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CHAPITRE 2 MATÉRIEL ET MÉTHODES

2.4 Procédures expérimentales et outils de mesure envisagés

2.4.3 L’examen buccodentaire et le test de la salive

2.4.3.3 Déroulement de l’examen dentaire

Pour chaque participant à l’étude, deux examens buccodentaires ont eu lieu : un avant et un après l’étude, soit 6 mois plus tard. Chaque examen a duré environ 30 minutes.

Avant de procéder à l’examen buccodentaire, le chercheur a consulté le dossier médical du participant pour s’assurer que :

Le participant n’avait pas de prothèse valvulaire et/ou d’endocardite bactérienne en anamnèse et que le patient n’avait pas de greffe cardiaque ayant développé une valvulopathie cardiaque;

Le participant avait passé le test MMSE. Dans le cas où le participant n’avait pas passé le test MMSE, ce test a été administré par le chercheur. Le test a permis d’effectuer une évaluation des capacités cognitives (Annexe III);

Le chercheur a préparé les formulaires d’examen dentaire (Annexe IV) avec l’ID des participants et la date de l’examen. Par la suite, le chercheur a expliqué le déroulement de l’examen dentaire au participant en soulignant que cet examen pouvait être interrompu à n'importe quel moment si le participant le désirait.

L’examinateur (dentiste) a effectué l’examen buccodentaire avec les instruments suivant : le miroir, l’explorateur #23, la sonde parodontale CPI.

L’examinateur a effectué l’examen dentaire selon des séquences pré-établies. Cinq surfaces sur chaque dent ont été examinées : mésiale, distale, linguale, buccale, occlusale (sur les molaires et les prémolaires) et la surface incisive (sur les canines et les incisives). Les dents au maxillaire ont été examinées en premier lieu. Pour débuter on a examiné la dent la plus distale du quadrant I (exemple : dent # 18), ensuite, toutes les dents du même quadrant ont été examinées dans l’ordre suivant : les molaires, les prémolaires, la canine, les

incisives (exemple : dents # 17, 16, 15, 14, 13, 12,11). Ensuite, la dent la plus mésiale du quadrant II a été examinée (exemple : dent # 21), et par la suite, toutes les dents du même quadrant ont été examinées dans l’ordre suivant : les incisives, la canine, les prémolaires, les molaires (exemple : dents # 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28). Puis, le dentiste a examiné les dents à la mandibule. Ce dernier a débuté par la dent la plus distale du quadrant III (exemple : dent # 38), et ensuite, toutes les dents du même quadrant dans l’ordre suivant ont été examinées : les molaires, les prémolaires, la canine, les incisives (exemple : dents # 37, 36, 35, 34, 33, 32, 31). Pour terminer, le dentiste a examiné toutes les dents du quadrant IV, en commençant par la dent la plus mésiale (exemple : dent # 41), pour ensuite examiner toutes les dents du même quadrant dans l’ordre suivant : les incisives, la canine, les prémolaires, les molaires (exemple : dents # 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48).

Durant l’examen dentaire le dentiste a établi le diagnostic de la carie active, de la récidive de carie et de la carie arrêtée. De plus, l’examinateur a déterminé le niveau d’hygiène dentaire du participant, la présence ou l’absence de saignement sur les surfaces buccales, proximales et linguales de la gencive ainsi que la quantité de salive en bouche.

Les critères diagnostiques :

 Carie active. Le dentiste a établi un diagnostic de carie active s’il voyait la cavité à l’œil nu et si les parois de cette cavité avaient une texture molle au sondage. Souvent, la coloration de la cavité était blanchâtre et /ou noirâtre et humide;

Récidive de carie. Le dentiste a établi un diagnostic de récidive de carie si une lésion était adjacente aux bords d’une restauration. Cette cavité était visible à l’œil nu et ses parois avaient une texture molle au sondage. Souvent, la coloration de la cavité était blanchâtre et humide;

Caries arrêtées. Le dentiste a établi un diagnostic de carie arrêtée si les parois étaient dures et sèches, avec une texture lisse au sondage. La sonde rencontrait une résistance. Le fond de la lésion était reminéralisé et avait une couleur sombre, une teinte jaunâtre ou noirâtre.

L’examinateur (le dentiste) a examiné les cinq surfaces de chacune des dents et a indiqué au chercheur toutes les dents ayant un diagnostic de carie active, de carie arrêtée ou de récidive de carie. Le chercheur faisant œuvre d’inscripteur de données a noté tous les diagnostics au formulaire d’examen dentaire.

De plus, l’examinateur a déterminé le niveau d’hygiène dentaire du participant et la présence ou l’absence de saignement sur les surfaces buccales, proximales et linguales de la gencive.

Pour déterminer le niveau d’hygiène dentaire du participant, l’indice de plaque Silness et Lӧe modifié a été utilisé.

