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La presse illustrée : un vecteur de diffusion qui se transforme

1.2. Le discours de la presse illustrée sur la photographie de presse

De l’étude des légendes ressortent quatre types de discours en rapport avec la valorisation de la photographie de presse : le discours sur la primeur de l’image, sur l’exclusivité journalistique de l’image, sur la valeur historique de la photographie et, enfin, sur la beauté iconographique.

1.2.1. La primeur photographique

Disposer de l’image la plus récente d’un personnage révolutionnaire ou des combats en cours est un atout majeur de vente pour les rédactions. La course à l’image, telle qu’elle existe encore de nos jours, était déjà une constante de la presse illustrée pendant la Révolution. Ainsi, Francisco Villa fait l’objet de cette quête effrénée et son image semble constituer un argument publicitaire pour les revues. Le 28 juillet 1914, La Semana Ilustrada publie un portrait en pied du Caudillo du Nord sur une pleine page intitulée « Dernier portrait de Francisco Villa ».149 La légende souligne la primeur de la photographie :

cette intéressante photographie du chef constitutionnaliste Francisco Villa, où il apparaît revêtu de l’uniforme militaire, est arrivée entre nos mains. Il s’agit du plus récent de tous les portraits du célèbre guérilléro.150

Quelques mois plus tard, un autre portrait en pied de Villa, réalisé par H.J Gutiérrez, est publié sur la couverture intérieure de La Ilustración Semanal avec une légende similaire : « la dernière photographie du Général Don Francisco Villa, Chef de

149 La Semana Ilustrada, 28 juillet 1914. « Último retrato de Francisco Villa ».

150 « A nuestro poder ha llegado esta interesante fotografía del jefe constitucionalista Francisco Villa, en la que aparece vistiendo traje militar. Es el más reciente de todos los retratos del famoso guerrillero ».

la Division du Nord, pendant le voyage qu’il fit à la Convention d’Aguascalientes dans le but de jurer fidélité au drapeau » (figure 54).

Figure 54. La Ilustración Semanal, 2 novembre 1914. « La dernière photographie du Général Don Francisco Villa, Chef de la Division du Nord, pendant le voyage qu’il fit à la Convention

d’Aguascalientes dans le but de jurer fidélité au drapeau »

Dans les légendes des revues illustrées mexicaines, l’expression « dernière photographie » fait plus souvent référence à la photographie la plus récente qu’à l’ultime image obtenue avant la mort d’un personnage ou la fin d’un événement spécifique. Cette expression est donc fréquemment utilisée afin de souligner la primeur de la photographie publiée et, implicitement, l’efficacité des rédactions dans l’obtention d’images sur l’actualité de la guerre. Les deux légendes que nous avons sélectionnées remplissent précisément ce rôle.

1.2.2. L’exclusivité journalistique de l’image

L’exclusivité est de deux ordres. Elle repose à la fois sur la première publication d’une image dans la presse et sur le rappel de l’intérêt constitué par une ou plusieurs photographies pour l’information et la compréhension de l’actualité.

À l’occasion du premier anniversaire de la Decena Trágica, La Semana

Ilustrada publie un reportage commémoratif constitué de neuf pages illustrées par des

photographies prises un an auparavant. Au début du reportage, un texte explique les raisons de cette information exceptionnelle :

Cela a fait un an hier que la formidable révolution qui fit tomber le Gouvernement de M. Madero a subitement éclaté. Cet événement historique, d’une indiscutable transcendance et dont les détails sont encore dans tous les souvenirs, mérite une information journalistique rétrospective que "La Semana Ilustrada" s’empresse d’offrir à ses lecteurs. Nous insérons dans les pages suivantes des photographies très intéressantes prises par nos photographes lors de ces jours funestes ; beaucoup d’entre elles n’ont pas été publiées jusqu’à aujourd’hui ».151

