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Deuxième partie : Le concept de développement durable

Chapitre 1 Théories et généralités (définition, principes, objectifs)

1.1.18 Pourquoi le développement durable?

« C’est d’abord un constat : la situation actuelle n’est pas durable sur les plans environnementaux, économiques et sociaux ». […]

Quelques exemples

Actuellement, 20% de la population mondiale consomme 80% des ressources planétaires non renouvelables ;

Les énergies fossiles (pétrole, gaz…) s’amenuisent rapidement, l’eau se raréfie, les forêts disparaissent peu à peu, les ressources marines diminuent ;

De plus en plus de pays connaissent la pénurie d’eau, de nourriture et de matières premières. Et partout, la pauvreté augmente ;

Si l’on continue à vivre de la même manière, il faudra des ressources équivalentes à celles de deux planètes Terre pour subvenir à nos besoins en 2050 ;

Ce constat est aujourd’hui largement partagé au niveau mondial. Cette prise de conscience émerge depuis les années 1970 ;

En 1971, face à la surexploitation des ressources naturelles liée à la croissance économique et démographique, le Club de Rome exhorte à la croissance zéro ;

En 1972, à Stockholm, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain fait émerger la notion d’écodéveloppement : « il est nécessaire et possible d’intégrer l’équité sociale et la prudence écologique dans les modèles de développement économique du Nord et du Sud ». [151]

Le développement durable repose sur un équilibre entre le développement économique, la protection de l’environnement et l’équité sociale. Dans le cadre d’une communication de développement et de progrès, la CTC [culture traditionnelle chinoise] peut apporter sa contribution. Par exemple, le confucianisme favorise la communication interpersonnelle, la relation entre l’homme et le social ; le taoïsme met l’accent sur la communication et la protection de l’environnement,; le bouddhisme quant à lui privilégie la communication entre l’esprit et le corps de l’homme. Si on considère ces trois éléments en regard des trois piliers du DD, je crois que la CTC pourrait apporter sa pierre à l’édifice économique, social,

« Les enjeux sont globaux, les réponses sont locales. Chacun d’entre nous, à son niveau, peut jouer un rôle : il n’y a pas de " petites " actions ». Le développement durable ne peut pas être limité au territoire personnel de l’environnement immédiat, il est international par nature ; j’ai compris que chacun de nos actes quotidiens est important : si je déverse un produit toxique dans mon évier, il rejoint une rivière, puis la mer, et de là, il peut polluer n’importe quel continent. Si j’achète du café du commerce équitable, je décide d’aider des gens à vivre autrement. Au fil des jours, 

des gestes simples sont devenus évidents, et gratifiants car ils donnent un sens à chacune de mes actions quotidiennes. [152]

Préserver l’eau

« L'eau est abondante sur la planète bleue, mais seul 0,01 % de ce volume est disponible pour les êtres vivants ! En effet, la majeure partie est salée (97 %), et sur les 3 % d'eau douce restant, 70 % sont sous forme de glace et 30 % sont stockés dans les profondeurs de la Terre. » [153]

Malgré l’abondance de son volume sur toute la surface du globe et dans l’atmosphère, sa répartition est inégale et l’eau douce ne représente qu’à peine 3% de l’eau disponible. « La forte pression démographique, les concentrations urbaines notamment dans les pays en développement, le réchauffement climatique et la pollution ont aggravé les disparités dans l’accès à l’eau et posé de graves problèmes de disponibilité, de qualité, d’assainissement, de gestion et de gouvernance. Problèmes qui sont au centre de nombreux questionnement à tous les niveaux, provoquant débats, appréhensions et polémiques ». […]

« Depuis les temps les plus reculés, l’eau est omniprésente dans le cœur de l’univers. Les civilisations se sont construites autour d’une source d’eau, dans l’Antiquité les divinités de l’eau sont légion. Le premier philosophe Grec connu de l’histoire, Thalès, fait de l’eau le principe explicatif de l’univers : la Terre n’est que de l’eau condensée, l’air de l’eau raréfiée, et en dernière analyse tout se résolvait en eau, dans l’un des premiers récits de voyage, rédigé quelque quatre cent cinquante ans avant notre ère, l’historien grec Hérodote affirmait que (l’Égypte est le don di Nil). L’eau est omniprésente dans le symbolisme religieux judéo-chrétien et dans l’Islam ». [154] Au-delà de toute considération philosophique ou religieuse, l’eau est un élément vital pour l’homme ; elle conditionne l’existence des être vivants car elle est le constituant essentiel de leur organisme et de leur alimentation, tout être humain est constitué de 

152 www.angersloiremetropole.fr/.../index.html

153 www.ledeveloppementdurable.fr/developpementdurable 154 L’article de Katia Samamé-Hardy, 2009.

