intégration des immigrants âgés. La majorité des participants de notre étude sont arrivés avec l’espoir de pouvoir bénéficier du programme de pension du Canada. Selon eux, malgré le fait qu’ils arrivent à l’âge de la retraite (50 ans et plus selon les normes de leur pays d’origine), au Canada, ils ne remplissent pas les conditions d’admissibilité au régime de pension du gouvernement. En effet, selon Elgersma (2010) à partir des politiques actuelles de pension, les immigrés âgés doivent résider au Canada pendant dix ans avant de devenir admissibles à des prestations de retraite. Selon lui, historiquement, le but d’introduire la pension universelle de vieillesse était d’atténuer la pauvreté et les inégalités de revenu dans la population âgée et ainsi assurer l’équité et le respect de la dignité humaine. Selon cet auteur, ces politiques ne répondent pas à leurs objectifs de départ. Des résultats semblables sont rapportés dans l'étude de Da & Garcia (2010) laquelle mentionne que la pauvreté et la dépendance économique des aînés immigrants sont également attribuées aux politiques de l’État. Ces auteurs affirment que ces politiques ont restreint l’accès aux programmes de pension du Canada pour les immigrants aînés. Dans le même sens, nos résultats montrent que les politiques de retraite canadiennes actuelles ne tiennent pas compte, non seulement des inégalités de revenu pour les aînés immigrants par rapport au Canadiens, mais également ne considèrent pas le temps qu’ils ont travaillé et leur éligibilité aux pensions de leur pays d’origine. Il est clair par ailleurs que les politiques de retraite canadiennes discriminent et n’aident pas les personnes qui immigrent au Canada en âge avancé.

Expérimenter le changement du mode de vie

Le deuxième thème « expérimenter le changement du mode de vie » décrit le processus de désespoir que vivent les immigrants âgés dans leur parcours d’intégration. En effet, les résultats de cette étude montrent que l’immigrant commence à prendre conscience de sa pauvreté quand il a des difficultés à subvenir à ses propres besoins. Les résultats de cette étude montre également que la détérioration continue de leur statut économique inquiète les participants parce que cela les force à vivre dans une dépendance prolongée ou à accepter des emplois non qualifiés ou mal rémunérés pour survivre. Plusieurs recherches disent que le changement du mode de vie est le stade le plus déstabilisant et qui affecte le plus le bien-être moral et physique des immigrants âgés (Angel et al., 1999; Balgopal, 1999;Basavarajappa, 1998; Elgersma, 2007; Da, & Garcia, 2010).

Vivre dans la dépendance

Les résultats de cette étude montrent que la majorité de participants ont de la difficulté à financer la plupart de leurs besoins et ceux de leur famille. Nos résultats révèlent également que la moitié de participants dépendent de leurs enfants socialement et économiquement. Plusieurs recherches discutent des diverses conséquences de l’insécurité financière des immigrants âgés. Dans ces recherches, les auteurs affirment que les immigrants âgés sont plus susceptibles de vivre dans une grande dépendance financière (Angel et al., 1999; Basavarajappa, 1998; Boyd, 1991; Gee, 2000 Kritz et al., 2000). Pour eux, ces immigrants dépendent de l’aide sociale qui s’avère souvent insuffisante pour couvrir même leurs besoins de base. Comme ces besoins concernent surtout le logement, ces immigrants sont forcés de vivre chez leurs enfants et leurs proches. Pour les participants à notre étude, cette dépendance est attribuée principalement au fait que les PAIA ont des difficultés à participer au marché du travail canadien et qu’elles connaissent des limites quant à l’accès aux programmes de pension d’État.

Le Régime de pension du Canada (RPC) est fondé sur des cotisations prélevées sur le salaire (Elgersma, 2010; Galabuzi & Teelucksingh, 2010; Kazempur & Halli, 2000). Ces chercheurs affirment que, quiconque a versé au moins une cotisation valide au RPC est admissible à des prestations de retraite mensuelles. De plus, le montant de la pension du RPC dépend du montant des cotisations versées et du nombre d’années de cotisation.

Toutefois, notre analyse permet de voir que cette politique pénalise de plusieurs manières les immigrants âgés. D’abord ces immigrants qui arrivent au Canada en âge de retraite ou tout près de celui-ci ont de la difficulté à se trouver du travail. Ils ne peuvent donc pas cotiser au régime de pension de retraite. Ensuite, comme nous l’avons vu plus haut, même ceux qui travaillent ne trouvent que des emplois peu qualifiés, mal rémunérés ou à temps partiel. En conséquence, leurs cotisations seront très minimes et ne leur permettront pas une indépendance financière dans le futur. Pour Elgersma(2010), la politique actuelle du gouvernement sur l’immigration qui a prolongé l’engagement de parrainage de 10 ans à 20 ans, accroit clairement la dépendance à la famille. Cela reflète l’idéologie néolibérale qui affirme les valeurs d’autonomie et d’indépendance. Dans ce contexte, nous trouvons que « l’indépendance » signifie seulement l’indépendance d’un soutien de l’État. Dans ce sens, cette politique élimine les responsabilités de l’État. Ce qui nous semble le plus inquiétant pour les PAIA est que la situation de dépendance dans laquelle ils vivent a peu de chance de pouvoir s’améliorer dans le futur.