Le reportage est principalement constitué de photographies d’immeubles criblés de balles, de soins apportés aux blessés et de conséquences « physiques » sur la capitale. Le fait que certaines de ces images n’aient pas été publiées avant la date anniversaire de la Decena Trágica les rend exclusives au même titre que l’intérêt informatif de leur contenu. Notons au passage que le magazine satisfait à ce moment-là le besoin de commémoration et de remémoration d’un événement historique traumatisant pour les habitants de la capitale, et donc pour une partie de son lectorat.152

La revue insiste à nouveau sur l’exclusivité d’une photographie en août 1914. Il s’agit d’un cliché réalisé lors des funérailles de Gustavo Madero, l’un des frères de Francisco Madero, assassiné sur ordre de Huerta en février 1913, peu de temps avant la mort de l’« apôtre de la démocratie » (figure 55).

Figure 55. La Semana Ilustrada, 4 août 1914. « Nous sommes les premiers à faire connaître cette photographie à l’intérêt exceptionnel : les funérailles de don Gustavo Madero, le 26 février 1913, à 9 heures du matin. Quand le ministre de la Guerre, le général Mondragón, a su que cette photographie avait été prise, il ordonna au photographe de lui donner la plaque pour la détruire.

151 La Semana Ilustrada, 10 février 1914 : « Ayer hizo un año que estalló súbitamente en esta capital, la formidable revolución que hizo caer al Gobierno del Sr. Madero - Este suceso histórico, de indiscutible trascendencia y cuyos detalles viven aún en todos los recuerdos, amerita una información periodística retrospectiva que "La Semana Ilustrada" se apresura a ofrecer a sus lectores. En las siguientes páginas insertamos interesantísimas fotografías tomadas en aquellos días aciagos por nuestros fotógrafos y muchas de las cuales no han sido hasta hoy publicadas ».

152 La systématisation dans la presse illustrée de ces fonctions commémoratives et remémoratives fera l’objet des analyses des chapitres 3 et 4 de ce travail.

Heureusement, une copie a pu être obtenue, la seule qui existe. Nous la reproduisons aujourd’hui »

La légende retrace le parcours de la plaque de verre à l’origine de l’image publiée. En soulignant les difficultés rencontrées pour prendre le cliché et sauvegarder le négatif, la revue informe également le lecteur sur la censure opérée par le régime

huertiste dès la fin de la Decena Trágica, et jusqu’à l’été 1914, date à laquelle la presse retrouve enfin une certaine liberté d’expression. L’explication qui accompagne la publication de cette photographie révèle que dès les premières décennies du XXe siècle, les rédactions de la presse illustrée mexicaine avaient pris conscience de l’importance d’obtenir certains clichés en rapport avec l’actualité et qu’elles étaient prêtes à prendre des risques pour y parvenir. Ces risques pouvaient aller jusqu’à la fermeture d’un organe de presse, en particulier à l’époque de la dictature huertiste.153

Un dernier exemple, parmi de nombreux autres, rend compte de l’attachement des revues à l’exclusivité photographique. Le 13 juin 1920, une double page dans

Revista de Revistas intitulée « Les premières photographies de Francisco Villa prises

dans les Sierras de Chihuahua » est illustrée de neuf clichés récents du Caudillo du Nord en compagnie de ses troupes (pour la page de droite, voir figure 40, chapitre 1). Un long texte d’accompagnement a été inséré sur la première page afin de signifier clairement aux lecteurs l’importance des photographies qu’ils contemplent :

La publication des photographies de cette page et de la suivante constitue un véritable triomphe pour le journal Excélsior et pour Revista de Revistas. Elles représentent le rebelle Francisco Villa au cœur de la sierra de Chihuahua, accompagné par ses hommes. Ces photographies ont été prises par le journaliste américain Gerald Brandon qui, comme l’on s’en souvient, a pénétré depuis la frontière des Etats-Unis dans l’État de Chihuahua où il a réussi à interviewer Francisco Villa, après de sensationnelles péripéties ; le récit de ces dernières a déjà été publié par notre collègue d’Excélsior, qui a obtenu l’exclusivité pour traduire au Mexique l’interview de Villa et Brandon. Nous avons obtenu la même exclusivité pour les photographies ici présentes, qui constituent un document graphique de grande importance du point de vue journalistique et qui donnent une idée de la vie que mènent Villa et ses hommes dans les régions montagneuses de Chihuahua. Elles sont aujourd’hui publiées pour la première fois au Mexique, et elles seront certainement regardées avec une profonde curiosité par nos lecteurs car, depuis que Villa a été vaincu à Celaya et ailleurs, il n’avait pas été portraituré.154