65 à 75% d’eau ; pour certains végétaux cela va jusqu'à 95%. Un être humain a besoin quotidiennement au minimum de 2 à 2,5 de litres d’eau, sous climat tempéré et de bien plus pour les végétaux, l’eau possède également des propriétés d’épuration des déchets ainsi qu’une qualité thérapeutique. Elle est également une source d’énergie et un ressort économique.

Quelle que soit notre grille de lecture, la complexité des composantes variées de l’eau s’impose à notre approche, tant les imbrications de phénomènes naturels, culturels socio-économiques et financiers s’enchevêtrent. Jean Margate, hydrologue et expert auprès de nombreuses organisations internationale, que nous avons interrogé, nous met en garde contre les nombreuses idées reçues, mêlant le vrai et faux, et nous engage à nous en affranchir. Il est essentiel d’éviter tout malentendu et de préciser d’emblée, le vocabulaire utilisé, souligne-t-il et de ne pas cantonner l’étude en termes de volume global de l’eau.

Ressource renouvelable, trésor épuisable

A la différence de la plupart des ressources naturelles, les ressources en eau sont renouvelées par l’incessant retour du cycle de l’eau, l’eau est indestructible et son exploitation ne fait que la détourner. Ses divers usages ne la détruisent pas, ils transforment seulement son état (évaporation) ou ses qualités par les substances qu’on lui fait dissoudre ou entraîner.

(Il y a toujours autant d’eau sue terre qu’avant 1’ère industrielle, bien que l’humanité en ait utilisé près de 200 000 milliards de rien qu’au XXème siècle ! il y en aura autant qu’il y a 10 000 ans ou même un milliard d’années, le chiffrage global, intéressant du point de vue académique, n’a pas d’utilité), précise Jean margat, (Raisonner en termes de volumes n’avance pas la réflexion puisque ce volume demeure constant, ce sont les flux qu’il faudrait surveiller, c’est-à-dire les quantités que nous offre le cycle de l’eau annuellement et sa répartition par régions et localités en rapport à la population de ces territoires), ajoute-t-il. [155]

La guerre mondiale ? Celles que les hommes font au monde

 155 Revenue et parlementaire, 2009, p188

Cette vraie guerre mondiale, nous commençons à peine à prendre conscience que nous nous y livrons depuis le commencement des hommes : il s’agit proprement de celle qui oppose notre genre tout entier à son environnement global. Commença-t-elle avec les techniques, cela veut dire avec les sapiens même, la cueillette, la chasse, l’envahissement progressif de l’espace ? Nous ne la voyons pas, nous ne la pensons pas, les nations s’occupent des nations ; la politique s’exhibe dans les médias, les médias se nourrissent de politique, paillette ruisselant en un cercle enchanté qui fait le spectacle du jour….nous ne nous intéressons qu’a nos relations ; les sciences humaines, sociales, économiques et politiques lancèrent avec la philosophie un autre, mais même cercle enchanté. Depuis que nos pays ne comptent que deux pour cent de paysans, nous devînmes tous acosmismes, nous faisons croire à nos enfants que l’humanité ne boit et ne mange que de relations. Heidegger préjugeait nos frères animaux (pauvres en monde) ; nos frères humains le deviennent eux-mêmes, comme nous ne les voyions plus ni ne le connaissions, nous ne l économisions en aucune façon. Qui eût hésité quand commençait l’exploitation d’une carrière de marbre, d’une mine de fer ou la pêche d’un banc de harengs ? « Quelle aubaine ! Un stock se présentait, heureux qui pouvait y puiser, le chasseur-cueilleur découvrait de nouvelles sources de nourriture ; l’industriel suivit ces coutumes. Le Mal propre nous en instruisit, nous voyons rarement dans les conduites contemporaines les restes d’usage archaïques, voire bestiau » [156]