Vivre une perte d’identité

Ce second sous-thème traduit la perte des valeurs humaines dans la nouvelle société telle qu’elle est perçue subjectivement par les participantes à l’étude. Ce sous-thème « vivre une perte d’identité » est lié au parcours des participants concernant leur vécu avant et après leur immigration. Pour les participants, mis à part les périodes d’insécurité sociale et le vécu en lien avec les guerres, leurs conditions de vie dans leur pays d’origine étaient bonnes. À l’arrivée, tous avaient l’espoir d’une vie meilleure. Pourtant, ils n’ont pas tardé à constater des difficultés et des désillusions face à leur intégration socioéconomique. Après avoir vécu des périodes où ils ont essayé de contourner ces difficultés et de s’adapter, la majorité d’entre eux a fini par se résigner même s’ils croient devoir quelque chose à la société.

Pour la plupart des participants, le manque de travail n’entraîne pas seulement le manque de moyens financiers, mais aussi le fait de se sentir sans valeur ou la perte de leur identité. Cette perte d’identité se traduit tout d’abord par le manque de capacité matérielle pour pouvoir fixer et contrôler eux-même leur mode de vie. En plus de cela, elle se traduit par le fait de se croire irresponsable à cause surtout du manque de contribution financière à leur famille. Ensuite, par le fait de ne pas pouvoir contribuer ou rendre quelque chose à

sans travail croient que leur nouvelle société devrait bénéficier de leurs potentialités, mais qu’à cause du manque de travail dans leur domaine professionnel, ils manquent de quoi rendre à la société qui les a acceuillis. Par exemple, une participante qui était pédiatre chez elle se retrouve à travailler comme agent de sécurité, ce qui ne lui permet pas de mettre ses compétences au service de son nouveau pays et, de se sentir reconnue dans son identité. C’est pourtant à cause de ces compétences que la plupart de ces personnes ont été sélectionnées pour venir au Canada. Ces propos vont dans le sens des travaux de Godbout (2000) sur « le don la dette et l’identité ». En effet, cet auteur trouve que, socialement et économiquement, le don est naturellement le champ des liens primaires entre les individus et la société. Il dit que, comme forme du lien communautaire, non seulement le don détermine les liens sociaux, mais aussi édifie les relations. Aussi, en analysant « l’esprit du don » ou ce qui se passe chez le donneur et le receveur, l’auteur admet que, au-delà de ce qui circule, ce que nous mettons en jeu dans le fait de donner, de recevoir, de rendre, ce que nous risquons, c’est notre identité. De ce fait, l’auteur trouve que le don pourrait se définir comme un système dans lequel le « rendre » ou la réciprocité est présente dans les faits et aussi comme norme de référence.

Vivre un sentiment de solitude et d’isolement

Le sous-thème « vivre un sentiment de solitude et d’isolement» expose le fait que le manque des moyens financiers inhibe l’épanouissement des immigrants âgés dans les communautés d’accueil. Cette caractéristique semble contribuer à augmenter les difficultés d'intégration sociales et économiques. Ce résultat nous a fait découvrir que pour beaucoup de PAIA, il est impossible de participer aux activités sociales du pays d’accueil en raison des frais de transport trop élevés ou d’un tarif de participation qu’ils n’ont pas les moyens de payer. Plusieurs recherches ont discuté de l’isolement social des personnes âgées (Angel et al., 1999 ; Boyd & Kaida, 2011; Le Conseil National des aînés, 2011). Ces études affirment que contrairement aux aînés canadiens de naissance, les immigrants âgés sont plus vulnérables en terme de revenus. Pour ces chercheurs, cela est dû à ce que ces personnes sont plus susceptibles de ne pas avoir assez de temps pour accumuler des richesses par le biais de la participation au marché du travail, et ne pourront avoir accès à la propriété et à l’épargne.

En outre, les résultats obtenus dans le cadre de la présente étude indiquent qu’en ce qui concerne l’amélioration de leurs conditions de vie, il semble que pour les participants, la

solitude soit aussi difficile à vivre que la pauvreté. La difficulté à maitriser les langues officielles est une barrière à la vie sociale pour les immigrants âgés. Plusieurs chercheurs ont traité des conditions de vie de nouveaux immigrants (Biles, Burstein & Frideres, 2008; Blackwell et al., 2012; Durst, 2005; Holwerda et al., 2012; Gentry, 2010; Le conseil national des aînés, 2014). Pour eux, en raison des barrières linguistiques, les immigrants âgés font souvent face non seulement à l’isolement social et culturel, mais aussi à la solitude, à cause du peu de relations sociales et de rôles sociaux. Ces recherches révèlent aussi que ces conditions mènent ces immigrants non seulement à une situation d’aliénation, mais aussi au manque d'emploi et au stress psychologique. Pour les participants de notre étude, le problème de langues et celui du manque de moyens financiers empêchent ces immigrants de se faire de nouveaux amis, ce qui augmente le risque d’isolement et de solitude.