153 Pour un exemple sur ce type de menaces, voir en Annexe 1.2. la présentation de la revue La Semana Ilustrada.

154 Revista de Revistas, 13 juin 1920 : « Constituye un verdadero triunfo para el diario EXCELSIOR y para REVISTA DE REVISTAS, la publicación de estas y las fotografías que aparecen en la página de enfrente, y que representan al rebelde Francisco Villa en el corazón de la sierra de Chihuahua, acompañado de sus hombres. Estas fotografías fueron tomadas por el periodista americano Gerald Brandon, quien, como se recordará, se internó por la frontera de los Estados Unidos hasta Chihuahua, en donde logró entrevistar a Francisco Villa, después de sensacionales peripecias, ya publicadas en su oportunidad por nuestro colega EXCELSIOR, que obtuvo la exclusiva para traducir en México la entrevista de Villa y Brandon. También hemos obtenido la misma exclusiva en lo que se refiere a las fotografías presentes, que son un documento gráfico de gran importancia desde el punto de vista periodístico, y que dan una idea de la vida que hacen Villa y sus hombres en las serranías chihuahuenses. Se publican hoy por primera vez en México, y de seguro serán vistas con honda curiosidad por nuestros lectores, pues desde que Villa fué derrotado en Celaya y demás puntos, no había sido retratado ».

Ces quelques lignes sont riches d’enseignements. En premier lieu, elles rappellent les liens entre le journal Excélsior et le magazine Revista de Revistas (après la création d’Excélsior en 1916, ils font partie du même groupe de presse) et montrent ensuite que l’existence de groupes de presse permet la circulation des informations et des images. En second lieu, ce texte rend explicite la pratique de droits exclusifs ; dans ce cas précis, ils sont appliqués à la traduction d’une interview et à la publication de photographies sur le territoire mexicain. En outre, la personnalité du journaliste et photographe Gerald Brandon est mise en avant ; la réalisation de l’entrevue avec Villa et des photographies autour de celle-ci est considérée comme un exploit par Revista

de Revistas. Enfin, l’exclusivité de ce reportage sur deux pages est soulignée à plusieurs reprises ; le texte évoque l’intérêt journalistique de la double page, le fait que les photographies soient publiées pour la première fois au Mexique dans cette revue, et l’extraordinaire chance pour les lecteurs de disposer des premiers portraits de Villa depuis environ quatre ans.

Ces quelques exemples démontrent clairement qu’à la fin de la Révolution, les rédactions des organes de presse illustrés avaient déjà mis en place des réseaux nationaux et internationaux d’échanges d’information et de documents iconographiques, qu’elles étaient pleinement conscientes du rôle de l’image dans l’impact informatif et qu’elles négociaient des droits non seulement pour l’écrit, mais également pour la photographie. Il est donc implicite qu’une réglementation, certainement non officielle mais tacite entre les organes de presse, les agences photographiques et les photographes, commençait à se mettre en place pour l’utilisation de la photographie dans la presse.