L’indice de plaque Silness et Lӧe modifié détermine la présence ou l’absence de biofilm dentaire sur les surfaces buccales, proximales et linguales. Les dents suivantes ont été examinées avec l’explorateur : 16, 12, 24, 36, 32, 44. Si l’une de ces dents était absente, la dent voisine (au mésial) du même sextant était examinée (exemple : 16 était absente → 15 était examinée). S’il manquait une dent au mésial, le dentiste examinait une autre dent au mésial dans le même sextant (exemple : 16 était absente → 15 était absente → 14 était examinée). S’il n’y avait pas de dent au mésial, le dentiste examinait la dent au distal (exemple : 16 était absente → 15 était absente → 14 était absente → 17 était examinée). S’il n’y avait aucune dent sur un sextant, ce dernier était exclu de l’étude. Toutes les quatre surfaces ont été examinées. Ensuite, le code 1 ou 0 a été attribué à chaque dent. Le code 0 signifiant l’absence de biofilm visible à l’œil nu sur toutes les surfaces dentaires ou sur

l’explorateur. Le code 1 signifiant la présence du biofilm sur une ou plusieurs surfaces dentaires ou sur l’explorateur visible à l’œil nu.

Pour déterminer la présence ou l’absence de saignement sur les surfaces buccales, proximales et linguales de la gencive l’indice de saignement a été utilisé.

L’indice de saignement détermine la présence ou l’absence de saignement sur les surfaces buccales, proximales et linguales de la gencive après le sondage avec la sonde parodontale. Les dents suivantes ont été examinées avec l’explorateur : 16, 12, 24, 36, 32, 44. Si l’une de ces dents était absente, la dent voisine (au mésial) du même sextant était examinée (exemple : 16 était absente → 15 était examinée). S’il n’y avait pas de dent au mésial, le dentiste examinait une autre dent au mésial dans le même sextant (exemple : 16 était absente → 15 était absente → 14 était examinée). S’il n’y avait pas de dent au mésial, le dentiste examinait la dent au distal (exemple : 16 était absente → 15 était absente → 14 était absente → 17 était examinée). Les quatre surfaces de la gencive ont été examinées sur chaque dent à l’étude. La force exercée avec la sonde n’a pas dépassé 20 mg. Afin de bien maîtriser cette quantité de force, un exercice a été proposé aux examinateurs (dentistes), c'est-à-dire : appuyer le bout de la sonde parodontale CPI sous l’ongle du pouce jusqu’à la décoloration de ce dernier. Le code 1 ou 0 a été attribué à chaque dent à l’étude. Le code 0 signifiant l’absence de saignement du sulcus gingivale au mésial, distal et proximal après le sondage. Le code 1 signifiant la présence de saignement sur une ou plusieurs surfaces gingivales après le sondage (Annexe V et Annexe VI).

À la fin de l’examen dentaire l’examinateur a déterminé la quantité de salive en bouche. Il y avait trois diagnostics possibles : la quantité normale de salive, quantité abondante ou xérostomie. La quantité de salive était considérée comme normale si toutes les muqueuses orales (les joues, la langue, le planché de la bouche) étaient humides et avaient une apparence lustrée. La xérostomie, signifiant un manque de salive, a été diagnostiquée lorsque les muqueuses orales étaient sèches avec l’absence de l’apparence lustrée. La salivation abondante a été diagnostiquée lorsqu'une personne présentait de l’hypersalivation et avalait souvent sa salive.

Le chercheur a noté tous les diagnostics au formulaire d’examen dentaire. Par la suite, il a confirmé auprès des infirmiers la quantité de brossages dentaires par jour, le moment où le brossage était effectué et le type de brosse à dents des participants (électrique ou manuelle). Si le participant possédait une brosse à dents électrique, il continuait le brossage dentaire avec une brosse à dents électrique pendant cette étude.

Si durant l’examen dentaire le participant avait des plaintes de douleurs dentaires ou si nous diagnostiquions une carie très profonde (atteinte de la pulpe dentaire possible) et/ou une dent symptomatique, nous en informions le personnel de l’établissement et la famille. Par la suite, le participant était référé au dentiste responsable de l’établissement ou en pratique privée. Après le traitement dentaire, le participant pouvait poursuivre sa participation à notre recherche. Toutes les interventions ont été notées et prises en considération durant l’analyse des données.

Suite au premier examen dentaire, les participants ont dû commencer à se brosser ou à se faire brosser les dents chaque jour (une fois par jour) avec les produits utilisés dans cette étude et ce pendant 6 mois. Le chercheur a évalué l’état de santé buccodentaire des participants durant la première semaine du début du traitement (brossage) pour détecter les intolérances ou les allergies. En cas d’allergie, de refus ou d’intolérance au produit, son utilisation était arrêtée et le participant, retiré de l'étude.

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