Vivre l’exclusion, la discrimination et la marginalisation

Le troisième thème « vivre l’exclusion, la discrimination et la marginalisation » est décrit comme le début de l’aspect pratique du processus d’intégration. Il permet de constater la matérialisation de l’expérience vécue par les immigrants âgés dans les activités de chaque jour. Certaines mauvaises pratiques constatées surtout sur le marché du travail qui affectent l’intégration des ces immigrants sont les principales raisons de la détérioration de leur statut socioéconomique et de leur conditions de vie en général. Pour Murphy (2010), la plus grande déception liée à l’intégration des immigrants âgés est le marché du travail. D’autres auteurs comme (Elgersma, 2007; Foster, 2008; Kazempur & Halli, 2000) affirment que bien que la plupart des immigrants adultes sont choisis à cause de leurs compétences transférables, ils sont confrontés aux défis du chômage en raison des barrières linguistiques, de la non-reconnaissance des diplômes étrangers et du manque d'expérience sur le marché de travail canadien. Pour les participants, en raison de la réglementation du marché du travail au Canada, souvent leurs métiers ou leurs formations étrangères ne sont pas reconnus.

Expérimenter la non reconnaissance des titres de compétences étrangers

Le sous-thème « expérimenter la non reconnaissance des titres de compétences étrangers » nous aide à comprendre l’exclusion des immigrants du marché du travail. Pour Houle & Yssaad, (2010), même si l'éducation et l'expérience professionnelle sont des

atouts que les nouveaux arrivants apportent au Canada, celles-ci sont souvent peu reconnues. Par exemple, la revue de la littérature a démontré que les PAIA sont souvent perçues comme ayant moins d’éducation ou disposant d’un faible statut professionnel (Magro, 2008). Pourtant, les participants à cette étude avaient tous un niveau d’étude et un statut professionnel relativement élevés avant la migration au Canada. Comme ces diplômes ne sont pas souvent reconnus au Canada, les PAIA participants à l’étude ont décrits des sentiments de dévaluation, de discrimination, de marginalisation, d’exclusion et même d’exploitation dans leur pays d’accueil. Au Canada ils ont, par exemple, connu le chômage de longue durée puisqu’ils ne pouvaient pas trouver un emploi dans leur domaine professionnel et leurs diplômes n’étaient pas reconnus et acceptés par beaucoup d’employeurs. Selon nous l’impact des titres de compétences étrangers non admis est significatif. Ce résultat reflète la discrimination envers les immigrés formés à l’étranger en raison de leurs titres de compétence qui sont souvent dévalorisés. Il semble que l’éducation canadienne soit considérée comme un standard et supérieure à l’éducation non canadienne. De ce fait, quiconque ne possédant pas une éducation canadienne serait marginalisé, exclus, discriminé et ainsi opprimé dans la société. La plupart des participants à cette étude pensent que leurs titres de compétence ne sont pas jugés comme étant égaux à ceux des canadiens. Les résultats de cette étude montrent que cette oppression n'est pas seulement liée au racisme systématique ou à la discrimination envers les aînés immigrants comme certains écrits l’affirment (Da & Garcia, 2010; Garang, 2012; Kazempur & Halli, 2000; Magro, 2008, Picot & Hou, 2010), mais, elle est également liée à l’inégalité structurelle et au déséquilibre de pouvoir entre les groupes dominants et les groupes exclus et opprimés.

Traverser une discrimination qui baisse l’estime de soi

Ce sous-thème reflète l’idée partagée par les participants à propos de leur expérience d’exclusion qui complique leur accès sur le marché du travail. Parce que leurs titres de compétence ne sont pas acceptés et en raison de la discrimination accrue, beaucoup de PAIA sont définitivement au chômage tandis que les autres travaillent dans des emplois non qualifiés ou faiblement rémunérés. Ce résultat confirme l’idée de Houle & Yssaad (2010) et de Murphy (2010) qui ont signalé dans leur étude les besoins lors de l’installation et de l’intégration des immigrants. Ces auteurs révèlent que les personnes âgées immigrantes éprouvent des difficultés à se tailler une place sur le marché du travail, non seulement à cause de la discrimination, mais aussi à cause du manque de

reconnaissance des formations et des expériences acquises à l’étranger. Les participants à notre étude ont déclaré que beaucoup d’employeurs manquent de confiance par rapports à leurs habiletés. Ces résultats confirment ceux d’Elgersma (2007), qui affirme que les personnes âgées immigrées occupent généralement des emplois non qualifiés et mal rémunérés.

Les résultats de cette étude montrent également que les services d’accompagnement par les organismes communautaires lors de la recherche d’un travail ne sont pas suffisants pour les immigrants qui se retrouvent abandonnés avant la fin du processus de recherche d’emploi. Tous les participants ont exprimé leurs regrets face à ces services qui consistent généralement à faire des curriculum vitae, et qui ne les accompagnent pas jusqu’à l’étape