1.2.3. La valeur historique de la photographie

La question de la valeur historique de la photographie fait ici référence, non pas à celle que nous pouvons lui accorder en tant qu’historiens de l’image, mais exclusivement à celle que lui accorde la presse illustrée mexicaine pendant la Révolution, c’est-à-dire au cœur d’un conflit dont les conséquences pour l’histoire politique et sociale du Mexique sont déjà pressenties comme majeures. Nous avons trouvé à plusieurs reprises dans notre corpus des expressions telles que « photographie historique », « document historique » ou « donnée historique » à propos d’une image liée à la guerre civile. L’utilisation de ces termes montre, certes modestement, que les rédactions de la presse illustrée avaient conscience de participer à l’élaboration de l’histoire de leur pays en publiant certaines photographies. Elles accordaient déjà – du moins, c’est que ce que les légendes laissent transparaître – un rôle de document à la photographie dans ce fragile édifice qu’est la construction de l’histoire. Dès les premiers moments du conflit, les événements liés à la Révolution

sont présentés dans la presse comme « historiques » ; l’arrivée de Madero triomphant dans la capitale est l’une de ces dates-clefs (figure 56).

Figure 56. La Semana Ilustrada, 16 juin 1911. « Le souvenir de cet événement des plus solennels qu’ils soient, enthousiaste voire confinant au délire, restera pendant longtemps dans la mémoire des habitants de la métropole qui auront assisté à la réception faite à Francisco I. Madero. Grâce à la photographie, l’intéressant moment historique de l’arrivée dans cette ville du Chef de la Révolution, Francisco I. Madero, a été immortalisé »

Dans cette légende, l’association de la future mémoire des habitants de Mexico au moment historique rendu visible grâce à la photographie est un signe à la fois de la vision historique sur la portée du conflit que possédait La Semana Ilustrada et du rôle qu’elle accordait déjà à la photographie de presse comme réceptacle de l’histoire. Avec le recul du temps, nous pouvons affirmer que celui qui a rédigé cette légende en 1911 ne s’est pas trompé ; les quelques images qui ont été prises au mois de juin 1911 lors de l’arrivée triomphale du premier des révolutionnaires dans la capitale ont été réutilisées à maintes reprises lors de commémorations de la guerre civile. S’il semble évident d’appréhender le changement de pouvoir après plus de trente ans de dictature comme un événement par nature « historique », il est néanmoins significatif de

constater l’importance que la rédaction de La Semana Ilustrada accorde à l’« immortalisation » de cet événement par la photographie. Elle anticipe en quelque

sorte la réutilisation de ces images afin de raviver la mémoire de cet instant de basculement dans l’histoire mexicaine.

Le portrait de Francisco Carvajal – entouré, sans doute, de députés et de personnalités politiques mexicaines du moment – pris quelques instants après son intronisation comme président de la République par intérim est présenté par La

Semana Ilustrada comme un futur document historique : « Immédiatement après que

M. Francisco S. Carvajal a été intronisé président de la République, notre photographe, monsieur Tinoco, a obtenu cette photographie extrêmement intéressante, qui

constituera un document historique ».155 En utilisant le futur dans la légende, celui qui l’a écrite ne laisse pas place au doute quant à la valeur de ce cliché pour l’histoire mexicaine. Encore une fois, si un changement de Président est de façon évidente un moment « historique » puisqu’il introduit une rupture dans l’histoire politique d’un pays, il semble moins évident en 1911 d’insister sur la qualité de « document historique » du portrait du nouveau président, c’est-à-dire sa représentation, plutôt que de signaler la primeur ou la beauté de ce cliché. Celui qui a rédigé la légende inscrit cette image dans un cadre historique et non pas, comme on pourrait s’y attendre, dans un cadre artistique ou esthétique.

1.2.4. La beauté iconographique

Dans les discours de la presse illustrée sur la photographie de presse, les remarques sur les aspects formels des images publiées ne sont pas les plus fréquentes. Ce constat rappelle que le corpus étudié relève de la photographie de presse et non pas d’un type de photographie que l’on pourrait qualifier d’artistique. Les adjectifs mélioratifs, « hermoso », « magnífico », « brillante », etc., s’appliquent plus souvent à l’objet photographié qu’à la photographie publiée. Dans quatre des cinq cas relevés où la beauté de l’image est soulignée, il s’agit de prises de vue au caractère exceptionnel pour diverses raisons. La première image, qualifiée d’« information magnifique » est celle où le public lecteur peut admirer les portraits des journalistes de

La Ilustración Semanal séquestrés par des zapatistes (voir figure 24, chapitre 1).

Dans le deuxième cas, il s’agit d’une photographie de la « Fête Patriotique des Mexicains dans la ville des "Gratte-Ciels" ».156 L’image occupe à elle seule une double page, cas très rare dans les revues que nous avons choisies, et en particulier dans

Revista de Revistas qui est d’habitude peu exigeante sur la qualité de reproduction de l’iconographie. La taille de la photographie signifie l’importance accordée par le magazine à ce document. La légende vient renforcer ce sentiment :

Nous avons le plaisir de publier sur cette double page une superbe photographie prise dans l’impériale ville de New York le 15 septembre dernier, dans le grand salon de fête de l’Hôtel Pennsylvania.157

En espagnol, l’utilisation du suffixe « -issime » dans « hermosísima » renforce la valorisation de cette photographie. Le caractère exceptionnel de cette image provient en partie du fait qu’elle a été prise à l’étranger, comme d’ailleurs une autre

155 La Semana Ilustrada, 21 juillet 1914. « Inmediatamente después de que el Lic. Francisco S. Carvajal protestó como Presidente de la República, nuestro fotógrafo, señor Tinoco, obtuvo esta interesantísima fotografía, que constituirá un documento histórico ».

156 Revista de Revistas, 2 novembre 1919. « Una Fiesta Patriótica de los Mexicanos en la Ciudad de los "Rasca-Cielos" ».

157 Revista de Revistas, 2 novembre 1919. « Tenemos el gusto de publicar en esta doble plana, una hermosísima fotografía tomada en la imperial ciudad de Nueva York, la noche del 15 de septiembre próximo pasado, en el gran salón de fiestas del Hotel Pennsylvania, de esa capital ».

photographie publiée sur une double page dans La Semana Ilustrada le 14 février 1912 : il s’agit d’un cliché « grand angle » d’un régiment de cavalerie nord-américain qui, soi-disant, se préparerait à une intervention au Mexique. La légende explique :

En raison des récents télégrammes publiés par la presse qui rendent compte des ordres de mobilisation des troupes américaines au Nord de la frontière mexicaine, nous avons cru opportun de publier la superbe photographie qui apparaît sur cette page, qui montre la cavalerie américaine en train de faire des exercices et des manœuvres dans les plaines du Texas.158

C’est à la fois la crainte et le caractère exotique de l’image – une vue de troupes étrangères au sein d’une imagerie de guerre exclusivement nationale – qui rendent cette photographie « superbe ».

Le dernier cas est celui du portrait de Porfirio Díaz devant le calendrier aztèque (voir figure 2, chapitre 1). La légende parle d’un « superbe portrait » et, surtout, d’un portrait très original. Et c’est effectivement l’originalité de la prise de vue, davantage que les aspects esthétiques de la photographie, qui la rend belle aux yeux de la rédaction de La Semana Ilustrada. La plupart des photographies où l’on voit Porfirio Díaz sont soit des portraits de studio, soit des photographies prises lors d’actes politiques officiels. L’association du président et d’un élément symbolique fort du passé précolombien du Mexique constitue une première au sein de l’iconographie officielle du président Díaz. C’est le caractère exceptionnel de la prise de vue, dans ce cas comme dans les trois autres, qui fait dire aux rédactions des revues à travers les légendes que les photos qu’elles publient sont « magnifiques » ou « superbes ». Leur beauté n’est donc pas uniquement due à des caractéristiques formelles.

À travers l’analyse du discours de la presse illustrée sur la photographie de presse et ses « producteurs », nous constatons que dès les premières décennies du XXe siècle, se sont développées une reconnaissance du travail du photographe de presse et une valorisation de la photographie de presse dans le traitement de l’actualité. Bien que, vers 1920, les spécificités de la profession de photographe de presse au Mexique, et ailleurs dans le monde, ne soient pas encore clairement définies